ZeroWaste Switzerland

Non-profit association inspiring everyone in Switzerland to reduce waste.

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Slow fashion, on s’y met ?

Bon, vous êtes comme moi et vous avez envie d’être bien apprêté.e tout en préservant la planète ? Alors voici quelques éléments sur la Fast Fashion et sur la Slow Fashion, ainsi que 5 étapes faciles pour une démarche vers la Slow Fashion ! 

Qu’est-ce que la  Fast Fashion ? 

Avant de se lancer dans la Slow Fashion, il est important de comprendre ce qu’est la Fast Fashion et ses enjeux ! Pour le dire simplement, la Fast Fashion comprend l’ensemble des marques de mode qui renouvellent régulièrement leurs collections en produisant  leurs vêtements à coût très bas afin de les vendre à bas prix pour inciter à l’achat. Pour ce faire, ces marques sous-traitent avec des prestataires à l’étranger, où les conditions de travail et le salaire de la main-d’œuvre sont moins voir pas réglementés. Mais dans tous les cas, celle-ci est loin du mouvement  ZeroWaste puisque l’objectif de la Fast Fashion est de (1) Produire (et même surproduire !), et ensuite, (2) de créer l’envie/le besoin chez le consommateur, ce qui pousse à la surconsommation. 

Derrière ce concept se cachent des chiffres inquiétants : 

  • Il y a environ 100 milliards de vêtements vendus dans le monde chaque année. 
  • Plus de 60 % des fibres textiles sont aujourd’hui synthétiques, donc sont dérivées de combustibles fossiles, qui en d’autres termes ne se décomposent pas. (Source : FairAct) 
  • L’industrie de la mode produit 80 milliards de vêtements par an, ce qui correspond à plus de 10 pour chaque personne sur terre. Et c’est 400% de plus que ce qu’elle produisait il y a 20 ans. (Source : Le Temps
  • L’industrie est responsable de 4 % des émissions de gaz à effet de serre, de 20 % de la pollution industrielle de l’eau au niveau mondial. (Source : WWF) 

En plus de l’aspect environnemental, l’industrie de la mode impacte aussi largement les domaines social et sanitaire. On se souvient par exemple de l’effondrement de l’usine Rana Plaza au Bangladesh en 2013, qui avait tué 1 100 personnes et en avait blessé 2 500 autres. Et ce n’est pas un cas isolé, puisqu’entre 2006 et 2012, plus de 500 travailleurs de l’habillement bangladeshi sont morts dans des incendies d’usine. 

Et avec la prise de conscience que font naître ces chiffres, se pose la question : qu’est-ce que je peux faire à mon niveau ? 

Qu’est-ce que la Slow Fashion ? 

La Slow Fashion est un mouvement qui consiste à concevoir, créer et acheter des vêtements de qualité qui durent longtemps. Il encourage une production découlant de la demande, des conditions de travail équitables, des matières éthiques, une empreinte carbone plus faible et (idéalement) le Zéro Déchet. 

Les 5 étapes pratiques 

1. Faire un tri dans son dressing 

Premièrement, trier ce que vous avez déjà peut être beaucoup plus intéressant que ce que vous pensez. Déjà parce que vous trouverez sûrement des pièces que vous avez oubliées et que vous aimeriez bien porter à nouveau. En plus, cela permet d’y voir plus clair et de savoir ce qu’on a déjà, avant peut-être d’aller acheter une pièce similaire. 

Alors, quelles sont les questions que vous pouvez vous poser afin de vous aider à faire le tri ? Ça peut être : 

  1. Est-ce que ce vêtement me va toujours ? 
  1. Est-ce que ce vêtement est confortable ? 
  1. Est-ce que je l’ai porté ces 12 derniers mois ? 
  1. Est-ce que ce vêtement est en bon état ? 
  1. S’il est abîmé (peluches, déchirure, fermeture cassée, etc.), est-ce que je veux faire l’effort de le faire retoucher ou de le retoucher moi-même ? (Trouvez ici la liste des bonnes adresses pour réparer
  1. Pourquoi est-ce que je voudrais garder ce vêtement ? 

Afin de faciliter le tri, une démarche efficace est de sortir tous les vêtements du dressing, et de les organiser en tas – aidez-vous des questions ci-dessus.  Vous pouvez par exemple faire  

  • Un premier tas avec “les vêtements que j’adore et que je porte souvent”. Ceux-ci reprennent donc leur place dans votre dressing. 
  • Un deuxième tas avec “les vêtements que je ne porte jamais (taille qui ne va plus, style/couleur qui ne me convient plus ou ne m’avantage pas, …)”.  Vous pouvez alors leur dire “au revoir” sans regret en les vendant, en les donnant ou en les recyclant. 
  • Un troisième tas avec “les vêtements que je porte rarement mais que j’aime bien malgré tout”, et vous pouvez donc leur laisser une dernière chance, jusqu’au prochain tri. Idéalement, vous arrivez à répartir les habits de ce tas entre les deux autres tas. 

Maintenant que le tri est fait, qu’est-ce que vous pouvez faire des vêtements dont vous ne voulez plus ? Il existe une série d’alternatives. Vous pouvez par exemple en trouver ici: https://www.texaid.ch/fr/ ou ici chez Textura (Textura fait partie de Démarche, société coopérative. Une organisation apprenante œuvrant dans le domaine socioprofessionnel, ayant pour projet la formation et l’accompagnement à la réinsertion de professionnels en situation de recherche d’emploi.) Vous pouvez aussi vous renseigner sur les magasins autour de chez vous, puisque de plus en plus, ceux-ci récupèrent des vêtements. 

  1. On peut les mettre dans des containers de récupération, ou les donner à des magasins de seconde main. Selon lesquels, le magasin touchera une petite commission sur le prix total de la vente. En plus, certains gros magasins donnent des bons d’achat en échange de vos vieux vêtements (ceci est possible par exemple avec Vögele, Schild, H&M, ou C&A). Mais souvent, les vêtements sont repris gratuitement, puisque notre avantage découle du fait que le magasin nous facilite la vie en nous débarrassant de ces vêtements qui prennent de la place dans notre garde-robe. 
  1. Il est possible de les vendre sur des applications ou des sites internet. Par exemple, Teorem est une application suisse sur laquelle vous pouvez « vendre les vêtements que vous ne portez plus et trouver les pépites dont vous rêviez tant ». 
  1. Une autre manière de se débarrasser de ces vêtements est d’organiser quelques fois par année des journées entre copines où chacune amène les vêtements qu’elle ne veut plus. Ainsi, il est possible d’échanger parmi tout cela et de faire un « mini vide dressing » avec ses proches. 

Il est important de rappeler que même si on peut être tenté de vouloir se débarrasser de ses vêtements achetés à H&M, Zalando, ou autres, il faut garder en tête que l’objectif n’est pas de jeter les vêtements issus de la Fast Fashion que l’on possède déjà ! 

Si vous avez des vêtements abîmés, à la place de les jeter, vous pouvez les réparer vous-mêmes (ou les faire réparer). Internet est rempli de tutos pratiques et faciles, même pour les couturiers amateurs. Vous pouvez aussi les réutiliser pour en faire autre chose (upcycling), comme des sacs en tissu, des pochettes, ou encore même les utiliser pour des bricolages ou comme furoshiki. (la technique qui consiste à utiliser du tissu réutilisable à la place du papier cadeau. ZeroWaste Switzerland organise régulièrement de tels ateliers) 

S’ils sont trop abîmés, ces vêtements sont des ressources précieuses qui pourront être recyclées. En effet, vous pouvez les poser dans des conteneurs, dans certaines boutiques « relais », antennes d’associations, ou encore dans des déchèteries. 

De plus, il y a parfois simplement des vêtements qui ne nous vont plus, ou que vous n’aimez plus tels qu’ils sont. Alors vous pouvez faire de petites retouches qui peuvent parfois complètement changer le vêtement. Cela est même devenu la mode, voire la marque de fabrique, de certaines influenceuses. Si vous tapez « thrift flip » sur YouTube ou Pinterest, vous trouverez de nombreux exemples qui peuvent vous inspirer. 

La Slow Fashion est un processus. Il faut y aller à son rythme, et faire au mieux selon ses valeurs et ses moyens. Mais la règle d’or à garder en tête est : acheter peu, acheter mieux et utiliser plus souvent ce qu’on a déjà. 

  2. Acheter selon ses besoins, acheter moins !

Avant de passer à l’achat, rappelez-vous du vrai coût qui se cache derrière un vêtement. En effet, nous sommes habitués à ne pas vouloir mettre plus de 10 francs pour un t-shirt, alors que de l’idée du vêtement, au transport, en passant par la teinture, il y a tout un monde !! Mais si on fait le choix conscient de vouloir moins acheter, alors lorsque l’on achète, il est aussi intéressant/pertinent d’être prêt à mettre plus, pour avoir un produit éthique et de meilleure qualité

Si vous êtes curieux, vous pouvez calculer votre empreinte carbone « mode » : https://www.thredup.com/fashionfootprint. Vous l’avez compris, les achats compulsifs sont à éviter. 

Pour avoir une idée du prix réel d’un vêtement : https://www.bonnegueule.fr/dossier-quel-est-le-prix-reel-dun-vetement-et-quels-sont-ses-couts-caches/).  

 3. Mais quand il faut acheter, il faut acheter mieux !

Maintenant, voici quelques recommandations à garder en tête lorsqu’on décide de sortir ses sous : 

a. Soutenir l’économie circulaire 

Si l’on peut, c’est toujours mieux d’acheter local afin de valoriser les commerces et l’artisanat de la région. 

Quelques adresses : 

Mode pour enfants: 

b. Privilégier les magasins de seconde main 

Les magasins de seconde main peuvent être en ligne, comme : l’application suisse “Teorem, l’application française “Vinted”, Vide dressing, ou Etsy Vintage

En ville, il existe de nombreux magasins de seconde main. Vous pouvez notamment aller dans des CSP (Centre Social Protestant), Caritas, Croix-Rouge, Emmaüs, Ateapic (dans le canton de Vaud) et des boutiques spécialisées. 

c. Se renseigner sur les marques qui se disent éthiques 

Si vous décidez d’acheter en ligne, alors il est important de vous renseigner sur la marque. Il existe des annuaires proposés par d’autres gens qui ont effectué leur recherche. Un aspect à garder en tête est que l’éthique d’une marque se remarque par sa transparence, soit sa façon de communiquer sur la provenance des matériaux, la conception des vêtements (les usines), etc. 

Vous pouvez vous aider à l’aide de ce moteur de recherche de marques engagées (choix selon critères (site français)) : 

  

d. Décrypter les labels 

Il existe une série de labels dans le monde et il n’est pas toujours évident de comprendre ce qu’ils impliquent. Voici un très bon article décrivant les garanties de chacun d’entre eux : https://www.iznowgood.com/?s=label

Mais de manière simplifiée, voici quelques labels qui se concentrent sur différents aspects : 

Éthique, impact environnemental & Toxicité 

  • GOTS 
  • Global Recycled Standard 
  • Certification B Corp 

Éthique 

  • Fair Wear Foundation 
  • Max Havelaar 
  • Origine France garantie 
  • Entreprise du Patrimoine vivant 

Éthique animale 

  • Peta 

Impact environnemental et toxicité 

  • Cradle to Cradle 
  • Bluesign 

Impact environnemental 

  • Better Cotton Initiative 
  • EU Ecolabel 

Non-toxicité 

  • OEKO-TEX Standard 100 
  • OEKO-TEX Leather Standard 

e. Regarder la composition du vêtement 

La production des matières premières représente une grande partie de l’empreinte carbone d’un vêtement ; c’est pourquoi il est important de regarder les étiquettes lorsque l’on veut en acheter. Voici une liste des  matières les plus écolos (source : happynewgreen )  

  1. Le lin 
  1. Le chanvre 
  1. Le lyocell (ou tencel) 
  1. Les matières recyclées 
  1. Le modal 
  1. La viscose « LENZING™ ECOVERO™ » 
  1. Le coton bio labellisé GOTS 
  1. Le Pinatex 

Voici quelques marques éthiques qui proposent des matières écolos : Organic Basics, Simplement lingerie, Armed Angels , Kipluzet, Les Récupérables, Le T-shirt propre, Aatise, Gaya Skin, Patagonia

f. Valoriser les basiques et éviter les pièces à usage unique 

Pour éviter de devoir vendre un rein pour une robe que vous ne mettrez qu’une fois pour le mariage d’une tante, vous pouvez louer le vêtement ! En ligne, il existe par exemple la boutique Saint Frusquin pour les grandes occasions, sharealook, Ragfair entre autres. 

Par ailleurs, quand vous faites les magasins, il est plus intéressant de vous focaliser sur des vêtements basiques, qui sont souvent intemporels et qui peuvent être portés toute l’année. Par exemple, on peut penser à la petite robe noire qui peut être mise en été ou en hiver avec des collants. 

g. Quelles questions se poser à l’achat ? 

Et finalement, il peut être  intéressant d’avoir quelques questions en tête lorsqu’on achète un vêtement  

  • Est-ce que je possède des pièces que je pourrais porter avec ? 
  • Aurai-je l’occasion de porter cette pièce ? 
  • L’entretien de cette pièce ne va-t-il pas être trop galère ? 
  • Est-ce que ça me correspond vraiment ? 
  • Est-ce que j’aime cette pièce de tout mon cœur ? 

  Complément : whowhatwear   

 4. Attention à l’entretien des vêtements !

Le cycle de vie d’un vêtement est en réalité plus long que l’on peut imaginer, et il existe des enjeux à chaque étape de celui-ci (mode responsable : prise de conscience). On estime même que la moitié de l’impact écologique d’un vêtement a lieu après l’achat ! 

En effet, la cinquième phase du vêtement, soit son utilisation, est majeure. Par exemple, elle représente plus de 38% de l’impact environnemental d’un t-shirt. C’est pourquoi il faut changer d’habitude concernant l’entretien de ses vêtements : 

  • Faire moins de machines, et plus remplies : Par exemple, vous pouvez essayer de faire une grosse lessive par semaine plutôt que 2 petits cycles, car cela permet d’économiser énormément d’énergie et d’eau. 
  • Faire ses lessives à basse température (30 degrés) ou à froid
  • Faire ses lessives avec des produits écologiques(comme du bicarbonate de soude). 
  • Faire sécher ses habits à l’air libre : en effet, cela permet de réduire considérablement la quantité d’énergie utilisée lors de de vos lessives. 
  • Éviter de repasser : Comme le séchage en machine, voici l’étape qui fait exploser le compteur de l’empreinte carbone de votre lessive. Pour compenser, vous pouvez étendre correctement vos vêtements, ou les suspendre sur un cintre pour les pièces légères : de cette manière, ils sécheront tout seuls et sans trop de plis. 
 5. S’instruire et faire des recherches

Et finalement, l’étape la plus importante est de faire ses propres recherches ! 

Voici quelques suggestions qui peuvent vous aider à mieux comprendre la problématique et vous accompagner lors de ce processus de dé-fast-fashionisation. 

“C’est pour inviter à la réflexion sur notre façon de consommer la mode que FAIR’ACT a été créée. Alors que la transition est en marche dans de nombreux domaines, il est temps qu’elle le soit aussi dans la mode. Il est temps de remettre la vraie valeur des vêtements au cœur de l’attention.” 
C’est une association suisse qui met tout en œuvre pour pousser le consommateur vers la Slow Fashion

Blog tenu par une femme de 29 ans et qui tend à « aider à faire le tri entre les marques éthiques et les autres, et à découvrir tout plein de créateurs beaux et écolos ». 

Blog tenu par une jeune femme qui se décrit comme ayant une « raisonnable addiction pour la mode éthique, les voyages responsables et la beauté naturelle, et la quête d’un mode de vie plus sensé… ». 

« Global Fashion Agenda est à l’origine du principal événement commercial sur la durabilité dans la mode, le Sommet de la mode de Copenhague, qui dirige le mouvement depuis plus d’une décennie. Chaque année, le Sommet de la mode de Copenhague réunit des membres de l’industrie de la mode, des organisations multilatérales, des associations industrielles, des décideurs politiques, parmi beaucoup d’autres, afin de trouver des solutions communes pour accélérer la durabilité sociale et environnementale. » 

Cette organisation est très bien documentée et sourcée, et permet de suivre de près l’actualité concernant la slow et la Fast Fashion

Cette organisation travaille de près avec son public visé afin d’éveiller une prise de conscience, mais aussi auprès des entreprises en les poussant à changer de comportement. 

Leur vision : Une industrie mondiale de la mode qui préserve et restaure l’environnement et valorise les gens avant la croissance et le profit. 

Pour conclure, la Slow Fashion – comme le Zéro Déchet – est un processus, donc vous n’avez pas besoin de vous lancer directement dans le grand bain en voulant tout faire en même temps. Rappelez-vous que chaque geste que vous faites sera déjà plus bénéfique que si vous n’essayiez même pas. Allez-y pas à pas, en adaptant vos décisions au fur et à mesure de votre progression, avec une bonne dose de tolérance envers vous-mêmes. Parfois vous pourrez accélérer, parfois vous aurez besoin de ralentir ou de revenir en arrière de quelques pas.  

Le principal est de s’amuser et de trouver du plaisir dans cette démarche de Slow Fashion

Merci à Anouk de ZeroWaste Carouge 

Comment soutenir l’économie locale ?

Le virus du Corona et maintenant la crise de l’énergie, ont chamboulé toute l’organisation de la société. Les temps sont difficiles pour tout le monde, et plus particulièrement pour les petit.es commerçant.es, artisan.nes locaux et les producteurs/trices régionaux. Ils sont pourtant l’essence même de l’économie locale, sont un tissu économique et un lien social important.

En haut lieu, ils réfléchissent pour améliorer la situation, mais chacun et chacune peut être solidaire de l’économie locale afin qu’elle survive à cette période. Car comme qui dirait « chaque franc dépensé est un vote » et nous sommes donc responsable de notre façon de dépenser notre argent.

Il existe plusieurs options pour agir, comme :

  • aller chercher les producteurs-trices locaux, du marché : proposent-ils un abonnement de corbeille de légumes hebdomadaire, est-il possible de passer commande en ligne ? Quelques clics sur la toile vous renseigneront bien vite et vous pourrez certainement trouver une solution agréable et pratique. Ont-ils passé un partenariat avec un magasin du quartier ? En regroupant des commandes, nous allons éviter d’aller chacun notre tour en périphérie de la ville. Et ainsi éviter des trajets.
  • En achetant à la ferme directement quand c’est possible. Les légumes ont meilleur goût car cueillis à maturité, pas de  transport, plus de choix dans la variété et qui sait, peut-être allez-vous découvrir de nouvelles saveurs ? Certaines variétés de produits supportent mal le transport et ne pourraient pas voyager. Les producteurs locaux n’ont pas ce souci, ils sont donc plus enclins à tester de nouvelles plantations. Et certains d’entre eux accompagnent même leurs paniers de recettes pour vous permettre de diversifier ou faire connaissance avec des légumes d’antan !
  • En se demandant s’il existe une solution locale à un produit que vous achetez habituellement dans une grande surface. Certaines fois, c’est juste une question d’habitude qui nous fait choisir un produit plutôt qu’un autre. N’y a-t’il pas une alternative locale ? Par exemple, avez-vous déjà entendu parlé du guacamole de brocoli. Magnifique exemple d’adaptation au « plus local ». Non seulement cette recette nous permet d’utiliser une partie du légume que nous avons tendance à mettre de côté mais en plus, le brocoli, nous pouvons l’avoir dans notre jardin. Nous vous avons mis notre meilleure recette sur notre blog et promis, elle a été testée et approuvée cet été par nos équipes !
  • En achetant en ligne aux magasins qui le proposent : savonnerie régionale, shop en ligne de couches et culottes menstruelles lavables, libraire de quartier par exemple. En consultant notre page « nos membres » vous aurez un aperçu des shop partageant notre vision du Zéro Déchet.
  • En achetant auprès des petites structures, comme les épiceries de quartier, les boulangeries, les magasins en vrac, les indépendant.es

En commandant à l’emporter à votre restaurant de quartier. Et là, n’oubliez pas d’amener votre contenant. Depuis plus d’un an, ZeroWaste Switzerland développe le réseau « Adoptons le Zéro Déchet » et prend contact avec tous les commerces concernés afin que ceux-ci apposent sur leur porte le sticker « ici on accepte votre contenant »

Ainsi, leur identification est facilitée par les clients soucieux d’utiliser le moins possible les emballages à usage unique. Sur notre page « Adoptons le Zéro Déchet ! » vous trouverez toutes les informations qui pourront vous être utiles, en tant que consommateurs ou même en tant de commerçant !

  • En utilisant l’une des applications développées pour soutenir les producteurs/trices et commerçant.es du coin

Parlez de toutes ces initiatives autour de vous afin d’inspirer votre entourage : passez le mot et ne craignez pas de contaminer vos amis !

Voici quelques applications pour vous aider

Plus d’adresses sur notre page « carte des adresses Zéro Déchet » qui est une carte participative : si vous connaissez une bonne adresse qui ne se trouve pas encore sur notre carte, merci de l’ajouter !!

Le recyclage est-il si écologique ?

C’est l’un des premiers gestes cités en terme de protection de l’environnement par les participants de nos ateliers : « je trie mes déchets !». La Suisse est même parmi les meilleurs au monde avec 53% des déchets recyclés (2020- OFEV). Emblème de l’économie circulaire, le recyclage a tout d’une pratique écologique… et pourtant … il n’est pas aussi écologique qu’il en a l’air !

Malgré ce que vous allez lire dans cet article, gardez en tête que ZeroWaste Switzerland soutient fortement le recyclage. C’est la seule option pour réduire l’extraction de nouvelles matières premières. Mais notre conviction, c’est que le recyclage doit rester une étape finale, lorsque toutes les réutilisations et les réparations possibles ont été menées !

1.1          Qu’est-ce que le recyclage ?

Définition du Recyclage : c’est l’ensemble des techniques ayant pour objectif de récupérer des déchets et de les réintroduire dans le cycle de production dont ils sont issus. (Source Larousse)

En Suisse, Swiss recycling regroupe les organismes chargés de superviser, gérer et régir financièrement les différents acteurs du recyclage. Pour fonctionner, il faut une synergie des différents acteurs de la chaîne de création de valeur.

Les fabricants : les producteurs et fabricants doivent tout d’abord élaborer des produits et emballages de telle façon qu’ils puissent être recyclés à la fin. Mais ils doivent également contribuer à financer la filière du recyclage, généralement en payant des taxes anticipées sur leurs emballages.

Le commerce de détail met ensuite les produits à la disposition des consommateurs, qui à leur tour doivent rapporter et recycler les emballages de manière écologique.

Les organismes de collectes : à partir des points de collecte (soit dans les communes, chez les particuliers ou dans les commerces de détail), les substances valorisables sont acheminées par les transporteurs jusque dans les centres de tri et de recyclage. Enfin, les substances valorisables transformées en matières premières secondaires sont à nouveau mises à la disposition des fabricants.

Membres de Swiss Recycling:

Le bémol selon nous est qu’aucun de ces acteurs, ni les fabricants, ni les commerces, ni les spécialistes du recyclage n’ont intérêt à réduire les déchets. Les volumes permettent d’investir et de rentabiliser des infrastructures de tri et de recyclage couteuses.

Dans le métier du recyclage, une hiérarchie des déchets existe, il s’agit d’une priorisation dans le maniement des déchets. L’ordre est le suivant :

Évitement = ne pas produire le déchet

Réutilisation

Recyclage (des matières)

Valorisation (énergétique, thermique) = incinération

Élimination = enfouissement

L’évitement et la réutilisation ne sont pas appliqués aujourd’hui par les organismes de collecte et valorisation des déchets. Ces points sont laissés sous la responsabilité du consommateur ou de la collectivité.

La valorisation et l’enfouissement sont les étapes ultimes. C’est aussi souvent la dernière étape des cycles de recyclage, en particulier pour le plastique et représente tout de même 47% de nos déchets.

1.2          Pourquoi le recyclage n’est pas suffisant ?

Nous constatons que dans notre société de consommation et de plaisirs immédiats, le recyclage est devenu l’alibi pour consommer des produits à très faible durée de vie comme les emballages de produits alimentaires, les bouteilles en PET, la vaisselle jetable, des gadgets ou toutes sortes d’objets que nous déposons avec bonne conscience à la déchèterie pour être « recyclés ».

Or la plupart le seront difficilement, voir pas du tout  !

1.2.1          Le recyclage concerne assez peu de matières

Le recyclage est un processus complexe. Pour être efficace, les matières à recycler doivent être constituées d’un seul matériau. Or la plupart des produits sont fait de combinaison de plusieurs. De plus, ils peuvent être mélangés à des additifs, souillés, colorés, collés ce qui rend difficile voire impossible le recyclage.

En Suisse, 4 filières de matières sont réellement développées et efficaces :  le papier, le verre, l’aluminium et le PET. Ces filières sont les plus gros volumes et le recyclage de ces matières est les plus performant (rapport coûts /matière recyclée de qualité)

  • Le papier  et le carton représentent 140 Kg par habitant.  82% sont collectés, le taux de recyclage n’est pas communiqué.
  • Le verre quant à lui représente 41 Kg/hab et il est recyclé à 99%
  • 4 Kg de PET (Polyéthylène téréphtalate) sont mis à recycler par habitant… cela semble peu, mais c’est tout de même plus de 200 bouteilles !! Le PET est recyclé à 82%
  • L’aluminium (canettes principalement) représente 1,5 Kg /hab et est recyclé à 97%

Ces matériaux permettent de fabriquer à nouveaux des matières premières, mais souvent pas d’aussi bonne qualité que la matière vierge. Cela s’appelle le downcycling.

Définition du Downcycling :

Procédé par lequel un déchet matériel ou un produit inutile est transformé en un nouveau matériau ou un produit, de qualité ou de valeur moindre. 

Un exemple typique de downcycling est le recyclage d’un plastique de qualité en un plastique de grade moindre.

Ainsi, les fibres de papier et de carton se dégradent pendant les cycles de retraitement. La fibre doit alors être mélangée à de la matière vierge pour conserver ses propriétés ou être utilisée pour des produits moins qualitatifs (cartons / papier mâché des boites à œuf par exemple). Le retraitement du papier consomme beaucoup d’eau et génère des déchets qui eutrophisent les cours d’eau.

Lors du recyclage, le verre perd 10% de sa matière et nécessite l’ajout de matière à chaque cycle.  Si du verre teinté a été mélangé, il ne peut plus servir à faire du verre blanc. Enfin, le verre est lourd, son transport et le chauffage pour la fonte nécessitent beaucoup d’énergie et font du verre un mauvais élève côté émission de CO2.

Le PET est le plastique qui se recycle le mieux… C’est un grand mot car au-delà d’ 1 ou 2 cycles de recyclage, le PET est trop dégradé pour être réutilisé. Il est alors mélangé et transformé en plastique pour d’autres usages tels que les bacs à fleurs, des tableaux de bord de voiture ou du mobilier de jardin, des vestes polaires… ou être mélangé à de la matière vierge. Même si son cycle de vie émet moins de CO2 que le verre ou l’aluminium, le PET reste issu du pétrole, pollue de manière importante l’environnement en cas de rejet dans la nature et son recyclage n’est pas suffisamment performant.

Sur les autres déchets, c’est plus flou… Certains sont recyclés (ou downcyclés) mais avec des taux moindres, ou « valorisés » terme qui désigne pudiquement l’incinération.

1.2.2           Notre dépendance au plastique est cautionnée par le mythe de son recyclage

Le plastique se retrouve aujourd’hui dans la plupart des objets du quotidien : emballages, ustensiles, vêtements, stylos, voitures, mobilier, … le plastique est partout.

A l’échelle de la planète 460 millions de tonnes (2019) sont fabriquées chaque année dont 98% à partir de matières vierges !!! Le recyclage ne représente que 2% de la masse de plastique fabriquée. 

Près de 32% du plastique se retrouve dans l’environnement sous forme de fuite (rejets faute de moyen de traitement local, accidents, méconnaissance, incivilité) 

Nous avons presque bonne conscience, car les messages de communication (souvent financés par les organismes de recyclage et les fabricants) nous ont assuré qu’il était recyclable ! Et si ce n’est pas le cas, son incinération sert à chauffer des villes… Le plastique (matière dérivée du pétrole) libère beaucoup d’énergie à l’incinération et est bénéfique en ce sens. Toutefois, cette incinération de plastique libère également de nombreux composants volatils chimiques (Bisphénol A) et matières brulées toxiques. Ces dernières seront stockées sans perspectives.

Le recyclage parfait en circuit clos (réutilisation à l’infini de la matière) est-il réellement possible ? Annoncer un recyclage massif du plastique, n’est-il pas plutôt une façon de valider notre système consumériste ? Ne serait-il pas plus sage de se tourner vers d’autres matières plus respectueuses et réellement recyclables pour conditionner nos produits (comme le verre, l’acier et le carton) ?

Le plastique a indéniablement permis à de nombreux secteurs d’activité de notre quotidien de progresser : bâtiment, automobile, électronique, aéronautique et en premier lieux l’alimentation. Emballage peu couteux, il proposait à l’époque une véritable avancée en matière de sécurité alimentaire. Protégeant des contaminations (chimiques ou bactériennes), préservant la qualité et permettant de tracer plus facilement les produits le plastique ne présentait au début que des effets bénéfiques. Le tout, par sa protection, réduisant les pertes et gaspillages alimentaires à travers le monde.

Aujourd’hui les dérives de son utilisation sont décriées de toutes parts. Suremballages, utilisation excessive, explosion des livraisons de repas à domicile et à emporter, le plastique est employé par facilité et surtout pour son coût financier faible. La production de déchets plastique représente 353 Millions de tonnes (2019). Pour rappel, nous produisons 460 millions de tonnes de plastique chaque année dans le monde ET ces chiffres doublent tous les 20 ans!

40% de ces plastiques sont à destination des emballages alimentaires (barquettes, pot de yaourts, bouteilles d’eau, bouteilles de soda, etc.) et finissent à la poubelle seulement après quelques heures d’utilisation. Ils mettront  400 ans à se décomposer. Plus grave encore, au bout de plusieurs dizaines d’années ils se dégradent au stade de nano plastiques. Cela donnera la  possibilité aux plastiques de pouvoir traverser nos barrières tissulaires humaines et venir se coller sur nos organes (foie, cœur, poumons). Nous en méconnaissons encore aujourd’hui les conséquences, mais il est fort à craindre qu’elles devraient être graves

Le recyclage est réparti entre deux sous-catégories, celle où le plastique est recyclé en circuit ouvert et celle où il est recyclé en circuit fermé :

Le recyclage du plastique en circuit ouvert définit les plastiques recyclés, qui une fois recyclés ne pourront pas l’être une deuxième fois (textiles). Il inclut également ceux qui nécessitent une injection de plastique neuf pour faire un nouveau produit. Nommer cela un recyclage à usage unique est donc plus pertinent que de réellement appeler cela recyclage.

Le recyclage du plastique en circuit fermé est le rêve irréalisable de pouvoir réutiliser le même plastique un nombre de fois illimité sans incidence sur la qualité du produit recréé après. Cela concerne moins de 2% des plastiques du fait du nombre important de fibres de plastiques, de couleurs et de polymères utilisés.

Le souhait de vouloir recycler à l’infini le plastique va nécessiter un changement de fonctionnement et de paradigme. Pour recycler en circuit fermé il va falloir :

  • Collecter le plastique
  • Trier le plastique par polymère
  • Décontaminer le plastique
  • Repolymériser le plastique (à cause de la perte de qualité lors du procédé du recyclage)

Collecter le plastique va nécessiter de l’énergie et plusieurs contraintes. Il faut un maillage fort au niveau national pour que le plastique n’ait pas besoin de faire des centaines de kilomètres en permanence pour arriver au centre de tri.

Trier le plastique par polymère va de plus nous obliger à diminuer les typologies de plastiques employés. Aujourd’hui un système de classification les trie en 7 catégories, mais il y en a bien plus :

  • Polyéthylène téréphtalate (PET) plastique le plus utilisé pour les bouteilles de soda et les emballages alimentaires et le rare à pouvoir être utilisé en recyclage presque fermé
  • Polyéthylène Haute densité (HDPE) plastique employé pour les bouteilles et flacons de produits ménagers
  • Le Polychlorure de Vinyle (PVC) utilisé dans les supermarchés pour emballer le fromage et la viande. Ce plastique ne se recycle que peu et rejette dioxines et substances cancérigènes (BPA)
  • Polyéthylène basse densité (LDPE) surtout employé pour les sacs et emballages plastiques, compliqué à recycler car très fin
  • Polypropylène (PP) employé  dans beaucoup de produits, il ne peut être recyclé que une ou deux fois avant de devoir être incinéré.
  • Polystyrène (PS) (SAGEX)bien que recyclable, mais pas infiniment, il faut le déposer dans un centre de tri spécialisé
  • Les autres malheureusement la liste est longue et bien souvent des alliages de plastiques sont réalisés, rendant le recyclage proche de l’impossible

Pour recycler il faudra donc rationaliser les typologies de plastiques utilisés pour permettre aux centres de tri et usines de recyclage d’optimiser leurs spécialisations. Les plastiques collectés pourront alors être plus rapidement triés et l’ensemble pourra alors viser d’être recyclé efficacement. Le chemin à parcourir est donc encore très long et atteindre le Zéro Déchet n’est hélas pas encore au programme à ce stade.

1.3          Alors que faire ?

1.3.1           Refuser / Réduire

1.3.1.1           La Législation impose pourtant la réduction des déchets

Au cours des 25 dernières années, la législation suisse sur la collecte sélective et le recyclage a été grandement modifiée. La Loi sur la protection de l’environnement (LPE) de 1983 a défini les principes fondamentaux de la collecte sélective : les déchets doivent être le plus possible respectueux de l’environnement et recyclés, mais aussi éliminés en Suisse, si c’est pertinent et que les conditions le permettent.

Pendant plus de deux décennies, c’est l’OTD (Ordonnance sur le traitement des déchets) qui régissait la gestion des différents déchets en Suisse. Au 1er janvier 2016, l’OTD a été entièrement révisée et est depuis appelée « Ordonnance sur la limitation et l’élimination des déchets » (OLED). Elle met enfin l’accent sur la limitation, la réduction et le recyclage ciblé des déchets.

Conformément à l’OLED, les cantons s’assurent que les fractions recyclables des déchets urbains comme le verre, le carton, les métaux, les déchets verts et les textiles sont collectés séparément et recyclés.

Malheureusement, dans les faits, la limitation, pourtant première sur la ligne est peu appliquée et les quantités de déchets en Suisse restent importantes : Plus de 700 KG par an et par Habitant, ce qui nous classe dans les pays les plus producteurs de déchets du Monde.

1.3.1.2           Des collectivités engagées en faveur de la réduction des déchets

La réduction effective des déchets nécessite plusieurs éléments :

  • La volonté de réduire (à titre individuel ou collectif)
  • Les solutions pour réduire les déchets de manière pratique (magasin de proximité, solution de consignes locales, circuits courts, bibliothèque d’objets, solution de location, de lavage de couches, …)
  • L’incitation du plus grand nombre à adopter des gestes plus respectueux de l’environnement, soit de manière positive (incitation économique par ex) ou négative (taxation, pénalisation). Cela passe par des règlementations locales ou fédérales.

Pour que l’ensemble de ces mesures soit réunit, nos décideurs politiques doivent s’engager et être soutenus.

1.3.1.3           Des consommateurs qui font les bons choix

Le consommateur joue également un rôle important. Il peut faire les bons choix, n’acheter que les choses dont il a besoin et résister aux achats compulsifs. Ces objets, coup de cœur d’un jour finiront tôt ou tard en déchet.  La méthode BISOU (voir ci-dessous) peut être intéressante à appliquer.

Méthode BISOU

A utiliser avant chaque achat de produit ou service. BISOU est un moyen mnémotechnique pour se souvenir des 5 questions à se poser :

  • Besoin  : Ai-je vraiment besoin de cet objet ? est-ce la promotion qui me donne l’envie de l’acheter ? la mode ? faire comme une connaissance ?
  • Immédiat  : Puis-je différer mon achat ? En ai-je vraiment besoin maintenant ? Ne devrais-je pas prendre mon temps pour choisir ?
  • Semblable : Ai-je déjà quelque chose de similaire chez moi, répondant au même besoin ?
  • Origine : Quelle est l’origine de ce produit ? Où a-t-il été produit, avec quel matériau, dans quelles conditions ?
  • Utile : Finalement, quelle est la réelle utilité pour moi ? Va-t-il m’apporter un confort primordial ? Comment faisais-je jusqu’à maintenant ? Comment pourrais-je m’en passer ?

Le principe n’est pas de s interdire d’acheter, mais de résister à des tentations qu’on regrette parfois ensuite et faire des choix plus conscients.

Le consommateur peut aussi être sélectif pour éviter les emballages ou choisir des emballages qui se recyclent. Il peut boycotter les fabricants qui ne jouent pas le jeu (fenêtres en plastique dans des boites en carton, suremballages injustifiés). Il peut apporter son propre contenant pour éviter le jetable qui n’est pas recyclable (cartons souillés et sagex) (https://zerowasteswitzerland.ch/fr/notre-offre/projets/commerce/)

1.3.2           Réutiliser/réparer

Pour atteindre les enjeux d’une économie circulaire, il est nécessaire d’allonger la durée de vie de nos possessions.

Les fabricants doivent améliorer la conception de leur produit, que se soient des emballages, des vêtements, de l’électroménager ou une voiture. Les matériaux utilisés doivent être démontables et recyclables facilement.

Tant pis s’il faut réduire le nombre de couleur des flacons en plastiques, les paillettes sur un teeshirt. Les produits doivent être éco-conçus.

Les consommateurs peuvent choisir des produits de meilleure qualité, fabriqués localement et réparables. En dehors de l’aspect écologique, c’est aussi toute une économie locale qui peut être préservée et améliorer ainsi notre résilience en cas de coup dur économique.

Nous devons aussi développer davantage de solutions pour réparer, a un coût raisonnable. Il est plus facile (et souvent moins cher) aujourd’hui de jeter et racheter que de faire réparer. Les Repair Café se développent et permettent de réparer des petites pannes presque gratuitement grâce à l’engagement de bénévoles chevronnés.

Des artisans / commerçants proposent aussi des réparations (lien vers : https://www.reparateurs.ch/). Cherchez des solutions avant de racheter. Des boutiques de réparation de téléphones et de tablettes sont présents dans chaque centre-ville, des ateliers de couture peuvent réparer vos vêtements…

1.3.3           Recycler

Eh oui, nous y revenons, mais il est essentiel de préserver les ressources déjà surexploitées. Évitons au maximum le captage de nouvelles matières premières.

L’aluminium par exemple, pourtant champion du recyclage a un processus d’extraction polluant et énergivore. Essayons de nous contenter de celui déjà extrait !

Un tri de qualité est essentiel pour pouvoir mener les processus de recyclage. Renseignez-vous sur les consignes de tri de votre lieu de vie. Soyez vigilant, si un emballage n’est pas fait d’un matériau unique, il ne peut pas être recyclé efficacement.

Motivez-vous ! parfois, il faut se rendre à la déchèterie ou stocker de manière peu décorative vos déchets en attente d’élimination. Mais oui, cela vaut le coup ! Tout ne sera pas mélangé dans la même benne comme nous l’entendons souvent ! Et quand cela arrive, c’est que le tri a été mal fait ou que la solution de recyclage n’existe pas encore ! Préserver nos ressources et encourager le recyclage est essentiel.

En conclusion, nous pouvons retenir que le recyclage est essentiel, mais pas suffisant. Nous devons admettre qu’une réduction de notre dépendance au plastique, au jetable, aux capsules, aux gadgets en plastique doit s’arrêter.

Achetez en connaissance de cause ! Chaque déchet non produit est déjà une petite victoire.

Références :

https://www.frc.ch/devenez-un-as-du-tri/

https://www.lesechos.fr/weekend/business-story/plastique-les-failles-du-recyclage-1344289

https://takaterra.com/fr/blog/dechets-plastiques-recyclage-mirage.html

https://www.swissrecycling.ch/

https://www.bafu.admin.ch/bafu/fr/home/themes/dechets/etat/donnees.html

https://ch.coca-colahellenic.com/fr/media/news-and-stories/sustainability/coca-cola-schweiz-reduziert-gewicht-der–pet-flaschen-um-weitere

https://lesecolohumanistes.fr/la-methode-bisou/

https://riendeneuf.org

Démystifier les alternatives aux plastiques

La démarche zéro déchet permet d’éviter bon nombre d’emballages, mais il arrive parfois que nous devions choisir un produit emballé. Comment s’y retrouver ?

Le verre est-il mieux que le plastique ? Les sacs en papier du magasin vrac sont-ils écologiques ? Ma boisson a été servie avec une paille en carton… c’est bien ou pas ?

Pour vous aider à démêler tout cela, nous allons vous donner quelques pistes pour faire les bons choix !!

1.1       C’est quoi le problème avec le plastique?

Cette photo, prise sur le site d’une grande marque Suisse orange bien connue, illustre bien à quelle point les plastiques sont présents partout, et de façon parfois injustifiée. Mais pourquoi est-ce un problème ?

marchandises sous plastique, étales grandes surfaces
photo : www.migros.ch

Dans le monde, 78 millions de tonnes de plastiques sont fabriquées chaque année (chiffres 2017) dont 98% à partir de matières vierges. Le recyclage ne représente que 2% de la masse de plastique fabriquée. Près de 32% du plastique se retrouve dans l’environnement sous forme de fuite (rejets faute de moyen de traitement local, accidents, méconnaissance, incivilités)

La Suisse, malgré son haut niveau de collecte (53% des déchets sont recyclés en Suisse – 2019 – source : https://www.swissrecycling.ch/fr), n’est pas épargnée.

Preuve en est le développement ces dernières années d’évènements de ramassage de déchets dans la nature, tels que le world clean up day, Océan clean-up de l’association de Slat, Net’Léman en Suisse Romande…

1.1.1      Les impacts

1.1.1.1     Impact sur la biodiversité : pollutions maritimes, sols et airs

13 millions de tonnes de plastique finissent dans les océans chaque année (source ONU) et plusieurs centaines de kg par seconde. Les conséquences : près de 100 000 animaux marins sont tués chaque année par ingestion de plastique. Pour d’autres, des mutations sont observées, ainsi que des changements de comportements, ou de la bio accumulation (dans le plancton notamment).

Ces constats sont préoccupants car la pollution généralisée, celle des océans mais aussi des sols agricoles, des rivières, jusqu’aux sommets des montagnes impossibles à “nettoyer”. Le plastique déjà présent dans notre environnement y restera pour des centaines d’années. L’enjeu est d’arrêter au plus vite l’accumulation. Une étude publiée récemment par Oceaneye, met en évidence la présence de particules de plastique dans le Léman dans des proportions similaires à celles des océans. 50 tonnes de plastique finiraient dans le lac chaque année.  L’étude estime que plus de 600 tonnes de plastique dorment dans le lac Léman. Seuls 10% de la matière qui vient souiller le lac ressort par le Rhône. Savoir ce que le reste devient est difficile.

1.1.1.2 Impact sur le climat

Nous n’allons rien vous apprendre, le plastique est issu de matière fossile : le pétrole qui a mis des milliers d’années à se créer. Selon l’IAE, 2030 plus de 30% du pétrole aura comme débouché l’industrie de la pétrochimie plutôt que le carburant, et 50% en 2050 (pétrochimie = plastique et pesticides notamment)

1.1.1.3    Impact sur la Santé

Pour avoir les propriétés nécessaires à leur utilisation, les plastiques ne sont jamais purs. Des additifs sont ajoutés alors même qu’ils ont été reconnus comme perturbateurs endocriniens (phtalates ou retardateurs de flammes). Certaines de ces substances peuvent migrer dans les aliments : notamment avec la chaleur, des aliments gras ou la réutilisation d’un emballage à usage unique. Il n’y a aujourd’hui pas d’obligation légale de renseigner la liste complète des additifs, qui constituent en moyenne 7 % de la masse des plastiques.

Du plastique a ainsi été retrouvé dans le sang des êtres humains (bébés compris), du phtalates chez 99,6% des femmes enceintes, des retardateurs de flamme chez 100% et du BPA chez 70%.  Les bébés d’aujourd’hui naissent déjà pré-pollués !

1.2       Quelles sont les alternatives ? et comment choisir les bonnes ?

Revenons à nos courses et aux alternatives au vrac…

1.2.1        Le sac papier

De plus en plus fréquemment proposé dans des commerces qui veulent offrir une alternative plus écologique au plastique, les sacs en kraft fleurissent sur les étals. Sont-ils si écologiques que cela ?

comparaison sac en papier et sac en plastique

Même si le papier est biodégradable, il dérape sur sa consommation d’eau et le risque d’eutrophisation des milieux naturels.  Le meilleur sac est celui qu’on réutilise ! Pensez à avoir un petit sac léger pour les achats imprévus. Faites vos courses avec des sacs en tissus, une cagette, un panier ! Cela reste de loin les meilleures options.

1.2.2 Les canettes et boites de conserves

Deux types de métaux principalement utilisés pour les emballages métalliques : l’aluminium (canette, petites boites de conserves) et le fer blanc (mélange d’acier et d’étain)

1.2.2.1     Aluminium

Il est issu de l’extraction de la bauxite, qui provient principalement d‛Australie, de Chine, du Brésil et d’Inde. Pour être transformée en aluminium métallique, la bauxite doit être débarrassée des autres minéraux (fer, étain, silicium), puis déshydratée. Elle est d‛abord concassée et attaquée à la soude pour en extraire l‛oxyde d‛aluminium. La solution obtenue est refroidie, provoquant la précipitation d‛oxyde d‛aluminium hydraté qui est alors chauffé pour obtenir l‛alumine anhydre, une poudre blanche. Celle-ci, mélangée à de la cryolithe3, est mise dans un bain à 1000° C dans lequel on fait passer un courant électrique de haute intensité (électrolyse4) ce qui permet de séparer l‛oxygène de l‛aluminium.  Il faut en moyenne 5,25 tonnes de bauxite et 200 kg de soude pour obtenir moins d’ 1 tonne d’aluminium.

Les Impacts de ce processus sont nombreux :  

– lors de l’extraction, atteinte à la biodiversité (déforestation), pollution des rivières et des sols. Puis lors de la fabrication, production de déchets issus du processus : les fameuses “boues rouges” (pour en savoir plus)

– Emission de Co2 : les très hautes températures nécessaires à la fabrication, les différentes montées et descentes en température consomment énormément d’énergie. Ainsi, l’énergie nécessaire à la production d’aluminium (primaire et recyclage) représenterait 1% de la production mondiale. Dans le cas d’une canette de boisson, cela représente 10 fois plus que la production du contenu.

Le processus de production de la matière première étant très énergivore et polluant, le recyclage est un réel bénéfice par rapport à l’utilisation de matière vierges.  Le recyclage d’aluminium permet de diminuer de 95 % les émissions de CO2 par rapport à la fabrication d’aluminium à partir de bauxite.

L’ordonnance sur les emballages pour boissons (OEB) prescrit un taux de valorisation d’au moins 75 %. Si ce taux n’est pas atteint, la Confédération peut instaurer le prélèvement d’une consigne. Le taux de recyclage des canettes alu en suisse en 2019 est de 94%.

1.2.2.2    Fer Blanc

C’est un mélange d’acier (lui-même un alliage de fer et carbone) et d’étain.

La fabrication émet des pollutions liées aux activités d’extraction, à l’énergie nécessaire à l’extraction et au transport. Le fer étant très présent dans la couche terrestre, c’est cependant un des métaux qui demande le moins d’énergie à produire.

La production à partir de matériaux recyclés réduit la consommation d’énergie de plus de 60 %, et la pollution de l’air de 30 %. Le taux de recyclage des emballages en fer-blanc en suisse est de 86%. Pour permettre leur recyclage, l’acier et l’étain sont séparés et recyclés séparément. L’étain peut être réutilisé comme étain (soudure, etc), l’acier une fois fondu peut être utilisé pour des câbles, tuyaux, tôles et “en partie” dans de nouveaux emballages.  

Bilan : Vous l’aurez compris, un emballage métallique a un impact sur le climat. Le choisir recyclé et veiller à bien le trier restent des gestes essentiels. Réduire leur utilisation est la meilleure option.

1.2.3          Le verre

Chouchou des écolos « no plastic », le verre a la cote !

D’un point de vue santé, c’est la meilleure matière :  c’est la plus « inerte », cela signifie que les migrations de l’emballage vers le produit sont quasi inexistantes. Recyclable, solide, transparent, sain, facilement lavable, le verre semble idéal.

C’est oublier que les matières premières du verre ne sont pas illimitées et son extraction et son recyclage sont très énergivores. Il faut chauffer à plus de 1000°C à chaque cycle de recyclage (1600°C à la fabrication).

Le verre reste un des recyclages le plus performant, toutefois, chaque cycle perd environ 10% de matière. Il faut donc réinjecter de la matière pour avoir la même quantité de verre. Il y a peu de verrerie en Europe, le verre à recycler et le verre neuf voyagent beaucoup !

explication du chemin du verre de la production à la réutilisation

Bilan : L’utilisation du verre comme « verre perdu » est une aberration. Le verre doit être réutilisé au maximum avant d’être recyclé. Le développement de la consigne, la plus locale possible est la meilleure solution. Il existe déjà des produits laitiers, des bières ou des jus en verre consignés. Trouvez les bonnes adresses sur notre carte

1.3      Les fausses solutions « écologiques » à fuir absolument

D’autres emballages coexistent dans les rayonnages des magasins, certains se targuant d’être écologiques… décryptages de ces emballages “pas vraiment” écologiques.

1.3.1      Les briques  « Tetra Pack »

Constituées d’un assemblage de plusieurs couches (75% de carton, 20% de polyéthylène et 5% d’aluminium), les briques sont présentées comme une alternative assez écologique et recyclable.

Le processus de recyclage consiste à tremper les briques dans de l’eau, extraire les 75% de pulpe de papier. Le reste, composé de plastique et d’aluminium, est incinéré. Le carton ne peut pas être réutilisé pour fabriquer des briques. Il servira à faire du carton ondulé.
Peu de point de collecte en Suisse, et une seule usine de traitement. Il s’agit de l’usine Model AG, située à Weinfelden, qui a la capacité de valoriser les 20 000 tonnes de briques consommées chaque année en Suisse, et même beaucoup plus. Toutefois elle tourne à vide faute de collecte.

Bilan : un recyclage loin du modèle de l’économie circulaire et qui nécessiterait des investissements importants des collectivités… Est-ce vraiment une solution à soutenir ?

1.3.2   Les “Bioplastiques”

Issus de matières premières renouvelables (maïs), ou de bio déchets (canne à sucre par ex) les bio plastiques se sont généralisés ces dernières années sous forme de gobelets, barquettes pour les fruits et légumes, emballages à jeter pour la vente à emporter…

Quel est le bilan de ces bioplastiques ?

Utiliser des terres agricoles pour reproduire et maintenir une économie du jetable est aberrant.  Cela encourage les monocultures intensives, nuit à la biodiversité et est source de pollutions. Confondu avec du vrai plastique, ils peuvent être mal triés et dégrader le recyclage du plastique.

Bilan : C’est une fausse bonne solution à éviter

1.3.3     Les sacs oxo-biodégradables

Composés de plastique traditionnel (à base de pétrole) auquel a été ajouté un additif, le sac, sous l’action de la lumière, de l’oxygène et de la chaleur, se réduit en milliers de particules de plastiques. Il faudra des centaines, voire des milliers d’années avant qu’il ne se décompose réellement. Le risque de dispersion dans l’environnement est majeur.

Pourquoi les fabricants les présentent-ils comme étant bons pour l’environnement alors ?

Parce qu’ils se fragmentent rapidement (y compris lorsqu’ils sont abandonnés dans la nature). Même si on ne le voit plus, le plastique est toujours là, sous forme de microparticules, et se retrouve alors disséminé dans l’environnement. Il peut ainsi être absorbé par certains animaux et aboutir dans la chaîne alimentaire.

Recyclables ou compostables ?

Ni l’un ni l’autre ! Les sacs oxobiodégradables sont constitués de plastique, donc dérivés des produits pétroliers. Alors malgré ce que plusieurs fabricants prétendent, ils ne se compostent pas. Les véritables sacs compostables sont constitués de matières végétales (cellulose et autres végéplastiques).

Attention à ne pas les confondre !

Bilan : Plusieurs pays Européens déjà ont interdit ce type de sacs… En Suisse, ils sont toujours autorisés, toutefois de nombreux commerçants y ont déjà renoncés face aux remontées de leurs clients ! A fuir !!

1.3.4      Le Bambou

Plante à faible impact écologique en soi, son succès provoque des effets néfastes sur l’environnement : déforestation, monoculture intensive et usage de pesticides pour répondre à la demande mondiale.  L’impact CO2 du bambou est plus élevé que le plastique (Il faut réutiliser une paille en bambou 27 fois pour un impact favorable par rapport à la paille plastique

La vaisselle jetable à base de bambou est recouverte d’une couche imperméabilisante à base de plastique. Il arrive que certains produits d’importation contiennent également de la mélamine, toxique pour la santé particulièrement si l’aliment mis dans le contenant est chaud.

Bilan : la vaisselle en bambou (ou autres fibres végétales), même compostable, reste du jetable qui est la majeure partie du temps incinérée faute de tri.

Les seules solutions acceptables sont des contenants réutilisables. Des solutions de consignes existent chez de nombreux restaurateurs Recircle ou leurs propres solutions de bocaux. Vous pouvez aussi apporter vos boites et tasses pour vos plats à l’emporter !

Pour finir, il n’y a pas de matériaux « miracle » qui n’aurait pas d’impact. En être conscient est une première étape essentielle pour faire les bons choix.

Les principes du Zéro Déchet s’appliquent aussi aux emballages :

Refuser (les sacs oxo compostables, les bioplastiques, le bambou jetable), Réduire (le métal), Réutiliser (le verre), Recycler (tous les matériaux) et Composter.

Références

Source : Louise Allavoine

1. Etude d’évaluation des impacts environnementaux des sacs distribués en boutique, réalisée par Ecobilan, en mars 2008, pour Sacs Papiers de France et Procelpac, groupement français des fabricants de matériaux d’emballage à base de cellulose. Les résultats sont donnés pour un sac plastique courant de 25 litres et un sac papier courant de 36 litres.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Boue_rouge)

https://ferrorecycling.ch/fr/recyclage/le-circuit/

https://www.letemps.ch/economie/suisse-rechigne-recycler-berlingots

https://www.swissrecycling.ch/fr/substances-valorisables-savoir/substances-valorisables/briques-a-boisson

https://www.frc.ch/plastique-le-greenwashing-nuisible-de-loxo/

https://www.tdg.ch/economie/tromperie-sachet-plastique-oxodegradable/story/10937872

/ hhttps://www.60millions-mag.com/2020/01/27/prudence-avec-la-vaisselle-en-bambou-17130

ttps://www.20min.ch/fr/story/600-tonnes-de-plastique-dorment-dans-le-lac-leman-887533430906

https://www.lemonde.fr/economie/article/2018/10/10/pour-l-arabie-saoudite-le-plastique-c-est-fantastique_5367033_3234.html?xtmc=plastique&xtcr=41

https://www.lemonde.fr/le-rechauffement-climatique/article/2009/12/03/le-match-du-jour-sac-plastique-ou-sac-papier-par-terra-eco_1275819_1270066.html

C’est l’histoire d’une belle journée en montagne

Imagine 

Tu as fait tout bien pour l’environnement : tu as contrôlé la liste des stations arborant un label « Flocon Vert » pour choisir une station de ski ecoresponsable, garantissant l’engagement durable des destinations touristiques de montagne. (quelques 21 critères doivent être validés par les stations qui y prétendent).  Tu t’y es rendu en train afin de minimiser ton empreinte carbone, bravant la foule et évitant les bouchons sur le retour. 

Dans ton sac à dos, tu as préparé ton pique nique confectionné avec des produits locaux et emballé dans des bee wrap (toile cirée). Ton thé est bien au chaud dans ton thermos et arrivé sur place, tu te rends dans un magasin de location prendre possession du matériel nécessaire. Tu es beau et rayonnant de bonheur dans ton ensemble de ski kaki imprimé camouflage acheté d’occasion 

La neige est au rendez-vous, le soleil est irradiant, lunettes sur le nez, tu attaques ta journée déterminé et enthousiaste. 

Puis vient le moment bien mérité de la pause. Un petit banc te tend les bras, tu y déposes avec soulagements ton corps endolori. 

Le pique nique est savoureux ! Encore meilleur après l’effort. Puis une envie de nicotine vient te chatouiller la main. Pas de problème, tu es équipé. Paquet et briquet sont au sec dans ta poche. Haaaa, elle te fait du bien cette fumée qui emplit tes poumons. Franchement, c’est le bonheur d’en griller une dans un paysage pareil. 

Une pichenette envoie le mégot au loin et tu es prêt à reprendre tes activités sportives, tout ragaillardi  

STOP

Retour en arrière

Sais-tu que :

  • Les cigarettes mettent en moyenne 12 ans pour se dégrader totalement : les filtres se dégradent entre 1 et 2 ans, mais l’un de ses composants, l’acétate de cellulose, met quant à lui près de 10 ans pour se biodégrader. (source : summit foundation
  • Selon La Butt Pollution Projet, sur les 5’200 milliards de cigarettes produites chaque année dans le monde dont la plupart sont dotés de filtres, 66 % finissent dans la nature. ? 
  • Un mégot pollue également à lui seul 1 mètre cube de neige, entraînant ainsi la pollution de l’eau des rivières et des nappes phréatiques lors de sa fonte. En montagne, on retrouve jusqu’à 7’000 mégots par jour sous un seul télésiège, selon l’association Mountain Riders
  • Sachant qu’un seul mégot peut polluer jusqu’à 500 litres d’eau, les répercussions des déchets de mégots à l’échelle mondiale sur les ressources en eau sont catastrophiques. 
  • Et donc une fois la fonte des neiges venue, des milliers et des milliers de mégots apparaissent et donnent un aspect pas très ragoutant des lieux. 

Ok, là tu as compris que tu avais peut-être mieux à faire que de « cacher » ton mégot sous la neige. 

Oui mais comment t’y prendre ?  

Solution de secours … tu éteins ta cigarette et tu la remets dans le paquet ?‍️Ce n’est pas la solution qu’on préfère, mais c’est mieux que rien. 

Sinon. La meilleure des solutions : tu demandes à l’office du tourisme ou à la caisse des remontées mécaniques un cendrier de poche. Si tu t’y prends en avance, tu peux même en commander gratuitement sur lara-green.ch ou chez Summit Foundation

Et ainsi, tu auras fait un geste supplémentaire pour l’environnement en ne laissant pas ton mégot dans la nature ! Félicitations et plein de plaisir pour tes vacances 

L’obsolescence dans notre quotidien

Pourquoi les appareils ne durent souvent pas plus longtemps, de manière intentionnelle ? 

Depuis de nombreuses années, certains fabricants raccourcissent délibérément la durée de vie de leurs produits afin de pouvoir en vendre de nouveaux plus souvent.

Un très bon exemple est le produit électronique le plus courant – le smartphone. Qui ne se souvient pas des anciens téléphones portables, type l’OS de Nokia, qui ne pouvait certes pas faire grand-chose par rapport aux nouveaux appareils, mais qui était indestructible et qui passe encore aujourd’hui pour presque incassable. Il fonctionne encore de nos jours, même si c’est de manière très limitée. Et la durée de vie de la batterie par rapport aux appareils actuels – est presque infinie.

Le cas des ampoules est exemplaire. Les premières ampoules fonctionnaient avec des filaments de carbone et non de tungstène, comme ce fut le cas plus tard. Les filaments de carbone sont environ huit fois plus épais que les filaments métalliques, et donc beaucoup plus durables. Le passage au tungstène a permis d’augmenter la consommation et donc les ventes d’ampoules, et donc …  les bénéfices.

C’est ainsi qu’est né, dans les années 1920, le tristement célèbre “cartel Phoebus”, au sein duquel les représentants des principaux fabricants mondiaux d’ampoules à incandescence se sont entendus pour réduire artificiellement la durée de vie des ampoules à 1’000 heures. Mais ce n’est qu’un des nombreux secteurs qui ont recours à l’obsolescence programmée.

Elle existe aussi sous différentes formes, de la plus subtile à la moins subtile. De la soi-disant durabilité artificielle, où les pièces fragiles cassent et causent des pannes, aux pièces détachées introuvables, aux coûts de réparation qui sont plus chers que les produits de remplacement, en passant par les mises à niveau esthétiques qui classent les anciennes versions des produits comme dépassées- les fabricants de marchandises connaissent toutes les astuces pour faire payer les clients. Associés à un marketing intensif qui nous fait croire que seul le produit le plus récent est le meilleur, qu’il lave le plus blanc ou qu’il dure le plus longtemps, nous, les consommateurs, tombons dans le panneau.

Les cartouches d’imprimante en sont un autre exemple. Les capteurs sont parfois configurés de manière à indiquer que les cartouches sont vides, alors qu’il y aurait encore suffisamment d’encre. Environ 350 millions de cartouches d’imprimantes sont ainsi jetées chaque année dans les décharges.

Du point de vue de l’environnemental, ces pratiques sont catastrophiques. D’un point de vue macroéconomique, on mentionne malheureusement toujours, que cette pratique crée tout de même des emplois. Mais l’avenir est clairement dans la durabilité. En effet, là aussi, des produits optimisés et plus respectueux de l’environnement permettent de créer de nouveaux emplois, y compris dans le domaine de la réparation et du recyclage, et l’environnement est donc gagnant à long terme.

Que pouvons-nous donc faire en tant que consommateurs ?

Comme le dit l’adage bien connu : le client est roi. Et c’est nous qui déterminons l’offre par notre demande. C’est donc à nous d’adapter notre propre comportement de consommation. Nous ne sommes pas obligés d’avoir le dernier smartphone chaque année, surtout si l’ ancien” fonctionne encore normalement. Une utilisation prolongée d’appareils encore en état de marche permet déjà d’économiser beaucoup de déchets. Il n’est par exemple pas nécessaire d’en acheter un nouveau si seul l’écran est un peu cassé – cela peut être réparé. Et même si vous devez remplacer, il ne doit pas nécessairement s’agir d’un produit neuf – il existe aujourd’hui de nombreux fournisseurs qui vendent des appareils d’occasion remis à neuf, mais qui fonctionnent parfaitement. Il est également judicieux de miser sur des modèles dont les différentes pièces peuvent être remplacées séparément si elles tombent en panne. Ainsi, il n’est pas indispensable de changer tout le téléphone portable parce que la batterie est épuisée.

Pour les cartouches d’imprimante, on peut acheter des cartouches rechargeables et économiser encore plus d’encre (niveaux de gris, polices plus fines, etc.) – ou tout simplement en utiliser moins et réfléchir à deux fois avant d’imprimer.

Grâce à Internet et à ses nombreuses évaluations et références ou à la présentation des entreprises, il est aujourd’hui plus facile que jamais de savoir si le nouveau produit ou appareil a une durée de vie courte, si les conditions de travail sont équitables et si la production est locale ou quelles sont les alternatives. Cela vaut aussi bien pour les ampoules que pour les smartphones, les cartouches d’imprimante, les voitures ou même la mode.

Car l’obsolescence programmée n’est pas seulement prévue dans l’électronique. Même les tendances de mode éphémères ne sont rien d’autre qu’une tentative de l’industrie de la mode d’augmenter ses ventes ! Mais comme l’industrie de l’habillement est une des grandes pollueuses au monde, nous ferions bien de changer notre comportement d’achat ici aussi. D’une part, il est raisonnable de ne pas courir après chaque tendance de la mode, mais de miser sur des classiques intemporels. D’autre part, chaque vêtement ne doit pas nécessairement être neuf. Les magasins de seconde main et vintage sont nombreux et proposent un assortiment de premier ordre de grandes pièces uniques de toutes les époques.

Les politiciens et les entreprises commencent également à prendre conscience du changement d’attitude des consommateurs. Dans le cas des ampoules à incandescence, les anciennes ampoules ont été interdites depuis longtemps. Les ampoules LED sont aujourd’hui la norme – elles durent nettement plus longtemps, consomment beaucoup moins, et éclairent de manière tout aussi belle et lumineuse.

Une norme européenne doit obliger les entreprises à prolonger à nouveau la durée d’utilisation des appareils. Notamment en les rendant à nouveau plus faciles à réparer. Mais ce n’est qu’une partie du “deal vert européen” (europa.eu/germany/news), qui vise à faire de l’Europe le premier continent climatiquement neutre d’ici 2050.

C’est important car 45 millions de tonnes de déchets électriques et électroniques sont collectés chaque année dans le monde. Cela comprend aussi de nombreux gadgets dont on n’a pas vraiment besoin. Par exemple, le cadeau de Noël amusant avec une pile fixe que l’on doit ensuite jeter parce que la pile ne peut pas être remplacée !

La réutilisation, la réparation et le recyclage sont le modèle d’avenir pour les appareils et les produits. Ne serait-ce que parce que les ressources nécessaires à la fabrication des appareils (métaux précieux, terres rares, etc.) ne sont pas infinies. Certaines entreprises proposent déjà des primes de reprise. Mais du point de vue de Zero Waste, cela ne va pas encore assez loin. Et c’est pourquoi nous, en tant que consommateurs, devons montrer l’exemple avec notre pouvoir d’achat.

Nous n’achetons que ce dont nous avons effectivement besoin – si possible localement et sans emballage – et nous les utilisons tant que cela est possible. Et quand arrive le moment où cela n’est plus possible, nous devons alors trouver un moyen de réintégrer les matériaux dans le circuit – ou de les utiliser autrement.

Félix, Médor et Roussette aussi en Zero Waste ?

Adopter une démarche Zero Waste passe par tout un panel de différentes actions à mettre en place, mais qu’en est-il de nos animaux de compagnie ?

Avec 0,4 tonnes de EqCO2 par an en moyenne, les animaux de compagnie ont un impact non négligeable sur notre empreinte carbone.

Pour avoir un repère : les projections estiment qu’en 2040, avec environ 10 milliards d’être humain sur la terre), il sera impératif de ne pas dépasser 1T d’eq CO2 par personne … )

Quand on parle d’animaux domestique, nous pensons en premier lieu aux chiens et aux chats, car c’est la majeure partie de animaux domestiques, mais c’est aussi eux qui ont le plus d’impact environnemental.

Un chien provoque en moyenne une émission de 2,5T eq CO2 (nourriture, emballage, déjections et déchets, énergie) ! le chat quant à lui est à l’origine d’1T d’eq CO2…

Pour les chiens, l’impact principal est la ration de viande qu’ils absorbent chaque jour (soit en moyenne 0,9KG de viande). Plus le chien est grand et volumineux, plus il mange et son impact sera important. Autre impact, le chien fait ses besoins dehors, et chaque propriétaire est tenu d’emballer les déjections dans du plastique qui devra être incinéré…d’où une quantité de déchet organique et humide qui est incinéré à grand renfort d’énergie (pour les ramasser, les transporter, les bruler…)

Pour les chats, l’émission la plus importante est liées à ses déjections. Les chats d’appartement font leur besoin à l’intérieurs dans une litière qui représente un déchet important. Un chat qui vit dans un milieu où il peut sortir et faire ses besoins dehors aura un impact bien moindre.

Nous pourrions penser que le cheval s’en sort mieux avec son régime 100% végétarien. Toutefois, sa taille (> 500 KG en moyenne) fait qu’il consomme des quantités importantes de céréales et sa digestion émet du méthane, le positionnant à l’équivalent du chien à 2,5T d’eq CO2.

Enfin, les autres animaux type cochon d’Inde, canarie ou poissons exotiques s’en sortent mieux (selon la taille de l’aquarium chauffé) avec 0,1T eq CO2/an en moyenne.

Je ne pouvais pas terminer cette liste sans évoquer les poules !! Avec un impact également très faible, elles contribuent à réduire les déchets de cuisine et produisent des œufs archi locaux et frais !! c’est l’animal le plus écologique !

En Suisse, 50% des foyers possèdent 1 ou plusieurs animaux de compagnie. Et ce chiffre augmente. A l’heure ou la taille des foyers diminue et ou notre société est très individualiste, on peut se demander les vraies motivations à avoir un animal chez soi.

Avant de choisir un animal de compagnie, il est essentiel de vous interroger sur le bénéfice sur votre qualité de vie, votre réelle motivation et le besoin d’avoir un animal. Car il est indéniable que la présence d’animaux peut avoir un effet thérapeutique pour certaines personnes et qu’ils peuvent être très bénéfiques.

Si vous décidez finalement de choisir un compagnon, alors voici quelques astuces pour en limiter l’impact :

Pour commencer, et afin d’en réduire l’impact par habitant, tout en profitant du bénéfice, pourquoi ne pas envisager de le partager entre plusieurs personnes (familles, voisins). Et ce sera plus facile de le faire garder pour les vacances !?

Ensuite, vous l’aurez compris, la taille de votre animal va avoir de l’importance sur sa consommation de nourriture et production de déjections. Donc plus il sera petit, moins il sera polluant.

  1. Adopter plutôt qu’acheter : un geste qui compte

En 2017, 19’000 animaux ont été accueillis dans les refuges du pays, dont plus de 10’000 chats. 

Adopter un animal plutôt qu’en acheter un est un geste qui compte puisqu’il s’agit de donner une seconde chance à un animal qui ne demande qu’à avoir un nouveau foyer. De plus, les refuges s’occupent de vermifuger, vacciner et pucer l’animal, et une visite annuelle du vétérinaire est faite afin de garder une trace de son état de santé. 

Renseignez-vous sur les refuges d’animaux de votre canton.  

2. Alimentation

Un moyen de réduire ses déchets est de faire soi-même la nourriture de votre animal, comme le propose par exemple Canine Journal, qui partage plusieurs recettes de cuisine pour chien. En effet, la nourriture des animaux de compagnie se compose principalement de 3 ingrédients : des protéines, des légumes crus ou cuits et des céréales (comme par exemple du riz). Afin de compléter l’apport nutritionnel en vitamines et en minéraux, vous pouvez également ajouter de l’huile de colza, de la levure de bière ou encore de la spiruline.

Vous pouvez également demander à votre boucher local s’il est possible de récupérer la viande non vendue pour votre chien ou votre chat. De nombreuses recettes pour chiens et chats sont disponibles sur internet. Demandez toujours conseil à votre vétérinaire selon les besoins spécifiques de votre animal. 

Si vous préférez une méthode conventionnelle, renseignez-vous sur l’existence d’un magasin près de chez vous qui vendrait des croquettes en vrac. En Suisse, l’entreprise Crokeo (anciennement Hungry Pets) propose un service de livraison de croquettes 100% écologique, puisqu’elle livre mensuellement la dose de croquettes exacte dont votre animal a besoin dans des contenants en verre repris et nettoyés avant d’être réutilisés. 

Enfin, si vous avez une possibilité pour le stockage (cave par exemple), pensez également à privilégier l’achat de gros volumes afin d’éviter de devoir faire plusieurs transports/déplacements polluants et de générer un surplus d’emballages en plastique. Pour cela aussi, il existe un certain nombre de magasins en ligne qui livrent en Suisse, tels que Zooplus ou iPet. 

3.   Litière végétale & cercles pour WC


a. Litière végétales

Le choix du type de litière est certainement très important afin de concilier au mieux le bien-être de votre animal avec l’écologie et le recyclage. En effet, un chat utilise annuellement près de 35 kg de litière.

A titre d’exemple, avec près de 100’000 chats genevois, ceux-ci génèrent près de 3.500 tonnes de déchets de litière par an. Ainsi, pour le canton de Genève, 10% des résidus de la combustion produits par l’usine d’incinération des Cheneviers sont composés de litière pour chats. 

Dans les magasins, bon nombre de marques aux caractéristiques très variées sont proposées, à tel point qu’il est parfois compliqué de s’y retrouver et de fixer son choix sur un seul produit. Voici donc quelques éléments de base pour vous aiguiller.

Généralement, les litières sont composées soit de matière minérale, soit de matière végétale. Sans surprise, la litière minérale consomme plus de ressources non renouvelables puisqu’elle est faite d’argile ou de silice extraites de carrières. De plus, pour un rendu esthétique, celle-ci est souvent traitée chimiquement afin d’être blanchie, anti-odorante et même parfumée.

La litière la plus écologique est indéniablement la litière végétale, dont voici les nombreux avantages : 

CaractéristiquesExplications
100% naturelleIssue de copeaux de bois certifié FSC.
IncinérableLa litière végétale peut être entièrement incinérée afin de produire de l’énergie
Non polluante Elle est dépourvue de tout type d’additif, qu’il s’agisse d’insecticide ou de fongicide.
Légère Il est plus facile de transporter de gros volumes et de la manipuler.
Anti-bactérienne & hygiéniqueLe bois contribue à limiter la prolifération des bactéries par ailleurs responsables des effluves indésirables.
Très absorbanteAbsorbe au moins 1.5 fois son poids en liquide.
Anti-odeursL’absorption optimale des liquides fait qu’elle retient bien les odeurs.
Plus confortableLes copeaux de bois sont plus doux pour les coussinets de vos animaux que les grains des litières minérales.
Moins poussiéreuseLa litière minérale a tendance à dégager beaucoup de poussière et est donc à proscrire pour les chats et les humains sensibles et/ou souffrant de problèmes respiratoires.
Format des copeaux variableLa forme des copeaux peut varier selon les produits, ce qui permet de choisir celle qui convient le mieux.
Prix plus avantageuxLe prix des litières végétales est souvent plus avantageux que celui des minérales et peut être jusqu’à 3x plus rentable.

La litière végétale est bien acceptée par les chats. N’oubliez pas que les animaux ont toujours besoin d’un certain temps d’adaptation face au changement, donc si vous constatez que votre animal est un peu réticent au début, encouragez-le et donnez-lui un peu de temps. Afin d’adoucir la transition, mélangez graduellement l’ancien type de litière avec le nouveau ; par exemple, commencez avec un mélange constitué de 75% de l’ancienne litière et de 25% de la nouvelle, ensuite de 50% chacune, jusqu’à arriver à 100% de litière végétale. Cela pourra être bénéfique pour tout le monde à long terme ! 

b. Cercles pour WC

Une autre solution intéressante est le système de cercles pour WC développé par Little Kwitter. Celui-ci est très simple : il s’agit d’un ensemble de 3 cercles à poser sur le siège des toilettes. L’idée est d’enlever progressivement chaque cercle jusqu’à atteindre le point où l’animal s’habitue à faire ses besoins directement dans la cuvette ! L’histoire ne dit pas si le chat arrive même à activer la chasse d’eau, mais cette solution présente l’avantage d’être complètement exempte de déchets ! Cependant, il paraît instinctivement plus facile d’entraîner un chaton à cette solution plutôt qu’un chat déjà habitué à la caisse. Vous pouvez aussi essayer de bricoler ces cercles pour WC par vous-mêmes, ou tenter d’habituer votre animal à utiliser directement la cuvette, mais nous ne nous portons pas garants de la réussite… : )

4.    Leur sommeil

Nos animaux consacrent beaucoup de temps à dormir et il est naturel de vouloir leur offrir le meilleur confort possible. Ainsi, il est normal de vouloir leur créer un espace de repos douillet dans lequel ils se sentent bien et en confiance.

Il peut être ludique de créer une niche ou un panier soi-même avec des matériaux recyclés ! Avant tout achat, pensez à faire un tour dans votre cave/garage (ou celui du voisin, des grands-parents…) afin de dénicher un panier ou une ancienne caisse. De même, pour la fabrication du coussin, prenez un drap ou un vêtement que vous n’utilisez plus. Celui-ci aura déjà votre odeur et votre animal sera très heureux de s’endormir avec le sentiment de vous avoir à ses côtés ! Pour le garnissage, prenez de la ouate bio ou un coussin de garnissage inutilisé. 

5.    Activités & jeux

Les jouets peuvent aussi parfois poser des problèmes ; s’ils ne se cassent pas, ils se perdent, et c’est pourquoi il est mieux d’utiliser des objets qui ont plus de chances de durer, comme des bâtons ou des cordes.

Les magasins de seconde main vendent souvent des jouets pour enfants et pour animaux, ce qui représente une solution économique et écologique. 

Il est également très facile de fabriquer des jouets soi-même avec d’anciens habits, des draps ou même des anciens bouchons de vin en liège et un peu de laine ! Il suffit d’entailler les deux extrémités du bouchon avec un couteau et d’y enrouler la laine sur toute la surface pour la rendre plus bombée. Vous pouvez ensuite y attacher un bout de corde assez long afin de faire jouer votre chat !

Il est aussi facile de faire des pompons en laine ou de récupérer des anciennes peluches de petite taille.

6.    Accessoires et soins

Les colliers, laisses, brosses et gamelles sont des accessoires indispensables pour votre animal. Ne céder au marketing du rayon avec des objets utiles, mais beaucoup sont superflus.

Limiter vos achats à l’essentiel. Essayer de trouver d’occasion, faite de la récup ou choisissez des matériaux durables.

Pour la toilette, il est parfaitement suffisant de laver son animal avec uniquement de l’eau. En effet, les chats et les chiens ont des systèmes autonettoyants et les laver au savon peut leur être nuisible. 

En conclusion, les animaux de compagnie peuvent être un bénéfice mais avec eux aussi, nous pouvons changer notre comportement afin d’impacter le moins possible sur notre impact carbone

Références :

Pourquoi les cochons d’inde vont-ils sauver la planète – Christophe DREXEL – Edition Marabout

La surconsommation ou le défi climatique

La surconsommation ou le défi climatique sont des sujets qui vous touchent et l’action concrète au quotidien est dans votre nature ? L’association ZeroWaste Switzerland est convaincue que des changements de comportement sont la clé pour limiter notre empreinte écologique.

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