ZeroWaste Switzerland

Non-profit association inspiring everyone in Switzerland to reduce waste.

Close search+

Re:Pas Challenge

Un challenge inter-entreprises pour adopter la vaisselle réutilisable lors des repas à emporter  

La Ville de Lausanne et le Canton de Genève, en partenariat avec l’association ZeroWaste Switzerland, s’allient autour d’un projet pilote à destination des entreprises, organisations et collectivités, visant les déchets liés à la restauration à emporter. RE:PAS CHALLENGE aura lieu du 18 septembre au 8 octobre, soit 3 semaines pour adopter la vaisselle réutilisable de manière ludique. Suivront un rapport et des statistiques pour mesurer les impacts du projet, notamment pour évaluer le gain en termes d’empreinte carbone et de kilos de déchets évités.   

Selon l’Office fédéral de l’environnement (OFEV), 350’000 tonnes d’emballages en plastique sont consommés par an et 18’500 tonnes de ces produits en plastique destinés à la consommation à l’emporter sont abandonnés dans la rue chaque année (littering). 2’700 kg finissent leur vie dans les lacs et cours d’eau !  

Leur fabrication et leur élimination consomment toutefois des ressources et de l’énergie, alors que leur durée d’utilisation est extrêmement courte. Aussi les produits en plastique à usage unique devraient-ils être remplacés, dans la mesure du possible, par des produits réutilisables.  C’est dans ce contexte que plusieurs campagnes ont vu le jour afin de promouvoir l’utilisation de contenants réutilisables auprès des consommatrices et consommateurs de repas et boissons à emporter. Ces solutions sont de mieux en mieux acceptées par le secteur de la restauration et appréciées des clientes et clients. Il reste toutefois du chemin à parcourir en vue de la généralisation du réutilisable dans la restauration à emporter, et du changement des comportements de consommation.   

Pourquoi un RE:PAS CHALLENGE ?  

Parce que le défi pour démocratiser le réutilisable est de taille. Pour l’ancrer dans les habitudes de la clientèle consommatrice de repas nomades, un concept de challenge inter-entreprises est un outil ludique qui a fait ses preuves.  

Entreprises, organisations, collectivités, relevez le défi ! 

Pour cette 1reédition, l’objectif est d’impliquer une cinquantaine d’entreprises de toutes tailles et branches, dans les cantons de Genève et Vaud. Pour les entreprises, c’est une démarche qui s’inscrit dans leur stratégie RSE et un outil de sensibilisation à la réduction des déchets et à la préservation des ressources. Les entreprises qui désirent rejoindre le challenge peuvent encore s’inscrire jusqu’au 13 septembre sur le site internet www.repaschallenge.ch

RE:PAS CHALLENGE du 18 septembre au 8 octobre 2023 

Pendant trois semaines, le temps nécessaire à l’acquisition de nouvelles habitudes, les personnes participant au challenge sont invitées à utiliser des contenants réutilisables lors de leurs repas emportés de la maison et de l’achat d’un repas ou d’une boisson à emporter.  Durant ce laps de temps, les déchets évités sont mesurés et les impacts deviennent alors concrets. De plus, des prix sont à gagner, une motivation non négligeable pour encourager tout au long du défi.  

Afin de faciliter le passage à l’action, l’entreprise reçoit un kit de communication, un accès à l’application internet (web app) repaschallenge.ch et pour stimuler le changement de comportement, des contenants réutilisables peuvent être mis à disposition par l’entreprise. Les participantes et participants peuvent également s’équiper de leurs contenants personnels pour toutes leurs consommations à emporter (boîte à repas, gourde, mug, etc.). Enfin, de plus en plus de restaurants proposent de la vaisselle consignée, une alternative bien pratique lorsque l’on n’a pas de contenant à portée de main ou que l’on ne désire pas s’encombrer après avoir dégusté son repas ou sa boisson. 

De leur côté, les restauratrices et restaurateurs sont invités à accepter les contenants personnels ou à proposer une solution réutilisable, telle que la vaisselle consignée.  

RE:PAS CHALLENGE se veut donc avant tout une action stimulante et ludique pour partager ensemble et de manière concrète des valeurs durables. La recette idéale pour appréhender un changement d’habitude plus facilement, d’autant plus s’il est réalisé en équipe! 

Pour tout renseignement complémentaire, c’est par ici.

Une rentrée Zéro Déchet 

Êtes-vous du genre à préparer la rentrée en fin d’année, pour tout mettre de côté et ne pas avoir à s’embêter à la veille de la reprise des cours, ou à foncer au dernier moment en grande surface ? Vous l’aurez compris, chez ZeroWaste Switzerland, on vous encourage à préférer la première option… Alors même si les vacances scolaires sont déjà bien entamées, nous vous livrons tous les conseils existants sur le sujet pour une rentrée climatiquement neutre.  

La base : le sac à dos 

A l’exception d’une première rentrée ou d’un changement dans les préférences (certain.e.s passent bien vite des héros de Pixney au thème Rock/Rebel/HipHop), il va de soi que le sac à dos va rester le même pendant un moment. Choisissez un sac neutre, solide et éthique, qui pourra être personnalisé au fur et à mesure de son évolution par des badges, breloques ou déco diverses et originales. Si toutefois un achat doit être fait, sachez qu’il y a plein de sacs d’école sur les sites de seconde main ou parfois dans votre entourage. Pensez aux amis qui ont des enfants, ou encore visitez les sites comme Ricardo ou Anibis. Si vous devez vous résoudre à l’achat du neuf, prenez le temps de bien discuter avec votre enfant pour lui expliquer que ce sac devra tenir le plus longtemps possible. 

Les fournitures  

Quand l’enfant est petit, l’école fournit la plupart des stylos et cahiers. Plus il grandit, plus les parents prendront le relais. Là aussi, on réutilise ce qui peut l’être. Pour tout ce qui doit être acheté, visez le durable (la règle en bois ou en métal), du tissu solide ou du cuir (la trousse), le local (fabriqué en Suisse ou en Europe. Évitez les importations Chine), le rechargeable (les stylos). Si quelques feutres ont séché, ne rachetez pas la boîte mais fournissez-vous dans une papeterie pour n’acheter que celui qui manque (chez nous, c’est toujours le rouge…). Idem pour les crayons de couleurs. 

Pour les cahiers et les feuilles, privilégiez des bois issus de filières durables (papier recyclé, labellisés FSC, PEFC, Blauer Engel). Préférez des couvertures cartonnées qui peuvent être recyclées plutôt que le plastique. Proscrivez les fourres de classeur en plastique. Investissez dans une perforatrice. Préférez le plastique pour une chemise de classement par exemple, qui sera conservée plusieurs années (j’ai toujours la mienne depuis 30 ans !)  

Et surtout, limitez-vous à l’essentiel. Inutile d’avoir 15 stylos à billes, des stylos pailletés, des gommes rigolotes… keep it simple !  

Pour les récrés et les courses d’école  

La gourde en inox, qui garde le frais longtemps, c’est une évidence. Pour la récré prenez un contenant réutilisable (boite en inox, boite en plastique assez solide et facile à ouvrir, sacs en tissu imperméable, gourde à compote réutilisable). L’important est que votre enfant n’ait rien à jeter. C’est pédagogique et, sait-on jamais, cela inspirera peut-être les autres ?!  

Privilégiez des aliments que vous trouvez en vrac, localement et de saison : fruits (pommes, abricots, c’est assez facile), céréales, fruits secs, biscuits. Et lancez-vous sur du fait maison de temps en temps… C’était l’activité du dimanche soir à la maison : madeleines au miel fabriquées en famille et qui se conservent jusqu’à 3 jours après sans problème! 

Les transports  

Accompagner son enfant en voiture est tentant… mais pas très Zéro Déchet. Identifiez avec lui/elle le chemin à faire à pied, en trottinette ou à vélo, et faites-le ensemble les premières fois (pour les plus grands !).   

Les enfants ont le droit de circuler à vélo sur les trottoirs jusqu’à 12 ans en l’absence de piste ou de bande cyclable. Le Conseil fédéral a mis en vigueur ces modifications au 1er janvier 2021. Il ne faut pas s’en priver si cela permet d’adopter très tôt les réflexes de mobilité douce.  

Certaines communes ont mis en place des pédibus qui permettent que votre enfant soit accompagné. S’il n’y en a pas, cela peut s’organiser avec des voisins ou camarades de classe qui vont dans le même établissement. 

Les activités extra-scolaires  

Ici aussi, le mieux est l’ennemi du bien. Dans la mesure du possible, incitez votre enfant à choisir une activité proche de chez vous pour éviter des trajets en voiture, voire qu’il puisse s’y rendre seul à partir d’un certain âge.   

L’équipement sportif peut-être trouvé d’occasion, parfois au sein même du club. Au moins pour les entraînements. Si votre enfant est musicien, les instruments de musiques se louent ou se trouvent aussi d’occasion. 

Les habits 

À la rentrée, nous nous rendons en général compte que notre enfant a grandi pendant les vacances, et que plus aucun pantalon ou chaussures fermées ne lui va… direction le centre commercial ? Pas forcément. Il y a souvent des bourses aux vêtements ou des trocs dans votre quartier à l’automne. Cela permet de trouver pas mal de chose à des prix modiques. Les chaînes de magasin d’occasion commencent à apparaitre dans plusieurs villes (voir notre carte des bonnes adresses). Enfin, les sites d’occasion sont aussi une mine de bonnes affaires. N’achetez neuf qu’en dernier recours…  

À toutes et tous, une belle rentrée Zéro Déchet! 

L’argent, Zéro Déchet, vraiment ?

Les chiffres que Jérémie Pichon cite dans son dernier livre, dans le chapitre dédié à la transition financière, sont de l’ordre de l’indécent. « Et pendant que nous éteignons soigneusement notre lumière avant de sortir de la pièce, notre argent en banque génère le principal de nos émissions carbones annuelles. Et pas une paille : 41 % des émissions totales ! »  

Comment est-ce possible ?  

Vous faites certainement partie des personnes qui ont un compte épargne. Bien que vous ne touchiez pas à cet argent, celui-ci ne dort pas ! La banque utilise ces fonds pour financer son activité économique : elle prête aux particuliers et aux entreprises moyennant rémunération (les intérêts). Une banque a donc besoin de liquidités : elle puise dans les dépôts ou en emprunte auprès d’autres banques ou des marchés financiers.  

Mais où est donc le problème ?

Par le choix de leurs placements, de nombreuses banques et institutions (assurances, fonds de pension) promeuvent une hausse des températures massives. En Suisse, l’impact climatique des banques est colossal ! 

Les faits 

les Artisans de la Transition ont démontré, dans trois rapports successifs publiés en 2016, 2018 et 2020, que le portefeuille d’actions connues de la Banque Nationale Suisse (92 milliards de francs suisses, soit 60% de ses placements en actions) était à l’origine de 48,5 millions de tonnes CO2/an. La BNS investit également dans certaines entreprises responsables de graves violations des droits de l’homme. Et elle continue à investir des milliards de francs suisses dans les Bourses mondiales sans politique de placement active pour évincer les entreprises les plus émettrices de CO2 et les moins recommandables. Pour prendre les bonnes décisions, les acteurs financiers scrutent les messages des banques centrales jusque dans leurs moindres détails.  

Sur le changement climatique, le message que la BNS envoie à toute la place financière suisse est très clair : « il n’y aurait pas de problème ».  

Et tout indique que les acteurs financiers suivent cette appréciation.  

  • Le montant des prêts que Crédit Suisse a accordé à la filière des énergies fossiles dans le monde depuis quatre ans équivaut à 1,7 fois ses fonds propres.  
  • UBS a multiplié par neuf ses investissements annuels dans le charbon en 2019.  
  • Trois quart des soixante plus grandes caisses de pension suisses n’ont aucune politique climatique.  

Le rapport de Greenpeace « Des affaires dangereuses pour le climat », publié en 2020, révèle quant à lui l’ampleur des chiffres : les deux grandes banques que sont UBS et Crédit Suisse finançaient, en 2020 toujours, directement pas moins de 93,9 millions de tonnes d’équivalents de CO2 – via le financement de 47 entreprises des secteurs du charbon, du pétrole et du gaz – soit le double des émissions de gaz à effet de serre de toute la population et de toutes les industries de la Suisse.  

Au niveau européen, l’accord de Paris sur le climat, conclu en 2015, consiste à harmoniser les flux financiers internationaux conformément aux exigences de réduction des émissions de gaz, et à soutenir un développement économique supportable pour le climat. Mais aucune autorité ne prévoit pourtant de contraindre les banques à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.  

Les institutions ne changeront pas toutes seules.  

Le système monétaire et financier s’est construit sur un modèle de rendement à tout prix, très pervers et qui fonctionne à notre insu, et malheureusement avec notre consentement. 

Alors que faire ? 

Interpellons nos banques ! Exigeons plus de transparence et de traçabilité, demandons où va notre argent !  

Les alternatives existent. Elles sont institutionnelles et individuelles, pratiques et associatives : elles s’appellent banques alternatives, coopératives, monnaies locales ou encore actionnariat conscient.  

Notre argent, à nous citoyen-nes, a un pouvoir infini.  

Alors plaçons-le dans des « mains » conscientes et éthiques qui veulent guider les capitaux vers des solutions qui favorisent une transition juste et écologique. 

Pour des informations plus détaillées et la liste de nos sources, vous avez la possibilité de télécharger notre guide de l’argent responsable

Bureau à domicile Zéro Déchet

Avec la hausse des coûts, beaucoup craignent que les avantages du travail à domicile ne deviennent des inconvénients. Mais celui-ci peut également être conçu de manière durable et, bonne nouvelle, offrir un potentiel d’économies.

Bien qu’il n’y ait plus d’obligation, beaucoup ont appris à apprécier les avantages du « travail à domicile ». Voici quelques raisons :

  • Les personnes particulièrement introverties apprécient de ne pas devoir faire une trop grande apparition devant leurs collègues.  
  • Les employeurs craignaient que de nombreux employés à domicile se laissent divertir par les tâches ménagères ou la télévision. Mais des études montrent que l’efficacité a même augmenté – précisément parce que vous pouvez vous vider la tête entre deux et, par exemple, envoyer une charge de linge dans la machine.  Parce qu’alors, quand vous vous asseyez devant votre ordinateur, vous n’êtes concentré que sur cela.
  • Les réunions durent moins de temps et les décisions sont prises plus rapidement et plus facilement.
  • Les temps de trajet sont dévolus à d’autres activités.
  • Selon une étude de Greenpeace, le bureau à domicile peut réduire sensiblement les embouteillages et ainsi économiser plus de cinq millions de tonnes de CO2 par an. Un avantage pour le portefeuille mais surtout un avantage pour l’environnement. Grâce aux employés qui travaillent en permanence ou en alternance à domicile, les entreprises peuvent économiser de l’espace de bureau, ce qui permet de réduire les coûts énergétiques (chauffage, éclairage, etc.).

Mais il existe de nombreuses autres opportunités durables à instaurer à la maison. Le bureau à domicile zéro déchet est facilement réalisable avec un peu de « débrouille ».

« Zero Waste » signifie zéro déchet mais aussi zéro gaspillage,  c’est-à-dire que cela fait référence au mode de vie sans déchets. Les déchets inutiles sont évités et nous gaspillons le moins de ressources possible. Vous pourriez réutiliser les choses, les recycler et, si nécessaire, réparer les appareils pour prolonger leur durée de vie.

Bureau sans papier

À la maison, nous pouvons décider de ce que nous imprimons et de ce que nous n’imprimons pas.  Il n’y a donc généralement pas besoin d’une imprimante, nous pouvons apporter des modifications directement aux documents numériques et les stocker ou les transmettre. Cela permet d’économiser du papier, qui à son tour préserve des ressources précieuses – le bois. Au lieu de post-it, vous utilisez des notes autocollantes numériques beaucoup plus pratiques – comme un programme ou une application Web. Vous pouvez même catégoriser les notes et les regrouper clairement – cela ne fonctionne pas avec les notes autocollantes physiques ! Regardez les programmes ou des applications tels que Simple Note ou Milanote pour les notes courtes, Evernote et OneNote pour les notes plus grandes. Pour les to-do lists, Wunderlist, Google Tasks, Microsoft To Do ou un outil de gestion de projet tel que Trello conviennent.

Si vous avez absolument besoin de papier, pensez que les enveloppes usagées et le  papier déjà  imprimé peuvent être réutilisés ou vous devriez au moins vous assurer d’utiliser du papier recyclé ou étiqueté FSC. Sans imprimante, vous économisez également de l’électricité pour elle et ses cartouches de toner ou d’encre, qui produisent des déchets contaminés. Si une impression est inévitable, il y a généralement des magasins de copies dans la région qui peuvent vous aider. Et s’il n’y a pas d’autre moyen, alors choisissez un modèle d’imprimante dont vous pouvez recharger les cartouches ou le toner. Pensez à imprimer vos documents des deux côtés et avec une police écologique. Les polices dites écologiques consomment moins d’encre et de toner que les polices standard. (exemple : Century Gothic : 30% d’encre économisé comparativement à Arial.) (Source : Konica-Minolta)

Seconde main

En général, l’ensemble de votre bureau à domicile peut être installé avec des objets « déjà aimés », c’est-à-dire avec des objets d’occasion. Dans les brocantes ou les magasins d’antiquités, vous trouverez de belles pièces uniques et abordables pour votre intérieur. Le reconditionnement du matériel électronique est également en expansion. Les ordinateurs portables ou non, les téléphones ou les imprimantes peuvent être trouvés sur des places de marché en ligne telles que Ricardo, E-Bay ou Facebook, mais aussi dans des magasins tels que Revendo. Cela donne aux appareils une seconde vie et économise les nombreuses ressources qui seraient nécessaires à la production d’un nouveau produit.

Pour finir, pour le cas où vous n’auriez pas trouvé votre bonheur d’occasion, assurez-vous, lors de l’achat du matériel neuf, que vous pourrez le (faire) réparer !

Fournitures de bureau alternatives

Vous pouvez également économiser sur les stylos et les surligneurs. Bien qu’il existe maintenant des stylos rechargeables, pourquoi ne pas simplement utiliser un crayon de couleur comme avant ? Un crayon papier jaune, bleu ou vert marque un mot aussi efficacement qu’un surligneur, mais ne cause pas de déchets plastiques et dure beaucoup plus longtemps. Il existe également des alternatives pour d’autres produits : trombones réutilisables au lieu d’agrafes, chemises en papier au lieu de chemises en plastique et produits en métal durable et en acier inoxydable au lieu de plastique. Même les cahiers peuvent être trouvés aujourd’hui recyclables, ou vous pouvez les fabriquer vous-même à partir de papier résiduel. Sur un ordinateur portable intelligent comme le Rocketbook, vous écrivez sur des pages effaçables, envoyez l’écrit numérique directement sur votre téléphone portable ou le cloud et pouvez réutiliser le carnet d’innombrables fois. Ou vous pouvez utiliser une solution entièrement numérique comme l’ordinateur portable Tablet Remarkable 2.

Économisez de l’électricité

Aussi utiles et pratiques que soient les outils numériques, ils ont un inconvénient : ils nécessitent de l’électricité !! Surtout maintenant, avec l’augmentation des coûts, des solutions sont également nécessaires ici.

En principe, la préférence devrait être donnée aux appareils équipés de piles ou de câbles rechargeables, car les batteries – même si elles sont recyclées correctement – nécessitent des matières premières précieuses et cela pour une durée de vie relativement courte. La meilleure façon d’économiser de l’électricité à la maison est d’utiliser des multiprises avec bouton d’alimentation. Lorsque les appareils ne sont plus nécessaires, il suffit d’éteindre la multiprise – car même en veille, les appareils consomment toujours de l’énergie. Et cela fonctionne pour toutes sortes d’appareils : micro-ondes, lampes, routeurs Wi-Fi ou téléviseurs. En outre, réduire la luminosité sur les écrans ou mettre automatiquement l’écran en veille lorsque vous ne travaillez pas dessus permet également d’économiser.

Vous pourriez d’autre part reconsidérer votre utilisation du numérique. Bien que les services basés sur le cloud tels que Teams ou Google Drive soient inévitables pour les entreprises ayant des employés de bureau à domicile, vous pouvez également économiser de l’argent ici. Cela permet de réduire les volumes de données stockées, d’éviter le double stockage et de sauvegarder les anciennes données sur un disque dur externe si nécessaire. Il en va de même pour les courriels, car leur envoi et leur réception coûtent également de l’électricité. Par conséquent, il est logique de dire adieu aux listes de diffusion superflues et d’envoyer de gros paquets de données via un lien de téléchargement. Ne pas envoyer un « merci » ou « Vous êtes les bienvenus » à la suite de chaque mail ? Le minimalisme aide ici deux fois – pour garder une trace et économiser de l’électricité. Il est également judicieux d’utiliser un moteur de recherche vert tel qu’Ecosia. Les opérateurs sont activement impliqués dans la protection du climat, leurs serveurs fonctionnent à l’électricité provenant de sources d’énergie renouvelables et ils utilisent les bénéfices pour planter de nouveaux arbres.

Pas de gaspillage alimentaire

Enfin, la pause déjeuner apporte également des avantages. À la maison, vous pouvez manger de manière durable – et acheter consciemment des produits de saison, régionaux, à base de légumes et cuisiner frais. Les sachets de thé ou le thé en vrac dans le tamis peuvent être infusés deux à trois fois et si vous buvez beaucoup de thé, il est préférable de remplir un thermos entier – il dure toute la journée. Bien sûr, vous devez toujours  penser à mettre un couvercle lors de la cuisson. Le réfrigérateur peut être réglé un peu moins froid, sept ou huit degrés suffisent *. De plus, il doit être aussi plein que possible afin qu’il ne consomme pas d’énergie pour refroidir l’air.  Les aliments cuits n’y sont déposés qu’une fois complètement refroidi.

*7 ou 8 °C dans le frigo suffisent pour les légumes, le fromage… c’est même mieux. Par contre cela ne suffit pas pour des produits très fragiles (type viandes hachées), il est donc recommandé de ne stocker ces produits que peu de jours. Ne convient pas aux personnes immunodéprimées.

Et si vous ne l’avez pas encore fait, vous pouvez installer des limiteurs de débit sur tous les robinets de la maison et utiliser des pommes de douche économes en eau. Lorsque vous vous rasez, vous brossez les dents ou vous savonnez, l’eau n’a pas besoin de couler et une courte douche permet d’économiser d’innombrables litres d’eau par rapport à un bain complet dans la baignoire. Mais ça, vous l’aviez déjà entendu !

Sources :

Greepeace : une mobilité au service de tous

Ecofonts : définition

L’énergie est rare. Ne la gaspillons pas


Slow fashion, on s’y met ?

Bon, vous êtes comme moi et vous avez envie d’être bien apprêté.e tout en préservant la planète ? Alors voici quelques éléments sur la Fast Fashion et sur la Slow Fashion, ainsi que 5 étapes faciles pour une démarche vers la Slow Fashion ! 

Qu’est-ce que la Fast Fashion ? 

Avant de se lancer dans la Slow Fashion, il est important de comprendre ce qu’est la Fast Fashion et ses enjeux ! Pour le dire simplement, la Fast Fashion comprend l’ensemble des marques de mode qui renouvellent régulièrement leurs collections en produisant  leurs vêtements à coût très bas afin de les vendre à bas prix pour inciter à l’achat. Pour ce faire, ces marques sous-traitent avec des prestataires à l’étranger, où les conditions de travail et le salaire de la main-d’œuvre sont moins voir pas réglementés. Mais dans tous les cas, celle-ci est loin du mouvement  ZeroWaste puisque l’objectif de la Fast Fashion est de (1) Produire (et même surproduire !), et ensuite, (2) de créer l’envie/le besoin chez le consommateur, ce qui pousse à la surconsommation. 

Derrière ce concept se cachent des chiffres inquiétants : 

  • Il y a environ 100 milliards de vêtements vendus dans le monde chaque année. 
  • Plus de 60 % des fibres textiles sont aujourd’hui synthétiques, donc sont dérivées de combustibles fossiles, qui en d’autres termes ne se décomposent pas. (Source : FairAct) 
  • L’industrie de la mode produit 80 milliards de vêtements par an, ce qui correspond à plus de 10 pour chaque personne sur terre. Et c’est 400% de plus que ce qu’elle produisait il y a 20 ans. (Source : Le Temps
  • L’industrie est responsable de 4 % des émissions de gaz à effet de serre, de 20 % de la pollution industrielle de l’eau au niveau mondial. (Source : WWF) 

En plus de l’aspect environnemental, l’industrie de la mode impacte aussi largement les domaines social et sanitaire. On se souvient par exemple de l’effondrement de l’usine Rana Plaza au Bangladesh en 2013, qui avait tué 1 100 personnes et en avait blessé 2 500 autres. Et ce n’est pas un cas isolé, puisqu’entre 2006 et 2012, plus de 500 travailleurs de l’habillement bangladeshi sont morts dans des incendies d’usine. 

Et avec la prise de conscience que font naître ces chiffres, se pose la question : qu’est-ce que je peux faire à mon niveau ? 

Qu’est-ce que la Slow Fashion ? 

La Slow Fashion est un mouvement qui consiste à concevoir, créer et acheter des vêtements de qualité qui durent longtemps. Il encourage une production découlant de la demande, des conditions de travail équitables, des matières éthiques, une empreinte carbone plus faible et (idéalement) le Zéro Déchet. 

Les 5 étapes pratiques 

1. Faire un tri dans son dressing 

Premièrement, trier ce que vous avez déjà peut être beaucoup plus intéressant que ce que vous pensez. Déjà parce que vous trouverez sûrement des pièces que vous avez oubliées et que vous aimeriez bien porter à nouveau. En plus, cela permet d’y voir plus clair et de savoir ce qu’on a déjà, avant peut-être d’aller acheter une pièce similaire. 

Alors, quelles sont les questions que vous pouvez vous poser afin de vous aider à faire le tri ? Ça peut être : 

  1. Est-ce que ce vêtement me va toujours ? 
  1. Est-ce que ce vêtement est confortable ? 
  1. Est-ce que je l’ai porté ces 12 derniers mois ? 
  1. Est-ce que ce vêtement est en bon état ? 
  1. S’il est abîmé (peluches, déchirure, fermeture cassée, etc.), est-ce que je veux faire l’effort de le faire retoucher ou de le retoucher moi-même ? (Trouvez ici la liste des bonnes adresses pour réparer
  1. Pourquoi est-ce que je voudrais garder ce vêtement ? 

Afin de faciliter le tri, une démarche efficace est de sortir tous les vêtements du dressing, et de les organiser en tas – aidez-vous des questions ci-dessus.  Vous pouvez par exemple faire  

  • Un premier tas avec “les vêtements que j’adore et que je porte souvent”. Ceux-ci reprennent donc leur place dans votre dressing. 
  • Un deuxième tas avec “les vêtements que je ne porte jamais (taille qui ne va plus, style/couleur qui ne me convient plus ou ne m’avantage pas, …)”.  Vous pouvez alors leur dire “au revoir” sans regret en les vendant, en les donnant ou en les recyclant. 
  • Un troisième tas avec “les vêtements que je porte rarement mais que j’aime bien malgré tout”, et vous pouvez donc leur laisser une dernière chance, jusqu’au prochain tri. Idéalement, vous arrivez à répartir les habits de ce tas entre les deux autres tas. 

Maintenant que le tri est fait, qu’est-ce que vous pouvez faire des vêtements dont vous ne voulez plus ? Il existe une série d’alternatives. Vous pouvez par exemple en trouver ici: https://www.texaid.ch/fr/ ou ici chez Textura (Textura fait partie de Démarche, société coopérative. Une organisation apprenante œuvrant dans le domaine socioprofessionnel, ayant pour projet la formation et l’accompagnement à la réinsertion de professionnels en situation de recherche d’emploi.) Vous pouvez aussi vous renseigner sur les magasins autour de chez vous, puisque de plus en plus, ceux-ci récupèrent des vêtements. 

  1. On peut les mettre dans des containers de récupération, ou les donner à des magasins de seconde main. Selon lesquels, le magasin touchera une petite commission sur le prix total de la vente. En plus, certains gros magasins donnent des bons d’achat en échange de vos vieux vêtements (ceci est possible par exemple avec Vögele, Schild, H&M, ou C&A). Mais souvent, les vêtements sont repris gratuitement, puisque notre avantage découle du fait que le magasin nous facilite la vie en nous débarrassant de ces vêtements qui prennent de la place dans notre garde-robe. 
  1. Il est possible de les vendre sur des applications ou des sites internet. Par exemple, Teorem est une application suisse sur laquelle vous pouvez « vendre les vêtements que vous ne portez plus et trouver les pépites dont vous rêviez tant ». 
  1. Une autre manière de se débarrasser de ces vêtements est d’organiser quelques fois par année des journées entre copines où chacune amène les vêtements qu’elle ne veut plus. Ainsi, il est possible d’échanger parmi tout cela et de faire un « mini vide dressing » avec ses proches. 

Il est important de rappeler que même si on peut être tenté de vouloir se débarrasser de ses vêtements achetés à H&M, Zalando, ou autres, il faut garder en tête que l’objectif n’est pas de jeter les vêtements issus de la Fast Fashion que l’on possède déjà ! 

Si vous avez des vêtements abîmés, à la place de les jeter, vous pouvez les réparer vous-mêmes (ou les faire réparer). Internet est rempli de tutos pratiques et faciles, même pour les couturiers amateurs. Vous pouvez aussi les réutiliser pour en faire autre chose (upcycling), comme des sacs en tissu, des pochettes, ou encore même les utiliser pour des bricolages ou comme furoshiki. (la technique qui consiste à utiliser du tissu réutilisable à la place du papier cadeau. ZeroWaste Switzerland organise régulièrement de tels ateliers) 

S’ils sont trop abîmés, ces vêtements sont des ressources précieuses qui pourront être recyclées. En effet, vous pouvez les poser dans des conteneurs, dans certaines boutiques « relais », antennes d’associations, ou encore dans des déchèteries. 

De plus, il y a parfois simplement des vêtements qui ne nous vont plus, ou que vous n’aimez plus tels qu’ils sont. Alors vous pouvez faire de petites retouches qui peuvent parfois complètement changer le vêtement. Cela est même devenu la mode, voire la marque de fabrique, de certaines influenceuses. Si vous tapez « thrift flip » sur YouTube ou Pinterest, vous trouverez de nombreux exemples qui peuvent vous inspirer. 

La Slow Fashion est un processus. Il faut y aller à son rythme, et faire au mieux selon ses valeurs et ses moyens. Mais la règle d’or à garder en tête est : acheter peu, acheter mieux et utiliser plus souvent ce qu’on a déjà. 

  2. Acheter selon ses besoins, acheter moins !

Avant de passer à l’achat, rappelez-vous du vrai coût qui se cache derrière un vêtement. En effet, nous sommes habitués à ne pas vouloir mettre plus de 10 francs pour un t-shirt, alors que de l’idée du vêtement, au transport, en passant par la teinture, il y a tout un monde !! Mais si on fait le choix conscient de vouloir moins acheter, alors lorsque l’on achète, il est aussi intéressant/pertinent d’être prêt à mettre plus, pour avoir un produit éthique et de meilleure qualité

Si vous êtes curieux, vous pouvez calculer votre empreinte carbone « mode » : https://www.thredup.com/fashionfootprint. Vous l’avez compris, les achats compulsifs sont à éviter. 

Pour avoir une idée du prix réel d’un vêtement : https://www.bonnegueule.fr/dossier-quel-est-le-prix-reel-dun-vetement-et-quels-sont-ses-couts-caches/).  

 3. Mais quand il faut acheter, il faut acheter mieux !

Maintenant, voici quelques recommandations à garder en tête lorsqu’on décide de sortir ses sous : 

a. Soutenir l’économie circulaire 

Si l’on peut, c’est toujours mieux d’acheter local afin de valoriser les commerces et l’artisanat de la région. 

Quelques adresses : 

Mode pour enfants: 

b. Privilégier les magasins de seconde main 

Les magasins de seconde main peuvent être en ligne, comme : l’application suisse “Teorem, l’application française “Vinted”, Vide dressing, ou Etsy Vintage

En ville, il existe de nombreux magasins de seconde main. Vous pouvez notamment aller dans des CSP (Centre Social Protestant), Caritas, Croix-Rouge, Emmaüs, Ateapic (dans le canton de Vaud) et des boutiques spécialisées. 

c. Se renseigner sur les marques qui se disent éthiques 

Si vous décidez d’acheter en ligne, alors il est important de vous renseigner sur la marque. Il existe des annuaires proposés par d’autres gens qui ont effectué leur recherche. Un aspect à garder en tête est que l’éthique d’une marque se remarque par sa transparence, soit sa façon de communiquer sur la provenance des matériaux, la conception des vêtements (les usines), etc. 

Vous pouvez vous aider à l’aide de ce moteur de recherche de marques engagées (choix selon critères (site français)) : 

  

d. Décrypter les labels 

Il existe une série de labels dans le monde et il n’est pas toujours évident de comprendre ce qu’ils impliquent. Voici un très bon article décrivant les garanties de chacun d’entre eux : https://www.iznowgood.com/?s=label

Mais de manière simplifiée, voici quelques labels qui se concentrent sur différents aspects : 

Éthique, impact environnemental & Toxicité 

  • GOTS 
  • Global Recycled Standard 
  • Certification B Corp 

Éthique 

  • Fair Wear Foundation 
  • Max Havelaar 
  • Origine France garantie 
  • Entreprise du Patrimoine vivant 

Éthique animale 

  • Peta 

Impact environnemental et toxicité 

  • Cradle to Cradle 
  • Bluesign 

Impact environnemental 

  • Better Cotton Initiative 
  • EU Ecolabel 

Non-toxicité 

  • OEKO-TEX Standard 100 
  • OEKO-TEX Leather Standard 

e. Regarder la composition du vêtement 

La production des matières premières représente une grande partie de l’empreinte carbone d’un vêtement ; c’est pourquoi il est important de regarder les étiquettes lorsque l’on veut en acheter. Voici une liste des  matières les plus écolos (source : happynewgreen )  

  1. Le lin 
  1. Le chanvre 
  1. Le lyocell (ou tencel) 
  1. Les matières recyclées 
  1. Le modal 
  1. La viscose « LENZING™ ECOVERO™ » 
  1. Le coton bio labellisé GOTS 
  1. Le Pinatex 

Voici quelques marques éthiques qui proposent des matières écolos : Organic Basics, Simplement lingerie, Armed Angels , Kipluzet, Les Récupérables, Le T-shirt propre, Aatise, Gaya Skin, Patagonia

f. Valoriser les basiques et éviter les pièces à usage unique 

Pour éviter de devoir vendre un rein pour une robe que vous ne mettrez qu’une fois pour le mariage d’une tante, vous pouvez louer le vêtement ! En ligne, il existe par exemple la boutique Saint Frusquin pour les grandes occasions, sharealook, Ragfair entre autres. 

Par ailleurs, quand vous faites les magasins, il est plus intéressant de vous focaliser sur des vêtements basiques, qui sont souvent intemporels et qui peuvent être portés toute l’année. Par exemple, on peut penser à la petite robe noire qui peut être mise en été ou en hiver avec des collants. 

g. Quelles questions se poser à l’achat ? 

Et finalement, il peut être  intéressant d’avoir quelques questions en tête lorsqu’on achète un vêtement  

  • Est-ce que je possède des pièces que je pourrais porter avec ? 
  • Aurai-je l’occasion de porter cette pièce ? 
  • L’entretien de cette pièce ne va-t-il pas être trop galère ? 
  • Est-ce que ça me correspond vraiment ? 
  • Est-ce que j’aime cette pièce de tout mon cœur ? 

  Complément : whowhatwear   

 4. Attention à l’entretien des vêtements !

Le cycle de vie d’un vêtement est en réalité plus long que l’on peut imaginer, et il existe des enjeux à chaque étape de celui-ci (mode responsable : prise de conscience). On estime même que la moitié de l’impact écologique d’un vêtement a lieu après l’achat ! 

En effet, la cinquième phase du vêtement, soit son utilisation, est majeure. Par exemple, elle représente plus de 38% de l’impact environnemental d’un t-shirt. C’est pourquoi il faut changer d’habitude concernant l’entretien de ses vêtements : 

  • Faire moins de machines, et plus remplies : Par exemple, vous pouvez essayer de faire une grosse lessive par semaine plutôt que 2 petits cycles, car cela permet d’économiser énormément d’énergie et d’eau. 
  • Faire ses lessives à basse température (30 degrés) ou à froid
  • Faire ses lessives avec des produits écologiques(comme du bicarbonate de soude). 
  • Faire sécher ses habits à l’air libre : en effet, cela permet de réduire considérablement la quantité d’énergie utilisée lors de de vos lessives. 
  • Éviter de repasser : Comme le séchage en machine, voici l’étape qui fait exploser le compteur de l’empreinte carbone de votre lessive. Pour compenser, vous pouvez étendre correctement vos vêtements, ou les suspendre sur un cintre pour les pièces légères : de cette manière, ils sécheront tout seuls et sans trop de plis. 
 5. S’instruire et faire des recherches

Et finalement, l’étape la plus importante est de faire ses propres recherches ! 

Voici quelques suggestions qui peuvent vous aider à mieux comprendre la problématique et vous accompagner lors de ce processus de dé-fast-fashionisation. 

“C’est pour inviter à la réflexion sur notre façon de consommer la mode que FAIR’ACT a été créée. Alors que la transition est en marche dans de nombreux domaines, il est temps qu’elle le soit aussi dans la mode. Il est temps de remettre la vraie valeur des vêtements au cœur de l’attention.” 
C’est une association suisse qui met tout en œuvre pour pousser le consommateur vers la Slow Fashion

Blog tenu par une femme de 29 ans et qui tend à « aider à faire le tri entre les marques éthiques et les autres, et à découvrir tout plein de créateurs beaux et écolos ». 

Blog tenu par une jeune femme qui se décrit comme ayant une « raisonnable addiction pour la mode éthique, les voyages responsables et la beauté naturelle, et la quête d’un mode de vie plus sensé… ». 

« Global Fashion Agenda est à l’origine du principal événement commercial sur la durabilité dans la mode, le Sommet de la mode de Copenhague, qui dirige le mouvement depuis plus d’une décennie. Chaque année, le Sommet de la mode de Copenhague réunit des membres de l’industrie de la mode, des organisations multilatérales, des associations industrielles, des décideurs politiques, parmi beaucoup d’autres, afin de trouver des solutions communes pour accélérer la durabilité sociale et environnementale. » 

Cette organisation est très bien documentée et sourcée, et permet de suivre de près l’actualité concernant la slow et la Fast Fashion

Cette organisation travaille de près avec son public visé afin d’éveiller une prise de conscience, mais aussi auprès des entreprises en les poussant à changer de comportement. 

Leur vision : Une industrie mondiale de la mode qui préserve et restaure l’environnement et valorise les gens avant la croissance et le profit. 

Pour conclure, la Slow Fashion – comme le Zéro Déchet – est un processus, donc vous n’avez pas besoin de vous lancer directement dans le grand bain en voulant tout faire en même temps. Rappelez-vous que chaque geste que vous faites sera déjà plus bénéfique que si vous n’essayiez même pas. Allez-y pas à pas, en adaptant vos décisions au fur et à mesure de votre progression, avec une bonne dose de tolérance envers vous-mêmes. Parfois vous pourrez accélérer, parfois vous aurez besoin de ralentir ou de revenir en arrière de quelques pas.  

Le principal est de s’amuser et de trouver du plaisir dans cette démarche de Slow Fashion

Merci à Anouk de ZeroWaste Carouge 

Comment soutenir l’économie locale ?

Le virus du Corona et maintenant la crise de l’énergie, ont chamboulé toute l’organisation de la société. Les temps sont difficiles pour tout le monde, et plus particulièrement pour les petit.es commerçant.es, artisan.nes locaux et les producteurs/trices régionaux. Ils sont pourtant l’essence même de l’économie locale, sont un tissu économique et un lien social important.

En haut lieu, ils réfléchissent pour améliorer la situation, mais chacun et chacune peut être solidaire de l’économie locale afin qu’elle survive à cette période. Car comme qui dirait « chaque franc dépensé est un vote » et nous sommes donc responsable de notre façon de dépenser notre argent.

Il existe plusieurs options pour agir, comme :

  • aller chercher les producteurs-trices locaux, du marché : proposent-ils un abonnement de corbeille de légumes hebdomadaire, est-il possible de passer commande en ligne ? Quelques clics sur la toile vous renseigneront bien vite et vous pourrez certainement trouver une solution agréable et pratique. Ont-ils passé un partenariat avec un magasin du quartier ? En regroupant des commandes, nous allons éviter d’aller chacun notre tour en périphérie de la ville. Et ainsi éviter des trajets.
  • En achetant à la ferme directement quand c’est possible. Les légumes ont meilleur goût car cueillis à maturité, pas de  transport, plus de choix dans la variété et qui sait, peut-être allez-vous découvrir de nouvelles saveurs ? Certaines variétés de produits supportent mal le transport et ne pourraient pas voyager. Les producteurs locaux n’ont pas ce souci, ils sont donc plus enclins à tester de nouvelles plantations. Et certains d’entre eux accompagnent même leurs paniers de recettes pour vous permettre de diversifier ou faire connaissance avec des légumes d’antan !
  • En se demandant s’il existe une solution locale à un produit que vous achetez habituellement dans une grande surface. Certaines fois, c’est juste une question d’habitude qui nous fait choisir un produit plutôt qu’un autre. N’y a-t’il pas une alternative locale ? Par exemple, avez-vous déjà entendu parlé du guacamole de brocoli. Magnifique exemple d’adaptation au « plus local ». Non seulement cette recette nous permet d’utiliser une partie du légume que nous avons tendance à mettre de côté mais en plus, le brocoli, nous pouvons l’avoir dans notre jardin. Nous vous avons mis notre meilleure recette sur notre blog et promis, elle a été testée et approuvée cet été par nos équipes !
  • En achetant en ligne aux magasins qui le proposent : savonnerie régionale, shop en ligne de couches et culottes menstruelles lavables, libraire de quartier par exemple. En consultant notre page « nos membres » vous aurez un aperçu des shop partageant notre vision du Zéro Déchet.
  • En achetant auprès des petites structures, comme les épiceries de quartier, les boulangeries, les magasins en vrac, les indépendant.es

En commandant à l’emporter à votre restaurant de quartier. Et là, n’oubliez pas d’amener votre contenant. Depuis plus d’un an, ZeroWaste Switzerland développe le réseau « Adoptons le Zéro Déchet » et prend contact avec tous les commerces concernés afin que ceux-ci apposent sur leur porte le sticker « ici on accepte votre contenant »

Ainsi, leur identification est facilitée par les clients soucieux d’utiliser le moins possible les emballages à usage unique. Sur notre page « Adoptons le Zéro Déchet ! » vous trouverez toutes les informations qui pourront vous être utiles, en tant que consommateurs ou même en tant de commerçant !

  • En utilisant l’une des applications développées pour soutenir les producteurs/trices et commerçant.es du coin

Parlez de toutes ces initiatives autour de vous afin d’inspirer votre entourage : passez le mot et ne craignez pas de contaminer vos amis !

Voici quelques applications pour vous aider

Plus d’adresses sur notre page « carte des adresses Zéro Déchet » qui est une carte participative : si vous connaissez une bonne adresse qui ne se trouve pas encore sur notre carte, merci de l’ajouter !!

Défi un mois pour progresser vers le Zéro Déchet

Tu as envie de te lancer mais tu ne sais pas comment t’y prendre, par quel côté attaquer ni si tu vas faire juste. Pas de stress, nous sommes là pour t’aider car nous sommes passés par là également ! Il ne faut pas que les doutes te paralysent alors prépares toi et en avant !!

Le défi progressera quotidiennement, étape par étape et nous t’accompagnerons !

Jour 1 – intro

Une semaine de préparation (intellectuelle) puis 25 jours de mise en pratique et tests : faire les courses, la cuisine, le désencombrement, en mode Zéro Déchet..

A la fin tu auras les outils en main pour faire des choix évitant un maximum le gaspillage, et pour adopter un mode de vie valorisant la sobriété dans la joie.  Prêt.e ? Alors c’est parti !

Jour 2 – Pourquoi ?

Quelles sont tes motivations ? Pour quelle raison veux-tu réduire tes déchets ? Outre les grands principes, essaie de trouver des situations concrètes où le Zéro Déchet t’apportera un réel “plus” dans ta vie : le lien avec les producteurs, investir plus de temps et de soin dans le choix et l’achat des produits que dans l’évacuation des déchets, …

Note ton “pourquoi” sur un papier, et mets-le bien en évidence en guise de motivation.

Jour 3 – la sobriété

Le principal est d’éviter le déchet à l’achat. On ne parle pas là que du contenant, mais également du contenu….

Voici deux approches qui aident à analyser les démarches :

La méthode BISOU (https://t.ly/rPD0): B comme Besoin, I comme Immédiat, S comme Semblable, O comme Origine et U comme Utile.

Si l’achat est inéluctable, passons à la pyramide des besoins d’achats (traduit de “The buyrarchy of needs”)

(Origine de l’illustration: https://www.resiway.org/ en français, original anglais: Sarah Lazarovic)

Jour 4 – Equipement

On commence à constituer le “trousseau” ; les essentiels. Applique les principes du jour 3. La mythique paille en métal par exemple n’est vraiment pas utile si tu n’as pas l’habitude d’utiliser des pailles.

En revanche, les sacs à vrac sont franchement inévitables.

Mais, as-tu des vieux tissus chez toi ? Une envie de coudre ? Des tutos de couture de sacs à vrac foisonnent sur le web. Si cela ne t’attire pas, achète quelques sacs à vrac de différentes tailles.

Jour 5 – kit de sortie

Un contenant pour pouvoir te servir à boire est essentiel. Réfléchis s’il te faut un gobelet ou une gourde. Commence avec ce que tu as et peut être qu’un besoin se manifestera.

Un petit trousseau “couteau-fourchette-serviette” est également très pratique. Il suffit de mettre  des services dans une serviette et de l’entourer d’un élastique.

Tips: Des serviettes en tissu se vendent par milliers dans des institutions de deuxième main, parfois de très belles.

Jour 6 – mes magasins

Où souhaites-tu acheter quoi ? Sera-t-il facile d’aller sur un marché ? As-tu un maraîcher, boucher, fromager, fabricant de tofu, … dans tes adresses ? Comment intégrer les courses dans ton planning ? Vise la facilité, sinon l’expérience ne pourra pas durer.

En contrepartie, tu vas créer un lien avec tes commerçants et le plaisir des spécialités  qui ne seront pas disponibles tout le temps partout. On retrouve enfin le goût des aliments ! Quel délice 😉

La liste des commerces sur la carte de ZeroWaste Switzerland sera ici d’un appui extrêmement précieux : https://zerowasteswitzerland.ch/fr/carte-zws/.

Jour 7 – la liste des courses

La liste de courses, c’est un essentiel ! Partant d’un planning des repas, en intégrant bien sûr les imprévus et autres invitations, la liste de courses s’associe au planning hebdomadaire des repas  et est divisée par magasin. Prévoir une heure, peut être en famille aussi, pour son élaboration.

Attention aux collations, notamment pour les enfants, ils sont toujours plus gourmands que l’on imagine ! Laisse-leur choisir leurs nouveaux biscuits en vrac et remplir leur petit sac, ils vont adorer !

Jour 8 – faire les courses

La liste est faite, plus rien ne te retient. Prend ton cabas, tes sacs, tes bocaux, et hop ! C’est un défi, donc s’il y a une chose qui t’impressionne vas-y aujourd’hui (fromagerie, boucherie ou première exploration d’un magasin de vrac).

Attention : il y aura des “fails”. La fromagère qui te propose si gentiment de goûter un morceau (sur une cuillère plastique), le morceau de viande qui ne rentre pas dans le tupp. Ce n’est pas une raison de culpabiliser, mais un apprentissage nécessaire. Tu en riras dans quelques temps ?

Jour 9 – conservation

Comment faut-il faire pour que toutes ces belles courses se conservent au mieux ? Voici deux excellents articles à découvrir : https://qblog.qoqa.ch/fr/posts/4237

https://www.frc.ch/je-conserve-correctement/

Jour 10 – compost

Pour réduire ces déchets, il te faudra trouver, si cela n’est pas déjà fait, une solution de compostage. Il s’agit d’1/3 de la poubelle, et en poids, c’est redoutable !

Deux solutions : soit tu as le tien, soit tu préfères passer tes déchets verts plus loin.

Sur notre blog tu trouveras également un article très complet sur le compostage domestique :

https://zerowasteswitzerland.ch/fr/2021/06/14/compostage/

Et un autre article sur les biodéchets :

https://zerowasteswitzerland.ch/fr/2021/06/14/biodechets/

Pour ce qui est des possibilités de ramassage du compost : si tu es chanceux, ta commune a peut-être déjà organisé ce qu’il faut. Si ce n’est pas le cas, n’hésite pas à les contacter et te renseigner pourquoi ce n’est pas encore mis en place. Une action avec plusieurs citoyens peut également les faire changer d’avis ?

Jour 11 – réduire

Le grand tri !! Prends un sac et fais le tour de ton logement, pense à chaque objet et son utilité ou sa valeur émotionnelle. Mets dans ton sac ce dont tu ne veux plus : habits, jouets, livres…. En effet, réduire permet

  1. de vivre de manière plus sereine et
  2. de rendre utile des objets chez quelqu’un d’autre.

Trie selon si ces affaires peuvent encore être utilisées ou si elles doivent être upcyclées ou downcyclées. L’idée c’est bien sûr de jeter un minimum et d’offrir à ces objets inutiles pour toi une nouvelle vie ! Ce sont tes décisions d’achat futurs qui vont éviter un maximum de déchets.
La remise sur le marché viendra plus tard ; aujourd’hui tu sélectionnes ce qui peut partir.

Jour 12 – désabonne-toi

Désabonne-toi des pubs, circulaires, journaux des géants orange ! Tous ce que tu peux choisir de ne pas recevoir, qui n’ajoute rien à ta vie (que de la pub bien souvent), demande à ce qu’on ne te l’envoie plus. Tu peux auditer ta poubelle papier si tu en as une puis regarder sur les magazines l’adresse pour te désabonner. Et colle un sticker stop pub 😉 A Genève, le stop pub permet d’éviter pas loin de 30kg  de déchets papier d’après une étude de la FRC !!

On fera le numérique demain !

(Sources: https://www.frc.ch/produit/le-kit-anti-pub/ https://www.responsables.ch/renoncez/stoppub/)

Jour 13 – désabonne toi (2)

C’est le moment de vider ta boîte mail. Eh oui ! Et te désabonner avec le petit bouton tout en bas de l’email, imprimé en transparent. Les newsletters, les pubs, tout. (Sauf la newsletter de ZeroWaste Switzerland bien sûr héhé), comme avec les magazines, gardent que ce qui t’intéresse vraiment. La pollution numérique est très polluante et chaque email envoyé produit entre 4 et 50g de CO2.

Et SUPPRIMER. Pas classer, pas garder au cas où. C’est très libérateur. Bien sûr qu’il y a des éléments qu’il est nécessaire de garder, mais en principe tu vas pouvoir mettre à la poubelle pas mal de choses. En effet, conserver toutes ces données dans des data center, c’est également de la pollution !

Jour 14 – respirer

Le Zéro Déchet ne doit pas être une corvée mais une action positive pour toi et l’environnement. Relis ton “pourquoi”, revois les actions mises en place sur les différentes journées (ou non), fais les tâches qui t’ont frustrées puisque tu ne pouvais pas le faire le jour prévu…. Si tu as déjà pu mettre en place des changements, prends-en note et félicite-toi !

La mi-temps est là, c’est le moment de célébrer ! Peut-être en regardant “Demain” ou “Animal” de Cyril Dion ? Ce sont des films très inspirants 😉

Jour 15 – le ménage

Fais l’inventaire de vos produits de ménage. HALTE ne jette rien. Utilise-les jusqu’au bout. Même s’ils sont nocifs, ils le sont autant à la décharge qu’en servant leur but premier. Au pire, donne-les !

Ensuite, la liste des produits nécessaires est courte, et il n’y a absolument pas besoin de devenir chimiste pour fabriquer quelques essentiels. Le savon noir, le vinaigre et le bicarbonate de soude peuvent s’utiliser tels quels. Les recettes qui mélangent vinaigre et bicarbonate sont à éviter. Chimiquement, le mélange vinaigre (acide acétique) + bicarbonate de soude fait de l’acétate de sodium et de l’eau, ni l’un ni l’autre ne nettoie. (ici tu peux lire notre article sur le bicarbonate )

En résumé (très bref!) :

  • calcaire -> vinaigre
  • tâche -> bicarbonate
  • graisse -> savon noir

Tu peux trouver de nombreux produits de nettoyage en vrac dans les épiceries et drogueries mais garde en tête que moins c’est mieux !

On peut préparer en plus un gel WC (similaire à celui-ci : https://zerowasteswitzerland.ch/wp-content/uploads/2018/01/ZWS_Recettes_basiques_Nettoyage.pdf) et une crème à récurer (https://qblog.qoqa.ch/fr/posts/3293). Sur notre blog et nos comptes des réseaux sociaux nous partagerons aussi de nombreuses astuces de nettoyage.

Cherche la simplicité pour le long terme !

Jour 16 – la salle de bain

Exactement comme pour les produits de nettoyage : d’abord, terminer ce qui est là. Puis choisir un remplacement minimisant l’impact écologique et sans emballage. Si tu ne peux pas te passer du gel douche liquide, il y a des options en vrac. La transition vers du savon en barre que ce soit pour les cheveux ou le corps n’est pas facile pour tout le monde, et il peut y avoir une période de  transition.

Il s’agit de choix très personnels : dentifrice avec ou sans fluor ? Quel déodorant fonctionne pour moi ? Quelle brosse à dents me convient ? Quel shampoing n’alourdit pas mes cheveux ? Bref, prend le temps de trouver ton bonheur.

Plein de propositions de remplacements durables : https://zerowasteswitzerland.ch/fr/2021/11/11/salle-de-bain-et-hygiene-en-mode-zero-dechet/

Jour 17 – évacuation

Jour 11, tu avais préparé une caisse d’affaires à “réduire”. C’est le moment !

Y a-t-il des choses que tu souhaites retirer ? Ces quelques jours ont sûrement permis de te rendre compte si tu avais fait les bons choix.

Puis regarde ce que tu peux vendre. Soit patient car la vente est assez longue suivant les produits. Sélectionne bien ce que tu souhaites vendre et fais de jolies photos avec un prix tout doux.

Pour tout ce qui est à donner, cherches les associations près de chez toi et ce dont elles ont besoin. N’hésite pas à donner aux amis ou encore faire des brocantes avec les enfants  !

Liste d’adresses très brève :

Le galetas https://csp.ch/vaud/galetas-et-boutiques/ (plusieurs boutiques, horaires etc)

Gloryland https://www.gloryland.ch/

SOS futures mamans : https://www.sosfuturesmamans.org/canton-de-vaud/centre-de-lausanne-ouest/faire-un-don

Pour les livres, il y a les boites à livres, Emmaüs etc.

Partagez vos bonnes adresses dans vos régions respectives !

Jour 18 – acheter d’occasion

Tu penses faire un achat ? As-tu passé en revue la méthode BISOU de notre post #3? Si ton achat est nécessaire, pense à la seconde main ! Cela ne permet pas que d’éviter l’emballage, mais aussi d’éviter l’ensemble du coût écologique de la production.

En effet, un objet déjà produit est un objet parfait pour réduire son empreinte écologique (et faire des économies !).

Il y a de nombreux sites d’occasion sur le web, des groupes Facebook locaux, des  trocs, des boutiques … Quelle est ta façon préférée de consommer en seconde main ?

Pense aussi aux endroits où tu as évacué ta caisse d’objets à donner ?

Jour 19 – re liste et re courses

Perfectionne ta liste de fournisseurs et de petites boutiques, ton planning hebdomadaire et regarde si tu peux optimiser ton organisation.

Identifie les produits (à manger ou non) pour lesquels tu n’as pas encore de solution zéro déchet et essayons de trouver une solution ensemble.

Jour 20 – réparer

Répare quelque chose. Que ce soit un pantalon, un objet cassé, une chaussure à amener chez un cordonnier : répare autant que possible !

Si tu n’as pas les compétences nécessaires : tu peux regarder des vidéos et apprendre si l’intérêt est là. Sinon: trouve un réparateur (lien ci-dessous), ou regardes s’il y a un “repair-café” près de chez toi (concept génial pour réparer plein de choses différentes avec des bénévoles passionnés).

https://lachaussurerouge.net/2013/11/07/reparateurs/

https://www.reparateurs.ch/

Jour 21 – upcycling

Clairement, ce n’est pas la tasse de thé de tout le monde, mais le bricolage a du bon ! Il est bon de se poser la question, avant de jeter, si tel ou tel objet ne pourrait pas servir un autre but. La boite à conserve peut très bien devenir un contenant à herbes de cuisine, ou un bac  à crayons. La vielle chaussette peut revivre en tawashi. Le vieux t-shirt peut devenir sac à main. Avant de jeter, cherche l’inspiration.

Jour 22 – remplace ta poubelle

Wahou la satisfaction de voir diminuer la contenance de ta poubelle ! Il est probablement temps de passer du sac 35l au 17l ! Si non, cela va arriver tout bientôt, rassure-toi et relis nos conseils 😉

Transforme ta poubelle de salle de bain en poubelle de cuisine ! En effet, la poubelle de cuisine est devenue trop grande. Tu peux lui trouver une nouvelle vie 😉

Cela sert à deux choses : ta poubelle se remplira moins vite, donc si tu gardes les grands sacs, cela va sentir fort au bout de quelques jours en fonction de ce que tu jettes (p.ex. emballage sale etc). Deuxièmement, une poubelle plus petite peut aider à prendre conscience de ce qu’on jette.

Finalement, tu vas pouvoir facilement constater qu’elle va durer de plus en plus longtemps avec une poubelle de plus en plus petite.

Jour 23- alternative à la consommation

Réfléchis aux choses importantes dans la vie. Est-ce lié aux objets ? Aux événements ? Aux apprentissages de nouvelles choses ? Passer du temps avec des gens ? Créer du lien  ?

Car oui, tu vas (en principe) passer moins de temps à réfléchir à ta consommation, surfer sur des e-shop ou aller faire du shopping. Tu auras du temps pour te poser, du temps pour poursuivre des intérêts, pour méditer, …

Alors quels sont tes rêves ? Tu as du temps pour les réaliser !

Jour 24 – batch cooking

… ou le slash cooking.

Batch cooking : tu prends 3 heures le dimanche pour préparer les repas du soir pour la semaine.

Slash cooking : tu prépares certains ingrédients que tu associes de manière variée.

Pourquoi ? Les menus permettent d’exploiter au maximum les ingrédients, donc on minimise les pertes. Exemple : après avoir préparé des spaghettis de courgettes, on réutilise le centre dans une tortilla. On gagne en temps de cuisson également (gain d’énergie conséquent). Et les courses sont très exactement calibrées pour les menus. Bref, une superbe méthode à tester!

Un site de batch: https://cuisine-addict.com/

Quelques idées de slash: https://www.agencecru.fr/slash-cooking/

Jour 25 – un frigo propre en ordre

Fais le vide. Une fois par semaine (c’est mieux avant les courses) on te conseille de faire l’inventaire. Dans l’idéal, le frigo sera vide de périssables. Sinon, prévoir directement ce qui reste dans les premiers menus. Il s’agit d’un vrai essentiel pour éviter le gaspillage de ces denrées alimentaires.

Pour ceux qui se battent pour finir les restes : les contenants en verre transparent peuvent aider à les voir.

Dans le placard aussi : revenons à la sobriété. Evite le plus possible d’acheter l’ingrédient mystère dont tu n’as besoin que pour une seule recette ; souvent il peut y avoir des substitutions. Ou bien regarde à quoi d’autre il peut servir !

Jour 26 – des alternatives à l’achat

Certaines ont déjà été évoquées : le refus, la réparation, l’upcyclage. Mais il y a aussi le prêt et l’échange.

Cela peut être de manière organisée (groupes locaux, https://pumpipumpe.ch/ , bibliothèques d’objets, location d’habits de bébé) ou de manière spontanée (amis, voisins, groupe sur messagerie….).

Avant achat, cette action va devenir un vrai automatisme et permet d’économiser en plus de réduire nos déchets et éviter l’encombrement de notre maison.

Pense à ce que tu as chez toi et qui pourrait être mutualisé. Pourquoi pas proposer cette idée aux voisins ?

Jour 27 – le bilan

C’est la fin du défi ! Yeahhh ! Bravo pour tes réflexions, modifications, questionnements.

Pour aller plus loin, les sujets ne manquent pas : as-tu vu que les produits végétaux sont les plus simples à acheter sans emballage (exception faite du tofu et du tempeh)? Voudrais-tu  commencer à conserver tes légumes pour l’hiver toi-même ? Organiser une gratiferia? As-tu aussi identifié des no-go chez toi ? Ne les surévalue pas. Regarde le chemin parcouru déjà. Le but n’est pas d’arriver au bocal (enfin, si tu y arrives : BRAVO !) mais d’éviter le gaspillage et d’aller vers une consommation consciente.

Pour aller plus loin : Inscris-toi à la newsletter de ZeroWaste Switzerland, trouve des groupes qui partagent certaines valeurs avec toi afin d’entretenir ton impulsion, de normaliser la sobriété, de progresser dans la joie. Un grand merci pour ton suivi !

En vidéo : Par où commencer le Zéro Déchet ?

Comme son nom l’indique, la philosophie Zéro Waste cherche à réduire ses déchets dans tous les domaines du quotidien. En dehors de l’évident bienfait pour la nature et la planète, cette philosophie, qui est en réalité un véritable mode de vie, s’avère également bénéfique pour la santé, le porte-monnaie ou même notre pays ! Voici quelques unes des milliers de bonnes raisons de t’y mettre. Tu as entendu tes collègues en parler à la machine à café, entre deux gobelets en plastique de café péruvien, mais tu ne t’y connais que très peu?

Change facilement tes habitudes grâce à ces quelques conseils

Sois ? ! #becoolzerowaste

Apporte ton mug

Afin d’éviter les déchets, demande ton café ou autre boisson dans ton propre mug que tu gardes toujours dans ton sac.

Toi aussi sois cool

au café apporte ton propre contenant.

Quoi de pire que d’accumuler les gobelets, qu’ils soient en plastique ou en carton, avec le couvercle et la petite cuillère …bref, évite tous ces déchets en apportant ton mug ou ta tasse !

Evite les emballages

Apporte tes propres contenants

Evite d’acheter des produits avec trop d’emballages (particulièrement des emballages plastique à usage unique) et trouve des alternatives : une barre de chocolat emballée contre une tranche de tarte sur une assiette sans emballage ?

Toi aussi sois cool

pour tes courses privilégie le vrac!

Se passer d’emballage jetable s’avère presque mission impossible lorsque l’on fait ses courses dans les supermarchés. La plupart des produits (y compris les légumes) sont suremballés… mais petite avancée positive, de plus en plus de supermarchés acceptent les boites et proposent du libre-service en vrac…. (attention aux origines et aux saisons). Pour acheter sans emballage, il faut en revenir aux commerces de proximité où se pratiquent la consigne, le vrac et la confiance entre le client et le commerçant.

Dans quel magasin vrac vas-tu faire tes courses?

Achète des articles d’occasion

Acheter deuxième-main au lieu du neuf. Ils sont la plupart du temps non-emballés. De plus, tu économiseras de l’argent en profitant des bas prix des produits de seconde main !

Toi aussi sois cool

achète “vintage”!

Mode durable ne veut pas dire dressing hors de prix ! Tu trouveras certainement ton bonheur dans des friperies locales, qui regorgent de vêtements d’occasion, en bon état, et souvent de grandes marques. Tu pourras aussi revendre facilement ce qui traîne dans ta penderie tout en faisant une bonne action.

Essayer de s’en tenir à ce principe : pour un nouveau vêtement acheté (ou chiné), un vêtement quitte la penderie !

Fais tes courses au marché

Privilégie les produits locaux !

En te rendant au marché le plus proche de ton domicile, tu dynamises l’économie locale. De plus, les produits ne sont pas emballés. Les tomates que tu consommeras n’auront pas fait des milliers de kilomètres pour finir dans ton assiette et auront certainement plus de goût.

Avant de partir au marché, c’est important de bien s’organiser pour ne produire aucun déchet sur place. Pas besoin d’être la reine ou le roi de l’organisation, il te suffit simplement d’avoir un panier, des sacs en cotons pour les fruits et légumes, un sac à pain et quelques contenants en verre. Ça y est, tu es prêt.e ? Rendez-vous au marché !

Remplace tes bouteilles en plastique et refuse la publicité

Quand on parle de vie sans déchet (ou presque), les gens semblent souvent curieux et intéressés, mais la tâche peut paraître lourde. Vraiment? Au quotidien, adopte déjà ces petits gestes, qui changeront de grandes choses.

Refuse les prospectus, la publicité ! Tu n’as pas besoin d’accepter la publicité au quotidien dans ta boîte aux lettres. Prends des photos des cartes de visite ou des différents prospectus qu’on te propose à la gare par exemple. Imprime un simple petit STOP PUB et colle-le sur ta boîte aux lettres.

Remplace tes bouteilles en plastique par des bouteilles réutilisables en verre ou en acier inoxydable qui gardent les boissons chaudes ou froides. On la remplit où on peut et on n’hésite pas à demander gentiment dans des petits cafés si elle peut être remplie d’eau (c’est aussi un excellent moyen de garder la ligne car tu ne finiras pas avec un soda sucré).

Prépare toi-même des produits

Faire sa lessive présente de nombreux avantages : c’est très facile, économique, et écologique !

Que se soit pour les débutants ou les experts du Zéro Déchet, réaliser sa propre lessive est utile et accessible à tous ! Alors lance-toi et montre-nous le résultat.

Découvre plus de DIY Zéro Déchet sur notre blog!

Apporte tes propres contenants

Nous engendrons des déchets avec le savon liquide, notamment à cause du contenant. Apporte ton flacon réutilisable au magasin vrac pour le remplir de savon de lessive ou gel douche liquide ou achète un savon solide pour remplacer le savon liquide ! Cela s’applique aussi au shampoing !


Pour les cosmétiques, on peut aussi utiliser des huiles végétales pour hydrater sa peau (coco, jojoba …) et des rondelles en tissu réutilisables (cousues main!) pour se nettoyer la peau et se démaquiller.


Pour aller plus loin :

Refuser le plastique

Sois prêt.e à dire non aux sacs plastique en ayant toujours un sac réutilisable léger et pliable avec toi (utilise ce sac aussi pour y mettre les fruits et légumes non emballés que tu achètes). Le magasin de vrac de la région va devenir ton meilleur ami pour tous les autres aliments: thé, café, sucre, farine etc à mettre dans des contenants et bocaux en verre réutilisables.

Voyager à vélo ou en transports publics

Privilégie les transports publics, la marche, le vélo ou encore la trottinette. Le coût écologique et économique de se déplacer en voiture est énorme.

Sois sobrement numérique

Utilise ton téléphone/ordinateur pour prendre des notes, comme calendrier, pour acheter des tickets de transports publics. Réduit dans la mesure du possible le streaming. N’enregistre pas inutilement des photos et documents, efface-les. Evite d’imprimer, passe des factures papiers aux paiements automatiques/par internet, désinscris toi des catalogues imprimés et newsletter digitaux (en savoir plus).

“Il faut changer son regard et mettre des lunettes Zéro Dechet sur toutes les actions de son quotidien”

Natalie Bino, cofondatrice de ZeroWasteSwitzerland

T’as ta tasse ?

Petit guide pour les consommateurs : Adoptons le Zéro Déchet
Un exemple avec le café, mais peut être utilisé pour tous les contenants

COMMENT PRENDRE L’HABITUDE D’APPORTER SON PROPRE CONTENANT ?

Il y a une raison pour laquelle nous aimons tant prendre à emporter : c’est pratique, et c’est un moment de plaisir que de savourer son café partout et à tout moment de la journée.

Mais peut-être essayez-vous de réduire votre impact sur l’environnement et souhaitez adopter une habitude plus durable, qui ne repose pas sur l’utilisation de tasses à usage unique ?

Félicitations ! C’est une excellente décision. Suivez ce guide pour changer facilement la manière de consommer votre café tout en réduisant les déchets et préservant l’environnement.

L’anatomie des tasses à café jetables

Les gobelets à café jetables sont aujourd’hui majoritairement en carton recouvert de polyéthylène. Le couvercle quant à lui est toujours en polystyrène.

Le polyéthylène a la propriété d’être très résistant dans le temps et quasiment pas biodégradable. Ce qui est un problème pour les gobelets biodégradables à 99% qui vont de ce fait laisser un résidu de plastiques dans les sols.

Autre problème, les gobelets sont fabriqués en carton “neuf”. Pour éviter les risques de contamination chimique, ils ne sont pas fabriqués en carton recyclé. Leur recyclage est presque nul car ils sont souillés après usage et ne peuvent entrer dans la collecte des cartons. C’est donc une utilisation unique du carton !

Le polystyrène n’a pas de filière de recyclage en Suisse et il sera incinéré.

Par conséquent, le couvercle et le gobelet ne sont pas biodégradables et ne peuvent pas être recyclés.

Avantages des tasses à café réutilisables

Pour démontrer que la tasse réutilisable a un meilleur bilan, Il faut tenir compte d’hypothèses qui sont hautement variables et influent d’autant sur le résultat final. Par exemple :

  • Le gobelet en plastique peut-il être recyclé ? Et si oui, l’est-il vraiment ?
  • La tasse réutilisable est-elle lavée à la machine ? Si oui, le lave-vaisselle est-il de classe économique (p.ex. A++) et surtout, est-il rempli avant d’être mis en marche ?
  • L’électricité (et/ou l’eau chaude du robinet) provient-elle de sources d’énergie renouvelable ?
  • Quelle est l’énergie grise contenue dans l’eau utilisée pour le lavage ? etc.

Plusieurs études ayant été menées par des organismes indépendants des producteurs concluent qu’il est plus écologique d’employer de la vaisselle réutilisable. L’étude suisse la plus récente à ce sujet est celle établie par l’OFEV dans le cadre de l’Euro2008.

Lorsque vous faites le choix d’apporter votre propre tasse, c’est un trio positif :

pour votre santé,
la qualité de votre café et
l’environnement

Si vous en faites une habitude quotidienne, le choix de la réutilisation est aussi pratique que celui des gobelets jetables. Voici quelques facteurs de motivation à garder à l’esprit lorsque vous commencez à développer votre habitude d’apporter vous-même votre contenant, en anglais le #BYO (bring your own) :

  1. Plus de matériaux toxiques. Une tasse réutilisable fabriquée en acier inoxydable, en verre ou en silicone sans BPA est meilleure pour votre santé et améliore le goût.
  2. Réduisez les déchets plastiques à usage unique. Il va sans dire qu’au cours de la durée de vie de votre tasse réutilisable, vous éviterez d’utiliser des centaines, voire des milliers de gobelets à usage unique, en fonction de la fréquence de vos habitudes en matière de boissons chaudes.
  3. Profitez plus longtemps des boissons chaudes ou froides. L’inox (acier inoxydable) aide à maintenir la température, donc si vous choisissez un gobelet réutilisable conçu avec une isolation à double paroi, vos boissons resteront chaudes ou froides pendant des heures.

Comment prendre l’habitude du #BYO ?

1. Restez organisé

Pour ne pas chercher son gobelet à la dernière minute avant de partir, ayez un espace dans votre placard pour les gobelets propres. Choisissez le en fonction de votre utilisation :  étanche ou non, isotherme, petit ou grand, léger, solide !

2. Gardez votre tasse propre et désinfectée

Lorsque vous apportez votre propre tasse, gobelet, bouteille ou thermos réutilisable, veillez à le laver à l’eau chaude savonneuse dès que possible et au plus tard dans la journée. Le risque de développement bactérien et de moisissures augmente avec l’humidité et la chaleur, et votre reste de capuccino peut devenir potentiellement dangereux pour votre santé. Pour un nettoyage plus approfondi, utilisez un goupillon pour frotter les coins difficiles à atteindre de la bouteille et du couvercle. Ensuite, laissez-la sécher complètement avant de la ranger dans un endroit désigné et facile à atteindre. Si vous avez laissé votre tasse réutilisable dans la voiture ou dans votre sac à dos pendant plusieurs jours, nous vous conseillons de le nettoyer avec un mélange eau-vinaigre.

Activités amusantes pour utiliser une tasse à café réutilisable

Une autre façon de développer l’habitude #BYO est de combiner votre amour du café à emporter avec vos activités préférées :

1. La promenade matinale

Certains des personnages les plus brillants et les plus accomplis de l’histoire ont déclaré aimer les promenades matinales. Pour Charles Dickens, Steve Jobs, Aristote et bien d’autres, une promenade était l’occasion de passer en revue les progrès accomplis tout en envisageant les objectifs futurs pour le reste de la journée, de la semaine ou du mois.

En suivant les traces des plus grands esprits, vous pouvez facilement améliorer votre promenade matinale grâce aux effets stimulants du café. Et lorsque vous apportez votre propre tasse, vous pouvez vous sentir bien, heureux de ne pas avoir généré de déchets et appréciant un café à emporter dans un cadre inspirant.

2. Cercle de café dans le parc

Si une promenade en solitaire est un excellent moyen de se recentrer, il est également agréable de changer et de créer du temps pour des interactions sociales. Lorsque vous rencontrez vos collègues buveurs de café, parlez-leur de votre nouvelle habitude #BYO. Une rencontre autour d’un café est également le moyen idéal de profiter du calme de la nature tout en discutant avec vos proches.

Vous pouvez transposer cette idée au-delà du parc en programmant un cercle social dans une réserve naturelle. Si vous apportez votre propre thermos avec vos amis et votre famille, vous serez davantage incité à renouer avec le grand air et vous protégerez l’environnement en réduisant les déchets plastiques à usage unique.

3. Pause-café au travail

Dans la société actuelle où tout va très vite, prendre un café à emporter encourage l’habitude de boire une tasse au travail ou en voyage. Mais s’éloigner du bureau et se connecter avec d’autres employés autour d’une tasse de café est un excellent moyen d’interrompre la journée tout en renforçant les liens sociaux.

Conseils pour ne pas oublier d’apporter sa propre tasse

La règle des 3 minutes

Vous n’oublierez jamais d’apporter votre propre gobelet réutilisable si vous appliquez la règle des trois minutes.

Au lieu de courir vers la porte et de partir immédiatement, dites à vous-même et à toute personne qui vous accompagne que vous avez 3 minutes avant le départ pour faire une dernière vérification. Cela vous laissera suffisamment de temps pour vous assurer que vous avez tous les éléments essentiels, tels que votre portefeuille, votre téléphone portable, vos clés, ainsi que l’équipement pour la route, comme votre tasse à café et autres objets qui faciliteront le Zéro Déchet.

Quelle que soit votre activité, gardez la même liste de contrôle à l’esprit afin que cela devienne une habitude chaque fois que vous pratiquez la règle des 3 minutes.

Si vous vous dépêchez de sortir, vous risquez d’oublier quelque chose, c’est pourquoi vous devriez toujours prendre quelques minutes pour passer en revue votre liste d’objets indispensables avant de sortir.

Si vous oubliez d’apporter votre propre tasse

Vous avez peut-être égaré votre tasse à café réutilisable ou vous l’avez tout simplement oubliée. Quelle que soit la raison, il est difficile de se passer de sa tasse de café quotidienne à emporter. Dans ce cas, nous vous recommandons de soit vous asseoir dans le café et boire le café sur place (dans une tasse réutilisable), soit réduire les déchets en réutilisant votre tasse à café jetable. Bien qu’ils ne soient pas aussi durables, ils peuvent durer quelques utilisations avant d’être jetés. Ce n’est pas l’idéal, mais si c’est seulement à l’occasion, c’est un pas dans la bonne direction.

Autres conseils

Si vous sortez, vous avez besoin de plus que du café pour rester en bonne santé et vous hydrater. C’est pourquoi nous vous recommandons d’appliquer ces mêmes stratégies : apportez votre propre bouteille d’eau ou un contenant pour votre repas. Tout comme les tasses à café jetables, les bouteilles d’eau en plastique et barquettes contiennent également des produits chimiques nocifs comme le BPA. Investissez dans une bouteille d’eau réutilisable et un contenant en inox pour minimiser vos déchets et vous assurer d’avoir toujours un contenant à portée de main.

À emporter

Montrez votre soutien à la culture du réutilisable et encouragez les autres à prendre cette habitude positive en organisant des activités avec ZeroWaste Switzerland et en publiant vos tasses préférées sur les médias sociaux. #ZeroWasteSwitzerland #tatatasse #BYO #reseauZeroDechet #AdoptonsleZeroDechet #becoolbeZeroWaste #zerodechet

Sources :

https://www.consoglobe.com/duel-gobelet-jetable-vs-gobelet-reutilisable-cg

https://www.perturbateur-endocrinien.com/identification-plastique/

https://www.perturbateur-endocrinien.com/wp-content/uploads/2018/06/POLYMERE_PE.pdf

Inspiré par : https://www.ironflask.com/blogs/blog/how-to-start-bring-your-own-cup-habit

Démystifier les alternatives aux plastiques

La démarche zéro déchet permet d’éviter bon nombre d’emballages, mais il arrive parfois que nous devions choisir un produit emballé. Comment s’y retrouver ?

Le verre est-il mieux que le plastique ? Les sacs en papier du magasin vrac sont-ils écologiques ? Ma boisson a été servie avec une paille en carton… c’est bien ou pas ?

Pour vous aider à démêler tout cela, nous allons vous donner quelques pistes pour faire les bons choix !!

1.1       C’est quoi le problème avec le plastique?

Cette photo, prise sur le site d’une grande marque Suisse orange bien connue, illustre bien à quelle point les plastiques sont présents partout, et de façon parfois injustifiée. Mais pourquoi est-ce un problème ?

marchandises sous plastique, étales grandes surfaces
photo : www.migros.ch

Dans le monde, 78 millions de tonnes de plastiques sont fabriquées chaque année (chiffres 2017) dont 98% à partir de matières vierges. Le recyclage ne représente que 2% de la masse de plastique fabriquée. Près de 32% du plastique se retrouve dans l’environnement sous forme de fuite (rejets faute de moyen de traitement local, accidents, méconnaissance, incivilités)

La Suisse, malgré son haut niveau de collecte (53% des déchets sont recyclés en Suisse – 2019 – source : https://www.swissrecycling.ch/fr), n’est pas épargnée.

Preuve en est le développement ces dernières années d’évènements de ramassage de déchets dans la nature, tels que le world clean up day, Océan clean-up de l’association de Slat, Net’Léman en Suisse Romande…

1.1.1      Les impacts

1.1.1.1     Impact sur la biodiversité : pollutions maritimes, sols et airs

13 millions de tonnes de plastique finissent dans les océans chaque année (source ONU) et plusieurs centaines de kg par seconde. Les conséquences : près de 100 000 animaux marins sont tués chaque année par ingestion de plastique. Pour d’autres, des mutations sont observées, ainsi que des changements de comportements, ou de la bio accumulation (dans le plancton notamment).

Ces constats sont préoccupants car la pollution généralisée, celle des océans mais aussi des sols agricoles, des rivières, jusqu’aux sommets des montagnes impossibles à “nettoyer”. Le plastique déjà présent dans notre environnement y restera pour des centaines d’années. L’enjeu est d’arrêter au plus vite l’accumulation. Une étude publiée récemment par Oceaneye, met en évidence la présence de particules de plastique dans le Léman dans des proportions similaires à celles des océans. 50 tonnes de plastique finiraient dans le lac chaque année.  L’étude estime que plus de 600 tonnes de plastique dorment dans le lac Léman. Seuls 10% de la matière qui vient souiller le lac ressort par le Rhône. Savoir ce que le reste devient est difficile.

1.1.1.2 Impact sur le climat

Nous n’allons rien vous apprendre, le plastique est issu de matière fossile : le pétrole qui a mis des milliers d’années à se créer. Selon l’IAE, 2030 plus de 30% du pétrole aura comme débouché l’industrie de la pétrochimie plutôt que le carburant, et 50% en 2050 (pétrochimie = plastique et pesticides notamment)

1.1.1.3    Impact sur la Santé

Pour avoir les propriétés nécessaires à leur utilisation, les plastiques ne sont jamais purs. Des additifs sont ajoutés alors même qu’ils ont été reconnus comme perturbateurs endocriniens (phtalates ou retardateurs de flammes). Certaines de ces substances peuvent migrer dans les aliments : notamment avec la chaleur, des aliments gras ou la réutilisation d’un emballage à usage unique. Il n’y a aujourd’hui pas d’obligation légale de renseigner la liste complète des additifs, qui constituent en moyenne 7 % de la masse des plastiques.

Du plastique a ainsi été retrouvé dans le sang des êtres humains (bébés compris), du phtalates chez 99,6% des femmes enceintes, des retardateurs de flamme chez 100% et du BPA chez 70%.  Les bébés d’aujourd’hui naissent déjà pré-pollués !

1.2       Quelles sont les alternatives ? et comment choisir les bonnes ?

Revenons à nos courses et aux alternatives au vrac…

1.2.1        Le sac papier

De plus en plus fréquemment proposé dans des commerces qui veulent offrir une alternative plus écologique au plastique, les sacs en kraft fleurissent sur les étals. Sont-ils si écologiques que cela ?

comparaison sac en papier et sac en plastique

Même si le papier est biodégradable, il dérape sur sa consommation d’eau et le risque d’eutrophisation des milieux naturels.  Le meilleur sac est celui qu’on réutilise ! Pensez à avoir un petit sac léger pour les achats imprévus. Faites vos courses avec des sacs en tissus, une cagette, un panier ! Cela reste de loin les meilleures options.

1.2.2 Les canettes et boites de conserves

Deux types de métaux principalement utilisés pour les emballages métalliques : l’aluminium (canette, petites boites de conserves) et le fer blanc (mélange d’acier et d’étain)

1.2.2.1     Aluminium

Il est issu de l’extraction de la bauxite, qui provient principalement d‛Australie, de Chine, du Brésil et d’Inde. Pour être transformée en aluminium métallique, la bauxite doit être débarrassée des autres minéraux (fer, étain, silicium), puis déshydratée. Elle est d‛abord concassée et attaquée à la soude pour en extraire l‛oxyde d‛aluminium. La solution obtenue est refroidie, provoquant la précipitation d‛oxyde d‛aluminium hydraté qui est alors chauffé pour obtenir l‛alumine anhydre, une poudre blanche. Celle-ci, mélangée à de la cryolithe3, est mise dans un bain à 1000° C dans lequel on fait passer un courant électrique de haute intensité (électrolyse4) ce qui permet de séparer l‛oxygène de l‛aluminium.  Il faut en moyenne 5,25 tonnes de bauxite et 200 kg de soude pour obtenir moins d’ 1 tonne d’aluminium.

Les Impacts de ce processus sont nombreux :  

– lors de l’extraction, atteinte à la biodiversité (déforestation), pollution des rivières et des sols. Puis lors de la fabrication, production de déchets issus du processus : les fameuses “boues rouges” (pour en savoir plus)

– Emission de Co2 : les très hautes températures nécessaires à la fabrication, les différentes montées et descentes en température consomment énormément d’énergie. Ainsi, l’énergie nécessaire à la production d’aluminium (primaire et recyclage) représenterait 1% de la production mondiale. Dans le cas d’une canette de boisson, cela représente 10 fois plus que la production du contenu.

Le processus de production de la matière première étant très énergivore et polluant, le recyclage est un réel bénéfice par rapport à l’utilisation de matière vierges.  Le recyclage d’aluminium permet de diminuer de 95 % les émissions de CO2 par rapport à la fabrication d’aluminium à partir de bauxite.

L’ordonnance sur les emballages pour boissons (OEB) prescrit un taux de valorisation d’au moins 75 %. Si ce taux n’est pas atteint, la Confédération peut instaurer le prélèvement d’une consigne. Le taux de recyclage des canettes alu en suisse en 2019 est de 94%.

1.2.2.2    Fer Blanc

C’est un mélange d’acier (lui-même un alliage de fer et carbone) et d’étain.

La fabrication émet des pollutions liées aux activités d’extraction, à l’énergie nécessaire à l’extraction et au transport. Le fer étant très présent dans la couche terrestre, c’est cependant un des métaux qui demande le moins d’énergie à produire.

La production à partir de matériaux recyclés réduit la consommation d’énergie de plus de 60 %, et la pollution de l’air de 30 %. Le taux de recyclage des emballages en fer-blanc en suisse est de 86%. Pour permettre leur recyclage, l’acier et l’étain sont séparés et recyclés séparément. L’étain peut être réutilisé comme étain (soudure, etc), l’acier une fois fondu peut être utilisé pour des câbles, tuyaux, tôles et “en partie” dans de nouveaux emballages.  

Bilan : Vous l’aurez compris, un emballage métallique a un impact sur le climat. Le choisir recyclé et veiller à bien le trier restent des gestes essentiels. Réduire leur utilisation est la meilleure option.

1.2.3          Le verre

Chouchou des écolos « no plastic », le verre a la cote !

D’un point de vue santé, c’est la meilleure matière :  c’est la plus « inerte », cela signifie que les migrations de l’emballage vers le produit sont quasi inexistantes. Recyclable, solide, transparent, sain, facilement lavable, le verre semble idéal.

C’est oublier que les matières premières du verre ne sont pas illimitées et son extraction et son recyclage sont très énergivores. Il faut chauffer à plus de 1000°C à chaque cycle de recyclage (1600°C à la fabrication).

Le verre reste un des recyclages le plus performant, toutefois, chaque cycle perd environ 10% de matière. Il faut donc réinjecter de la matière pour avoir la même quantité de verre. Il y a peu de verrerie en Europe, le verre à recycler et le verre neuf voyagent beaucoup !

explication du chemin du verre de la production à la réutilisation

Bilan : L’utilisation du verre comme « verre perdu » est une aberration. Le verre doit être réutilisé au maximum avant d’être recyclé. Le développement de la consigne, la plus locale possible est la meilleure solution. Il existe déjà des produits laitiers, des bières ou des jus en verre consignés. Trouvez les bonnes adresses sur notre carte

1.3      Les fausses solutions « écologiques » à fuir absolument

D’autres emballages coexistent dans les rayonnages des magasins, certains se targuant d’être écologiques… décryptages de ces emballages “pas vraiment” écologiques.

1.3.1      Les briques  « Tetra Pack »

Constituées d’un assemblage de plusieurs couches (75% de carton, 20% de polyéthylène et 5% d’aluminium), les briques sont présentées comme une alternative assez écologique et recyclable.

Le processus de recyclage consiste à tremper les briques dans de l’eau, extraire les 75% de pulpe de papier. Le reste, composé de plastique et d’aluminium, est incinéré. Le carton ne peut pas être réutilisé pour fabriquer des briques. Il servira à faire du carton ondulé.
Peu de point de collecte en Suisse, et une seule usine de traitement. Il s’agit de l’usine Model AG, située à Weinfelden, qui a la capacité de valoriser les 20 000 tonnes de briques consommées chaque année en Suisse, et même beaucoup plus. Toutefois elle tourne à vide faute de collecte.

Bilan : un recyclage loin du modèle de l’économie circulaire et qui nécessiterait des investissements importants des collectivités… Est-ce vraiment une solution à soutenir ?

1.3.2   Les “Bioplastiques”

Issus de matières premières renouvelables (maïs), ou de bio déchets (canne à sucre par ex) les bio plastiques se sont généralisés ces dernières années sous forme de gobelets, barquettes pour les fruits et légumes, emballages à jeter pour la vente à emporter…

Quel est le bilan de ces bioplastiques ?

Utiliser des terres agricoles pour reproduire et maintenir une économie du jetable est aberrant.  Cela encourage les monocultures intensives, nuit à la biodiversité et est source de pollutions. Confondu avec du vrai plastique, ils peuvent être mal triés et dégrader le recyclage du plastique.

Bilan : C’est une fausse bonne solution à éviter

1.3.3     Les sacs oxo-biodégradables

Composés de plastique traditionnel (à base de pétrole) auquel a été ajouté un additif, le sac, sous l’action de la lumière, de l’oxygène et de la chaleur, se réduit en milliers de particules de plastiques. Il faudra des centaines, voire des milliers d’années avant qu’il ne se décompose réellement. Le risque de dispersion dans l’environnement est majeur.

Pourquoi les fabricants les présentent-ils comme étant bons pour l’environnement alors ?

Parce qu’ils se fragmentent rapidement (y compris lorsqu’ils sont abandonnés dans la nature). Même si on ne le voit plus, le plastique est toujours là, sous forme de microparticules, et se retrouve alors disséminé dans l’environnement. Il peut ainsi être absorbé par certains animaux et aboutir dans la chaîne alimentaire.

Recyclables ou compostables ?

Ni l’un ni l’autre ! Les sacs oxobiodégradables sont constitués de plastique, donc dérivés des produits pétroliers. Alors malgré ce que plusieurs fabricants prétendent, ils ne se compostent pas. Les véritables sacs compostables sont constitués de matières végétales (cellulose et autres végéplastiques).

Attention à ne pas les confondre !

Bilan : Plusieurs pays Européens déjà ont interdit ce type de sacs… En Suisse, ils sont toujours autorisés, toutefois de nombreux commerçants y ont déjà renoncés face aux remontées de leurs clients ! A fuir !!

1.3.4      Le Bambou

Plante à faible impact écologique en soi, son succès provoque des effets néfastes sur l’environnement : déforestation, monoculture intensive et usage de pesticides pour répondre à la demande mondiale.  L’impact CO2 du bambou est plus élevé que le plastique (Il faut réutiliser une paille en bambou 27 fois pour un impact favorable par rapport à la paille plastique

La vaisselle jetable à base de bambou est recouverte d’une couche imperméabilisante à base de plastique. Il arrive que certains produits d’importation contiennent également de la mélamine, toxique pour la santé particulièrement si l’aliment mis dans le contenant est chaud.

Bilan : la vaisselle en bambou (ou autres fibres végétales), même compostable, reste du jetable qui est la majeure partie du temps incinérée faute de tri.

Les seules solutions acceptables sont des contenants réutilisables. Des solutions de consignes existent chez de nombreux restaurateurs Recircle ou leurs propres solutions de bocaux. Vous pouvez aussi apporter vos boites et tasses pour vos plats à l’emporter !

Pour finir, il n’y a pas de matériaux « miracle » qui n’aurait pas d’impact. En être conscient est une première étape essentielle pour faire les bons choix.

Les principes du Zéro Déchet s’appliquent aussi aux emballages :

Refuser (les sacs oxo compostables, les bioplastiques, le bambou jetable), Réduire (le métal), Réutiliser (le verre), Recycler (tous les matériaux) et Composter.

Références

Source : Louise Allavoine

1. Etude d’évaluation des impacts environnementaux des sacs distribués en boutique, réalisée par Ecobilan, en mars 2008, pour Sacs Papiers de France et Procelpac, groupement français des fabricants de matériaux d’emballage à base de cellulose. Les résultats sont donnés pour un sac plastique courant de 25 litres et un sac papier courant de 36 litres.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Boue_rouge)

https://ferrorecycling.ch/fr/recyclage/le-circuit/

https://www.letemps.ch/economie/suisse-rechigne-recycler-berlingots

https://www.swissrecycling.ch/fr/substances-valorisables-savoir/substances-valorisables/briques-a-boisson

https://www.frc.ch/plastique-le-greenwashing-nuisible-de-loxo/

https://www.tdg.ch/economie/tromperie-sachet-plastique-oxodegradable/story/10937872

/ hhttps://www.60millions-mag.com/2020/01/27/prudence-avec-la-vaisselle-en-bambou-17130

ttps://www.20min.ch/fr/story/600-tonnes-de-plastique-dorment-dans-le-lac-leman-887533430906

https://www.lemonde.fr/economie/article/2018/10/10/pour-l-arabie-saoudite-le-plastique-c-est-fantastique_5367033_3234.html?xtmc=plastique&xtcr=41

https://www.lemonde.fr/le-rechauffement-climatique/article/2009/12/03/le-match-du-jour-sac-plastique-ou-sac-papier-par-terra-eco_1275819_1270066.html

Bicarbonate de soude ou de sodium c’est la même chose ?

Oui et c’est très utile pour plein d’usage en cosmétique et ménage DIY !

D’abord qu’est-ce que c’est ?

C’est un sel, donc soluble dans l’eau, dont la formule chimique est NaHCO3. Une fois dissout dans l’eau il augmente le pH de celle-ci autour de 8.4. C’est donc un sel légèrement alcalin (le contraire d’acide).

Mais alors pourquoi dit-on qu’il permet de lutter contre les dépôts de calcaire sur le linge par exemple ? Car une fois dissous dans l’eau, il évite que le calcium présent dans l’eau ne se dépose sous forme de calcaire. Voilà l’origine de ses propriétés adoucissantes si intéressantes pour faire sa lessive ou son produit pour le lave-vaisselle.

On l’utilise aussi comme abrasif léger car avant de se dissoudre dans l’eau il se présente sous la forme d’une poudre fine qui ne raie pas mais aide à gratter la saleté. En le saupoudrant sur la surface à nettoyer puis en frottant avec une éponge ou une patte humide on obtient de bons résultats. Son abrasivité légère est aussi utilisée dans des recettes de dentifrice. Mais attention ! On n’a plus de dents de rechange passé nos 6-7 ans. Alors si vous vous essayez au dentifrice maison faites contrôler régulièrement l’émail de vos dents.

D’ailleurs il est bon de rappeler qu’il existe trois types de bicarbonate de sodium dans le commerce. La qualité technique moins pure et plus grossière est réservée à l’usage ménager. La qualité alimentaire convient à toutes les utilisations mais c’est la qualité pharmaceutique qui est la plus pure et la plus fine (mais aussi la plus chère). On trouve aussi du bicarbonate pour l’alimentation animale en gros sacs chez Landi. Les exigences de qualité pour ce type ne sont pas très claires mais il convient dans tous les cas pour le ménage.

Précisons aussi que le bicarbonate de sodium/de soude ne doit jamais être confondu avec les cristaux de soude (carbonate de sodium), ni avec la soude caustique (hydroxyde de sodium) qui ne sont pas adaptés à l’usage alimentaire ou cosmétique car trop alcalins et donc corrosifs.

Pourquoi est-ce un ingrédient Zéro Déchet indispensable ?

Donc on a dit anticalcaire, abrasif mais ce n’est pas tout, le bicarbonate de soude a aussi plein d’autres propriétés, on récapitule :

  • Anticalcaire : pour la lessive et les produits pour le lave-vaisselle
  • Abrasif : pour gratter tout ce qui est sale, se laver les dents, faire un peeling, etc.
  • Déodorant/désodorisant : il lutte contre les bactéries et l’acidité qui provoquent les odeurs sous les bras mais aussi pour les pieds, dans les chaussures ou en bain de bouche, dans le frigo ou le sac poubelle il absorbe et neutralise aussi les odeurs.
  • Dégraissant léger : comme tous les produits alcalins il aide à dissoudre les graisses, utile dans les produits de nettoyage mais aussi comme shampooing.
  • Antifongique, antibactérien, antiacarien : très utile pour nettoyer à sec un tapis ou un canapé mais aussi dilué dans l’eau pour assainir une zone contaminée
  • Dans l’alimentaire on l’utilise pour des applications très diverses comme améliorer la digestion, faire lever la pâte à gâteau et pâtisseries, diminuer l’acidité, mieux nettoyer les légumes, dans l’eau de cuisson des légumes pour les rendre plus digestes, etc.

Vers nos recettes :

Nettoyage                        Hygiène et soins                           cuisine

Autres astuces et infos : https://www.compagnie-bicarbonate.com/bicarbonate-de-soude-soins-corporels

On le trouve facilement dans les magasins en vrac, pensez à demander s’il est de qualité technique ou alimentaire.

Le mélange bicarbonate de soude et vinaigre ça mousse mais sinon ça sert à quoi ?

A rien ! Ou presque. Les deux réagissent entre eux et se neutralisent en libérant du CO2 (gaz) et un sel inerte (acétate de sodium). Celui qui est en excès sera le seul restant (en moindre quantité) une fois la réaction finie. Alors vraiment cela ne sert à rien et c’est même assez dommage de les mélanger. La seule exception est le débouchage des canalisations. Là le gaz généré va créer une suppression dans le tuyau et aider à déboucher. Donc pour déboucher un écoulement on peut utiliser du bicarbonate de soude (ou du carbonate de soude/cristaux de soude plus agressif) et du vinaigre (ou de l’acide citrique plus agressif). Lire aussi notre article sur le vinaigre ici.

Le mélange bicarbonate de soude – acide citrique revient à peu près au même, seul le sel produit est différent. On obtient du citrate de sodium qui n’est pas complètement sans intérêt car il aide aussi à diminuer la dureté de l’eau mais on perd quand même au passage l’efficacité des deux produits de base.

Par contre, mélangé avec du savon noir, le bicarbonate de soude est très efficace pour récurer, nettoyer, dégraisser, etc.

Pourquoi ne trouve-t-on pas de bicarbonate de soude bio ?

Le bio ne concerne que les produits organiques. Or, le bicarbonate de soude est un produit minéral. Par exemple on ne trouve pas d’eau ou de sel de cuisine bio. Le bicarbonate se trouve sous une forme légèrement différente dans la nature. Mais celui que l’on achète est essentiellement produit par un procédé chimique assez simple.

Aline, Ingénieure en science de l’environnement

Salle de bain et hygiène en mode Zéro Déchet

Dans notre quête du Zéro Déchet et notre transition pour une consommation plus responsable, il est temps de s’attaquer à la salle de bain qui, après la cuisine, est la deuxième pièce la plus « polluante » de la maison. 

Quelques exemples : serviettes démaquillantes, coton, emballages de dentifrice, flacons en plastique du gel douche, du shampoing et de l’après-shampoing, aérosol du déodorant et de la mousse à raser, rasoirs jetables, serviettes hygiéniques et tampons, coton-tiges… pour ne citer que les plus courants. Mais, au-delà des déchets visibles comme ceux cités précédemment, il y a aussi tous les additifs ou microplastiques nocifs, contenus dans les produits utilisés.  

Le chantier est d’ampleur, alors par où commencer ? Les pistes sont plutôt nombreuses mais commençons pas à pas avec quelques exemples : 

  1. La brosse à dents en plastique peut être remplacée par une version en bois presque 100% recyclable. La brosse à dents à tête changeable est également une excellente alternative en attendant d’avoir une vraie solution 100% compostable et locale. On trouve ces deux modèles facilement dans les commerces. 
  1. La brosse à cheveux ou le peigne ont, eux aussi, des alternatives naturelles et biodégradables qui sont non seulement bonnes pour l’environnement mais également pour les cheveux ! 
  1. Les cotons tiges sont remplaçables par un oriculi.. 
  1. Les serviettes hygiéniques et les tampons peuvent, quant à eux, être remplacés par des serviettes lavables, des culottes réutilisables et/ou une coupe menstruelle. Tous ces articles ont une durée de vie d’une moyenne de 5 ans. Pour en apprendre encore plus, vous pouvez lire notre article concernant les alternatives aux protections hygiéniques jetables ici
  1. Le rasage et l’épilation sont souvent source de produits jetables. Privilégiez les rasoirs avec changement de lames, le bon vieux savon à raser ou même un rasoir électrique ou un épilateur. Attention toutefois à bien les choisir, pour une durée de vie la plus longue possible. Optez pour des versions réparables, la plupart des marques ont des services après-vente. 
  1. En ce qui concerne les soins du corps et des cheveux, on peut choisir de les fabriquer soi-même. Vous trouverez de nombreuses idées sur Internet. Pour information le savon de Marseille est un excellent allié de votre peau et il n’altère pas la qualité de l’eau. Le vrai savon de Marseille n’est composé que de quatre ingrédients : huile d’olive, eau, sel et soude. 
  1. Pour les produits de nettoyage, de nombreuses personnes utilisent déjà du bicarbonate, du vinaigre et de l’acide citrique, trois ingrédients 100% biodégradables, désodorisants, désinfectants et efficaces non seulement contre le calcaire, mais aussi contre toutes les autres impuretés.. 
  1. Les disques démaquillants existent en version lavable et réutilisable. On peut également en fabriquer soi-même ou ressortir la bonne vieille lavette. 
  1. Prendre l’habitude de fermer les robinets lorsqu’on se savonne sous la douche ou pendant que l’on se lave les dents… Cela permet d’économiser jusqu’à 30% de la consommation d’eau d’une douche ou d’un lavage de dents. De plus, le fait d’utiliser des douches à faible débit permet encore de réduire sa consommation. Prendre une douche est de toutes les manières plus respectueux de l’environnement que de se prélasser dans un bain. 
  1. Utiliser du papier de toilette recyclé. Cela peut paraître basique mais ce n’est pas encore une habitude dans de nombreux foyers en Suisse.  

? ? ? ? ? ? ? ?

On pourrait continuer encore et encore, de nombreux autres exemples existent ! Des acteurs du Zéro Déchet ont rejoint notre association. Retrouvez la liste de nos membres  sur notre site pour y piocher de nouvelles idées. 

Un conseil, ayez toutes ces solutions en tête et changez au fur et à mesure. Il ne serait pas très écologique, ni même logique tout court, de tout jeter et de recommencer à zéro. Utilisez ce que vous avez et à chaque fois que vous devez racheter quelque chose, optez pour la solution recyclable et sans déchet. Faites aussi en fonction de votre budget mais ne perdez pas de vue que, si cela demande un investissement au début, ce dernier sera rapidement amorti puisque la plupart des produits sont réutilisables. 

Vous avez l’impression de vous retrouver devant une montagne ? Rejoignez-nous dans un de nos ateliers sur le sujet. Nous vous aiderons pour vos débuts et vous pourrez échanger avec d’autres participants et poser toutes vos questions.