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Quelles solutions pour une crème solaire Zéro Déchet ?

Vers une interdiction des crèmes solaires « classiques » ?

« Une petite goutte de crème solaire sur la plage un après-midi d’été, multiplié par autant de séances de bronzage, c’est au final environ 25 000 tonnes de produits chimiques dans l’océan… ».

Effet bonne mine et capital soleil

L’effet bonne mine d’une peau bronzée fait du bien au moral. La luminosité du soleil que nous recevons en été nous aide aussi à synthétiser la précieuse vitamine D, bonne pour nos os, nos muscles, notre système cardiovasculaire, notre immunité et notre moral. Il est recommandé de s’exposer en été deux fois par semaine entre 15 et 30 min avant 11:00 ou après 16:00. On est loin des longues journées de bronzette ! Le second apport essentiel en vitamine D est notre alimentation.

Il a été démontré que pour éviter la dépression automnale nous devrions nous exposer le plus souvent possible à la lumière et au soleil, notamment pour induire la sécrétion de mélatonine, l’hormone qui régule notre cycle jour/nuit, via la sérotonine, aussi appelée « l’hormone du bonheur ».

Cependant, nous savons aussi qu’une mauvaise protection au soleil peut engendrer des cancers de la peau et que notre « capital soleil » n’est pas infini. En effet, les mélanosomes, cellules de notre épiderme, contiennent la mélanine qui nous fait bronzer et qui protège notre peau des agressions des UV.

Les dermatologues conseillent donc de plus en plus d’adopter une crème de jour avec une protection UV. Sous nos latitudes l’indice UV varie de 2 (faible) en hiver à 10 (très élevé) en altitude et durant l’été.

On dit que pour connaître le risque solaire, sans connaitre l’index UV, il suffit de planter un bâton dans le sol et d’observer la taille de l’ombre qu’il projette. Si l’ombre est plus courte que le bâton, il y a un danger !

Dans une démarche zéro déchet, il est légitime de se poser la question de comment se protéger du soleil sans produire de déchet.

Aujourd’hui, nous ne pouvons que vous déconseiller de fabriquer vous-même vos produits, car les filtres des huiles ne sont pas assez efficaces contre les rayons UV.

Nous avons recherché les solutions les plus acceptables d’un point de vue de l’environnement.

  1. Eviter le soleil

Eh bien, les meilleures solutions sont les plus simples. Le soleil est particulièrement nocif de 11h à 16h. Il faut éviter à ces heure-là de sortir. Privilégier de marcher à l’ombre dès qu’on peut (il y fait moins chaud en plus).

Particulièrement pour les personnes à risques (bébé, jeunes enfants, personnes âgées ou ayant épuisé son capital soleil, peau très claire…) éviter les heures où le soleil tape le plus protège la peau et évite les coups de chaleur.

Protection physique

Il existe tout un tas de solution pour se protéger : vêtements, chapeau, lunettes, casquette ! abuser de ces solutions ! elles ne produisent pas de déchets.

Par exemple ayez une chemise légère, ample  et claire que vous pouvez enfiler quand vous marchez au soleil pour protéger vos bras et épaules.

Equiper les enfants de lycra pour les baignades et d’une vieille  casquette qui ne craint plus l’eau

Remettez au goût du jour l’ombrelle !

Cherchez les parasols, les terrasses à l’ombre pour éviter de rester en plein soleil.

  • Utiliser une crème solaire. Mais laquelle adopter ?

Les produits de protection solaire doivent avoir une action suffisante contre les UVB (responsables des coups de soleil), mais aussi contre les UVA (qui provoquent le vieillissement prématuré de la peau et des troubles du système immunitaire humain). Tant les UVB que les UVA peuvent provoquer le cancer de la peau.

Il existe donc deux types de crèmes protectrices : celles à filtres chimiques et celles à filtres moléculaires.

Les filtres chimiques sont composés de molécules organiques (oxybenzone et autres) et pénètrent dans l’épiderme pour absorber les UV. Attention,  ils peuvent être des perturbateurs endocriniens, des allergènes et ont un impact écologique important, notamment en tuant les microalgues contenues dans les coraux.

Les filtres minéraux, en revanche, ne pénètrent pas l’épiderme. Ils se déposent sur la peau pour réfléchir les rayons UV, comme un écran. Les filtres minéraux sont généralement à base de dioxyde de zinc ou de dioxyde de titane.  Il faut choisir des crèmes solaires minérales sans nanoparticules, sans filtres chimiques ajoutés et bio si possible, car non nocive pour l’environnement. Les crèmes contenant des filtres minéraux ont comme désavantage de laisser souvent un film blanc sur la peau (on a testé !), mais aussi comme avantage d’être non-allergène.

Et l’huile de karanja ?

En 2017, l’ANSM (agence nationale française de sécurité du médicament et des produits de santé) rappelle dans son avis aux fabricants de produits de protection solaire que :

« 1) Les produits de protection solaire contenant uniquement de l’huile de karanja en vue d’obtenir un facteur de protection ne sont pas conformes à la réglementation en vigueur et ne doivent pas être mis à disposition sur le marché;

2) Dans le cas des produits de protection solaire composés de filtre(s) ultraviolet(s) autorisé(s) et d’huile de karanja, il est important de pouvoir démontrer que le facteur de protection solaire obtenu est dû au(x) filtre(s) ultraviolet(s) autorisé(s) présent(s) dans la formule. »

En bref, mieux vaut éviter cette huile encore controversée !

Vers une interdiction des crèmes solaires non bio ?

Quand on voit les dégâts que font le soleil sur la peau au fil des années, on peut aussi se dire que la mode asiatique d’une peau claire et laiteuse va peut-être arriver plus vite qu’on ne le croit en Europe. Les îles Palaos, dans l’océan Pacifique, a été le premier pays à interdire les crèmes solaires pour protéger les coraux le 1er janvier 2020. La Thaïlande lui a emboîté le pas le 4 août 2021. L’état de Hawaï, y songe très sérieusement. Pour Craig Downs, directeur général du Haereticus Environmental Laboratory de Hawaï : « Ils ne veulent pas devenir comme la Thaïlande, les Philippines ou l’Indonésie, où ils ont dû fermer des plages. Les récifs coralliens de ces plages sont morts. »

Comment préparer et protéger sa peau de l’intérieur ?

  • Boire beaucoup d’eau, car l’eau arrive aussi aux cellules de notre peau !
  • Manger des aliments de couleurs qui contiennent souvent des anti-oxydants : le lycopène dans la tomate, les flavonoïdes dans les noix, le vin rouge ou le carotène dans la carotte. Et privilégier les thés verts riches en antioxydants, en particulier le thé des Açores, seul thé européen certifié sans pesticides !
  • Privilégier les aliments riches en oméga-3 qui nourrissent en profondeur le derme de notre peau (pour éviter les rides) comme le thon à l’huile (surtout ne pas prendre le thon dans la saumure, car les oméga-3 partent avec la saumure) et certaines huiles comme celles de colza ou de noix.
  • Ne pas oublier la vitamine C, également anti-oxydante et présente dans le cassis, les baies, les framboises, les groseilles et les agrumes. 

Quelles solutions Zéro Déchet pour prolonger son bronzage et avoir une belle peau toute l’année ?

  • Exfolier sa peau avec du marc  de café, du sel avec de l’huile,  ou une éponge de loofah pour enlever les cellules mortes de surface et permettre à la peau de respirer.
  • Hydrater (beaucoup),  avec  des huiles végétales de type Oméga 3.
  • Avoir une alimentation adaptée.

Voilà, vous l’aurez compris, il existe des solutions simples Zéro Déchet pour avoir un beau bronzage et ne pas polluer la planète !

Voici quelques liens des articles mentionnés plus haut si cela vous intéresse :

Les recommandations de la Commission européenne en matière de crèmes solaires


Gommage maison au marc de café

En voilà une recette simple et efficace :

Vous vous préparez un petit café et vous gardez le marc. Vous le mettez sécher pour éviter les moisissures et le gardez dans un bocal. Quand vient le moment de la douche, vous pouvez ajouter un peu d’huile végétale (amande douce ou la classique olive conviennent très bien) Sans, ça fonctionne aussi.

Sous la douche, vous vous passez sous le jet (puis vous éteignez l’eau ?) Une fois la peau humide, vous prenez un peu du mélange marc de café/huile végétale et vous l’étalez sur votre peau. Doucement ! Car cela gratte bien. Vous n’avez pas besoin d’une grande quantité. Commencez par un bout de votre corps moins sensible ainsi vous pourrez évaluer votre résistance et votre besoin de matière. Puis vous rincez. Au moment de sécher, il serait bien de tapoter avec le linge et non pas frotter comme un démon pour garder la fine pellicule d’huile sur votre peau.

Ce mélange peut également être utilisé sur le visage ! Là, il vous suffira de frotter avec plus de délicatesse. Et si vous laissez poser le masque une dizaine de minutes, vous bénéficierez encore mieux des bienfaits.

Pour le contour délicat des yeux, si vous ajoutez un blanc d’œuf à votre marc de café, vous jouirez de l’effet tenseur. Attention, là, il n’est pas question de frotter ou gommer, uniquement d’étaler la pâte obtenue et de laisser poser (5 min suffisent)

Et voilà ! Gommée et huilée dans le même geste, votre peau vous dira merci

Pourquoi utiliser le marc de café ?

Le café est un concentré d’anti-oxydants et de minéraux, azote, phosphore, ou encore potassium. Boire du café est donc intéressant pour la santé pour autant que cela soit à dose raisonnable. Le marc étant la matière sèche qui reste après le filtrage, pourquoi ne pas profiter pour l’utiliser autrement ?

Sa texture de micro-grains exerce une action mécanique pour gommer la peau et éliminer les peaux mortes.

Les vertus stimulantes de la caféine pour le corps sont également utiles à l’épiderme, améliorant la micro-circulation sanguine et permettant ainsi de raviver le teint.

Source : https://www.passeportsante.net/beaute-et-soins-g158/Fiche.aspx?doc=marc-cafe-gommage

La Baleine Qui Dance

Des Cosmétiques solides Suisses de Qualité

Tous leurs produits sont réalisés de manière artisanale à Genève dans leur tout petit atelier. Les produits sont minimalistes sous tous les aspects, leur esthétique épuré, leur composition réduite au stricte minimum pour des recettes plus clean que jamais et une utilisation résonné des ressources, mais aussi par les emballages car la quasi totalité de la gamme ne possède aucuns emballages. Quand les cosmétiques doivent être emballés pour des raisons pratiques, d’hygiènes et de transport, elles le sont avec du verre réutilisable et du carton recyclé et recyclable. Ils font de même avec leurs fournisseurs de matière première auxquels ils demandent d’envoyer en gros et de réduire au maximum les emballages.

Pour l’instant la Baleine est essentiellement une boutique en ligne avec plusieurs magasins revendeurs en suisse romande Genève, Lausanne, Vevey, Montreux, Neuchâtel.

Site Internet: www.la-baleine-cosmetique.ch

Bicarbonate de soude ou de sodium c’est la même chose ?

Oui et c’est très utile pour plein d’usage en cosmétique et ménage DIY !

D’abord qu’est-ce que c’est ?

C’est un sel, donc soluble dans l’eau, dont la formule chimique est NaHCO3. Une fois dissout dans l’eau il augmente le pH de celle-ci autour de 8.4. C’est donc un sel légèrement alcalin (le contraire d’acide).

Mais alors pourquoi dit-on qu’il permet de lutter contre les dépôts de calcaire sur le linge par exemple ? Car une fois dissous dans l’eau, il évite que le calcium présent dans l’eau ne se dépose sous forme de calcaire. Voilà l’origine de ses propriétés adoucissantes si intéressantes pour faire sa lessive ou son produit pour le lave-vaisselle.

On l’utilise aussi comme abrasif léger car avant de se dissoudre dans l’eau il se présente sous la forme d’une poudre fine qui ne raie pas mais aide à gratter la saleté. En le saupoudrant sur la surface à nettoyer puis en frottant avec une éponge ou une patte humide on obtient de bons résultats. Son abrasivité légère est aussi utilisée dans des recettes de dentifrice. Mais attention ! On n’a plus de dents de rechange passé nos 6-7 ans. Alors si vous vous essayez au dentifrice maison faites contrôler régulièrement l’émail de vos dents.

D’ailleurs il est bon de rappeler qu’il existe trois types de bicarbonate de sodium dans le commerce. La qualité technique moins pure et plus grossière est réservée à l’usage ménager. La qualité alimentaire convient à toutes les utilisations mais c’est la qualité pharmaceutique qui est la plus pure et la plus fine (mais aussi la plus chère). On trouve aussi du bicarbonate pour l’alimentation animale en gros sacs chez Landi. Les exigences de qualité pour ce type ne sont pas très claires mais il convient dans tous les cas pour le ménage.

Précisons aussi que le bicarbonate de sodium/de soude ne doit jamais être confondu avec les cristaux de soude (carbonate de sodium), ni avec la soude caustique (hydroxyde de sodium) qui ne sont pas adaptés à l’usage alimentaire ou cosmétique car trop alcalins et donc corrosifs.

Pourquoi est-ce un ingrédient Zéro Déchet indispensable ?

Donc on a dit anticalcaire, abrasif mais ce n’est pas tout, le bicarbonate de soude a aussi plein d’autres propriétés, on récapitule :

  • Anticalcaire : pour la lessive et les produits pour le lave-vaisselle
  • Abrasif : pour gratter tout ce qui est sale, se laver les dents, faire un peeling, etc.
  • Déodorant/désodorisant : il lutte contre les bactéries et l’acidité qui provoquent les odeurs sous les bras mais aussi pour les pieds, dans les chaussures ou en bain de bouche, dans le frigo ou le sac poubelle il absorbe et neutralise aussi les odeurs.
  • Dégraissant léger : comme tous les produits alcalins il aide à dissoudre les graisses, utile dans les produits de nettoyage mais aussi comme shampooing.
  • Antifongique, antibactérien, antiacarien : très utile pour nettoyer à sec un tapis ou un canapé mais aussi dilué dans l’eau pour assainir une zone contaminée
  • Dans l’alimentaire on l’utilise pour des applications très diverses comme améliorer la digestion, faire lever la pâte à gâteau et pâtisseries, diminuer l’acidité, mieux nettoyer les légumes, dans l’eau de cuisson des légumes pour les rendre plus digestes, etc.

Vers nos recettes :

Nettoyage                        Hygiène et soins                           cuisine

Autres astuces et infos : https://www.compagnie-bicarbonate.com/bicarbonate-de-soude-soins-corporels

On le trouve facilement dans les magasins en vrac, pensez à demander s’il est de qualité technique ou alimentaire.

Le mélange bicarbonate de soude et vinaigre ça mousse mais sinon ça sert à quoi ?

A rien ! Ou presque. Les deux réagissent entre eux et se neutralisent en libérant du CO2 (gaz) et un sel inerte (acétate de sodium). Celui qui est en excès sera le seul restant (en moindre quantité) une fois la réaction finie. Alors vraiment cela ne sert à rien et c’est même assez dommage de les mélanger. La seule exception est le débouchage des canalisations. Là le gaz généré va créer une suppression dans le tuyau et aider à déboucher. Donc pour déboucher un écoulement on peut utiliser du bicarbonate de soude (ou du carbonate de soude/cristaux de soude plus agressif) et du vinaigre (ou de l’acide citrique plus agressif). Lire aussi notre article sur le vinaigre ici.

Le mélange bicarbonate de soude – acide citrique revient à peu près au même, seul le sel produit est différent. On obtient du citrate de sodium qui n’est pas complètement sans intérêt car il aide aussi à diminuer la dureté de l’eau mais on perd quand même au passage l’efficacité des deux produits de base.

Par contre, mélangé avec du savon noir, le bicarbonate de soude est très efficace pour récurer, nettoyer, dégraisser, etc.

Pourquoi ne trouve-t-on pas de bicarbonate de soude bio ?

Le bio ne concerne que les produits organiques. Or, le bicarbonate de soude est un produit minéral. Par exemple on ne trouve pas d’eau ou de sel de cuisine bio. Le bicarbonate se trouve sous une forme légèrement différente dans la nature. Mais celui que l’on achète est essentiellement produit par un procédé chimique assez simple.

Aline, Ingénieure en science de l’environnement

Salle de bain et hygiène en mode Zéro Déchet

Dans notre quête du Zéro Déchet et notre transition pour une consommation plus responsable, il est temps de s’attaquer à la salle de bain qui, après la cuisine, est la deuxième pièce la plus « polluante » de la maison. 

Quelques exemples : serviettes démaquillantes, coton, emballages de dentifrice, flacons en plastique du gel douche, du shampoing et de l’après-shampoing, aérosol du déodorant et de la mousse à raser, rasoirs jetables, serviettes hygiéniques et tampons, coton-tiges… pour ne citer que les plus courants. Mais, au-delà des déchets visibles comme ceux cités précédemment, il y a aussi tous les additifs ou microplastiques nocifs, contenus dans les produits utilisés.  

Le chantier est d’ampleur, alors par où commencer ? Les pistes sont plutôt nombreuses mais commençons pas à pas avec quelques exemples : 

  1. La brosse à dents en plastique peut être remplacée par une version en bois presque 100% recyclable. La brosse à dents à tête changeable est également une excellente alternative en attendant d’avoir une vraie solution 100% compostable et locale. On trouve ces deux modèles facilement dans les commerces. 
  1. La brosse à cheveux ou le peigne ont, eux aussi, des alternatives naturelles et biodégradables qui sont non seulement bonnes pour l’environnement mais également pour les cheveux ! 
  1. Les cotons tiges sont remplaçables par un oriculi.. 
  1. Les serviettes hygiéniques et les tampons peuvent, quant à eux, être remplacés par des serviettes lavables, des culottes réutilisables et/ou une coupe menstruelle. Tous ces articles ont une durée de vie d’une moyenne de 5 ans. Pour en apprendre encore plus, vous pouvez lire notre article concernant les alternatives aux protections hygiéniques jetables ici
  1. Le rasage et l’épilation sont souvent source de produits jetables. Privilégiez les rasoirs avec changement de lames, le bon vieux savon à raser ou même un rasoir électrique ou un épilateur. Attention toutefois à bien les choisir, pour une durée de vie la plus longue possible. Optez pour des versions réparables, la plupart des marques ont des services après-vente. 
  1. En ce qui concerne les soins du corps et des cheveux, on peut choisir de les fabriquer soi-même. Vous trouverez de nombreuses idées sur Internet. Pour information le savon de Marseille est un excellent allié de votre peau et il n’altère pas la qualité de l’eau. Le vrai savon de Marseille n’est composé que de quatre ingrédients : huile d’olive, eau, sel et soude. 
  1. Pour les produits de nettoyage, de nombreuses personnes utilisent déjà du bicarbonate, du vinaigre et de l’acide citrique, trois ingrédients 100% biodégradables, désodorisants, désinfectants et efficaces non seulement contre le calcaire, mais aussi contre toutes les autres impuretés.. 
  1. Les disques démaquillants existent en version lavable et réutilisable. On peut également en fabriquer soi-même ou ressortir la bonne vieille lavette. 
  1. Prendre l’habitude de fermer les robinets lorsqu’on se savonne sous la douche ou pendant que l’on se lave les dents… Cela permet d’économiser jusqu’à 30% de la consommation d’eau d’une douche ou d’un lavage de dents. De plus, le fait d’utiliser des douches à faible débit permet encore de réduire sa consommation. Prendre une douche est de toutes les manières plus respectueux de l’environnement que de se prélasser dans un bain. 
  1. Utiliser du papier de toilette recyclé. Cela peut paraître basique mais ce n’est pas encore une habitude dans de nombreux foyers en Suisse.  

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On pourrait continuer encore et encore, de nombreux autres exemples existent ! Des acteurs du Zéro Déchet ont rejoint notre association. Retrouvez la liste de nos membres  sur notre site pour y piocher de nouvelles idées. 

Un conseil, ayez toutes ces solutions en tête et changez au fur et à mesure. Il ne serait pas très écologique, ni même logique tout court, de tout jeter et de recommencer à zéro. Utilisez ce que vous avez et à chaque fois que vous devez racheter quelque chose, optez pour la solution recyclable et sans déchet. Faites aussi en fonction de votre budget mais ne perdez pas de vue que, si cela demande un investissement au début, ce dernier sera rapidement amorti puisque la plupart des produits sont réutilisables. 

Vous avez l’impression de vous retrouver devant une montagne ? Rejoignez-nous dans un de nos ateliers sur le sujet. Nous vous aiderons pour vos débuts et vous pourrez échanger avec d’autres participants et poser toutes vos questions.

Quelles sont les alternatives Zéro Déchet aux protections hygiéniques jetables ?

Dans un contexte de mise à disposition gratuite de protection hygiénique pour pallier la précarité menstruelle, Zero Waste Switzerland se devait de clarifier quelques points sur le sujet. 

Pour commencer, si à titre humain et féministe, aider des jeunes filles et des femmes est une intention louable, dans les faits, cette solution de nous convient pas. Promouvoir ces alternatives jetables entretient la production de produits à usage unique polluants de la fabrication à la gestion du déchet, et rend ces femmes dépendantes de ce système. Des alternatives réutilisables, lavables permettrait à ces femmes de réellement devenir autonome dans la gestion de leurs règles. L’aide à l’acquisition de ces protections et la formation à leur bonne utilisation nous semble bien plus primordiales que ces distributeurs.  

Ainsi, nous ne pouvons que saluer l’initiative de la ville de Renens qui lance un projet pilote pour lutter contre la précarité menstruelle et encourager ses habitantes à choisir des produits durables pour leurs règles. La Municipalité distribuera des bons d’achats, utilisables dans une boutique de la commune spécialisée dans ces produits ! Pour en savoir plus 

Petite mise au point sur les protections “jetables” :  

Une femme européenne menstruée utilise en moyenne entre 8’000 et 17’000 tampons ou serviettes hygiéniques jetables au cours de sa vie. L’équivalent de 150 kilos de déchets (source : Peberdy et al., 2019). 

En 2017, 49 milliards de protections hygiéniques classiques ont été produites en Europe, soit l’équivalent de 590’000 tonnes de déchets dont uniquement 13% ont été incinérés. Les 87% restants, soit plus de 42 milliards de protections hygiéniques jetables, ont été déposées en décharge (source : Zero Waste Europe, 2020). Une serviette hygiénique jetable met entre 500 et 800 ans à se décomposer naturellement. 

Parlons composition  

Connaissez-vous la composition des protections hygiéniques à usage unique ? Les industriels n’y étant tenus par aucune loi, ces informations ne figurent pas sur les emballages. Sur un paquet de serviettes hygiéniques Always Ultra Night : aucune indication de composition n’y figure en effet, excepté la mention d’un parfum pour « neutraliser les odeurs » et un site internet auquel on me renvoie pour en savoir davantage. Sur un paquet de tampons de marque OB, aucune information sur la composition ne figure non plus. 

Etant donné l’absence d’indications sur les matières premières utilisées dans ces produits, on est en droit de se poser sérieusement la question de savoir s’ils ne contiennent pas d’autres substances potentiellement nocives pour la santé. Le magazine 60 millions de consommateurs a notamment publié un article très complet sur la composition de ces produits en fonction des marques. Vous pouvez le consultez ici.  

En voici également une synthèse : 

Les protections hygiéniques classiques sont en majeure partie composées de plastique (polyéthylène). Une serviette hygiénique contient l’équivalent d’environ 4 sacs plastiques. Des plastiques non biodégradables qui terminent leur vie dans les décharges, dans les océans ou sur les plages. Sous l’effet de la lumière, ils se décomposent alors en microplastiques, puis en nanoplastiques qui vont s’infiltrer dans les maillons de la chaîne alimentaire (faune marine, algues, etc.). La présence massive de plastique dans les protections hygiéniques est également problématique pour la flore vaginale, car il favorise la prolifération bactérienne (par macération). 

Certains d’entre eux sont plus nocifs que d’autres, dont par exemple ceux qui contiennent des bisphénols (BPA, BPS), qui sont des perturbateurs endocriniens. Ce lien contient en fin d’article un tableau qui indique quel type de plastique il vaut mieux éviter

Les protections jetables contiennent en outre des substances absorbantes, comme les polymères acryliques. Mais aussi des parfums, potentiellement irritants pour la muqueuse vaginaleet autres neutralisateurs d’odeurs, comme les nanoparticules d’argent. On trouve aussi différentes substances adhésives (colles) et des agents de blanchiment chlorés, utilisés pour donner un aspect blanc immaculé aux protections hygiéniques. Ces substances peuvent induire des altérations cellulaires, une baisse du système immunitaire ainsi que des perturbations endocriniennes. Enfin, il y a des phtalates, ajoutés pour donner un aspect brillant aux applicateurs des tampons, capables de provoquer des modifications génétiques. On trouve aussi des traces de glyphosate (un pesticide) et de pyréthrinoïdes (insecticides). En bref, et c’est le moins qu’on puisse dire, les protections hygiéniques jetables sont un véritable concentré de produits issus de la pétrochimie ! De leur côté, les protections hygiéniques bio ne contiennent, en principe, pas de substances toxiques…mais reste des déchets à incinérer.  

Quelques alternatives 

Non soutenables pour l’environnement et potentiellement dangereuses pour la santé, les protections hygiéniques jetables ne sont pourtant pas une fatalité, car il existe de nombreuses solutions alternatives. Nous avons choisi de vous présenter plusieurs solutions possibles : 

1. Serviette hygiénique lavable  

Écologiques, économiques et garanties sans substances toxiques, les serviettes hygiéniques lavables ont conquis de nombreuses femmes favorables au Zéro Déchet. Ces serviettes comprennent une zone absorbante et deux languettes à pression permettant l’attache au sous-vêtement. Les textiles et matières utilisés peuvent varier selon les marques, mais les produits sont tous éco-conçus. La composition est transparente et la cliente sait ce qu’elle utilise : bambou et coton biologique par exemple pour les marques Pink Daisy et Plim. Le label européen Oeko-test garantit qu’aucun produit chimique n’est présent dans la composition des serviettes hygiéniques lavables. 

La serviette hygiénique lavable

Côté budget, comptez entre 24 et 28 francs suisses pour une serviette hygiénique lavable, garantie pour 200 cycles de lavage. Il faut cependant bien s’organiser et disposer de plusieurs serviettes lavables, « entre 6 et 10 », conseille Astrid, sage-femme, pour pouvoir n’utiliser qu’elles. 

Conseils d’entretien : Il faut d’abord faire dégorger les serviettes lavables à l’eau froide ! N’utiliser ni eau chaude, ni eau tiède qui, en fixant le sang, risqueraient d’incruster encore plus la tâche. Vous pouvez ensuite les mettre en machine dans une lessive classique de vêtements à 30-40 degrés, ou respecter les indications de température fournies par la marque. Si vous êtes en déplacement à l’extérieur, vous pouvez tout simplement placer vos serviettes dans des pochettes zippées, en attendant de les faire dégorger à la maison. Le site EcoVerde et la chaîne de magasins Bio Vrac de proximité Chez Mamie proposent de jolies pochettes imperméables de ce type.  

Ici, vous trouverez auprès de notre membre ZeroWaste Switzerland api-care.ch un choix de protège-slip ainsi que des pochettes imperméables

2. La coupe menstruelle ou cup  

La coupe menstruelle, ou cup pour les anglophones, ressemble, comme son nom l’indique, à une coupe. Souple et haute de quelques centimètres, elle se termine par une petite tige. Sortie sur le marché dans les années 1930s, en même temps que les tampons hygiéniques jetables, elle n’a gagné en popularité que récemment. En effet, le premier brevet a été déposé en 1933, puis un autre en 1937. Malheureusement, à l’époque deux problèmes s’opposent à l’avènement de ce type de protection : le tabou autour des règles, et la pénurie de caoutchouc, matériau dont étaient faites les premières cups. 

La coupe menstruelle

Elle existe en différentes tailles et matières : silicone, latex ou élastomère thermoplastique (TPE). Au niveau utilisation, la coupe menstruelle se place à l’intérieur du vagin comme un tampon. La différence, c’est que la coupe n’absorbe pas le sang, elle le récolte. L’utilisatrice doit dont vider la coupe et la rincer avant de la remettre en place. 

Durable et économique, la cup présente de nombreux avantages : elle peut être utilisée entre 3 et 10 ans et coûte environ de 35 francs suisses, pratiquement l’équivalent d’une année d’achat de tampons. 

Conseils d’entretien : au même titre que les tampons, la coupe menstruelle demande une hygiène sans faille. Elle doit être fréquemment stérilisée à l’eau bouillante. Il faut évidemment se laver les mains avant de l’introduire dans le vagin et la vider régulièrement. Si on la laisse trop longtemps à l’intérieur du corps, elle peut, comme les tampons, provoquer le syndrome du choc toxique*. En effet, en macérant dans la cup, le sang favorise la prolifération bactérienne, d’autant plus que la température corporelle de 37° est idéale pour cela. En trop grande quantité, ces bactéries (staphylocoques dorés) se diffusent dans le sang et peuvent provoquer une infection généralisée, dont les conséquences peuvent être très graves. Bien qu’il reste rare, le syndrome du choc toxique, peut cependant être évité en observant les précautions d’hygiène recommandées. 

Quelques inconvénients : vider sa cup dans les toilettes en commun peut s’avérer problématique en l’absence de lave-main dans les toilettes. Petite astuce : choisir des toilettes pour personnes handicapées qui sont souvent équipées d’un petit lavabo.  

*Il est important de vider régulièrement la cup (toutes les 8 heures.  

Vous pouvez trouver des cups auprès de notre membre ZeroWaste Switzerland Fairsquared.com

3. La culotte menstruelle 

Les culottes menstruelles intègrent une couche intérieure, généralement en coton, qui est en contact avec la peau et laisse passer l’humidité. Une couche intérieure faite d’un matériau super absorbant comme le bambou. Une couche extérieure imperméable, le plus souvent en matière synthétique comme le polyester ou le PUL. Pour n’utiliser qu’elles, il faut également s’en constituer un stock suffisant.  

La culotte menstruelle

Au niveau entretien, on prélave d’abord à froid, puis on les passe en machine à 30-40 degrés. 

La plupart des fabricants de culottes de règles garantissent des matériaux écologiques et non toxiques. Plusieurs petites entreprises gérées par des femmes sont ainsi apparues sur internet et affichent une philosophie éthique et éco-responsable. En France, on citera FempoRéjeanneDans ma culotte, etc. La marque Les Pourprées, par exemple, garantit une fabrication 100% française pour limiter les transports, coûteux en CO2. Elle se préoccupe de fournir de bonnes conditions de travail à ses couturières, utilise du coton issu de l’agriculture biologique et affiche le label Oeko-test. Elle se distingue aussi par ses modèles en dentelle particulièrement séduisants.  

On déconseille en revanche la marque américaine Thinx pour son utilisation de nanoparticules d’argent. Utilisées comme agent antibactérien dans de nombreux vêtements de sport, ces fameuses nanoparticules d’argent sont suspectées d’être cytotoxiques.  

Vous avez peur de vous transformer en bibendum en utilisant une culotte de règles ? Détrompez-vous ! Elles sont très fines. La marque Fempo propose des modèles de moins de 2 mm d’épaisseur, par exemple. 

En Suisse, on citera les marques Lovimi, Gaya ou Ouna qui proposent, en plus de jolies culottes menstruelles, de supers maillots de bain eux aussi menstruels, raniania, avec plusieurs modèles dont un string ! 

Apparues récemment sur le marché, les culottes de règles suscitent des témoignages plutôt favorables parmi les membres de ZeroWaste Switzerland que nous avons interrogés : 

« Je préfère largement les culottes menstruelles aux protections lavables. L’avantage, c’est que ça ne bouge pas, contrairement aux serviettes, ce qui limite les fuites. Très pratique pour le sport par exemple » explique Carine. 

« Je suis passée à la culotte menstruelle depuis 1 an et demi déjà et j’adore ! » s’exclame Maroussia, réticente à utiliser une protection féminine interne, comme la cup

4. Le flux instinctif libre : vivre ses règles sans protection hygiénique 

Cette méthode consiste à retenir le sang menstruel à l’intérieur du vagin avant de le rejeter directement dans les toilettes. Cette technique nous vient des États-Unis, connue là-bas sous le nom de free flow instinct (FIL)  

Avec le FIL, le sang des règles est recueilli dans la cuvette des toilettes. Par conséquent, il n’y a pas – ou plus – besoin de porter une protection hygiénique. Le flux instinctif libre est une pratique qualifiée de « naturelle ». 

Pratiquer le flux instinctif libre ne signifie pas contrôler son flux menstruel. Il est plutôt question de ressentir le cheminement interne du fluide menstruel, ou d’en capter les manifestations physiques. Ceci afin d’évaluer le temps dont on dispose avant de se rendre aux toilettes pour l’éliminer et de s’organiser en conséquence. Lorsque l’accès aux sanitaires n’est pas immédiat, il s’agit d’être capable de retenir le sang en soi quelque temps. Tout ceci repose sur des phénomènes physiologiques et des éléments anatomiques spécifiques du corps de la femme.  

Cette méthode est encore très confidentielle, mais les pratiquantes en vantent largement les mérites : c’est gratuit, écologique, et permet de se reconnecter à son corps. Pour celles qui veulent en savoir plus, la marque Perdième a fait un très bel article sur le sujet. 

5. Le Free Bleeding 

Le Free Bleeding est un mouvement féministe né dans les années 1970s aux États-Unis. 

L’idée est de briser les tabous sexistes selon lesquels les règles seraient impures. Ce que dénoncent surtout les adeptes du mouvement, c’est l’obligation faite aux femmes de porter des protections hygiéniques. Des protections hygiéniques qu’elles ressentent comme une contrainte imposée par la société patriarcale (violence symbolique) pour dissimuler un phénomène physiologique naturel qui manifeste pourtant la vitalité et la puissance du corps féminin. 

Pour les free bleeders, les saignements menstruels ne sont pas honteux. C’est pourquoi elles refusent les protections hygiéniques, quelles qu’elles soient, et laissent couler leurs règles librement en public, quitte à tacher leurs vêtements. Ce qu’elles assument totalement. 

Le mouvement dénonce aussi les profits réalisés par les fabricants de protections hygiéniques classiques. Un coût économique exclusivement à la charge des femmes. Il pointe aussi du doigt les inégalités provoquées par ces produits coûteux, auxquels certaines femmes socialement défavorisées n’ont pas accès. 

Les alternatives aux protections hygiéniques jetables existent. Elles sont suffisamment variées pour en trouver une qui convienne à chaque femme.  Et vous ? Quelles protections hygiéniques utilisez-vous ? Avez-vous des remarques ou un témoignage à partager ? Quels sont vos solutions, conseils et astuces Zéro Déchet pour réduire votre consommation de protections hygiéniques jetables ? Partagez vos commentaires ! 

Du papier toilette Zéro Déchet ?

Et oui, pas de sujet tabou entre nous !

Quel est le lien entre le papier toilette et une vie plus durable ou avec le Zéro Déchet ?

Facile, le papier toilette est un produit jetable que nous consommons de plus en plus, mais dont personne ne parle d’un point de vue écologique.

L’origine du papier toilette

Le papier toilette est fait de papier, et pour faire du papier, il faut du bois.

70 % du papier toilette est fabriqué à partir de fibres vierges. Celles-ci sont principalement issues de la culture d’eucalyptus, qui ne sont pas cultivés en Suisse. La plupart des plantations d’eucalyptus se trouvent en Amérique du Sud, en Espagne et au Portugal.

Comme toujours, bien sûr, l’un des problèmes est la culture intensive en monoculture. En se concentrant sur un seul type d’arbre, les sols s’appauvrissent, la biodiversité est quasi-nulle, les forêts deviennent sensibles aux maladies et aux variations climatiques. De plus, la culture de l’eucalyptus est très gourmande en eau et des pesticides sont souvent utilisés.

Les huiles essentielles des arbres constituent un problème supplémentaire. Ces essences restent dans le sol et inhibent les autres plantes. Les sols deviennent stériles car aucune autre plante ne peut y pousser pendant longtemps. Ces essences sont également très inflammables, ce qui augmente le risque d’incendie.

 

Les alternatives :

Le Papier recyclé

Le papier recyclé permet d’économiser jusqu’à 50 % d’énergie et jusqu’à 70 % d’eau par rapport au papier neuf. Idéalement, il faut choisir un papier non blanchi qui nécessitera donc moins de produits chimiques.

Le papier toilette portant le label “Ange bleu” est même en partie composé de papier recyclé qui a déjà été réutilisé 4 fois pour des journaux.

AirPQ, membre de Zero Waste Switzerland propose non seulement du papier recyclé, mais aussi de compenser en plantant des arbres !

Producteurs en Suisse ?

Il existe des fabricants qui produisent en Suisse, tels que Hakle, Cartaseta et Tela, mais en matière de durabilité, les déclarations de tous ces fabricants se limitent actuellement à des fibres provenant de sources responsables et à des logos FSC. Donc pas forcément recyclées…

L’utilisation

Ici nous n’expliquerons pas comment utiliser le papier toilette, ne vous inquiétez pas.

En Suisse, la consommation moyenne est de 21 kilos de papier toilette par an. Ce papier finit dans les usines de traitement des eaux usées. Parce que filtrer à nouveau le papier dans l’eau nécessite des étapes supplémentaires. Et comme les autres produits sont souvent jetés dans les toilettes, il se forme des grumeaux qui bouchent les pompes et les filtres. Certains d’entre eux doivent être retirés à la main car ils durcissent beaucoup.

Un petit rappel : seul le papier toilette doit aller dans les toilettes. Les cheveux, les produits d’hygiène féminine (tampons, serviettes hygiéniques), les lingettes humides, les couches, les ongles et tout le reste n’ont pas leur place dans les toilettes ou dans les canalisations.

Existe-t-il des alternatives au papier toilette ?

Oui, il y en a. Dans le passé, les gens avaient l’habitude de se nettoyer avec des feuilles ou il y avait un seau avec une éponge qu’ils utilisaient comme ça. Puis vint une nouvelle innovation.

La douchette, que l’on trouve encore aujourd’hui dans de nombreux pays pauvres. Et c’est de cela que nous voulons parler maintenant. Il existe aujourd’hui des systèmes complets de toilettes avec douches intégrées, également appelés bidets. Ils coûtent très cher, selon le pays. Mais il existe aussi des bidets mobiles que vous pouvez remplir d’eau. Et ce qui est bien avec ces douchettes, c’est qu’elles ne se contentent pas de remplacer le papier toilette, elles sont même plus hygiéniques.

Attention, ça va être un peu dégoûtant…

Avec le papier toilette, nous étalons nos excrétions et, selon la situation, nous ne sommes même pas vraiment propres. Un jet d’eau, en revanche, permet de mieux nettoyer et même d’éviter les irritations de la peau.

Si cette option ne vous convient pas, assurez-vous d’acheter du papier toilette recyclé et, en plus, vérifiez que le papier n’est pas emballé dans du plastique, ce qui est impossible dans les magasins de détail, d’après nos observations.

Le papier toilette en bambou est également une alternative, car le bambou pousse très rapidement. Cependant, il a une empreinte plus importante que le papier recyclé.

Michèle de l’association ZeroWaste Switzerland s’est lancée dans une auto-expérimentation :

À la maison, nous avons un bidet ou même un Klosomat (Toilettes à douche avec jet). Notre appareil est équipé d’un sèchoir intégré et, si cela ne suffit pas, nous disposons de serviettes pour se sécher, qui ne sont là que dans ce but et seront mis au lavage immédiatement après utilisation.

Ainsi, seuls nos invités ont besoin de papier toilette et nous achetons du papier toilette recyclé au magasin vrac. Comme nous n’en avons pratiquement plus besoin, le prix le plus élevé convient parfaitement.

*Sources:
Ökochecker SWR – youtube – minute 11:30
www.higgs.ch

https://www.theguardian.com/environment/2019/jul/05/toilet-paper-less-sustainable-researchers-warnhttps://europepmc.org/article/med/9531728

Baume pour mains (ou pieds)

Notre baume pour les mains et les pieds est excellent en cas de peau sèche, gercée et cassante. La peau devient douce et souple.

Matériel

Pour deux pots de crème-baume de 100 ml (ou plusieurs petits) :

  • 1 mini-fouet ou cuillère
  • 1 petit bol (idéalement en métal)

Ingrédients

  • 10 g de cire d’abeille (10 %)
  • 90 g d’ huile végétale (par exemple du colza ou noisette)
  • Optionnel : 15 gouttes d’huile essentielle de lavande fine ou/et thym à linalol / eucalyptus radiata / teatree
  • Optionnel pour la conservation : 5 gouttes de vitamine E

Mise en garde

Merci de lire attentivement cette mise en garde !

Méthode

  • Dans un bol, faire fondre la cire avec l’huile végétale.
  • Laisser refroidir 5 minutes et ajouter les huiles essentielles et l’extrait, remuer soigneusement.
  • Transvaser dans le/s pot/s et laisser solidifier quelques heures à 1 jour.

Ce produit se conserve très bien, le seul risque est qu’il rancisse après la date limite de consommation de l’huile.

Gel hydratant pour la peau et les cheveux

Voici une proposition de gel hydratant multi-usage qui ne nécessite que deux ingrédients et fera le bonheur de votre peau et vos cheveux. Facile!

Ingrédients

  • 30 g de graines de lin
  • 150 ml d’eau

Mise en garde

Merci de lire attentivement cette mise en garde !

Méthode

Faire tremper les graines 24 heures, filtrer en pressant à travers une passoire. Le gel se garde 2 semaines environ au frigo (se fier à son odeur et couleur). Mettre sur la peau soit seul, soit mélangé à une huile. Le gel peut également se mettre sur les cheveux secs (pointes) ou alors servir de gel coiffant. Les graines peuvent  elles être utilisées dans un cake, une tarte, des biscuits ou des crackers, notamment comme alternative aux oeufs !

Version minimaliste

Il est également possible de mélanger ensemble dans un flacon du gel d’Aloa Vera (80% du flacon) et de l’huile de jojoba (20% du flacon).

DIY pour baume à lèvres

Réaliser son baume à lèvres soi-même est en fait plus simple qu’il n’y parait! Il suffit de se procurer quelques ingrédients et faire confiance à leur propriétés naturelles pour dire au revoir aux lèvres gercées ou sèches, le tout à moindre coût! Voici la recette d’un baume à lèvres hydratant entièrement homemade et rapidement concocté!

Ingrédients

  • 4 g d’huile d’amande (ou autre huile)
  • 2 g de paillettes de cire d’abeille
  • 1 g de beurre de cacao (ou karite / coco)
  • Optionnel : 1 g de miel
  • Optionnel : 1 gouttes d’huile de vitamine E

Préparation

  1. Nettoyer, stériliser votre/vos récipient/s
  2. Mettre tous les ingrédients dans un bol et faire fondre au bain-marie.
  3. Remuer soigneusement la préparation à l’aide d’une spatule jusqu’à ce qu’elle soit homogène.
  4. Verser le tout rapidement dans le récipient choisi avant que ça ne se solidifie à nouveau!
  5. Laisser enfin refroidir (au frigo) quelques temps avant d’utiliser votre baume à lèvres.

Remarques

La préparation se garde quelques mois sans problème pour autant que le récipient soit refermable!

DIY pour dentifrice à base d’argile

Vous voulez avoir un sourire radieux? Cette recette de dentifrice zéro déchet pourrait être la solution!
Avec quelques ingrédients et en un rien de temps, il est possible d’obtenir une pâte saine pour les dents et pour le porte-monnaie également.

Matériel

  • Mortier
  • Balance
  • 1 petit récipient avec couvercle

Ingrédients

  • 15 g d’argile blanche
  • 10 g de bicarbonate de soude
  • 1 g de charbon actif
  • 3 g d’huile de coco
  • Optionnel : Citrate de zinc 0.6 g
  • Optionnel : Cristaux de menthol 0.3 g

Mise en garde

Merci de lire attentivement cette mise en garde !

Préparation

Mettre les ingrédients dans un mortier. Mélanger à l’aide d’un pilon afin d’obtenir une poudre homogène. Transvaser la préparation dans le récipient.

Application : Plonger la brosse à dents légèrement humidifiée dans la poudre afin qu’une fine couche de dentifrice adhère, puis brossez-vous les dents comme à d’habitude.

Stockez votre pot à l’abri de la lumière et de la chaleur.

Source: Aroma-Zone

DIY pour shampoing sec

Shampoing sec à partir de 3 ingrédients, que vous pouvez trouver sans emballage. Fini les cheveux gras !

Matériel

  • Petit récipient refermable, idéalement avec des trous dans le couvercle (vieux poudre pour le visage, pot de talc, à épices, …)
  • Cuillère à soupe

Ingrédients

  • 1/4 tasse de fécule de maïs
  • 2 cuillères à soupe de poudre de cacao non sucré (pour les cheveux foncés)

Mise en garde

Merci de lire attentivement cette mise en garde !

Préparation

  • Si vous avez les cheveux foncés, ajoutez du cacao
  • Bien mélanger
  • Versez dans un saupoudreur à talc ou un petit pot

Le mélange s’applique directement sur les cheveux (ou avec une houpette), puis se brosse avec un peigne (ou brosse) pour disperser le produit sur les racines et enlever le surplus. Idéalement, mettre le shampoing sec avant de se coucher pour voir l’effet le lendemain.

Remarques

Alternative pour remplacer la fécule de maïs : utiliser une à deux CS d’argile.

La quantité de shampoing sec à appliquer dépend du volume de cheveux et de l’état du cuir chevelu.