ZeroWaste Switzerland

Non-profit association inspiring everyone in Switzerland to reduce waste.

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Envie d’un take-away ? Oui mais dans un contenant réutilisable !

Avec la crise du Covid, le nombre de repas à l’emporter grimpe en flèche. Moyen de survie pour les restaurants en ces temps de crises, pratique pour les consommateurs, ils n’en sont pas moins néfastes pour notre planète. On vous explique pourquoi et surtout on vous montre comment ZeroWaste Switzerland agit contre ce fléau et comment à votre niveau vous pouvez aussi contribuer.

Avec la fermeture des restaurants pendant plusieurs mois ou encore les contraintes sanitaires imposées pour les repas dans certaines entreprises, la restauration à emporter, en constante augmentation depuis le début des années 2000, a connu un véritable boom cette dernière année. Si on connaissait depuis longtemps Food trucks, fast-foods et autres snacks de supermarchés, aujourd’hui c’est toute la restauration hors foyer qui s’est mise à proposer une gamme take-away. Malheureusement, ce confort que nous nous permettons en achetant ces produits vendus dans des emballages à usage unique n’est pas sans conséquences pour l’environnement.

Des montagnes de déchets … non recyclés

Tout d’abord, ce mode d’alimentation engendre quantité de déchets, comme des emballages plastiques (barquettes, couvercle, gobelet, couvert), serviettes en papier, assiettes en carton… Une problématique non anodine puisqu’une grande partie de ces emballages à usage unique, utilisés pour nos repas à l’emporter, finissent incinérés.

En Suisse, exceptées les bouteilles en PET, les emballages plastiques ne sont pas recyclés. De plus, quand bien même ils pourraient être recyclés (cas des papiers et cartons), dès qu’ils sont souillés, ceux-ci doivent être mis dans les ordures et finissent donc incinérés.

Aujourd’hui, on voit fleurir partout des emballages et des couverts en bioplastique (à base par exemple d’amidon de maïs, de blé ou de pomme de terre ou encore à base de canne à sucre) également à usage unique. Mais, la gestion de ces déchets biosourcés est un casse-tête en matière de tri et de recyclage. Les consommateurs ne savent pas toujours faire la différence entre plastique biosourcé et plastique pétrochimique. De plus les filières de tri (compost) sont absentes des lieux publics. Ceux-ci finissent donc très largement à la poubelle. Enfin, pour les usines de méthanisation (qui gèrent nos déchets de cuisine et déchets verts), ces emballages (quand ils sont composés que de matières biodégradables – il y a bien souvent un film ou étiquette en matière non-biodégradable !) mettent beaucoup plus de temps à se décomposer (de quelques semaines pour nos déchets organiques à plusieurs mois pour ces emballages en bioplastique).

Enfin, même si elle est biodégradable, la vaisselle bioplastique est d’usage unique, il faut beaucoup d’énergie grise pour la produire et à la fin, soit elle est incinérée, soit dans le meilleur des cas elle est recyclée. Mais tout cela nécessite beaucoup d’énergie de transformation.

Impact sur les écosystèmes terrestres et marins

Les emballages à usage unique des take-away sont la source majeure du littering urbain, ou abandon de déchets sur la voie publique. Pour les éliminer, les communes suisses dépensent chaque année 200 millions de francs !

Au-delà de l’impact économique et avant que ces déchets ne soient ramassés par les voiries, le vent ou les oiseaux peuvent les éparpiller pour se retrouver dans la nature, les lacs.

Ces matières plastiques n’ont rien à faire dans l’environnement. Et pourtant, près de 2 700 tonnes de matières plastiques – dues au littering – aboutissent chaque année dans les sols et les eaux en Suisse (source : OFEV – mai 2020) !  Comme les matières plastiques se dégradent très lentement et s’accumulent dans l’environnement, cette pollution doit être réduite autant que possible pour éviter d’impact la faune et la flore.

Utilisation intensive des ressources et gaspillage de celles-ci

Ces emballages, avant de devenir des déchets, ont été des produits. Or, à toutes les étapes de leur vie, de l’extraction des matières premières au traitement des déchets en passant par le processus de fabrication, de conditionnement et la distribution, des gaz à effet de serre (GES) ont été émis. Ces derniers s’ajoutent aux GES que représente le transport sur des centaines de kilomètres de ces matières premières, produits et déchets.

L’utilisation d’emballages jetables apparaît donc comme un énorme gâchis d’émissions de GES et de ressources, d’autant plus que leur durée de vie est très très courte… de quelques minutes pour un gobelet à quelques secondes pour un emballage de sandwich !

La solution ? Oser le réutilisable !

Imaginez que votre puissiez déguster le café de votre choix sans avoir à jeter votre gobelet. Imaginez que vous rentriez de vos courses sans avoir aucun emballage à jeter.

Pour passer du rêve à la réalité, notre association, ZeroWaste Switzerland, avec son projet « Commerce favorable au Zéro Déchet » développe le premier réseau national de commerces et restaurants qui proposent des solutions réutilisables et/ou acceptent vos propres contenants, car « le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas”.

Ainsi, les restaurateurs et commerces sont invités à accepter de remplir les contenants réutilisables apportés par leurs clients, tupperware, bento ou encore bocal en verre, et inciter ceux-ci à le faire. Ils peuvent également en proposer, à l’instar de ReCIRCLE, un système innovant de boîtes et verres réutilisables consignés, fonctionnant à l’échelle nationale.

Pour se faire, les équipes de ZeroWaste Switzerland vont à la rencontre des commerçants et restaurateurs pour leur mettre à disposition un guide présentant les avantages du commerce à participer, notamment les économies réalisées sur l’achat d’emballages jetables, et des pistes pour la réduction des déchets au niveau du commerce en lui-même. 

Les restaurateurs / commerçants qui montrent de l’intérêt à la démarche sont facilement repérables des consommateurs grâce à un autocollant « Ici, on accepte votre propre contenant » apposé sur leurs vitrines. Ils sont également répertoriés sur la carte des bonnes adresses ZeroWaste Switzerland.

ZeroWaste Switzerland leur propose également un séminaire réunissant d’autres commerces pour les sensibiliser aux enjeux environnementaux, au mode de vie Zéro Déchet, en particulier pour leur commerce, et pour leur inspirer des dialogues constructifs avec leur clientèle.

Et vous ?

En utilisant une fois par semaine un contenant réutilisable pour prendre votre repas à l’emporter, vous évitez de produire environ 56 litres de déchets par an (source reCIRCLE) ! Le contenant réutilisable est donc un moyen facile et efficace pour réduire sa quantité de déchets !

Selon une étude ZeroWaste Switzerland, une famille Zéro Déchet peut réduire ses déchets de 40% ou plus, soit environ 280 kg par an, en amenant ses propres contenant pour ses courses. 

En tant que consommateur, on peut donc vraiment faire changer les choses et en finir avec son repas de midi servi dans une boîte en plastique ou en carton jetée à la poubelle quelques minutes plus tard.

En changeant un simple geste quotidien, imaginez la quantité de déchets qui pourrait être évitée si on s’y mettait tous …

Convaincu ? Alors osez le contenant réutilisable ! Engage-toi ici comme bénévole.

Et si nous réutilisions plutôt que de jeter ?

La campagne WeChooseReuse (“Nous choisissons de réutiliser”) est lancée par ZeroWaste Europe dans le but d’interpeller le grand public pour Imaginer un monde avec des systèmes de réutilisation.  L’objectif est de parvenir à abandonner le plastique à usage unique et de mettre en place des systèmes de réutilisation et/ou de consignes.

Si vous souhaitez signer la pétition vous pouvez y accéder via le lien suivant : https://wechoosereuse.org/

Pourquoi cette campagne ?

Cette campagne sert à mobiliser et interpeler le grand public, les institutions ainsi que les entreprises, sur le Zéro Déchet, l’importance de réduire le jetable, de ne pas gaspiller et de réutiliser au maximum.

Par exemple prendre une gourde au lieu d’une bouteille d’eau quand on part faire son sport ? C’est plus écologique, pratique et esthétique. Un réflexe simple !

Presque tout peut être réutilisé, et c’est bon pour la planète et le porte-monnaie. Imaginez un monde avec des consignes et des solutions de réutilisation pour toutes les moments  du quotidien : Vos courses, livrées à votre porte et les bouteilles et les contenants récupérés pour être réutilisés.  N ‘était-ce pas déjà comme cela il y a 50 ans ? Que s’est-il passé ?

Un système de consignes pour encourager les individus à participer à l’économie circulaire : Vous payez à la consigne à l’achat puis vous récupérez le montant quand vous rapportez  le contenant. Ultra simple, non?

Un monde ou les entreprises et les collectivités travaillent ensemble pour mettre en place des systèmes de réutilisation pour s’éloigner petit à petit du plastique à usage unique.

Le restaurant qui propose des plats “à l’emporter” et prépare votre menu dans des contenants réutilisables, qui peuvent être récupérés à votre domicile par une entreprise externe. Ou encore plus facile et logique…si vous travaillez à côté et que c’est votre pause déjeuner, pourquoi ne pas ramener ce contenant la prochaine fois que vous irez commander là-bas.

A bientôt sur ZeroWaste Switzerland !

Du papier toilette Zéro Déchet ?

Et oui, pas de sujet tabou entre nous !

Quel est le lien entre le papier toilette et une vie plus durable ou avec le Zéro Déchet ?

Facile, le papier toilette est un produit jetable que nous consommons de plus en plus, mais dont personne ne parle d’un point de vue écologique.

L’origine du papier toilette

Le papier toilette est fait de papier, et pour faire du papier, il faut du bois.

70 % du papier toilette est fabriqué à partir de fibres vierges. Celles-ci sont principalement issues de la culture d’eucalyptus, qui ne sont pas cultivés en Suisse. La plupart des plantations d’eucalyptus se trouvent en Amérique du Sud, en Espagne et au Portugal.

Comme toujours, bien sûr, l’un des problèmes est la culture intensive en monoculture. En se concentrant sur un seul type d’arbre, les sols s’appauvrissent, la biodiversité est quasi-nulle, les forêts deviennent sensibles aux maladies et aux variations climatiques. De plus, la culture de l’eucalyptus est très gourmande en eau et des pesticides sont souvent utilisés.

Les huiles essentielles des arbres constituent un problème supplémentaire. Ces essences restent dans le sol et inhibent les autres plantes. Les sols deviennent stériles car aucune autre plante ne peut y pousser pendant longtemps. Ces essences sont également très inflammables, ce qui augmente le risque d’incendie.

 

Les alternatives :

Le Papier recyclé

Le papier recyclé permet d’économiser jusqu’à 50 % d’énergie et jusqu’à 70 % d’eau par rapport au papier neuf. Idéalement, il faut choisir un papier non blanchi qui nécessitera donc moins de produits chimiques.

Le papier toilette portant le label “Ange bleu” est même en partie composé de papier recyclé qui a déjà été réutilisé 4 fois pour des journaux.

AirPQ, membre de Zero Waste Switzerland propose non seulement du papier recyclé, mais aussi de compenser en plantant des arbres !

Producteurs en Suisse ?

Il existe des fabricants qui produisent en Suisse, tels que Hakle, Cartaseta et Tela, mais en matière de durabilité, les déclarations de tous ces fabricants se limitent actuellement à des fibres provenant de sources responsables et à des logos FSC. Donc pas forcément recyclées…

L’utilisation

Ici nous n’expliquerons pas comment utiliser le papier toilette, ne vous inquiétez pas.

En Suisse, la consommation moyenne est de 21 kilos de papier toilette par an. Ce papier finit dans les usines de traitement des eaux usées. Parce que filtrer à nouveau le papier dans l’eau nécessite des étapes supplémentaires. Et comme les autres produits sont souvent jetés dans les toilettes, il se forme des grumeaux qui bouchent les pompes et les filtres. Certains d’entre eux doivent être retirés à la main car ils durcissent beaucoup.

Un petit rappel : seul le papier toilette doit aller dans les toilettes. Les cheveux, les produits d’hygiène féminine (tampons, serviettes hygiéniques), les lingettes humides, les couches, les ongles et tout le reste n’ont pas leur place dans les toilettes ou dans les canalisations.

Existe-t-il des alternatives au papier toilette ?

Oui, il y en a. Dans le passé, les gens avaient l’habitude de se nettoyer avec des feuilles ou il y avait un seau avec une éponge qu’ils utilisaient comme ça. Puis vint une nouvelle innovation.

La douchette, que l’on trouve encore aujourd’hui dans de nombreux pays pauvres. Et c’est de cela que nous voulons parler maintenant. Il existe aujourd’hui des systèmes complets de toilettes avec douches intégrées, également appelés bidets. Ils coûtent très cher, selon le pays. Mais il existe aussi des bidets mobiles que vous pouvez remplir d’eau. Et ce qui est bien avec ces douchettes, c’est qu’elles ne se contentent pas de remplacer le papier toilette, elles sont même plus hygiéniques.

Attention, ça va être un peu dégoûtant…

Avec le papier toilette, nous étalons nos excrétions et, selon la situation, nous ne sommes même pas vraiment propres. Un jet d’eau, en revanche, permet de mieux nettoyer et même d’éviter les irritations de la peau.

Si cette option ne vous convient pas, assurez-vous d’acheter du papier toilette recyclé et, en plus, vérifiez que le papier n’est pas emballé dans du plastique, ce qui est impossible dans les magasins de détail, d’après nos observations.

Le papier toilette en bambou est également une alternative, car le bambou pousse très rapidement. Cependant, il a une empreinte plus importante que le papier recyclé.

Michèle de l’association ZeroWaste Switzerland s’est lancée dans une auto-expérimentation :

À la maison, nous avons un bidet ou même un Klosomat (Toilettes à douche avec jet). Notre appareil est équipé d’un sèchoir intégré et, si cela ne suffit pas, nous disposons de serviettes pour se sécher, qui ne sont là que dans ce but et seront mis au lavage immédiatement après utilisation.

Ainsi, seuls nos invités ont besoin de papier toilette et nous achetons du papier toilette recyclé au magasin vrac. Comme nous n’en avons pratiquement plus besoin, le prix le plus élevé convient parfaitement.

*Sources:
Ökochecker SWR – youtube – minute 11:30
www.higgs.ch

https://www.theguardian.com/environment/2019/jul/05/toilet-paper-less-sustainable-researchers-warnhttps://europepmc.org/article/med/9531728

Le guide du confinement Zéro Déchet

Être enfermé chez soi n’est pas folichon. Et si au lieu de vous jeter sur les plateformes de streaming, vous en profitiez pour découvrir le Zéro Déchet et/ou adoptiez de nouvelles habitudes Zero Waste ?

Même si rester chez soi est l’une des mesures de lutte contre le COVID-19, c’est compréhensible qu’après avoir travaillé sur l’ordinateur pendant huit heures, assisté à deux conférences en ligne cette semaine, la perspective de vous distraire avec une série vous fatigue d’avance. Vous avez l’impression d’enchaîner les écrans et de tourner en rond. ZeroWaste Switzerland vous propose des idées de distractions qui vous permettront d’adopter en douceur le Zéro Déchet et/ou de tester de nouvelles astuces.

Voici 9 manières de s’occuper pendant ce confinement de manière éco responsable.

Vider sa penderie

Comme beaucoup de personnes, vous avez sûrement beaucoup de vêtements. Le confinement vous permet donc de faire le tri ou de “declutter” qui signifie en anglais désencombrer. L’idée est qu’en vidant son armoire, nous désencombrons aussi nos vies et notre esprit. Certaines personnes ressentent une sorte de libération après avoir fait le vide parmi leurs vêtements.

Comment faire ? Vous pouvez lire notre article sur la slow fashion qui détaille ce processus. Mais pour résumer, vous pouvez commencer par faire trois tas : le premier regroupe les vêtements que vous portez très souvent et que donc vous allez garder dans tous les cas ; le deuxième concerne les habits que vous n’avez plus portés depuis des années ou qui sont abîmés, et que donc vous ne gardez plus ; et finalement, le troisième rassemble les vêtements que vous portez rarement, mais que vous ne savez pas si vous devriez les garder. Le but est de prendre chaque habit de la troisième pile et de décider si vous allez les mettre dans la première ou deuxième pile.

Pour ceux que vous ne voulez plus, vous avez deux possibilités : soit vous les donnez aux organisations qui les recyclent ou les offrent aux personnes dans le besoin ; soit vous pouvez les réutiliser comme chiffon, éponge tawashi etc.

Tri des livres, CDs, DVDs et autres objets encombrants

Le même procédé que pour la penderie s’applique aux livres, CDs, DVDs etc. Avec le progrès technologique, les CDs et DVDs deviennent presqu’obsolètes. Malheureusement, beaucoup d’entreprises de seconde main et même les associations ne les acceptent plus, car ils en reçoivent trop. Si vous avez l’âme créative, il y a énormément de tutoriels DIY qui donnent une deuxième vie à ces objets. Sinon, ils peuvent être un très bon cadeau pour votre ami fou de vintage !

Pour les livres, il existe des boîtes à livres dans toute la Suisse où les disposer, vous pouvez aussi les offrir comme cadeau, et pour ceux qui sont peut-être abîmés, il y a aussi des tutoriels de décoration avec des vieux livres.

Tester les cosmétiques faites maison

Pourquoi ne pas profiter de ce confinement pour vous choyer. Faites votre propre séance spa chez vous et créez vos cosmétiques maison. Utilisez nos recettes présentes sur notre site web.

Recettes de cuisine

De même, vous pouvez vous choyer par l’estomac, en testant différentes recettes Zero Waste ou véganes. Il y a sûrement quelque chose qui vous tente parmi notre liste. Pourquoi ne pas se faire un petit challenge d’une recette par jour et jouer au critique culinaire avec son/sa conjoint-e ou colocataire ?!

Cafés démos et événements en ligne

Dans la même idée, vous pouvez découvrir de nouvelles astuces à tester pendant le confinement grâce à nos événements en ligne. Promis, c’est beaucoup plus sympathique que les webinaires ou autres conférences peu interactives. Retrouvez nos dates ici.

Découvrir le compost

Vous avez toujours voulu commencer votre propre compost à la maison, mais vous n’avez pas trouvé le temps d’en apprendre plus à ce sujet ? Au lieu de regarder une énième vidéo d’un chat, vous pourriez profiter pour découvrir les articles de blog, et apprendre comment gérer un compost, qu’y mettre etc. Vous pouvez aussi suivre notre page Facebook et Instagram pour recevoir régulièrement des astuces.

Observer sa production de déchets

Cela peut paraître comme la pire activité du monde ! Et pourtant, en restant à la maison tout le temps, on est mieux placé pour savoir combien de poubelles de déchets on produit réellement. On se rend vite compte qu’il a énormément d’emballages cachés qui remplissent nos poubelles en un clin d’œil. En prenant conscience de la composition de ses déchets, on pourra mieux savoir où on peut agir. Est-ce qu’on a trop de cartons de céréales ? Alors le vrac est la solution. Est-ce qu’on a trop d’emballage de plats pré-cuisinés ? Nos recettes simples peuvent, dans ce cas-là, aider à réduire nos poubelles etc.

Séance de sport en ligne

Être assis toute la journée n’est pas bon pour notre dos et notre santé en général. Grâce à Internet et les plateformes en ligne, on a accès à de nombreuses vidéos de sport. Attention à y aller en douceur et de bien s’échauffer !

Alternativement, on peut aussi mettre son meilleur son et danser dans son salon. Rideaux tirés si on veut conserver un peu d’intimité !

Méditation

La situation actuelle peut engendrer un peu de déprime et de stress. Là aussi, on peut trouver sur internet des vidéos de méditation pour tous les goûts. Une technique pour apporter plus de positivité dans sa vie est la technique de la gratitude : l’idée est de dire merci chaque jour pour quelque chose qui nous a fait du bien, cela peut être par exemple, un apéro en ligne avec un ami ; siroter un bon café ou thé posé dans son jardin ou balcon etc. Il n’y a pas besoin que cela soit un gros événement, parfois les petits gestes quotidiens sont suffisants.

Nous espérons que ce guide du confinement vous a donné quelques idées pour vous occuper en plus des séries et des livres.

Malgré la pandémie, on ne renonce pas au Zéro Déchet !

Questions & réponses

Durant la période de la pandémie, le Zéro Déchet est plus que jamais d’actualité. Le comportement des consommateurs devient plus conscient, plus juste et plus durable. Le mode de vie « Zéro Déchet » allie ainsi une consommation juste (résiliente) et le désir d’une économie circulaire, locale et durable.

Ci-après quelques conseils et réponses à vos questions fréquentes :

Peut-on fabriquer son propre gel désinfectant ?

Non. La formule sur le site de l’OMS n’est pas destinée au grand public mais aux professionnels de la pharmacie et est faite pour de grandes quantités. Se laver fréquemment les mains avec à l’eau et au savon est efficace contre le virus.

Peut-on fabriquer son propre masque en tissu ?

Les recommandations sur le sujet des “masques d’hygiène” en période de Corona ne sont pas toujours claires. Alors que le Bfarm souligne que malgré leurs limites, les masques de nez et de bouche simples, éventuellement faits maison, offrent une certaine fonction de protection contre les grosses gouttelettes et le contact des muqueuses buccales et nasales avec des mains contaminées, l’OFSP déclare dans le même temps : “Nous ne recommandons pas les masques en tissu faits maison”.

En fait, il n’existe à ce jour aucune étude scientifique avec suffisamment de recul pour certifier l’efficacité des masques artisanaux, explique Bruno Grandbastien, un médecin adjoint du Service de médecine préventive hospitalière du CHUV, dans une interview du 24heures du 24.4.20. En fin de compte, à retenir: un bout de tissu sur le visage est toujours mieux que rien du tout.
« Le masque évite de disperser devant soi des particules virales. Il protège donc les autres. Il faut en parallèle avoir une hygiène des mains irréprochable et éviter de toucher son masque qui doit être positionné de manière à couvrir le nez, la bouche et le menton », conclut le spécialiste.

Finalement, selon l’AFNOR, il est possible de fabriquer des masques en tissu selon des critères précisés sur leur site.

Quand utiliser un masque ?

Source OFSP : Le port du masque est obligatoire dans de nombreux endroits en Suisse. En règle générale : portez un masque lorsque vous n’êtes pas à la maison et que vous ne pouvez pas constamment respecter la distance avec les autres personnes. Le masque doit toujours recouvrir le nez et la bouche. pour plus d’information, consultez lesite de l’OFSP et les mesures par canton.

Les recommandations de l’OMS et de l’OFSP sont régulièrement mises à jour.

Il est également très important de suivre les consignes pour une utilisation correcte des masques d’hygiène.

https://www.youtube.com/watch?v=VXyky1tODNo


Veuillez-vous référer aux sites de l’OMS et du Conseil Fédéral.

Comment continuer le Zéro Déchet et faire ses achats en vrac ?

Les consommateurs sont tentés de renoncer à l’achat en vrac suite aux potentiels risques de contamination. Pourtant, avec quelques consignes de prudence, on peut continuer à acheter en vrac sans risque.

Quels sont les consignes à respecter ?

Adaptez votre objectif Zéro Déchet ! Les consommateurs futés privilégient la consigne, les sacs et contenants du commerçant et acceptent qu’il est possible que ses propres contenant ne soient plus acceptés.

Chut ! On évite au maximum les conversations avec les autres clients ou le personnel de caisse pour éviter les micro-gouttelettes pouvant se déposer sur les aliments ou les surfaces du magasin.

Restez fidèle à votre commerçant vrac et soutenez les producteurs locaux pour faire vos courses : ils se mobilisent pour offrir aux clients les meilleures conditions d’hygiène dans leur magasin.

« Le vrac ne présente pas plus de risque que l’emballé » selon Célia Rennesson, directrice de Réseau Vrac en France. Le Réseau Vrac a publié des consignes à destination des vendeurs et des clients de l’achat en vrac pour limiter les risques de propagation du virus, en plus des mesures de protection essentielles.

Faut-il éviter les fruits et légumes en libre-service ?

Pour l’instant, aucun cas de transmission par l’alimentation n’a été identifié, rassure l’Efsa (Autorité européenne de sécurité des aliments) sur son site internet : « l’expérience que nous avons des épidémies précédentes dues à des coronavirus apparentés, […] montre que la transmission via la consommation d’aliments n’a pas eu lieu. Pour l’instant, rien n’indique que ce coronavirus soit différent à cet égard. »

L’Institut fédéral allemand d’évaluation des risques (BfR) juge ainsi « peu probable » la transmission de ce virus par de la nourriture contaminée. Dans le contexte actuel, mieux vaut tout de même appliquer strictement les règles habituelles par rapport aux fruits et légumes crus, notamment les laver puis les éplucher (ou retirer les couches extérieures pour les endives, choux…).

Exemples

Info Migros : Selon les connaissances scientifiques actuelles, il est peu probable que l’agent pathogène puisse être transmis à l’homme par l’intermédiaire des denrées alimentaires. Ces dernières, également celles provenant de la vente en vrac, peuvent être consommées sans inquiétude. 

Important : Appliquez les mesures pour protéger la santé et empêcher la propagation du virus. 

Sources 

https://www.quechoisir.org/actualite-coronavirus-les-questions-a-se-poser-avant-d-aller-faire-ses-courses-n77359

Que faire contre le gaspillage de vêtements ?

80 milliards de vêtements sont produits dans le monde chaque année.

Leur fabrication a une charge environnementale et sociale bien plus grande que ce que l’on imagine, comme le montre ce chiffre pour un seul t-shirt (source).

En Suisse, plus de 100’000 tonnes de vêtements neufs sont vendus chaque année (source), alors que dans le même temps 57’000 tonnes de textiles usagés sont collectées par les organisations œuvrant dans la filière de valorisation textile. En plus, une bonne partie de ces vêtements sont irréprochables. En moyenne, environ 11 kilos de textiles par personne sont jetées à la poubelle (source OFEV).

Pour éviter ce gaspillage, voici quelques conseils basés sur le principe des R.

Refuser – repenser et réfléchir

Au lieu d’une virée shopping, proposez d’autres activités : se balader en forêt, visiter une exposition, voir un film au cinéma, ou tout simplement boire un verre entre amis; ce sera tout aussi amusant, voire plus.

Juste avant le moment de l’achat au magasin (réel ou virtuel), posez-vous les questions suivantes :

  • Est-ce que j’ai réellement besoin de ce vêtement ?
  • Est-ce que j’aurai beaucoup de plaisir à le porter ?
  • Est-ce que je suis convaincu de cet achat ? Peut-être suis-je uniquement tenté car il est soldé à moins 50%…

Si la réponse à une ou plusieurs de ces questions est non, alors renoncez à gaspiller votre argent et sortez du magasin (ou du site internet). Vous pourrez toujours revenir si vous changez d’avis.

Si par habitude ou manque d’idées vous avez tendance à offrir des vêtements ou accessoires en guise de cadeaux, voici quelques idées pour innover lors d’anniversaires d’enfants ou pour les cadeaux de noël.

Réduire

En moyenne, 30% des habits que nous possédons ne sont pas portés et dorment dans nos armoires. Est-t-il vraiment utile de posséder 20 pantalons, 30 t-shirts et 15 paires de chaussures ? La réponse est probablement non.

Faites le tri dans vos habits et sortez ceux que vous ne portez plus. Vous pouvez les donner à des œuvres sociales (ex. Caritas les distribue à des personnes défavorisées en Suisse). Les habits non démodés et de bonne qualité vous permettront même de récupérer un peu d’argent et ceux-ci sont les bienvenus dans les circuits de deuxième main. Évitez de les remplacer par des nouveaux, une armoire moins fournie et avec uniquement des pièces qui nous plaisent est beaucoup plus agréable et vous permet de gagner du temps.

Réutiliser et partager

Vide-dressings, friperies, magasins de dépôt-ventes, sites internet d’annonces ou d’enchères, groupes locaux sur les réseaux sociaux, etc. Les lieux pour acheter des vêtements d’occasion ne manquent pas et vous pouvez les trouver sur notre carte des bonnes adresses.

Il y a actuellement une telle surabondance de vêtements due au phénomène de « Fast Fashion » que cela demande un peu de temps pour repérer les boutiques qui nous conviennent et un peu d’expérience pour trouver des pièces de bonne qualité. Ceci-dit, la bonne nouvelle est que les prix sont imbattables, on peut ainsi faire de très grosses économies, tout en réduisant son impact environnemental. En plus, l’argent ainsi dépensé contribue souvent à créer des places de travail locales.

Réparer

Vos vêtements troués, trop larges ou démodés méritent une seconde chance ! Surtout s’ils vous plaisent beaucoup ou que le tissu est intéressant. Une machine à coudre est votre meilleur alliée dans ces cas (pas besoin d’en acheter une, pour des utilisations occasionnelles mieux vaut l’emprunter). Internet regorge de tutoriels pour transformer des pièces démodées ou trop larges en pièces uniques (upcycling). Toutes sortes de réparations ou retouches sont aussi proposées par des ateliers de couture professionnels.

Recycler

Les vêtements usagés peuvent aussi être déposés dans les conteneurs prévus à cet effet. Plusieurs organisations gèrent leur valorisation et exportation en Suisse. La proportion de ce qui est valorisé en Suisse ou exporté en dépend. Voici quelques exemples :

  • Textura collecte 1’800 tonnes dans près de 300 containers dans le canton de Vaud et redonne une seconde vie aux articles localement en les revendant dans les boutiques Ateapic. C’est également le cas des containers de la Croix-Rouge fribourgeoise qui sont revalorisés localement, notamment dans les Boutiques Zig-Zag.
  • Tell-Tex possède 3’000 conteneurs en Suisse et un centre de tri à Safenwil. Une petite partie est donnée gratuitement aux habitants des régions de montagne en collaboration avec l’Aide suisse aux montagnards, mais la grande majorité est exportée.
  • TEXAID et sa filiale Contex avec ses plus de 6’000 containers, 35’000 tonnes collectées sur tout le territoire Suisse et ses usines de tri – dont 1 en Suisse et 5 à l’étrange – est le plus gros acteur. Les vêtements sont exportés pour la revente à l’étranger. Selon TEXAID, environ 35% des habits collectés sont considérés comme non aptes à être portés. Ils sont en principe recyclés en chiffons (15%) ou en matériaux isolants (15%), alors que 5% sont incinérés.

Quelques liens

D’autres astuces

  • Le livre “Zéro Déchet” de Béa Johnson
  • Le livre “Famille zéro déchet, Ze guide” de Jérémie Pichon
  • Le livre La Magie du rangement de Marie Kondo

Films et documentaires

Les conseils faciles vers une vie Zéro Déchet

Quand on parle de nos vies sans déchets (ou presque), les gens semblent souvent curieux, et intéressés par la réduction de leurs propres déchets. Mais la tâche peut paraître lourde, on peut vite être découragés.

Par où commencer ?

La réponse la plus simple est : où vous voulez, l’important c’est de commencer.

Lisez nos 10 conseils pratiques pour commencer votre voyage vers une vie Zéro Déchet.

  1. Evitez d’acheter des produits avec trop d’emballages (particulièrement des emballages plastiques ou non-recyclables). Essayez de trouver des alternatives : une barre de chocolat emballée VS une tranche de tarte sur une assiette sans emballage
  2. Remplacez vos bouteilles en plastique par des bouteilles réutilisables en verre ou en acier inoxydable – la notre garde les boissons chaudes ou froides. On la remplit où on peut et on n’hésite pas à demander gentiment dans des petits cafés si elle peut être remplie d’eau (c’est aussi un excellent moyen de perdre du poids car vous ne finirez pas avec un soda sucré).
  3. Emportez votre repas avec vous dans une boîte ou prenez des contenants vides et des couverts pour les ventes à emporter (afin de ne pas finir avec tous les emballages plastiques utilisés habituellement pour conditionner les repas à emporter)
  4. Utilisez des serviettes réutilisables à la maison (et en déplacement !)
  5. Soyez prêts à refuser les sacs en plastique en ayant toujours un sac réutilisable léger et pliable avec vous (utilisez ce sac aussi pour y mettre les fruits et légumes non emballés que vous achetez)
  6. Soyez numériques, mais pas trop ! Utilisez votre téléphone/ordinateur : pour prendre des notes, comme calendrier, pour acheter des tickets de transports publics. Evitez d’imprimer inutilement, passez des factures papiers aux paiements automatiques/par internet, désinscrivez-vous des newsletters imprimées.
  7. Refusez les publicités dans votre boîte aux lettres en y apposant un autocollant – nous n’avons que rarement besoin d’ouvrir la notre, elle est presque toujours vide (ça aide de respecter le conseil numéro 6)
  8. Utilisez des lingettes absorbantes lavables au lieu de papier ménage/sopalin.
  9. Utilisez du savon en barre (solide) pour remplacer votre savon liquide.
  10. Achetez des articles d’occasion au lieu du neuf. Ils sont la plupart du temps non-emballés.

La famille de 4 personnes qui ne produit qu’un demi litre de déchets par année

La conférence très attendue de Béa Johnson à Pully (Lausanne). Véritable porte-parole mondial du mode de vie zéro déchet, la française établie à San Francisco y a évoqué son mode de vie minimaliste, sa famille et le bien-être que le zéro déchet a apporté dans sa vie. Plus épanouie, elle considère que posséder moins de choses et consommer moins de manière générale simplifie la vie, fait gagner du temps et permet de mieux profiter des expériences de la vie..

L’association ZeroWaste Switzerland a eu le plaisir de rencontrer Béa pour une entrevue.

Bonjour Béa, pour les lecteurs qui ne vous connaissent pas encore, pourriez-vous vous présenter et nous expliquer brièvement pourquoi votre présence ici?

Je suis Béa Johnson, je suis l’auteure du blog et du livre Zero Waste Home et depuis 2008, ma famille de 4 personnes ne produit qu’un litre de déchet par année. Cette année, j’ai pu bien bourrer mon bocal et j’ai réussi à faire rentrer nos déchets annuels dans un bocal de 500 ml ! Mais il faudra éviter de l’ouvrir sinon, ça explose ! J’ai poussé dur mais au total, les déchets font 183 g !

Pour arriver à un bocal de déchets par an, on a tout simplement appliqué les 5 règles suivantes :

On refuse ce dont on a pas besoin, on réduit ce dont on a besoin, on réutilise en remplaçant tout ce qui est jetable par une alternative réutilisable et en achetant d’occasion, ensuite on recycle ce qu’on ne peut pas refuser, réduire et réutiliser et enfin on composte le reste !

Donc lorsqu’on applique ces règles dans l’ordre et c’est très important qu’elles soient respectées dans l’ordre, alors on arrive à éliminer presque totalement ses déchets.

Merci, vous venez donc aujourd’hui à Pully dans le cadre d’une conférence pour sensibiliser la population à votre démarche et expliquer votre mode de vie. Pourriez-vous nous parler de votre application Bulk ?

En 2011 j’ai remporté le grand prix Géant Vert pour investir dans une application qui bénéficie à la communauté. A ce moment là, je donnais déjà des conférences à travers le monde et partout où j’allais, les gens s’exclamaient de ne pas avoir de magasin proposant du vrac autour de chez eux. Je leur ai donc répondu que le vrac existe partout mais qu’il suffit de le voir. Et d’ailleurs, personnellement quand je rentre dans un magasin je ne vois plus ce qui est emballé mais je ne vois que ce qui m’est disponible sans emballage.

Mais j’ai tout de même trouvé important de développer une application pour que les gens puissent trouver les emplacements de vrac plus facilement près de leur emplacement.

Cette application a couté très cher pour être fondées mais je ne m’étais pas rendue compte du coût que cela allait engendrer pour être mise à jour et actualisée et en plus, il y a en fait deux applications puisque nous les avons développées sur Android et Apple. Malheureusement aujourd’hui l’application est trop vieille et a besoin d’être actualisée au risque de perdre des emplacements. Aujourd’hui on décompte 10’000 utilisateurs qui ont rentré 3’000 emplacements, il y en a même jusqu’en Egypte !

Après avoir mis 5’000$ de notre poche, l’idée de demander de l’aide à la communauté zéro déchet m’a été soufflé par mon mari. Nous allons donc démarrer une campagne de levée de fonds en janvier 2016 afin de permettre à l’application Bulk de survivre. Ensuite, nous serons aussi dépendant des fonds reçus pour améliorer l’application en lui ajoutant des fonctions et aussi créer un site internet pour que les emplacements soient consultables depuis un ordinateur également.

Déjà 3 semaines que vous êtes en tournée pour donner des présentations à travers l’Europe, comment faites-vous pour rester zéro déchet lors de vos déplacements ?

Je me trimballe toujours un sac en tissu avec lequel je peux acheter des sandwichs, un croissant ou une pâtisserie. J’ai aussi toujours un thermos pour mes boissons froides ou chaudes.

J’estime aussi que diner c’est voter, tout comme acheter c’est voter. Si on mange dans des fast-food c’est qu’on participe à renforcer la demande de ce type de consommation. A l’inverse, si on va dans un restaurant où il y a de vraies assiettes, de vrais couverts, de vrais verres, dans ce cas-là on renforce cette façon de diner et l’utilisation de matériaux réutilisables.

Lorsque je prends l’avion je mange toujours avant de partir, honnêtement qui apprécie vraiment la nourriture servie lors des vols ? En refusant ces repas, cela crée une demande pour qu’il y ait des options.

Après tout, il existe des régimes, végétariens, sans gluten, etc., alors pourquoi pas l’option de ne pas avoir ce repas ? Donc je choisis toujours de manger avant ! Une fois à destination, je vais soit à l’hôtel et je dîne selon mes principes, soit chez des amis, donc je respecte LEUR mode de vie et je mange ce qu’ils me proposent (et j’en profite même s’il y a un paquet de chips ouvert car je ne peux pas l’acheter en vrac pour chez moi!), soit je loue un appartement et donc je fais mes courses en vrac à l’arrivée si nécessaire en utilisant l’application Bulk.

On peut ressentir de la détresse ou de la frustration lorsqu’on adopte ce mode de vie sans déchet…

Non, la frustration n’est vraiment présente qu’au départ. Il est vrai que quand on commence à changer sa façon de consommer et à faire attention à ses propres déchets, on commence à voir tous ceux des autres ! On voit les sacs en plastique qui sont dans la rue, on voit ceux qui se promènent avec un verre jetable, des bouteilles jetables etc. Cela m’est arrivé aussi, j’ai commencé à juger les autres, et à me dire « mais pourquoi ne font-ils pas tous le même effort que moi ? »

Au fur et à mesure que j’ai adopté ce mode de vie zéro déchet au maximum de mes capacités, j’ai trouvé la paix. Aujourd’hui je ne juge plus les autres, je me dis qu’après tout, il n’y a pas si longtemps, c’était moi qui consommait de cette manière !

Ils n’ont pas encore eu le déclic, mais le déclic se fera un jour ou l’autre pour une raison ou une autre ! Il y a différentes raisons qui peuvent amener au zéro déchet. Aujourd’hui, je me dis simplement que ce que je fais peut inspirer des gens, leur donner des idées, sans les juger.

Quel conseil donneriez-vous à ceux qui se lancent mais qui sont presque en train de craquer face aux difficultés rencontrées au début ?

Ils sont peut-être allés trop vite, dans ce cas il faut viser ce qui pose précisément problème et essayer de trouver des solutions différentes. Par exemple, le bicarbonate sur la brosse à dent, en effet cela demande de s’adapter et passer par des étapes intermédiaires pour l’adopter complètement. Le plus difficile dans le zéro déchet est vraiment de trouver son équilibre et de s’adapter au changement. Une fois cet équilibre trouvé, on ne vit qu’une vie de bonheur absolu, c’est d’ailleurs la conclusion de ma conférence.

Quels ont été les moments les plus difficiles dans votre aventure ?

Le plus dur a été les critiques reçues qui découlaient de mon exposition au grand public. Je reçois beaucoup de critiques de personnes végétaliennes qui m’envoient du courrier dans ma boîte aux lettres et même une personne a dû être escortés hors de l’une de mes conférences. Les critiques sont souvent très méchantes alors que je respecte complètement leur mode de vie alors qu’ils ne respectent pas le mien. Le plus dur est donc vraiment de s’exposer car cela ouvre la porte à toutes les remarques pas forcément toujours très agréables, ni constructives de la part de personnes qui ne comprennent pas le mode de vie zéro déchet et qui sont pleins d’à-priori du type « elle doit habiter en pleine campagne, avoir du poil aux pattes, et passer sa journée à se préoccuper des déchets ou à fabriquer des produits maison car elle ne travaille pas » mais ce n’est absolument pas mon cas !

Votre livre va-t-il être traduit en Allemand ? 

Ce serait génial que mon livre soit traduit en Allemand car j’ai remarqué un vrai engouement même du public allemand lors de ma tournée !

Malheureusement, cela ne dépend pas de moi mais des éditeurs qui devront recevoir une demande de la part du public germanophone. Cela s’est fait au Japon, l’un de mes lecteurs a vu sa vie changer en adoptant le mode de vie zéro déchet. Il a déposé une demande auprès d’un éditeur japonais après avoir traduit une partie du livre lui-même et cela a marché !

Pour terminer cette entrevue, quelle est la question la plus bizarre qu’on vous ait posée lors de votre tournée?

(Elle rit) Plus rien ne me surprend aujourd’hui vous savez ! Plus sérieusement, lorsque je donne des conférences dans les écoles auprès de jeunes enfants qui n’ont connus que des produits jetables toute leurs vies, souvent cela donne lieu à des questions rigolotes. Une fois, un enfant m’a demandé comment utiliser les mouchoirs en tissu, il pensait qu’après utilisation je les compostais. Il était effaré quand je lui ai expliqué que je les lavais ! Cela démontre que certains enfants ne connaissent pas d’autres alternatives que le jetable, c’est très dommage.

3 décembre 2015