ZeroWaste Switzerland

Non-profit association inspiring everyone in Switzerland to reduce waste.

Close search+

Étude de consommation 2023

En 2023, nous avons conçu un questionnaire d’évaluation des pratiques d’un panel afin d’identifier les changements de comportement les plus faciles et les plus difficiles à mettre en place.

L’objectif de cette étude est d’évaluer le niveau de maturité d’une population adulte, en charge du ménage.

Résultats

1 – Le panel

Au total, 458 personnes ont participé au sondage, dont une majorité de femmes.

Le mouvement Zéro Déchet est historiquement porté par des femmes. Ce chiffre est cohérent avec les participations à nos activités.

2 – Les courses

Devenir végétarien est considéré comme le geste le plus difficile.

34,1% ont répondu que cela est difficile ou impossible pour eux.

Les gestes plus faciles comme « prendre ses sacs et boîtes avant de faire les courses » ou « acheter local et bio » sont adoptés par 90% des personnes sondées.

3 – En cuisine

« Simplifier son matériel de cuisine » reste le geste le plus difficile pour 20% des personnes.

Les autres actions, basées sur du bon sens, sont déjà bien mises en place avec un taux de 60% à plus de 90%.

Les actions visant à réduire le jetable (films plastiques), tout comme celles axées sur l’économie d’énergie, sont majoritairement mises en œuvre dans la cuisine. Cependant, leur adoption est moins répandue que les actions liées aux achats, avec environ 80% d’application, principalement de manière partielle. L’énergie, pourtant vectrice de pollution, est parfois oubliée dans la démarche Zéro Déchet.

L’action la plus difficile est « Se passer du congélateur ». Moins de 15% y parviennent.

4 – La salle de bain et l’entretien de la maison

Tous les gestes sont partiellement ou complètement mis en place pour près de 80% des sondés.

Entre 5 et 20% des personnes trouvent difficiles les gestes tels que « acheter des produits de toilette solides ou issus d’ingrédients naturels ou bio, installer des économiseurs d’eau, utiliser du vinaigre et du bicarbonate pour le ménage ».

5 – Les vêtements

Les bonnes pratiques de sobriété de consommation, de réparation, et d’achat d’occasion sont mises en place par plus de 80% des participants.

Le plus difficile reste « réparer les chaussures » avec 17% des réponses, suivi de « renoncer aux soldes » par 13% et « acheter de seconde main ainsi que veiller à l’origine et à la matière des vêtements achetés neufs », par 11% des sondés.

6 – La technologie

Moins souvent associés aux déchets, nos outils technologiques ont pourtant un impact de plus en plus lourd. La mise en place de bonnes pratiques est plus difficile. « Se passer des réseaux sociaux, veiller à la taille des courriels et éviter de regarder des vidéos sur les réseaux 4G / 5G » sont considérés comme difficile pour près de 40% des sondés.

7 – Mobiliers, équipements et décorations

Les gestes tels que « emprunter des livres » et « vendre ou donner sur les sites d’occasions » sont les plus adoptés par nos sondés à plus de 90%.

Les gestes les moins fréquemment adoptés comprennent le recours à l’emprunt et à la location (moins de 70% de mise en place) plutôt qu’à l’achat. Ce résultat s’explique par l’offre encore insuffisante de solutions proches et abordables en termes de prix pour beaucoup de matériels /outils. Acheter reste le plus simple, et parfois le plus économique.

8 – Au bureau

 « Constituer une green team avec ses collègues » est difficile pour plus de 30% des participants alors que « se rendre au travail sans voiture est adopté à plus de 85%.

« Boire son thé ou café dans une vraie tasse et apporter sa gourde » fait partie du quotidien pour quasiment 90% des sondés.

9 – En voyage, déplacement professionnel

Cette thématique est de loin celle où les gestes Zéro Déchet sont les plus difficiles et le moins mis en place.

« Voyager sans prendre l’avion » est contre toute attente le plus adopté par près de 80% des sondés. Ce qui est inversément proportionnel à la statistique suisse : 60% des Suisses estiment qu’on peut prendre l’avion pour partir en vacances sans avoir mauvaise conscience (source sondage 2023 Tamedia pour 24H).

Ne plus avoir de voiture reste l’action la plus difficile à plus de 60%. Effectivement, c’est encore un moyen de transport indispensable dans certaines localités.

Enfin, consulter la carte des bonnes adresses Zéro Déchet est utilisé par moins de 40% des sondés, mais il est très encourageant de voir que près de 25% d’entre eux ont prévu de faire !

10 – Fêtes et anniversaires

 « Utiliser de la vaisselle réutilisable » fait partie du quotidien d’environ 80% des sondés. C’est une bonne nouvelle que cette habitude d’éviter ce déchet superflu soit adoptée à l’unanimité.

La barrière des normes sociales est encore difficile à franchir : demander à ses invités de venir avec ses assiettes, tout comme renoncer au papier cadeau sont les plus difficiles.

Conclusion

Pour ce sondage, il faut tenir compte de son biais, car il a été diffusé via le carnet d’adresses « newsletter » et les réseaux sociaux de l’association. Nous considérons que ces personnes sont déjà sensibles à la problématique du Zéro Déchet.

Pour bien des étapes, les participants à notre sondage ont déjà mis en place une grande partie des gestes Zéro Déchet.

Les gestes les plus souvent mis en place sont :

  • Acheter local
  • Cuisiner de saison et les restes
  • Donner ou vendre les vêtements inutilisés
  • Conserver son téléphone le plus longtemps possible
  • Vendre ou donner sur des sites d’occasion
  • Utiliser une vraie tasse au bureau
  • Emporter sa gourde
  • Utiliser de la vaisselle réutilisable

Les gestes les plus difficiles et les moins adoptés sont :

  • Se passer du congélateur
  • Devenir végétarien
  • Se passer des réseaux sociaux
  • Constituer une green team avec ses collègues
  • Ne plus avoir de voiture
  • Et demander d’apporter ses services lors de grandes fêtes

Il est intéressant de noter qu’auprès d’une communauté orientée et plutôt acquise à la démarche Zéro Déchet, les fondamentaux que nous présentons dans nos ateliers et initiations sont plutôt acquis.

Les gestes les moins appliqués sont peu mentionnés dans nos activités, moins demandés ou nouveaux (atelier voyage, vêtements et énergie ou atelier sobriété numérique). Certains comme repenser sa mobilité, ou devenir végétarien demandent également plus d’efforts dans la mise en place.

Les actions en lien avec une circularité de l’économie (seconde main, réparation, emprunt, location…) sont mises en place de manière partielle. Certainement du fait du manque d’offre qui peut rendre la démarche complexe et parfois coûteuse :

  • Acheter d’occasion n’est pas toujours facile (il faut trouver, pouvoir aller chercher un objet encombrant, avoir une offre attrayante à proximité, renoncer à une garantie…).
  • Réparer est le plus souvent déconseillé par les commerçants qui proposent le plus souvent de renouveler l’objet. Et la réparation de certains biens est presque plus cher que le prix du neuf (ressemeler des chaussures par exemple)
  • Louer ou emprunter : des plateformes de partage existent, mais peinent à trouver leur modèle : il peut être difficile de trouver à côté de chez soi ou disponible. Ce type de solution doit pourtant être privilégié à une échelle locale et encouragé par les collectivités. Plus les solutions de partage existeront localement et seront accessibles, moins nous aurons besoin d’acheter.

Enfin les normes sociales sont un frein souvent observé avec nos participants dans les ateliers, et se confirme dans ce sondage :

  • Il est plus admis aujourd’hui d’offrir un cadeau d’occasion alors que c’était inenvisageable (voir offensant) il y a quelques années.
  • Renoncer à de la vaisselle jetable pour une fête est admis pour notre panel alors que c’est une pratique très répandue dans nos entourages respectifs.

Il y a un travail de sensibilisation et de mise en pratique de ces nouveaux comportements par une partie de plus en plus importante de la population pour faire évoluer ces normes sociales.

C’est l’intérêt du mouvement Zéro Déchet: Une personne qui applique correctement la méthode Zéro Déchet peut être un modèle pour tous les autres et aider à obtenir le changement de comportement dont nous avons besoin dans l’ensemble de la population.

On est tous dans la même barque : agriculteurs et consommateurs, de la fourche à la fourchette.

Nous avons rencontré Blaise Hofmann1, écrivain-vigneron né à Morges qui nous partage sa vision de l’agriculture et son avenir.

Respect, reconnaissance, rencontre, rémunération & responsabilité, encore 5 R

Quand dernièrement, j’ai demandé à mes parents quel avait été le meilleur souvenir de leur vie de paysanne, de paysan, tous deux m’ont répondu spontanément :

– Nos vingt-cinq années de vente directe avec le marché à la ferme.

Ils l’avaient ouvert dans les années 1990, à contrecœur, en réaction à une décision inattendue de leur coopérative fruitière : un employé refusa les plateaux de cerises de table que mon père lui livrait, sous prétexte que ses fruits avaient été cueillis sous la pluie. Il faut croire que sa colère fut bien vive, car il ne répondit rien, il referma simplement le coffre de son break et s’en alla.

De retour à la maison, en lançant quelques coups de fil, mes parents écoulèrent le stock auprès de leurs proches, s’aperçurent, d’une part, que les prix doublaient, d’autre part, que le lien avec le consommateur était renoué ; ils s’en trouvaient valorisés. Cette activité leur appartenait de bout en bout, ils maîtrisaient tous les maillons de la chaîne, de la plantation des arbres au prix de vente des fruits. L’idée germa ainsi d’écouler le reste des cerises sur un stand improvisé au bord de la route.

Quelques années plus tard, cette même coopérative décida de ne plus accepter non plus leurs pommes, pour la raison qu’ils étaient de trop petits exploitants : pas assez de surfaces, pas assez de rentabilité, pas assez de profits, trop de complexité logistique. À partir de ce jour, ils n’y remirent plus les pieds. Ils ouvrirent leur marché à la ferme tous les samedis, cela bien avant la tendance actuelle au circuit court. Ce fut un partage de compétence gagnant-gagnant entre le tempérament hyper social de ma mère, qui officiait comme vendeuse, et celui hyper actif de mon père, qui filait cueillir ce qu’il fallait en fonction de la demande. Ils trouvèrent ainsi, presque par hasard, le modèle de production qui leur convenait, qui leur ressemblait, qui leur apportait dignité et fierté.

Sans le savoir, mes parents commençaient ainsi à appliquer au quotidien la « règle des 5 R » de la géographe Sylvie Brunel :

RESPECT de ceux qui travaillent pour nous nourrir,

RECONNAISSANCE de leurs efforts,

RENCONTRE entre les mondes ruraux et urbains,

RÉMUNÉRATION digne des services accomplis,

RESPONSABILITÉ du consommateur.

Concernant ce dernier point, on dit souvent que le client est roi ; en vérité, tout est fait pour orienter ses choix, conditionner ses habitudes selon les souhaits des acteurs du marché agro-alimentaires.

En prenant par exemple l’habitude d’acheter sur les étals des pommes de terre propres, on impose sans le savoir aux producteurs de les traiter chimiquement pour raffermir leur peau et leur permettre d’être lavées, triées et transportées sans dommages ; c’est nous aussi qui imposons l’usage d’antigerminatifs car on n’achèterait jamais de tubercules couverts de végétation.

C’est aussi nous qui, poussés par une promotion exceptionnelle, souhaitons manger des tomates en plein hiver, et forçons ainsi les producteurs à acquérir des plants résistants, à les cultiver dans des serres chauffées, dans des terreaux hors-sols à base de fibre de coco sri-lankaise, à nourrir ces plants au goutte à goutte en eau, en phosphore, en phosphate et en oligo-éléments. C’est nous qui consommerons des tomates sans goût ni valeurs nutritives.

C’est nous enfin qui, en achetant des pommes parfaites, de taille moyenne, sans tavelure, sans défauts, déclassons indirectement les trois-quarts de la récolte de l’agriculteur ; nous qui imposons l’usage d’une trentaine de molécules chimiques pour obtenir des fruits aussi esthétiques que résistants ; nous qui forçons les producteurs à traiter avant la cueillette pour durcir les fruits, à cueillir trop tôt et conserver la récolte dans des chambres froides pour éviter le murissement…

On est tous dans la même barque : agriculteurs et consommateurs, de la fourche à la fourchette. Une décision impliquant l’un se répercute forcément sur l’autre ; on ferait mieux d’aborder l’avenir ensemble.

Pour cela, il faudrait que le monde agricole retrouve une voix, un visage, un corps, qu’il prenne le temps et trouve les moyens de se raconter, apprenne à le faire. Il ne sert à rien aujourd’hui d’aligner les chiffres alarmants (3 exploitations disparaissent en Suisse chaque jour), les pourcentages défaitistes (l’agriculture ne concerne plus que 1.7% de la population). Il faut remettre dans le débat de l’émotion, du dialogue, de la rencontre.

Réciproquement, il faudrait que la population citadine regarde un peu moins de tutoriels Youtube sur l’agroécologie, parte à la découverte des campagnes, sorte de sa zone de confort, ne considère plus uniquement la périphérie comme des zones de détente, de tranquillité. Elle apostropherait ceux qui dessinent et savent encore lire le paysage (étymologiquement, « paysan » signifie « gens du pays ») pour leur demander :

– S’il vous plaît, racontez-moi votre métier.

Hélas, l’alimentation n’est plus une préoccupation majeure et quotidienne ; on se soucie davantage de régimes amaigrissants que de sécurité alimentaire. Les dernières famines en Suisse remontent à deux siècles – en 1816, « l’année sans été », lorsque le climat mondial fut déréglé par l’éruption d’un volcan indonésien –, les survivants sont morts depuis longtemps et leurs cauchemars ne peuvent plus nous atteindre.

Trouver des denrées, les conserver et les cuisiner ne représente que quelques minutes de notre quotidien ; on commande en ligne des courses qui sont déposées devant la porte. Une fois toutes les deux semaines, on se gare dans un parking souterrain pour remplir un caddie, un frigo, un réfrigérateur : l’opération dure moins de deux heures.

Le budget nourriture a suivi la même tendance, ne constituant que 7% des dépenses d’un ménage (en Suisse en 2023). Une broutille en comparaison des sommes allouées aux hobbies, aux vacances, aux sorties. Ce faible pourcentage explique pourquoi tant de potagers ont disparus des alentours des fermes : les prix cassés des supermarchés rendent ces activités caduques. On en retrouve par contre de plus en plus sur les balcons des citadins, qui visent moins l’autonomie qu’un premier pas vers un retour à la terre, une sorte de hobbyfarming.

Pour remettre l’alimentation au centre des préoccupations, il faudrait d’abord rééduquer le goût du consommateur, ses connaissances des produits, ses aptitudes à les cuisiner.

S’il décidait de n’acheter que des produits locaux, de saison, s’il décidait de manger tous les morceaux d’un animal, de condamner les sucres ajoutés, les émulsifiants et autres additifs, s’il était d’accord de payer un petit peu plus cher, l’offre des magasins serait immédiatement bouleversée, sans que l’État, les grands distributeurs ou les multinationales agroindustrielles n’aient leur mot à dire.

En quelques années, la production s’alignerait comme par miracle sur les aspirations d’un consommateur éveillé.

L’État pourrait accélérer ce processus en sortant d’une gestion agricole exclusivement marchande, en remplaçant sa « politique agricole » par une « politique alimentaire », en remettant ainsi au centre du débat la production de nourriture, en cherchant à assurer, d’une part, de bons produits aux consommateurs, et d’autre part, aux paysans un revenu juste.

Durant la pandémie de coronavirus, il était si affligeant de voir le Conseil fédéral fermer tous les marchés de plein air et autoriser l’accès aux grandes surfaces. C’était la preuve d’un soutien très politique envers un système consumériste, l’aboutissement d’un demi-siècle d’hégémonie agro-industrielle sur l’approvisionnement alimentaire.

La terre, le végétal, l’animal ne constituent pas une industrie comme une autre. La production de nourriture ne doit pas obéir aux mêmes critères que la fabrication de gadgets. Il ne s’agit pas d’un métier de financiers, de communicants, d’ingénieurs.

L’agriculture est le dernier secteur à avoir intégré la société industrielle ; elle sera peut-être, il faut l’espérer, le premier à s’en affranchir.

  1. Blaise Hofmann
    Écrivain-vigneron suisse né à Morges en 1978, auteur, entre autres, d’Estive (Prix Nicolas Bouvier 2008 au festival des Étonnants voyageurs de Saint Malo) et de Faire Paysan (éditions Zoé, 2023). ↩︎

Sapocycle stoppt die Seifen-verschwendung in der Hotellerie

Wenn man nur die Duschen in den Schweizer Hotels unter die Lupe nehmen würde, könnte man fast glauben, dass die Branche den Sprung in eine enkeltaugliche Zukunft geschafft hat.

Denn wo noch vor wenigen Jahren hauptsächlich kleine 50ml Pflegeprodukte dem Gast in den Duschen angeboten wurden, so findet man heute vielerorts grosse Refillspender für Shampoos und Showergels. Eine erfreuliche Entwicklung !  …… und trotzdem der Schein trügt.

Nach wie vor bieten viele 4- und 5-Sternehotels ihren Gästen als Alternative Seifen zum Händewaschen an oder kleine Pflegeprodukte zum Ausprobieren. Diese Produkte landen dann halbverbraucht in grossen Mengen im Abfall. Nicht nur die Verpackung geht bei der thermischen Verwertung unwiderruflich verloren, sondern auch die Überschüssigen Pflegeinhalte selbst. Für einen Hotelbetrieb sind solche Abfälle doppelt ärgerlich. Einerseits bezahlen sie viel Geld für diese Produkte, die nicht selten mit dem Logo des Hotels versehen sind und eigentlich dafür gedacht wären, dass der Gast diese mit nach Hause nimmt und sich so auch noch nach dem Aufenthalt an das Hotel erinnert. Andererseits summiert sich das Gewicht der zu entsorgenden Hart- und Flüssigseifen und die Abfallmengen und Entsorgungskosten werden zusätzlich erhöht.

Aber seit der Gründung der Schweizer Fondation SapoCycle im Jahr 2014 gibt es eine Alternative zur Verschwendung:

Hotels haben die Möglichkeit ihre Hartseifen separat zu sammeln und abholen zu lassen. Auf direktem Weg gelangen die Seifen anschliessend in eine Recyclingwerkstätte in Basel, wo sie aufbereitet und neue hygienische Seifen daraus hergestellt werden, die an Menschen in Not in der Schweiz und ausserhalb verschenkt werden. Doch damit nicht genug: seit 2022 hat Sapocycle mit der Wiederaufbereitung von Flüssigseifen einen weiteren Meilenstein erreicht. So können ab sofort auch Flüssigseifen an Sapocycle abgegeben werden. Die Inhalte werden ebenfalls verarbeitet, die leeren Verpackungen werden dem Recycling zugeführt und die aufbereiteten Flüssigseifen werden in Flaschen umgefüllt und ebenfalls an Bedürftige abgegeben. Bei der Abgabe der Produkte achtet Sapocycle ausserdem darauf, dass die Flüssigseifen nur in Ländern verteilt werden, die ein Recycling der Verpackungen gewährleisten können.

Ein von A-Z durchdachtes Projekt, dass die Kreislaufwirtschaft fördert und die Verschwendung reduziert. Aber nicht nur auf ökologischer Ebene überzeugt das Projekt, sondern auch auf sozialer. So findet das Recycling der Seifen in Zusammenarbeit mit einer sozialen Institution statt, die Menschen mit Behinderung beschäftigt und die Abgabe der Seifen an Menschen in Armut hilft die Gesundheit und Hygieneverhältnisse in Entwicklungsländern laufend zu verbessern.

Das Projekt von Sapocycle ist eine Erfolgsgeschichte und die Zahlen sprechen für sich. So wurden in der Schweiz und in Frankreich bis heute aus 41‘000kg Hartseifen, 278‘000 neue Seifen hergestellt und aus 5‘500kg Flüssigseife wurden bereits 2‘120 Liter neue Seife hergestellt und wieder abgegeben. Alles in allem konnte so 85‘000kg CO2 eingespart werden. Finanziert wird das Projekt hauptsächlich durch die teilnehmenden Hotelbetriebe, die je nach Betriebsgrösse einen bestimmten Jahresbetrag für das Abholen der Seifen bezahlen. Unter dem Strich ist klar, dass die Teilnahme am Projekt teurer ist, als das Entsorgen der Seifen über den Restmüll. Jedoch gibt es bis heute nur wenige Projekte wie Sapocycle, die auf ökologischer, sozialer und humanitärer Ebene einen so wertvollen Beitrag leisten.

savon

Digital Transformation and Zero Waste

If you want to reduce your waste, you will soon come across the idea of working digitally: Online invoicing, storing cooking recipes in the cloud, etc.

However, be careful not to exaggerate and use the 5R Methode with “Refuse” and “Reduce”. Although we might not be aware of it, our digital life has a big impact on the environment. Not only do digital services consume energy, but also “grey energy” related to our devices is a concern (e.g. use of rare minerals, resources used for production, transport, etc.).

Putting documents in the cloud, adding a picture to your email signature, subscribing to unnecessary newsletters: all this costs energy. However, there are ways to improve our energy consumption.

Tips and tricks

For e-mails

  • Send e-mails in text format (12x smaller data volume).
  • If you’re sending e-mails in HTML format: Do not insert images and style sheets, but allow the recipient to download them.
  • Configure a spam filter.
  • Empty your inbox – Delete unnecessary messages from the server (e.g. empty your recycle bin, sent messages, etc.) and save important messages and attachments to a hard drive.
  • Unsubscribe from newsletters – Yes, all the ones you never read! There are several free tools to help you with unsubscribing, e.g. unroll.me or Cleanfox.
  • Use an email service that respects privacy – providers like Protonmail or Newmanity do not collect data for commercial purposes.
  • Reduce email traffic – If you can just talk to the recipient . Otherwise, stop a minute and consider who really need a piece of information before hitting the « send all » button. Each recipient consumes additional power.
  • Use simple email signatures – avoid email signatures with pictures.
  • Send fewer attachments – use a USB stick , it uses less energy than sending an attachment. If you have a shared repository, an alternative is to send the path for accessing the document.

For web search

An average Google search consumes as much power as a 100 W lightbulb turned on for 1 hour (taking into account all devices needed for generating a results page).

Therefore, we need to make searching more efficient and use a suitable browser. The websites www.lesnumeriques.com/appli-logiciel or www.vergleich.org/browser list the performance of different browsers. Chrome and Firefox currently have the best performance.

Today, 269 billion e-mails (non-spam) are sent over the Internet every day. If the Internet were a separate country, it would be the fifth largest electricity consumer in the world.

How to make your search more efficient

  • Avoid search engines if possible: directly go to the right website – use the favorites list to avoid unnecessary search queries. If you know the URL of the website, enter it directly in the browser’s address bar.
  • Use unique & specific terms.
  • Use quotation marks for word combinations and exact sentences – Example: to search for the association ZeroWaste Switzerland, type “ZeroWaste Switzerland”.
  • Refine your search – use the character “-” to limit the search results. Example: to search for Zero Waste without ZeroWaste Switzerland, type “Zero Waste” -ZeroWaste Switzerland”.
  • Use delimiters – like movie:/ music:/ file type:/ inurl:/ site:/ title: / allintitle:/ related:/ , Example: to search for a movie about Zero Waste, type “film:/ zero waste”.
  • Use the search engine’s advanced search feature to refine the search results.
  • Prefer sustainable search engines – for example Ecosia (plants trees thanks to advertising revenue), Goodsearch (a humanitarian search engine) or Ecogine (donates all its research revenue to environmental associations).
  • Long live the black! – Reduce screen brightness and use black search engines such as Blackle or Ecofree to reduce the power consumption of your screen.
  • Block advertisements – Internet ads also consume energy. Therefore, use advertising blockers like Adblock or Ghostery.

Storage on servers

  • Reduce cloud storage – A cloud is certainly very practical, but somewhere in the world a real server (and probably several servers with copies) stores the information and consumes a lot of electricity and uses energy for server cooling (the temperature of the servers should be constantly regulated to 20°C).

For computers

  • Keep your computer for longer – 6 years or more.
  • Prefer certified products (especially EPEAT).
  • Buy second hand if possible, e.g. smiples.
  • Dispose of broken devices the correct way (collection, recycling, reuse).
  • Use a black screen saver.
  • Reduce screen brightness (conserves battery).
  • Use a multiple power outlet with a separate switch for peripherals.

Print

Excessive use of ink and paper is harmful to the environment. 14% of prints are never read, 25% are discarded within 5 minutes of printing. 38% of the print volume is generated by email.

In Europe we use 4x more paper than the world’s average! 92% of printer energy consumption is generated in standby mode.

Tips for printing

  • Use recycled paper – This uses 3x less water and energy, and causes 25x lower chemical pollution. Each ton of recycled paper saves 17 trees, 26,500 litres of water and 4,100 kWh.
  • Prefer certified products – for example Blue Angel, EPEAT for hardware, FSC, (even better: refill systems for toners and inks).
  • Order prints.
  • Rent a printer service (fight against programmed obsolescence).
  • Use network printers instead of several individual devices.
  • Install multifunctional printers instead of multiple single devices.
  • Use codes or badges with which employees must collect their printouts.
  • Print in draft mode, use both sides.
  • Use low ink consumption fonts.
  • Optimize online content for printing (removing banners with images, etc.).
  • Use audit software and optimization precautions (Doxense WatchDoc).
  • Prefer solid inks.

Mobile phones and tablets

Tips

  • Reduce screen brightness (the screen needs the most power).
  • Disable Wi-Fi and Bluetooth when not in use (reduce power consumption).
  • Avoid animated wallpapers.
  • Close unnecessary apps.
  • Install the “Energy Saving” app.
  • Promote longer battery life. If your device contains lithium-ion batteries, charge it regularly and avoid fully charging it since that accelerates aging of the battery. In addition, do not expose the device to high temperature (device in direct sunlight) to protect the battery’s capacity.
  • Suppress push messages – the phone constantly connects to different servers to check emails, Facebook notifications, etc. You can change these settings so that servers are checked only hourly or even manually. The same applies to the cloud. The fewer data you transfer, the longer the battery life.
  • Use the camera sparingly, the HD also consumes a lot of energy.

Sources

  • Life cycle assessment: Earth Overshoot Day, www.footprintnetwork.org
  • Global Warming: COP21
  • Population growth – Water: www.pranasustainablewater.ch
  • The disappearance of natural resources: Living Planet, report 2016
  • Blood on our mobile phones: enquête Action de Carême et Pain pour le prochain
  • Planned obsolescence: ABE broadcast (French)
  • Energy costs: www.greenit.fr
  • New trends: More Data, Less Energy – Maria van der Hoeven
  • The goals of sustainable development (SDG): www.sdg.org
  • Global Reporting Initiative
  • ISO 14040 standard: Life cycle assessment
  • Life cycle assessment: www.pre-sustainability.com, www.quantis-intl.com, www.codde.fr/en/
  • Environmental service branch: www.itopie.ch, cradle to cradle, ecofina, jobEco
  • Waste: International Telecommunication Union
  • Waste in Switzerland: Broadcast TTC: “réparer c’est moins cher” (waste in Switzerland)
  • Waste: Where are we in Africa?
  • Ecolabels: Epeat, ecoprofits, SwissClimate, Carbon Neutral
  • Software Ecodesign: Quick&Dirty Operating system
  • Open-source & sustainability software: www.ll-dd.ch
  • Ecoconception Web: GTmetrix, ecoIndex.fr, webenergyarchive.com.ourssite.com
  • Workplace, good practices: Microsoft Windows Forum
  • Print: ecofont
  • DataCenter : the green grid
  • Mobile Phones & Tablets: www.phonandroid.com, the impacts of the smartphone
  • Fairphone: vimeo.com/107812653, www.fairphone.com
  • The choice of browser: www.lesnumeriques.com/appli-logiciel

Die Kreislaufwirtschaft

Die Kreislaufwirtschaft erscheint zunehmend als glaubwürdige Alternative zum derzeitigen Wirtschaftsmodell und gibt Hoffnung für die Bewältigung der Klimakrise. Sie strebt einen tiefgreifenden Mentalitätswechsel in der Art und Weise, wie Waren und Konsumgüter produziert werden, an. Gleichzeitig wird die Kreislaufwirtschaft als weniger radikal als Degrowth angesehen, und könnte daher viele Unternehmen überzeugen, die neben den ökologischen Vorteilen, die sie mit sich bringt, auch eine Chance sehen, sich von der Masse abzuheben.

Wie ist dieses Konzept zu verstehen? Ist es eine Lösung, mit der man beim ökologischen Wandel einen echten Unterschied machen kann? Wie verbindet es sich mit dem Zero Waste-Ansatz? Viele Hoffnungen werden auf jeden Fall in diesen Ansatz gesetzt, den wir hier aufschlüsseln.

Ausbruch aus dem vorherrschenden Modell 

Unsere Wirtschaft beruht weitgehend auf dem Modell der linearen Produktion. Es basiert auf der Illusion, dass die Ressourcen unbegrenzt sind, und bildete den Rahmen, in dem die “Trente Glorieuses” und der daraus resultierende materielle Wohlstand entstehen konnten. So wurde die Produktion materieller Güter jahrzehntelang als ein Vorgang betrachtet, der lediglich aus Gewinnung, Herstellung, Nutzung und Entsorgung besteht. Die heutige Produktion der meisten materiellen Güter funktioniert noch immer nach dieser Logik. Unternehmen entnehmen der Erde Mineralien, Metalle, Biomasse und fossile Brennstoffe, verarbeiten sie zu Industrieprodukten und verkaufen sie an Verbraucher, die sie früher oder später entsorgen.

Wir wissen heute, dass dieses Modell – wenn man Produktion und Konsum als zwei Seiten derselben Münze sieht – die Zukunft unseres Planeten ernsthaft bedroht und das natürliche Gleichgewicht, das die Erde beherrscht, zunehmend unhaltbar belastet. Ein Konzept hilft uns, dies zu verstehen. Es handelt sich um die planetaren Grenzen, wie sie 2009 von einer internationalen Gruppe von Wissenschaftlern festgelegt wurden. Diese Grenzen sind Schwellenwerte, bei deren Überschreitung die Gefahr besteht, dass die Erde in einen Zustand kritischer Instabilität gerät. Es gibt neun solcher Grenzwerte: Klimawandel (CO2-Konzentration in der Atmosphäre), Einführung neuer Stoffe in die Umwelt (synthetische Moleküle, Nanopartikel), Erosion der Artenvielfalt, Störung der Stickstoff- und Phosphorzyklen (Landwirtschaft, Viehzucht), Veränderung der Landnutzung (Entwaldung), Versäuerung der Ozeane, globaler Süßwasserverbrauch, Abbau der Ozonschicht und Konzentration atmosphärischer Aerosole (Feinstaub).

Sechs dieser Grenzen sind schätzungsweise heute bereits überschritten1, und zwar aufgrund unseres Lebensstils, der gleichbedeutend ist mit übermäßigem Konsum, Übernutzung, Überproduktion… Es ist also dringend notwendig, das Modell zu ändern.

Eine glaubwürdige Alternative, die sich an der Natur orientiert.

Die Kreislaufwirtschaft beschreibt eine Art der Güterproduktion, die sich an der Funktionsweise natürlicher Ökosysteme orientiert, in denen nichts verloren geht, da die Bestandteile des Lebens (Kohlenstoff, Sauerstoff, Wasser, Stickstoff, Phosphor) ständig wiederverwertet werden. Sie beruht auf Regeneration. “Es gibt keinen Reichtum außer dem Leben”, so formulierte es bereits der englische Schriftsteller John Ruskin2 (1860) in einem seiner Werke, für den die von der Sonne gespeiste Regenerationskraft des Lebens die einzige Form von Reichtum ist, die über die Zeit hinweg bestehen bleibt. Die Bedeutung der Kreislaufwirtschaft wurde vereinfacht, indem man lernte, Materie und Energie so weit wie möglich wiederzuverwenden, so wie es unsere Grosseltern schon machten.

Nur 13% der Produkte, die in der Schweiz konsumieret werden, sind aus recycelten Materialien hergestellt und unser Land hat die höchste Pro-Kopf-Abfallmenge. Es werden immer noch zu viele Ressourcen verschwendet und die Kreislaufwirtschaft wird zu oft nur unter dem Gesichtspunkt des Abfallrecyclings betrachtet, während andere Prinzipien wie Renovation, Reparatur, Wiederverwendung oder Teilen vernachlässigt werden. 

Recycling allein wird nicht ausreichen. Um dies zu verdeutlichen, sei darauf hingewiesen, dass die Wachstumsrate des Ressourcenverbrauchs die Zirkularität einer Wirtschaft bestimmt. Verschiedene Materialien werden erst nach einer “Verweildauer” in der Wirtschaft recycelt, die von Produkt zu Produkt variiert, aber mehrere Jahrzehnte betragen kann. Bei einer jährlichen Wachstumsrate von über 1% (wie in der Schweiz) macht der Anteil des recycelten Materials zum Zeitpunkt seiner Wiederverwendung nur einen relativ geringen Teil des verbrauchten Materials aus.

Daher ist es notwendig, das Bewusstsein der breiten Öffentlichkeit zu schärfen, um eine Verhaltensänderung einzuleiten. Die amerikanische NGO Global Footprint Network schlägt in diesem Sinne einen Indikator vor, den Earth Overshoot Day, der das Datum des Jahres berechnet, ab dem die Menschheit alle erneuerbaren Ressourcen verbraucht hat die der Planet in einem Jahr produzieren kann und um die produzierten Abfälle, darunter CO2, zu absorbieren. Nach Schätzungen der NGO hat die Schweiz diesen symbolischen Tag am 13. Mai 2023 erreicht und lebt seit diesem Tag auf Kredit. Wenn alle Menschen auf der Welt so viel verbrauchen würden wie die Menschen in der Schweiz, wäre bereits alles verbraucht, was die Ökosysteme unseres Planeten in einem ganzen Jahr erneuern können.

Eine Chance für KMU

Der Übergang zu einer Kreislaufwirtschaft kann auf zwei Ebenen erfolgen: durch politische Begleitung über die Einführung von Regeln und/oder Anreizen, mit denen die Rahmenbedingungen gesetzt werden. Dies tut der Bund bereits – wenn auch in bescheidenem Umfang – mit Verbänden wie Circular Economy Switzerland, der Regionalentwicklungsplattform regiosuisse oder Reffnet, einem vom Bund unterstützten Schweizer Netzwerk für Ressourceneffizienz.

Auch das Parlament hat sich mit dem Thema befasst. Der Nationalrat hat im Mai 2023 den Entwurf zur Revision des Umweltschutzgesetzes (USG) angenommen. Diese Revision enthält mehrere Bestimmungen, die die Entwicklung der Kreislaufwirtschaft in der Schweiz fördern sollen. Sie sieht auch vor, die geplante Obsoleszenz zu bekämpfen, indem Anforderungen an die Lebensdauer und die Reparierbarkeit von Produkten gestellt werden. Die Initiative sieht ausserdem vor, dass der Bausektor das Recycling von Ressourcen verbessert. Bevor die Vorlage in Kraft treten kann, muss sie noch vom Ständerat abgesegnet werden. 

ZeroWaste Switzerland ist Teil der Bewegung:

Die zweite Handlungsebene liegt bei den KMU selbst, da diese die Mehrheit des Schweizer Wirtschaftsgefüges ausmachen. Es ist wichtig, Wege zu finden, um sie dazu zu anzuregen, sich in diese Richtung zu bewegen. Diese Aufgabe hat sich die Fabrique Circulaire gestellt, eine von dss+4 in Genf gegründete Plattform, die darauf abzielt, KMU bei ihrem Transformationsprozess zu begleiten. Zu diesem Zweck hat sie im Jahr 2021 ein Begleitprogramm im Kanton Genf gestartet. Rund 15 Unternehmen wurden ausgewählt, deren Branchen vom Baugewerbe über die verarbeitende Industrie bis hin zur Lebensmittel-, Energie- und Dienstleistungsbranche reichen. Diese Unternehmen wurden 18 Monate lang intensiv bei der Umsetzung von operativen Projekten der Kreislaufwirtschaft begleitet. Die gleiche Initiative wurde 2023 im Kanton Waadt gestartet. Das erhoffte Ziel ist ein Schneeballeffekt auf andere KMU. “Die Unternehmen engagieren sich für die Umwelt, aber auch, weil die Kosten der Untätigkeit vor dem Hintergrund der Knappheit an fossilen Energien und Rohstoffen zu hoch werden. Viele Akteure werden, wenn sie nichts tun, in fünf Jahren nicht mehr existieren”, analysiert Charlotte Jacquot, die Leiterin des Programms3

Ein notwendiger Mentalitätswandel

Um sich durchzusetzen, muss sich die Kreislaufwirtschaft auf einen tiefgreifenden Mentalitätswandel stützen können.   

Sie muss den gesamten Lebenszyklus von Materialien und Produkten abdecken: Abbau, Design, Produktion, Vertrieb, weitere Nutzung und schliesslich Recycling. Ausserdem muss sie sich auf Materialien verlassen können, die getrennt gesammelt und recycelt werden, um hochwertige Sekundärstoffe wie PET oder Aluminium zu erzeugen, die dann vermarktet und für die Herstellung neuer Güter verwendet werden können. Dies bedeutet, dass Schadstoffe beim Sammeln und Recyceln entfernt und aus dem Stoffkreislauf entfernt werden. So können Primärrohstoffe im Produktionsprozess durch Sekundärrohstoffe ersetzt werden, die aus dem Recycling und der Verarbeitung anderer Rohstoffe stammen. 

Schon im Vorfeld bei den Herstellern darauf hinzuwirken, dass bei der Produktion möglichst viele natürliche Ressourcen geschont werden, ist nicht einfach. Dies wird als Ökodesign bezeichnet. Produkte sollen so gestaltet werden, dass sie weniger Material benötigen, durch Wiederverwertung oder Reparatur eine längere Lebensdauer haben oder recycelbar sind.

Die Cradle to Cradle (C2C)-Methode (von der Wiege zur Wiege) ist der Vision der Kreislaufwirtschaft sehr ähnlich, aber spezifischer (die Kreislaufwirtschaft ist systemischer und Teil eines umfassenden Umdenkens in Bezug auf Wirtschafts- und Industriemodelle). Sie wurde Anfang der 2000er Jahre von zwei Wissenschaftlern4 entwickelt und zielt darauf ab, nachhaltige Produkte und Systeme zu schaffen, indem sie sich von natürlichen Prozessen inspirieren lässt, die Kreislauffähigkeit von Materialien fördert und den Schwerpunkt auf Sicherheit und Regeneration legt. Sie wird von einer Zertifizierung begleitet, die garantiert, dass ein C2C-Produkt recycelbar ist und keine schädlichen Rohstoffe enthält. Beispiele für C2C-zertifizierte Produkte finden sich in der Papier-, Tinten- und Verpackungsindustrie (wiederverwendbare Behälter).

Zero Waste und Kreislaufwirtschaft

Der Zero Waste-Ansatz – in der Form wie er von ZeroWaste Switzerland vertreten wird – ist ein komplementärer Ansatz zur Kreislaufwirtschaft. Er trägt dazu bei, ein positives Signal an veränderungswillige Unternehmen zu senden. Indem er sagt, dass man eine Konsumweise anwenden sollte, die Abfall beseitigt, bereitet sie den Weg für ein System, das auf mehr Zirkularität beruht.

Letztendlich unterscheiden sie sich zwar im Ziel – die Kreislaufwirtschaft versucht in erster Linie, die vorgelagerte Produktionskette zu beeinflussen, während der Zero Waste-Ansatz auf die Verbraucher abzielt -, aber beide arbeiten auf das gleiche Ziel hin: die Rückkehr zu Bedingungen, die die Zukunft unseres Planeten und seiner Bewohner sichern und die Einhaltung der planetaren Grenzen gewährleisten. 

Wir dürfen jedoch nicht vergessen, dass eine hundertprozentige Kreislaufwirtschaft eine Utopie ist, genauso wie das Streben nach dem Perpetuum mobile in der Physik seinerzeit eine Utopie war. Kein industrieller Kreislauf kann seine Materialien zu 100 % zurückgewinnen und wiederverwenden. Die Zeit wirkt sich auf alle Materialien aus, sowohl auf organische als auch auf hergestellte, und hinterlässt ihre Spuren auf Metallen (Korrosion), Kunststoffen (Zersetzung) usw. Die Kreislaufwirtschaft eröffnet jedoch ermutigende Perspektiven und ihre Einführung, wo immer möglich, ist ein weiterer Schritt in Richtung des Wandels. 

Image par Gelly___ de Pixabay

Beispiel

Die Schweizer Druckerei Vögeli AG hat 2019 die Cradle to Cradle®-Zertifizierung für ihre Druckerzeugnisse erhalten: Visitenkarten, Broschüren, Bücher und Verpackungen werden aus 100% recycelten und recycelbaren Materialien hergestellt und können somit sicher in den biologischen Kreislauf zurückgeführt werden.

Da das Ziel der Cradle to Cradle® -Zertifizierung darin besteht, nur gesunde Stoffe in einem Produkt zu vermischen, musste das Unternehmen geeignete Lieferanten und Materialien finden, um die Rückstände giftiger Stoffe, die in wiederverwendeten Materialien (z. B. Tinte) vorkommen, zu entfernen und Ersatzstoffe für Materialien zu finden, die nicht recycelt werden können und normalerweise als Abfall auf Mülldeponien landen: Füllstoffe, Klebstoffe, Farbstoffe, Lacke. Das Ergebnis ist ein Unternehmen, das die Herausforderung gemeistert hat, “so zu drucken, wie die Natur es tun würde”, wie es die Unternehmensleitung gerne sagt.

Quelle: https://circularhub.ch/fr/magazine/details/gesunde-druckprodukte-lohnen-sich0 

Weiterführende Informationen

Sites web 

Bücher:

  • Berlingen F., « Recyclage : le grand enfumage », Paris, Rue de l’échiquier, 2020
  • McDonough W. et Braungart M., “Cradle to Cradle: Einfach intelligent produzieren – Piper, 2014
  • Raworth K., « La Théorie du Donut, l’économie de demain en 7 principes », Paris, J’ai lu, 2018
  1. Es handelt sich um die Grenzen des Klimawandels, der biologischen Vielfalt, der Stickstoff- und Phosphorzyklen, der Entwaldung, des Süsswassers und der Einführung neuer Stoffe in die Umwelt. ↩︎
  2. Ruskin J., “Il n’y a de richesse que la vie” (Es gibt keinen Reichtum außer dem Leben), Paris, Le Pas De Côté, 2012. Ein Buch, in dem Ruskin die Grundlagen der Wirtschaft in Frage stellt und das zu einer Inspirationsquelle für viele antikapitalistische Denker wurde. ↩︎
  3. Zitiert in Tarby J., “Quand l’industrie genevoise se renforce grâce à … l’économie circulaire” (Wenn die Genfer Industrie dank … der Kreislaufwirtschaft gestärkt wird), Heidi News, 20. Juni 2023. ↩︎
  4. Die Methodik wurde 2001 von den Professoren Michael Braungart und William McDonough entwickelt und als Inspirationsquelle für Produkte, Gebäude und Produktionssysteme genutzt. ↩︎

Une rentrée Zéro Déchet 

Êtes-vous du genre à préparer la rentrée en fin d’année, pour tout mettre de côté et ne pas avoir à s’embêter à la veille de la reprise des cours, ou à foncer au dernier moment en grande surface ? Vous l’aurez compris, chez ZeroWaste Switzerland, on vous encourage à préférer la première option… Alors même si les vacances scolaires sont déjà bien entamées, nous vous livrons tous les conseils existants sur le sujet pour une rentrée climatiquement neutre.  

La base : le sac à dos 

A l’exception d’une première rentrée ou d’un changement dans les préférences (certain.e.s passent bien vite des héros de Pixney au thème Rock/Rebel/HipHop), il va de soi que le sac à dos va rester le même pendant un moment. Choisissez un sac neutre, solide et éthique, qui pourra être personnalisé au fur et à mesure de son évolution par des badges, breloques ou déco diverses et originales. Si toutefois un achat doit être fait, sachez qu’il y a plein de sacs d’école sur les sites de seconde main ou parfois dans votre entourage. Pensez aux amis qui ont des enfants, ou encore visitez les sites comme Ricardo ou Anibis. Si vous devez vous résoudre à l’achat du neuf, prenez le temps de bien discuter avec votre enfant pour lui expliquer que ce sac devra tenir le plus longtemps possible. 

Les fournitures  

Quand l’enfant est petit, l’école fournit la plupart des stylos et cahiers. Plus il grandit, plus les parents prendront le relais. Là aussi, on réutilise ce qui peut l’être. Pour tout ce qui doit être acheté, visez le durable (la règle en bois ou en métal), du tissu solide ou du cuir (la trousse), le local (fabriqué en Suisse ou en Europe. Évitez les importations Chine), le rechargeable (les stylos). Si quelques feutres ont séché, ne rachetez pas la boîte mais fournissez-vous dans une papeterie pour n’acheter que celui qui manque (chez nous, c’est toujours le rouge…). Idem pour les crayons de couleurs. 

Pour les cahiers et les feuilles, privilégiez des bois issus de filières durables (papier recyclé, labellisés FSC, PEFC, Blauer Engel). Préférez des couvertures cartonnées qui peuvent être recyclées plutôt que le plastique. Proscrivez les fourres de classeur en plastique. Investissez dans une perforatrice. Préférez le plastique pour une chemise de classement par exemple, qui sera conservée plusieurs années (j’ai toujours la mienne depuis 30 ans !)  

Et surtout, limitez-vous à l’essentiel. Inutile d’avoir 15 stylos à billes, des stylos pailletés, des gommes rigolotes… keep it simple !  

Pour les récrés et les courses d’école  

La gourde en inox, qui garde le frais longtemps, c’est une évidence. Pour la récré prenez un contenant réutilisable (boite en inox, boite en plastique assez solide et facile à ouvrir, sacs en tissu imperméable, gourde à compote réutilisable). L’important est que votre enfant n’ait rien à jeter. C’est pédagogique et, sait-on jamais, cela inspirera peut-être les autres ?!  

Privilégiez des aliments que vous trouvez en vrac, localement et de saison : fruits (pommes, abricots, c’est assez facile), céréales, fruits secs, biscuits. Et lancez-vous sur du fait maison de temps en temps… C’était l’activité du dimanche soir à la maison : madeleines au miel fabriquées en famille et qui se conservent jusqu’à 3 jours après sans problème! 

Les transports  

Accompagner son enfant en voiture est tentant… mais pas très Zéro Déchet. Identifiez avec lui/elle le chemin à faire à pied, en trottinette ou à vélo, et faites-le ensemble les premières fois (pour les plus grands !).   

Les enfants ont le droit de circuler à vélo sur les trottoirs jusqu’à 12 ans en l’absence de piste ou de bande cyclable. Le Conseil fédéral a mis en vigueur ces modifications au 1er janvier 2021. Il ne faut pas s’en priver si cela permet d’adopter très tôt les réflexes de mobilité douce.  

Certaines communes ont mis en place des pédibus qui permettent que votre enfant soit accompagné. S’il n’y en a pas, cela peut s’organiser avec des voisins ou camarades de classe qui vont dans le même établissement. 

Les activités extra-scolaires  

Ici aussi, le mieux est l’ennemi du bien. Dans la mesure du possible, incitez votre enfant à choisir une activité proche de chez vous pour éviter des trajets en voiture, voire qu’il puisse s’y rendre seul à partir d’un certain âge.   

L’équipement sportif peut-être trouvé d’occasion, parfois au sein même du club. Au moins pour les entraînements. Si votre enfant est musicien, les instruments de musiques se louent ou se trouvent aussi d’occasion. 

Les habits 

À la rentrée, nous nous rendons en général compte que notre enfant a grandi pendant les vacances, et que plus aucun pantalon ou chaussures fermées ne lui va… direction le centre commercial ? Pas forcément. Il y a souvent des bourses aux vêtements ou des trocs dans votre quartier à l’automne. Cela permet de trouver pas mal de chose à des prix modiques. Les chaînes de magasin d’occasion commencent à apparaitre dans plusieurs villes (voir notre carte des bonnes adresses). Enfin, les sites d’occasion sont aussi une mine de bonnes affaires. N’achetez neuf qu’en dernier recours…  

À toutes et tous, une belle rentrée Zéro Déchet! 

Votations du 18 juin : OUI à la loi climat !

Le 18 juin, la Suisse doit se prononcer sur la loi climat. En tant qu’association ayant une vision de la Suisse sans déchets, ni gaspillage, ZeroWaste Switzerland se positionne en faveur de la loi sur le climat. En effet, en promouvant un mode de consommation et de production zéro déchet, nous soutenons cette loi visant à diminuer la consommation de gaz et de mazout et à nous rendre moins dépendants des importations d’énergie. Moins de combustion, moins de transport, donc moins de CO2.

Cette loi entre dans nos valeurs liées au fait de repenser sa consommation et la réduire, 2 de nos fameux 5R.

Alors le 18 juin, pour diminuer encore nos déchets et tendre toujours plus à l’objectif de neutralité climatique, VOTEZ OUI !

Plus d’information sur la campagne ici.

L’argent, Zéro Déchet, vraiment ?

Les chiffres que Jérémie Pichon cite dans son dernier livre, dans le chapitre dédié à la transition financière, sont de l’ordre de l’indécent. « Et pendant que nous éteignons soigneusement notre lumière avant de sortir de la pièce, notre argent en banque génère le principal de nos émissions carbones annuelles. Et pas une paille : 41 % des émissions totales ! »  

Comment est-ce possible ?  

Vous faites certainement partie des personnes qui ont un compte épargne. Bien que vous ne touchiez pas à cet argent, celui-ci ne dort pas ! La banque utilise ces fonds pour financer son activité économique : elle prête aux particuliers et aux entreprises moyennant rémunération (les intérêts). Une banque a donc besoin de liquidités : elle puise dans les dépôts ou en emprunte auprès d’autres banques ou des marchés financiers.  

Mais où est donc le problème ?

Par le choix de leurs placements, de nombreuses banques et institutions (assurances, fonds de pension) promeuvent une hausse des températures massives. En Suisse, l’impact climatique des banques est colossal ! 

Les faits 

les Artisans de la Transition ont démontré, dans trois rapports successifs publiés en 2016, 2018 et 2020, que le portefeuille d’actions connues de la Banque Nationale Suisse (92 milliards de francs suisses, soit 60% de ses placements en actions) était à l’origine de 48,5 millions de tonnes CO2/an. La BNS investit également dans certaines entreprises responsables de graves violations des droits de l’homme. Et elle continue à investir des milliards de francs suisses dans les Bourses mondiales sans politique de placement active pour évincer les entreprises les plus émettrices de CO2 et les moins recommandables. Pour prendre les bonnes décisions, les acteurs financiers scrutent les messages des banques centrales jusque dans leurs moindres détails.  

Sur le changement climatique, le message que la BNS envoie à toute la place financière suisse est très clair : « il n’y aurait pas de problème ».  

Et tout indique que les acteurs financiers suivent cette appréciation.  

  • Le montant des prêts que Crédit Suisse a accordé à la filière des énergies fossiles dans le monde depuis quatre ans équivaut à 1,7 fois ses fonds propres.  
  • UBS a multiplié par neuf ses investissements annuels dans le charbon en 2019.  
  • Trois quart des soixante plus grandes caisses de pension suisses n’ont aucune politique climatique.  

Le rapport de Greenpeace « Des affaires dangereuses pour le climat », publié en 2020, révèle quant à lui l’ampleur des chiffres : les deux grandes banques que sont UBS et Crédit Suisse finançaient, en 2020 toujours, directement pas moins de 93,9 millions de tonnes d’équivalents de CO2 – via le financement de 47 entreprises des secteurs du charbon, du pétrole et du gaz – soit le double des émissions de gaz à effet de serre de toute la population et de toutes les industries de la Suisse.  

Au niveau européen, l’accord de Paris sur le climat, conclu en 2015, consiste à harmoniser les flux financiers internationaux conformément aux exigences de réduction des émissions de gaz, et à soutenir un développement économique supportable pour le climat. Mais aucune autorité ne prévoit pourtant de contraindre les banques à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.  

Les institutions ne changeront pas toutes seules.  

Le système monétaire et financier s’est construit sur un modèle de rendement à tout prix, très pervers et qui fonctionne à notre insu, et malheureusement avec notre consentement. 

Alors que faire ? 

Interpellons nos banques ! Exigeons plus de transparence et de traçabilité, demandons où va notre argent !  

Les alternatives existent. Elles sont institutionnelles et individuelles, pratiques et associatives : elles s’appellent banques alternatives, coopératives, monnaies locales ou encore actionnariat conscient.  

Notre argent, à nous citoyen-nes, a un pouvoir infini.  

Alors plaçons-le dans des « mains » conscientes et éthiques qui veulent guider les capitaux vers des solutions qui favorisent une transition juste et écologique. 

Pour des informations plus détaillées et la liste de nos sources, vous avez la possibilité de télécharger notre guide de l’argent responsable

An Eco-Christmas tree and (almost) Zero Waste !

The holidays are fast approaching and thinking about this years’ Christmas tree is on everyone’s mind.

“An artificial tree is more ecological than a natural tree that I have to buy back every year!” Well, not quite true! Indeed, although it is reusable, an artificial tree is made of PVC and aluminum, often produced in Asia, and has a very heavy environmental impact. I don’t even think about it!

“So a real beautiful natural tree!” Uh, are you sure it doesn’t come from the other side of the world ? More than half of the Christmas trees sold in Switzerland come from abroad. The ecological cost of this importation is huge too.
– “Okay, but what do I do then?”
Quite simply, you create your own eco-friendly and Zero Waste Christmas tree !

In this article, ZeroWaste Switzerland encourages you not to give in to the sirens of compulsive buying. What if we had a good time with the family creating a beautiful Christmas tree (king of the forests), which the children will be extremely proud to show their friends! Here are some tips to have a Zero Waste Christmas decoration or at least, which comes close to it.

Build your own tree

Is there anything more satisfying than a product that we made ourselves or with our family ? The answer is no. Here are some ideas for you to be efficient without leaving your home :

Source : http://nokoncept.com/cardboard-christmas-tree/

Old boxes

To avoid having needles everywhere for a month, and as a design alternative to plastic trees, improvise an all-cardboard tree.

Indeed, the cardboard is easy to handle and we can DIY on it, or paint pretty Christmas motifs on it:

2 pieces of cardboard shaped into Christmas trees, nested in one another … Easy to make, and easy to store after the holidays.

A wooden Christmas tree

Do it yourself with pallets or planks that you can pick up in front of the brico-loisirs. Collect old doors and decorative wooden elements, as well as branches from hedge trimming for example.

These Christmas trees are incredibly easy to make. Enough to have a good time with the family and give your environment a little more of the Christmas spirit.

This tree will give character to your interior and shows that there is so much that can be done when you let your creativity speak. You will make people envious!

Source : https://www.elledecor.com/life-culture/entertaining/tips/a5840/modern-contemporary-art-christmas-trees/

A pyramid of bookss

An alternative Christmas tree made from books. The idea is simple, it is just a question of stacking the books and adding your personal touch to feed the decoration (lights for example).

You can stack books, one on top of the other for a small tree, or else, mount them in a conical tower, for a maximum size effect. And to give a festive touch you can add garlands and balls.

A new idea that will amaze your guests.

Let your creativity run free!

Once the structure is assembled, we need to decorate it!  Little simple trick that will not strain your wallet, collect pine cones during your walks. Indeed, nature offers us free decorations for these holidays. In fact, the association of Swiss forest owners invites the population to glean ornaments from nature rather than buy pine cones, bark and other branches from afar.

But nothing prevents you from combining several of these decorations, or from making several thematic rooms in the house! It’s so beautiful that you will want to keep your decor all winter!

A green plant

The goal here is to simplify your life, reduce the impact and be original, above all! So take a green plant and decorate it as you wish. The green plant will turn into a Christmas tree.

Bea Johnson already gave us a few tricks in 2009.

You will thus avoid the depression linked to the vacuum left by the tree in your living room. Bye-bye old tree, hello pretty plant!

It’s Christmas all year round!

Rent a Christmas tree

Some companies provide rental trees for the various households that request them. Large trees are native to our country. The objective is to reduce the product path as much as possible for ecological reasons. In addition, these companies are also committed to recovering the tree as soon as you no longer need it.

But be careful, you will have to take great care of it: keep it away from radiators, water it regularly so that it has a chance to take root again when it leaves your living room!

And if you want a real and traditional Christmas tree

You will of course have to favour organic and local trees. Look for a Swiss tree! In terms of carbon impact this is what is best, also in terms of pollution. The real organic tree can return to the earth to nourish it and it absorbs CO2 during its growth. For more information, we refer you to the video of En-vert-et-contre-tout which explains the “problem with the tree”.

Obviously, this list is not exhaustive and requires your creativity.

Démystifier les alternatives aux plastiques

La démarche zéro déchet permet d’éviter bon nombre d’emballages, mais il arrive parfois que nous devions choisir un produit emballé. Comment s’y retrouver ?

Le verre est-il mieux que le plastique ? Les sacs en papier du magasin vrac sont-ils écologiques ? Ma boisson a été servie avec une paille en carton… c’est bien ou pas ?

Pour vous aider à démêler tout cela, nous allons vous donner quelques pistes pour faire les bons choix !!

1.1       C’est quoi le problème avec le plastique?

Cette photo, prise sur le site d’une grande marque Suisse orange bien connue, illustre bien à quelle point les plastiques sont présents partout, et de façon parfois injustifiée. Mais pourquoi est-ce un problème ?

marchandises sous plastique, étales grandes surfaces
photo : www.migros.ch

Dans le monde, 78 millions de tonnes de plastiques sont fabriquées chaque année (chiffres 2017) dont 98% à partir de matières vierges. Le recyclage ne représente que 2% de la masse de plastique fabriquée. Près de 32% du plastique se retrouve dans l’environnement sous forme de fuite (rejets faute de moyen de traitement local, accidents, méconnaissance, incivilités)

La Suisse, malgré son haut niveau de collecte (53% des déchets sont recyclés en Suisse – 2019 – source : https://www.swissrecycling.ch/fr), n’est pas épargnée.

Preuve en est le développement ces dernières années d’évènements de ramassage de déchets dans la nature, tels que le world clean up day, Océan clean-up de l’association de Slat, Net’Léman en Suisse Romande…

1.1.1      Les impacts

1.1.1.1     Impact sur la biodiversité : pollutions maritimes, sols et airs

13 millions de tonnes de plastique finissent dans les océans chaque année (source ONU) et plusieurs centaines de kg par seconde. Les conséquences : près de 100 000 animaux marins sont tués chaque année par ingestion de plastique. Pour d’autres, des mutations sont observées, ainsi que des changements de comportements, ou de la bio accumulation (dans le plancton notamment).

Ces constats sont préoccupants car la pollution généralisée, celle des océans mais aussi des sols agricoles, des rivières, jusqu’aux sommets des montagnes impossibles à “nettoyer”. Le plastique déjà présent dans notre environnement y restera pour des centaines d’années. L’enjeu est d’arrêter au plus vite l’accumulation. Une étude publiée récemment par Oceaneye, met en évidence la présence de particules de plastique dans le Léman dans des proportions similaires à celles des océans. 50 tonnes de plastique finiraient dans le lac chaque année.  L’étude estime que plus de 600 tonnes de plastique dorment dans le lac Léman. Seuls 10% de la matière qui vient souiller le lac ressort par le Rhône. Savoir ce que le reste devient est difficile.

1.1.1.2 Impact sur le climat

Nous n’allons rien vous apprendre, le plastique est issu de matière fossile : le pétrole qui a mis des milliers d’années à se créer. Selon l’IAE, 2030 plus de 30% du pétrole aura comme débouché l’industrie de la pétrochimie plutôt que le carburant, et 50% en 2050 (pétrochimie = plastique et pesticides notamment)

1.1.1.3    Impact sur la Santé

Pour avoir les propriétés nécessaires à leur utilisation, les plastiques ne sont jamais purs. Des additifs sont ajoutés alors même qu’ils ont été reconnus comme perturbateurs endocriniens (phtalates ou retardateurs de flammes). Certaines de ces substances peuvent migrer dans les aliments : notamment avec la chaleur, des aliments gras ou la réutilisation d’un emballage à usage unique. Il n’y a aujourd’hui pas d’obligation légale de renseigner la liste complète des additifs, qui constituent en moyenne 7 % de la masse des plastiques.

Du plastique a ainsi été retrouvé dans le sang des êtres humains (bébés compris), du phtalates chez 99,6% des femmes enceintes, des retardateurs de flamme chez 100% et du BPA chez 70%.  Les bébés d’aujourd’hui naissent déjà pré-pollués !

1.2       Quelles sont les alternatives ? et comment choisir les bonnes ?

Revenons à nos courses et aux alternatives au vrac…

1.2.1        Le sac papier

De plus en plus fréquemment proposé dans des commerces qui veulent offrir une alternative plus écologique au plastique, les sacs en kraft fleurissent sur les étals. Sont-ils si écologiques que cela ?

comparaison sac en papier et sac en plastique

Même si le papier est biodégradable, il dérape sur sa consommation d’eau et le risque d’eutrophisation des milieux naturels.  Le meilleur sac est celui qu’on réutilise ! Pensez à avoir un petit sac léger pour les achats imprévus. Faites vos courses avec des sacs en tissus, une cagette, un panier ! Cela reste de loin les meilleures options.

1.2.2 Les canettes et boites de conserves

Deux types de métaux principalement utilisés pour les emballages métalliques : l’aluminium (canette, petites boites de conserves) et le fer blanc (mélange d’acier et d’étain)

1.2.2.1     Aluminium

Il est issu de l’extraction de la bauxite, qui provient principalement d‛Australie, de Chine, du Brésil et d’Inde. Pour être transformée en aluminium métallique, la bauxite doit être débarrassée des autres minéraux (fer, étain, silicium), puis déshydratée. Elle est d‛abord concassée et attaquée à la soude pour en extraire l‛oxyde d‛aluminium. La solution obtenue est refroidie, provoquant la précipitation d‛oxyde d‛aluminium hydraté qui est alors chauffé pour obtenir l‛alumine anhydre, une poudre blanche. Celle-ci, mélangée à de la cryolithe3, est mise dans un bain à 1000° C dans lequel on fait passer un courant électrique de haute intensité (électrolyse4) ce qui permet de séparer l‛oxygène de l‛aluminium.  Il faut en moyenne 5,25 tonnes de bauxite et 200 kg de soude pour obtenir moins d’ 1 tonne d’aluminium.

Les Impacts de ce processus sont nombreux :  

– lors de l’extraction, atteinte à la biodiversité (déforestation), pollution des rivières et des sols. Puis lors de la fabrication, production de déchets issus du processus : les fameuses “boues rouges” (pour en savoir plus)

– Emission de Co2 : les très hautes températures nécessaires à la fabrication, les différentes montées et descentes en température consomment énormément d’énergie. Ainsi, l’énergie nécessaire à la production d’aluminium (primaire et recyclage) représenterait 1% de la production mondiale. Dans le cas d’une canette de boisson, cela représente 10 fois plus que la production du contenu.

Le processus de production de la matière première étant très énergivore et polluant, le recyclage est un réel bénéfice par rapport à l’utilisation de matière vierges.  Le recyclage d’aluminium permet de diminuer de 95 % les émissions de CO2 par rapport à la fabrication d’aluminium à partir de bauxite.

L’ordonnance sur les emballages pour boissons (OEB) prescrit un taux de valorisation d’au moins 75 %. Si ce taux n’est pas atteint, la Confédération peut instaurer le prélèvement d’une consigne. Le taux de recyclage des canettes alu en suisse en 2019 est de 94%.

1.2.2.2    Fer Blanc

C’est un mélange d’acier (lui-même un alliage de fer et carbone) et d’étain.

La fabrication émet des pollutions liées aux activités d’extraction, à l’énergie nécessaire à l’extraction et au transport. Le fer étant très présent dans la couche terrestre, c’est cependant un des métaux qui demande le moins d’énergie à produire.

La production à partir de matériaux recyclés réduit la consommation d’énergie de plus de 60 %, et la pollution de l’air de 30 %. Le taux de recyclage des emballages en fer-blanc en suisse est de 86%. Pour permettre leur recyclage, l’acier et l’étain sont séparés et recyclés séparément. L’étain peut être réutilisé comme étain (soudure, etc), l’acier une fois fondu peut être utilisé pour des câbles, tuyaux, tôles et “en partie” dans de nouveaux emballages.  

Bilan : Vous l’aurez compris, un emballage métallique a un impact sur le climat. Le choisir recyclé et veiller à bien le trier restent des gestes essentiels. Réduire leur utilisation est la meilleure option.

1.2.3          Le verre

Chouchou des écolos « no plastic », le verre a la cote !

D’un point de vue santé, c’est la meilleure matière :  c’est la plus « inerte », cela signifie que les migrations de l’emballage vers le produit sont quasi inexistantes. Recyclable, solide, transparent, sain, facilement lavable, le verre semble idéal.

C’est oublier que les matières premières du verre ne sont pas illimitées et son extraction et son recyclage sont très énergivores. Il faut chauffer à plus de 1000°C à chaque cycle de recyclage (1600°C à la fabrication).

Le verre reste un des recyclages le plus performant, toutefois, chaque cycle perd environ 10% de matière. Il faut donc réinjecter de la matière pour avoir la même quantité de verre. Il y a peu de verrerie en Europe, le verre à recycler et le verre neuf voyagent beaucoup !

explication du chemin du verre de la production à la réutilisation

Bilan : L’utilisation du verre comme « verre perdu » est une aberration. Le verre doit être réutilisé au maximum avant d’être recyclé. Le développement de la consigne, la plus locale possible est la meilleure solution. Il existe déjà des produits laitiers, des bières ou des jus en verre consignés. Trouvez les bonnes adresses sur notre carte

1.3      Les fausses solutions « écologiques » à fuir absolument

D’autres emballages coexistent dans les rayonnages des magasins, certains se targuant d’être écologiques… décryptages de ces emballages “pas vraiment” écologiques.

1.3.1      Les briques  « Tetra Pack »

Constituées d’un assemblage de plusieurs couches (75% de carton, 20% de polyéthylène et 5% d’aluminium), les briques sont présentées comme une alternative assez écologique et recyclable.

Le processus de recyclage consiste à tremper les briques dans de l’eau, extraire les 75% de pulpe de papier. Le reste, composé de plastique et d’aluminium, est incinéré. Le carton ne peut pas être réutilisé pour fabriquer des briques. Il servira à faire du carton ondulé.
Peu de point de collecte en Suisse, et une seule usine de traitement. Il s’agit de l’usine Model AG, située à Weinfelden, qui a la capacité de valoriser les 20 000 tonnes de briques consommées chaque année en Suisse, et même beaucoup plus. Toutefois elle tourne à vide faute de collecte.

Bilan : un recyclage loin du modèle de l’économie circulaire et qui nécessiterait des investissements importants des collectivités… Est-ce vraiment une solution à soutenir ?

1.3.2   Les “Bioplastiques”

Issus de matières premières renouvelables (maïs), ou de bio déchets (canne à sucre par ex) les bio plastiques se sont généralisés ces dernières années sous forme de gobelets, barquettes pour les fruits et légumes, emballages à jeter pour la vente à emporter…

Quel est le bilan de ces bioplastiques ?

Utiliser des terres agricoles pour reproduire et maintenir une économie du jetable est aberrant.  Cela encourage les monocultures intensives, nuit à la biodiversité et est source de pollutions. Confondu avec du vrai plastique, ils peuvent être mal triés et dégrader le recyclage du plastique.

Bilan : C’est une fausse bonne solution à éviter

1.3.3     Les sacs oxo-biodégradables

Composés de plastique traditionnel (à base de pétrole) auquel a été ajouté un additif, le sac, sous l’action de la lumière, de l’oxygène et de la chaleur, se réduit en milliers de particules de plastiques. Il faudra des centaines, voire des milliers d’années avant qu’il ne se décompose réellement. Le risque de dispersion dans l’environnement est majeur.

Pourquoi les fabricants les présentent-ils comme étant bons pour l’environnement alors ?

Parce qu’ils se fragmentent rapidement (y compris lorsqu’ils sont abandonnés dans la nature). Même si on ne le voit plus, le plastique est toujours là, sous forme de microparticules, et se retrouve alors disséminé dans l’environnement. Il peut ainsi être absorbé par certains animaux et aboutir dans la chaîne alimentaire.

Recyclables ou compostables ?

Ni l’un ni l’autre ! Les sacs oxobiodégradables sont constitués de plastique, donc dérivés des produits pétroliers. Alors malgré ce que plusieurs fabricants prétendent, ils ne se compostent pas. Les véritables sacs compostables sont constitués de matières végétales (cellulose et autres végéplastiques).

Attention à ne pas les confondre !

Bilan : Plusieurs pays Européens déjà ont interdit ce type de sacs… En Suisse, ils sont toujours autorisés, toutefois de nombreux commerçants y ont déjà renoncés face aux remontées de leurs clients ! A fuir !!

1.3.4      Le Bambou

Plante à faible impact écologique en soi, son succès provoque des effets néfastes sur l’environnement : déforestation, monoculture intensive et usage de pesticides pour répondre à la demande mondiale.  L’impact CO2 du bambou est plus élevé que le plastique (Il faut réutiliser une paille en bambou 27 fois pour un impact favorable par rapport à la paille plastique

La vaisselle jetable à base de bambou est recouverte d’une couche imperméabilisante à base de plastique. Il arrive que certains produits d’importation contiennent également de la mélamine, toxique pour la santé particulièrement si l’aliment mis dans le contenant est chaud.

Bilan : la vaisselle en bambou (ou autres fibres végétales), même compostable, reste du jetable qui est la majeure partie du temps incinérée faute de tri.

Les seules solutions acceptables sont des contenants réutilisables. Des solutions de consignes existent chez de nombreux restaurateurs Recircle ou leurs propres solutions de bocaux. Vous pouvez aussi apporter vos boites et tasses pour vos plats à l’emporter !

Pour finir, il n’y a pas de matériaux « miracle » qui n’aurait pas d’impact. En être conscient est une première étape essentielle pour faire les bons choix.

Les principes du Zéro Déchet s’appliquent aussi aux emballages :

Refuser (les sacs oxo compostables, les bioplastiques, le bambou jetable), Réduire (le métal), Réutiliser (le verre), Recycler (tous les matériaux) et Composter.

Références

Source : Louise Allavoine

1. Etude d’évaluation des impacts environnementaux des sacs distribués en boutique, réalisée par Ecobilan, en mars 2008, pour Sacs Papiers de France et Procelpac, groupement français des fabricants de matériaux d’emballage à base de cellulose. Les résultats sont donnés pour un sac plastique courant de 25 litres et un sac papier courant de 36 litres.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Boue_rouge)

https://ferrorecycling.ch/fr/recyclage/le-circuit/

https://www.letemps.ch/economie/suisse-rechigne-recycler-berlingots

https://www.swissrecycling.ch/fr/substances-valorisables-savoir/substances-valorisables/briques-a-boisson

https://www.frc.ch/plastique-le-greenwashing-nuisible-de-loxo/

https://www.tdg.ch/economie/tromperie-sachet-plastique-oxodegradable/story/10937872

/ hhttps://www.60millions-mag.com/2020/01/27/prudence-avec-la-vaisselle-en-bambou-17130

ttps://www.20min.ch/fr/story/600-tonnes-de-plastique-dorment-dans-le-lac-leman-887533430906

https://www.lemonde.fr/economie/article/2018/10/10/pour-l-arabie-saoudite-le-plastique-c-est-fantastique_5367033_3234.html?xtmc=plastique&xtcr=41

https://www.lemonde.fr/le-rechauffement-climatique/article/2009/12/03/le-match-du-jour-sac-plastique-ou-sac-papier-par-terra-eco_1275819_1270066.html

Quelles sont les alternatives Zéro Déchet aux protections hygiéniques jetables ?

Dans un contexte de mise à disposition gratuite de protection hygiénique pour pallier la précarité menstruelle, Zero Waste Switzerland se devait de clarifier quelques points sur le sujet. 

Pour commencer, si à titre humain et féministe, aider des jeunes filles et des femmes est une intention louable, dans les faits, cette solution de nous convient pas. Promouvoir ces alternatives jetables entretient la production de produits à usage unique polluants de la fabrication à la gestion du déchet, et rend ces femmes dépendantes de ce système. Des alternatives réutilisables, lavables permettrait à ces femmes de réellement devenir autonome dans la gestion de leurs règles. L’aide à l’acquisition de ces protections et la formation à leur bonne utilisation nous semble bien plus primordiales que ces distributeurs.  

Ainsi, nous ne pouvons que saluer l’initiative de la ville de Renens qui lance un projet pilote pour lutter contre la précarité menstruelle et encourager ses habitantes à choisir des produits durables pour leurs règles. La Municipalité distribuera des bons d’achats, utilisables dans une boutique de la commune spécialisée dans ces produits ! Pour en savoir plus 

Petite mise au point sur les protections “jetables” :  

Une femme européenne menstruée utilise en moyenne entre 8’000 et 17’000 tampons ou serviettes hygiéniques jetables au cours de sa vie. L’équivalent de 150 kilos de déchets (source : Peberdy et al., 2019). 

En 2017, 49 milliards de protections hygiéniques classiques ont été produites en Europe, soit l’équivalent de 590’000 tonnes de déchets dont uniquement 13% ont été incinérés. Les 87% restants, soit plus de 42 milliards de protections hygiéniques jetables, ont été déposées en décharge (source : Zero Waste Europe, 2020). Une serviette hygiénique jetable met entre 500 et 800 ans à se décomposer naturellement. 

Parlons composition  

Connaissez-vous la composition des protections hygiéniques à usage unique ? Les industriels n’y étant tenus par aucune loi, ces informations ne figurent pas sur les emballages. Sur un paquet de serviettes hygiéniques Always Ultra Night : aucune indication de composition n’y figure en effet, excepté la mention d’un parfum pour « neutraliser les odeurs » et un site internet auquel on me renvoie pour en savoir davantage. Sur un paquet de tampons de marque OB, aucune information sur la composition ne figure non plus. 

Etant donné l’absence d’indications sur les matières premières utilisées dans ces produits, on est en droit de se poser sérieusement la question de savoir s’ils ne contiennent pas d’autres substances potentiellement nocives pour la santé. Le magazine 60 millions de consommateurs a notamment publié un article très complet sur la composition de ces produits en fonction des marques. Vous pouvez le consultez ici.  

En voici également une synthèse : 

Les protections hygiéniques classiques sont en majeure partie composées de plastique (polyéthylène). Une serviette hygiénique contient l’équivalent d’environ 4 sacs plastiques. Des plastiques non biodégradables qui terminent leur vie dans les décharges, dans les océans ou sur les plages. Sous l’effet de la lumière, ils se décomposent alors en microplastiques, puis en nanoplastiques qui vont s’infiltrer dans les maillons de la chaîne alimentaire (faune marine, algues, etc.). La présence massive de plastique dans les protections hygiéniques est également problématique pour la flore vaginale, car il favorise la prolifération bactérienne (par macération). 

Certains d’entre eux sont plus nocifs que d’autres, dont par exemple ceux qui contiennent des bisphénols (BPA, BPS), qui sont des perturbateurs endocriniens. Ce lien contient en fin d’article un tableau qui indique quel type de plastique il vaut mieux éviter

Les protections jetables contiennent en outre des substances absorbantes, comme les polymères acryliques. Mais aussi des parfums, potentiellement irritants pour la muqueuse vaginaleet autres neutralisateurs d’odeurs, comme les nanoparticules d’argent. On trouve aussi différentes substances adhésives (colles) et des agents de blanchiment chlorés, utilisés pour donner un aspect blanc immaculé aux protections hygiéniques. Ces substances peuvent induire des altérations cellulaires, une baisse du système immunitaire ainsi que des perturbations endocriniennes. Enfin, il y a des phtalates, ajoutés pour donner un aspect brillant aux applicateurs des tampons, capables de provoquer des modifications génétiques. On trouve aussi des traces de glyphosate (un pesticide) et de pyréthrinoïdes (insecticides). En bref, et c’est le moins qu’on puisse dire, les protections hygiéniques jetables sont un véritable concentré de produits issus de la pétrochimie ! De leur côté, les protections hygiéniques bio ne contiennent, en principe, pas de substances toxiques…mais reste des déchets à incinérer.  

Quelques alternatives 

Non soutenables pour l’environnement et potentiellement dangereuses pour la santé, les protections hygiéniques jetables ne sont pourtant pas une fatalité, car il existe de nombreuses solutions alternatives. Nous avons choisi de vous présenter plusieurs solutions possibles : 

1. Serviette hygiénique lavable  

Écologiques, économiques et garanties sans substances toxiques, les serviettes hygiéniques lavables ont conquis de nombreuses femmes favorables au Zéro Déchet. Ces serviettes comprennent une zone absorbante et deux languettes à pression permettant l’attache au sous-vêtement. Les textiles et matières utilisés peuvent varier selon les marques, mais les produits sont tous éco-conçus. La composition est transparente et la cliente sait ce qu’elle utilise : bambou et coton biologique par exemple pour les marques Pink Daisy et Plim. Le label européen Oeko-test garantit qu’aucun produit chimique n’est présent dans la composition des serviettes hygiéniques lavables. 

La serviette hygiénique lavable

Côté budget, comptez entre 24 et 28 francs suisses pour une serviette hygiénique lavable, garantie pour 200 cycles de lavage. Il faut cependant bien s’organiser et disposer de plusieurs serviettes lavables, « entre 6 et 10 », conseille Astrid, sage-femme, pour pouvoir n’utiliser qu’elles. 

Conseils d’entretien : Il faut d’abord faire dégorger les serviettes lavables à l’eau froide ! N’utiliser ni eau chaude, ni eau tiède qui, en fixant le sang, risqueraient d’incruster encore plus la tâche. Vous pouvez ensuite les mettre en machine dans une lessive classique de vêtements à 30-40 degrés, ou respecter les indications de température fournies par la marque. Si vous êtes en déplacement à l’extérieur, vous pouvez tout simplement placer vos serviettes dans des pochettes zippées, en attendant de les faire dégorger à la maison. Le site EcoVerde et la chaîne de magasins Bio Vrac de proximité Chez Mamie proposent de jolies pochettes imperméables de ce type.  

Ici, vous trouverez auprès de notre membre ZeroWaste Switzerland api-care.ch un choix de protège-slip ainsi que des pochettes imperméables

2. La coupe menstruelle ou cup  

La coupe menstruelle, ou cup pour les anglophones, ressemble, comme son nom l’indique, à une coupe. Souple et haute de quelques centimètres, elle se termine par une petite tige. Sortie sur le marché dans les années 1930s, en même temps que les tampons hygiéniques jetables, elle n’a gagné en popularité que récemment. En effet, le premier brevet a été déposé en 1933, puis un autre en 1937. Malheureusement, à l’époque deux problèmes s’opposent à l’avènement de ce type de protection : le tabou autour des règles, et la pénurie de caoutchouc, matériau dont étaient faites les premières cups. 

La coupe menstruelle

Elle existe en différentes tailles et matières : silicone, latex ou élastomère thermoplastique (TPE). Au niveau utilisation, la coupe menstruelle se place à l’intérieur du vagin comme un tampon. La différence, c’est que la coupe n’absorbe pas le sang, elle le récolte. L’utilisatrice doit dont vider la coupe et la rincer avant de la remettre en place. 

Durable et économique, la cup présente de nombreux avantages : elle peut être utilisée entre 3 et 10 ans et coûte environ de 35 francs suisses, pratiquement l’équivalent d’une année d’achat de tampons. 

Conseils d’entretien : au même titre que les tampons, la coupe menstruelle demande une hygiène sans faille. Elle doit être fréquemment stérilisée à l’eau bouillante. Il faut évidemment se laver les mains avant de l’introduire dans le vagin et la vider régulièrement. Si on la laisse trop longtemps à l’intérieur du corps, elle peut, comme les tampons, provoquer le syndrome du choc toxique*. En effet, en macérant dans la cup, le sang favorise la prolifération bactérienne, d’autant plus que la température corporelle de 37° est idéale pour cela. En trop grande quantité, ces bactéries (staphylocoques dorés) se diffusent dans le sang et peuvent provoquer une infection généralisée, dont les conséquences peuvent être très graves. Bien qu’il reste rare, le syndrome du choc toxique, peut cependant être évité en observant les précautions d’hygiène recommandées. 

Quelques inconvénients : vider sa cup dans les toilettes en commun peut s’avérer problématique en l’absence de lave-main dans les toilettes. Petite astuce : choisir des toilettes pour personnes handicapées qui sont souvent équipées d’un petit lavabo.  

*Il est important de vider régulièrement la cup (toutes les 8 heures.  

Vous pouvez trouver des cups auprès de notre membre ZeroWaste Switzerland Fairsquared.com

3. La culotte menstruelle 

Les culottes menstruelles intègrent une couche intérieure, généralement en coton, qui est en contact avec la peau et laisse passer l’humidité. Une couche intérieure faite d’un matériau super absorbant comme le bambou. Une couche extérieure imperméable, le plus souvent en matière synthétique comme le polyester ou le PUL. Pour n’utiliser qu’elles, il faut également s’en constituer un stock suffisant.  

La culotte menstruelle

Au niveau entretien, on prélave d’abord à froid, puis on les passe en machine à 30-40 degrés. 

La plupart des fabricants de culottes de règles garantissent des matériaux écologiques et non toxiques. Plusieurs petites entreprises gérées par des femmes sont ainsi apparues sur internet et affichent une philosophie éthique et éco-responsable. En France, on citera FempoRéjeanneDans ma culotte, etc. La marque Les Pourprées, par exemple, garantit une fabrication 100% française pour limiter les transports, coûteux en CO2. Elle se préoccupe de fournir de bonnes conditions de travail à ses couturières, utilise du coton issu de l’agriculture biologique et affiche le label Oeko-test. Elle se distingue aussi par ses modèles en dentelle particulièrement séduisants.  

On déconseille en revanche la marque américaine Thinx pour son utilisation de nanoparticules d’argent. Utilisées comme agent antibactérien dans de nombreux vêtements de sport, ces fameuses nanoparticules d’argent sont suspectées d’être cytotoxiques.  

Vous avez peur de vous transformer en bibendum en utilisant une culotte de règles ? Détrompez-vous ! Elles sont très fines. La marque Fempo propose des modèles de moins de 2 mm d’épaisseur, par exemple. 

En Suisse, on citera les marques Lovimi, Gaya ou Ouna qui proposent, en plus de jolies culottes menstruelles, de supers maillots de bain eux aussi menstruels, avec plusieurs modèles dont un string ! 

Apparues récemment sur le marché, les culottes de règles suscitent des témoignages plutôt favorables parmi les membres de ZeroWaste Switzerland que nous avons interrogés : 

« Je préfère largement les culottes menstruelles aux protections lavables. L’avantage, c’est que ça ne bouge pas, contrairement aux serviettes, ce qui limite les fuites. Très pratique pour le sport par exemple » explique Carine. 

« Je suis passée à la culotte menstruelle depuis 1 an et demi déjà et j’adore ! » s’exclame Maroussia, réticente à utiliser une protection féminine interne, comme la cup

4. Le flux instinctif libre : vivre ses règles sans protection hygiénique 

Cette méthode consiste à retenir le sang menstruel à l’intérieur du vagin avant de le rejeter directement dans les toilettes. Cette technique nous vient des États-Unis, connue là-bas sous le nom de free flow instinct (FIL)  

Avec le FIL, le sang des règles est recueilli dans la cuvette des toilettes. Par conséquent, il n’y a pas – ou plus – besoin de porter une protection hygiénique. Le flux instinctif libre est une pratique qualifiée de « naturelle ». 

Pratiquer le flux instinctif libre ne signifie pas contrôler son flux menstruel. Il est plutôt question de ressentir le cheminement interne du fluide menstruel, ou d’en capter les manifestations physiques. Ceci afin d’évaluer le temps dont on dispose avant de se rendre aux toilettes pour l’éliminer et de s’organiser en conséquence. Lorsque l’accès aux sanitaires n’est pas immédiat, il s’agit d’être capable de retenir le sang en soi quelque temps. Tout ceci repose sur des phénomènes physiologiques et des éléments anatomiques spécifiques du corps de la femme.  

Cette méthode est encore très confidentielle, mais les pratiquantes en vantent largement les mérites : c’est gratuit, écologique, et permet de se reconnecter à son corps. Pour celles qui veulent en savoir plus, la marque Perdième a fait un très bel article sur le sujet. 

5. Le Free Bleeding 

Le Free Bleeding est un mouvement féministe né dans les années 1970s aux États-Unis. 

L’idée est de briser les tabous sexistes selon lesquels les règles seraient impures. Ce que dénoncent surtout les adeptes du mouvement, c’est l’obligation faite aux femmes de porter des protections hygiéniques. Des protections hygiéniques qu’elles ressentent comme une contrainte imposée par la société patriarcale (violence symbolique) pour dissimuler un phénomène physiologique naturel qui manifeste pourtant la vitalité et la puissance du corps féminin. 

Pour les free bleeders, les saignements menstruels ne sont pas honteux. C’est pourquoi elles refusent les protections hygiéniques, quelles qu’elles soient, et laissent couler leurs règles librement en public, quitte à tacher leurs vêtements. Ce qu’elles assument totalement. 

Le mouvement dénonce aussi les profits réalisés par les fabricants de protections hygiéniques classiques. Un coût économique exclusivement à la charge des femmes. Il pointe aussi du doigt les inégalités provoquées par ces produits coûteux, auxquels certaines femmes socialement défavorisées n’ont pas accès. 

Les alternatives aux protections hygiéniques jetables existent. Elles sont suffisamment variées pour en trouver une qui convienne à chaque femme.  Et vous ? Quelles protections hygiéniques utilisez-vous ? Avez-vous des remarques ou un témoignage à partager ? Quels sont vos solutions, conseils et astuces Zéro Déchet pour réduire votre consommation de protections hygiéniques jetables ? Partagez vos commentaires ! 

«Basel isst abfallfrei!» (Bâle mange sans déchets)

En tant que partenaire national, nous soutenons la campagne régionale de Bâle, qui a le potentiel de s’étendre à l’échelle nationale.

Les plats à emporter entraînent naturellement beaucoup de déchets. Des montagnes de plastique, de carton, de polystyrène et de papier d’aluminium. L’élimination est laissée à la charge du propriétaire ou de la ville. Au mieux, l’emballage finit dans la poubelle, mais dans le pire des cas, il finit par terre quelque part. Dans tous les cas, la fabrication de l’emballage nécessite beaucoup de ressources (plastique, carton, fibres végétales, transport) et doivent être traités après (les emballages souillés sont systématiquement incinérés).

C’est là qu’intervient la campagne «Basel isst abfallfrei!». Les consommateurs sont encouragés à utiliser de la vaisselle réutilisable ou leurs propres récipients refermables et à contribuer ainsi à la protection de l’environnement.

Une vaste campagne fait connaître cette initiative. En plus de l’autocollant à apposer sur la vitrine, les restaurateurs recevront sur demande du matériel promotionnel supplémentaire. Les restaurants peuvent ainsi faire connaitre pour leurs offres innovantes sans déchets. 

Le canton de Bâle-Ville subventionne la campagne ainsi que la vaisselle réutilisable reCIRCLE. Pour plus d’informations sur la campagne, voir ici.