ZeroWaste Switzerland

Non-profit association inspiring everyone in Switzerland to reduce waste.

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Bébé Zéro Déchet – Testez les couches lavables dernière génération !

Pour la prise en charge du bébé Zéro Déchet après la naissance, les couches lavables deviennent un accessoire d’hygiène important que choisissent de plus en plus de parents et de familles. Les couches lavables de dernière génération ont l’avantage d’être efficaces et durables. Sur le long terme, les coûts à l’achat sont nettement plus bas que ceux des couches jetables. Cependant, en quoi se démarquent-t-elles des couches jetables industrielles ?

1. Les couches jetables, de quoi parle-t-on ?

Quand on parle de couches jetables, on pense plutôt à leur aspect ‶pratique″ du fait qu’elles ne posent pas un souci de lavage. Autrement dit, elles sont pliées et jetées immédiatement après usage. Concernant leur composition, elles sont constituées entre 75 et 95 % de matières plastiques et pétrochimiques, dont « (…) une matière imperméable plastique en externe (polypropylène ou polyéthylène), un gel absorbant (polyacrylate de sodium) et un feuillet interne en papier ».

Cependant, l’utilisation des couches jetables cache bien une autre réalité, celle de la production de déchets (environ 5000 couches jetables pendant les deux premières années). En effet, jusqu’à la propreté, un bébé utilise en moyenne « (…) 1 tonne de couches jetables souillées ou 35 m3 de déchets (…) » dont « (…) 25 kg de plastique en polypropylène équivalent à 67 kg de pétrole (en moyenne 1 tasse de pétrole par couche jetable) en énergie et 5 arbres ». Les conséquences sur l’environnement sont importantes à savoir, les couches jetables mettront 200 à 500 ans dans la nature avant de se décomposer, l’utilisation énorme et le gaspillage de matières premières pour les fabriquer (pétrole, arbres, etc.), le rejet des produits toxiques dans l’atmosphère lors de la phase de l’incinération, entre autres.

D’un point de vue économique, il faut compter un budget d’environ 2000 à 2’500 CHF pour approvisionner son enfant en couches jetables jusqu’à la propreté, ce qui représente une somme non négligeable. Les couches jetables représentent également un coût en matière de gestion des déchets, qui retombe sur la collectivité.

2. Les couches lavables, de l’époque des langes de nos grands-mères à aujourd’hui

Aussitôt qu’on parle de couches lavables, cela nous rappelle la bonne vielle époque des langes d’autrefoisoù Maman assurait la toilette de bébé par l’habilité de ses mains. Toutefois, les couches lavables de dernière génération ont bien évolué tant au niveau de leur composition que de la capacité d’absorption.

Il s’agit simplement de couches que l’on peut garder et réutiliser. Elles sont composées d’une partie extérieure constituée par une culotte de protection imperméable et d’une partie intérieure en tissu absorbant qui peut être en coton bio, viscose de bambou, microfibre, chanvre bio, etc.

Les acteurs présents dans la production de ces couches rivalisent d’ingéniosité quant au design, aux motifs et au système de fermoir utilisé. Si certains utilisent le velcro, d’autres ont recours à un système de pression disposé tout au long de la partie extérieure qui, de ce fait, s’adapte plus facilement à la taille de bébé. Différents modèles sont commercialisés sur le marché parmi lesquels on peut mentionner : la couche tout en un (TE1) et la couche à poche, la couche tout en deux (TE2), la couche avec les langes ou à l’ancienne.

3. Nettoyage et entretien

La couche fraîchement récupérée de la toilette de bébé doit être décrottée (grattée dans les WC). Elle peut ensuite être stockée avec les autres couches salles (par exemple dans un bac) en attendant la prochaine lessive. Prendre le soin de bien rincer les couches (soit au jet de douche ou à la machine avec le programme rinçage) avant d’enclencher le lavage soit par lot de couches ou mélangées avec le reste de votre linge à 60 ° avec une lessive écologique.

4. Qu’en pensent les Utilisatrices Zéro Déchet

Juliana, maman de 2 garçons, garde une expérience très positive des couches lavables. Elle recommande à tous les nouveaux parents au moins d’essayer cette méthode de langer son bébé pour voir si ça peut convenir ou pas je comprends qu’avec nos rythmes de vies actuels, ça peut ne pas convenir à tout le monde. En plus de l’aspect écologique, il y a des sacrées économies à la clé, surtout dès le deuxième enfant renchérit-elle.

À ce titre, elle recommande :

  • De combiner les couches lavables avec l’hygiène naturelle infantile (HNI), ‶ avec mon premier fils ça a très bien marché. Il a été au pot dès 6 mois et c’était le bonheur car uniquement du pipi dans les couches lavables″.
  • Il n’y a pas forcément besoin d’investir beaucoup d’argent pour s’équiper, surtout si on n’est pas sûr de s’y mettre à 100%. On peut acheter des couches lavables d’occasion   ‶ sur Anibis j’ai trouvé un kit presque neuf pour 100 CHF, j’ai aussi acheté des “déjà portées” et elles vont très bien″.
  • Certains magasins louent des “kits d’essai” qui permettent de tester différents modèles/marques avant d’acheter ‶on peut aussi emprunter les couches d’une copine dont les enfants sont plus grands (c’est ce que j’ai fait au début) ″.
  • Participer aux séances d’information gratuites sur les couches lavables proposées par certains magasins comme chez “Mère et Terre” à Chavornay.
  • D’utiliser des voiles de protection lavables ‶un bout de tissu micropolaire fonctionne bien″. Surtout que les voiles de protection jetables, contrairement à ce qui se dit, ne devraient pas être jetés aux WC (même 100% biodégradables, ils ne se dissolvent pas dans l’eau et restent coincés dans les dégrilleurs à l’entrée des STEP). Si on utilise ces voiles en papier, il faut donc les mettre à la poubelle, ce qui fait un petit déchet (certes, toujours mieux que des couches jetables).

Aline, maman d’une fille de 6 mois, affirme quant à elle que son expérience des couches lavables est très réussie. A l’en croire, les couches (de la marque Bumgenius) sont confortables et ne posent aucun problème de peau (mises à part quelques petites rougeurs les premières semaines lorsque la peau de bébé est encore fragile). Elle soulève aussi la quasi inexistence de fuites, ce qui est un point non négligeable. Pour sa fille, elle a choisi des couches évolutives à pressions, avec des inserts que l’on glisse à l’intérieur. Elle les a achetéesen deuxième main sur Anibis pour un total d’environ 300. – pour 30 couches !

Lors de l’achat, elle conseille de veiller aux points suivants :

  • Quand on achète des couches de seconde main, il faut se méfier des couches toutes blanches. Elles ont peut-être été blanchies à la javel et si c’est le cas, l’étanchéité diminue ! Des couches utilisées ont en général des tâches (bien qu’elles soient propres et désinfectées).
  • Il est préférable d’éviter les couches à velcro, car cette matière se lave plus difficilement, en particulier si l’on a recours à un service de lavage où les couches de plusieurs bébés sont lavées ensemble !
  • Eviter les couches tout-en-un avec des inserts complètement cousus sur la couche, car elles mettent beaucoup de temps à sécher. Celles avec des inserts qu’on enfile sèchent beaucoup plus vite, où alors celles avec des inserts cousus uniquement d’un côté. Sinon, toutes les couches de tissu restent ensemble et ça sèche très lentement.
  • En ce qui concerne le lavage, elle a recours au service éco-couches.ch (70.-/mois). Ce service passe 2 fois par semaine pour récupérer le sac de couches sales et rapporter des couches propres, ce qui permet d’utiliser les couches lavables même lorsqu’on n’a pas accès à une buanderie très régulièrement. De plus, cela ne demande aucun travail supplémentaire. C’est même du travail en moins, vu qu’il n’y a même pas besoin d’aller acheter des couches ! Et niveau budget, le prix du service de lavage ne coûte pas plus cher que l’achat de couches jetables ! Il est aussi possible de louer les couches chez Eco-couches pour 30.- de plus par mois. Après avoir testé leurs couches de location quand elle n’avait pas encore les siennes, Aline a constaté qu’elles étaient super confortables, super efficaces et en plus super jolies ! Eco-couches dessert les régions de Lausanne, Genève et la Côte et présente un service personnel très sympathique.

Bruna, maman de deux filles, a commencé à utiliser les couches lavables il y a 3 ans, lors de la naissance de sa première fille. Pour elle, le monde des couches lavables fait au premier abord un peu peur avec tous ces mots que l’on ne connait pas : Te2, insert, booster, microfibre ″. Ainsi, après plusieurs lectures de blogs, de conseils reçus par des intervenantes des groupes Facebook sur les couches lavables, elle a décidé de se lancer avec les couches de la marque best bottoms Te2 évolutive à pressions Mon mari et moi nous les avons tout de suite beaucoup appréciées par leur design (les petites fesses des bébés sont quand même beaucoup plus sympas et uniques) et aussi par le fait que nous pourrions les utiliser jusqu’à la propreté de notre fille .

Sa première expérience avec les couches lavables a été plus que positive car sa fille a eu rarement les fesses irritées. De même, elle a acquis la propreté à 18 mois et le couple a économisé environ 1800 CHF au grand bonheur de son mari. Lors de l’arrivée de leur deuxième fille, le couple a voulu renouveler cette heureuse expérience. Cette fois-ci, ils ont investi dans des couches « nouveau-né » car la deuxième fille était arrivée 3 semaines à l’avance et du coup les couches évolutives qu’ils avaient choisies étaient trop grandes. A ce titre, ils ont dû utiliser des couches jetables pour les premières semaines, ‶ pour cet investissement, nous avons privilégie le second main (groupe Facebook de couche d’occasion) ce qui nous a permis d’acquérir différents modèles de couches. Le jour de notre sortie de maternité nous étions très fières de pouvoir mettre à notre deuxième bébé sa première couche lavable, ce qui a fait sensation à la maternité tellement la couche était colorée ! ″ ajoute-t-elle.

Forte de cette heureuse expérience, Bruna répond à certaines questions qui lui sont posées fréquemment :

  1. Est-ce qu’il y a du caca dans la machine ?
    Réponse – Non, il n’y en a pas. On met le caca aux toilettes avant de mettre les couches dans un bac de stockage jusqu’à la prochaine machine.
  2. Est-ce que vous avez plus de fuites qu’avec les jetables? Réponse – Non, pas plus si on change bébé toute les 3h pendant la journée et le soir on peut utiliser des inserts supplémentaires pour augmenter la capacité d’absorption de la couche. Notre première fille a vite fait des nuits de 12h et nous n’avons pas eu beaucoup d’accident. En plus, grâce au système des doubles goussets (élastiques situés sur la partie des cuisses) dont les couches sont munies les risques de fuites sont réduits.
  3. Vous lavez vos habits avec les couches? Réponse – Oui ! On lave nos habits avec les couches. On fait un cycle rinçage essorage avec les couches uniquement et après on complète la machine avec nos habits.
  4. Les couches sèchent en combien de temps? Réponse – Cela dépend du modèle. Nous, on a des TE2 qui sèchent en une nuit dans notre salle de bain.
  5. Combien de machine à laver faites-vous? Réponse – On fait une machine à laver tous les 2 jours mais cela dépend aussi du nombre de couches que l’on a. Si on en avait plus on pourrait faire une lessive tous les 3 jours.
  6. Comment faites-vous en vacances? Réponse – Ben ! On part avec nos couches et aussi notre lessive qui ne contient que très peu de glycérine afin de ne pas rendre nos couches imperméables. On prend également une lessive de type écologique achetée en vrac.

5. Les recommandations

  • Ne pas acheter de gros lots d’un même modèle de couches. On ne sait pas à l’avance comment sera notre bébé et parfois les couches achetées n’iront pas à la morphologie de bébé. Louez ou empruntez des couches à des amis.
  • Les couches nouveau-né (2-5kg) sont vraiment bien adaptées pour les premières semaines de vie.
  • Privilégiez des couches avec double goussets permettra de diminuer les éventuelles fuites. Les causes de fuites peuvent être dues au fait que les couches ne sont pas assez serrées ou bien que la partie absorbante soit encrassée.
  • Un décrassage tous les 3 mois ou lorsqu’on voit l’eau perler sur la partie absorbante est conseillée.
  • Un rinçage-essorage sans savon avant le lavage des couches permet d’éviter les possibles odeurs.
  • Utilisez une lessive avec peu de la glycérine pour ne pas rendre les parties absorbantes imperméables.
  • Lorsque les enfants sont en phase d’apprentissage de la propreté, il existe aussi des culottes avec des petits inserts absorbants.
  • Pour la piscine, il existe des petites culottes qui retiennent la grosse commission.
  • Il existe plusieurs groupes Facebook, un où l’on peut trouver des couches lavables d’occasion en Suisse et un autre où l’on peut poser toutes nos questions sur les couches lavables.

Conclusion

Plus qu’un simple choix de consommation, l’utilisation des couches lavables représente l’adoption d’une habitude de vie dans le cycle de développement éco-responsable de votre bébé les couches lavables c’est surtout une question d’organisation dès qu’on est dedans on ne voit plus la différence avec les jetables, car elles sont aussi faciles et pratiques à mettrecomme en témoigne Bruna.

Ses avantages sont nombreux parmi lesquels, l’amélioration de la santé de bébé, la faible empreinte écologique liée à son utilisation et le coût sur le long terme qui est nettement moins important que celui des couches industrielles jetables. Toutefois, il n’en demeure pas moins vrai que certains aspects dont l’apparence qu’elles rajoutent à la morphologie de l’enfant ou encore la durée de séchage (couches TE1) pourraient être sujet à réflexion.

Tester étant adopter, n’hésitez pas à tester les différents modèles de couches lavables afin d’affiner votre choix de comportement du bébé Zero Déchet.             

Etude: Le plastique aide-t-il à prévenir le gaspillage alimentaire?

« Les emballages en plastique aident à garder les aliments frais plus longtemps. C’est pourquoi ils sont importants pour contrer le gaspillage alimentaire. » Avec cet argument, les détaillants et les producteurs justifient leur préférence pour les emballages en plastique. Cependant, une nouvelle étude de Zero Waste Europe et des Amis de la Terre Europe montre que ce n’est pas si simple.

Dans l’UE, la quantité de déchets alimentaires a augmenté parallèlement aux emballages en plastique – tous deux à environ 50 pour cent durant la période allant de 2004 à 2014. Et pas seulement cela : dans certains cas, l’emballage en plastique peut même conduire à une augmentation du gaspillage alimentaire.

Le plastique est (presque) partout

37% des aliments vendus dans l’UE sont emballés dans du plastique. C’est donc le matériau d’emballage le plus commun. Malheureusement, nous ne connaissons aucun chiffre pour la Suisse. Mais ceux qui prennent leur temps pour se balader en conscience dans nos supermarchés s’en rendent rapidement compte : c’est certain qu’il n’y en a pas moins chez nous.

L’emballage peut augmenter le gaspillage alimentaire

Les tailles d’emballages fixes conduisent parfois même à plus de gaspillage alimentaire. Un exemple concret de l’étude concerne les haricots verts. Ceux-ci doivent être coupés pour tenir dans l’emballage en plastique. Cette coupe a pour conséquence que 30 à 40 pour cent des grains se retrouvent dans les déchets.

Cependant, les emballages ont également pour conséquence que le consommateur achète plus de nourriture qu’il n’en a besoin. Par exemple, il est plus pratique de prendre directement le sac de 2,5 kg de pommes de terre que de peser les 700 g dont on a besoin. Le reste finit souvent à la poubelle.

Déchets coûteux

Le gaspillage alimentaire coûte 143‘000 milliards d’euros par an à l’UE. Le citoyen européen moyen jette 173 kg de nourriture par an. Détail piquant  : en Angleterre, plus d’un quart de la nourriture est encore jetée dans son emballage d’origine.

Celui qui est surpris par ces chiffres, sera choqué par les chiffres de la Suisse  : 290 kg de nourriture sont gaspillées en Suisse par personne. Un tiers d’entre eux par les ménages.

Selon l’OFEV, chaque ménage suisse dépense 2‘000 CHF par an pour des aliments qui finissent dans les déchets. Une somme d’argent effrayante, même pour la riche Suisse. (Source: OFEV, Environnement Suisse 2015)

Faible taux de recyclage

30 kg d’emballages plastiques sont jetés par les Européens par personne et par an. Moins d’un tiers est recyclé. La majorité des emballages en plastique ne sont utilisés qu’une seule fois. L’étude montre qu’environ 95% de la valeur de l’emballage est ainsi perdue. Les pertes qui en résultent pour l’économie mondiale sont estimées à environ 100‘000 milliards d’euros par an.

En Suisse, la consommation annuelle d’emballages en plastique dans les ménages pèse 302‘000 tonnes (pas seulement de la nourriture). Avec environ 36 kg par personne, nous consommons un peu plus que l’UE. Environ 68‘000 tonnes d’entre elles sont recyclées (y compris le PET). (Source: Carbotech AG et UMTEC Rapperswil, KuRVe)

Implications sanitaires

Et enfin, mais pas des moindres: Il y a de plus en plus de preuves que les matériaux jetables tels que le plastique posent un risque pour la santé des consommateurs. Dans la migration dite chimique, des composants sont transférés de l’emballage à la nourriture. Ceux-ci sont ensuite ingérés avec la nourriture.

Évitez le gaspillage

De plus en plus de gens réalisent combien d’argent et de précieuses ressources nous gaspillons en jetant de la nourriture. Selon ce que nous achetons, combien et à quel endroit et comment nous consommons, nous – consommateurs – pouvons faire une grande différence. Un article précédent cite les conseils les plus importants sur la façon d’éviter le gaspillage alimentaire.

Autres bonnes adresses

  • Sur Foodwaste.ch, vous trouverez toutes les informations et conseils utiles sur le gaspillage alimentaire en Suisse.
  • Too good to go permet d’aider les restaurants à jeter moins de nourriture en achetant des aliments provenant de la surproduction et des repas à un prix réduit.
  • Le Ässbar propose des produits de boulangerie et des pâtisseries fraîches d’hier.
  • Foodsharing pour devenir actif contre le gaspillage alimentaire.

Plus d’informations sur l’étude de Zero Waste Europe et des Amis de la Terre Europe.

Que faire contre le gaspillage alimentaire?

L’association “food waste” et le canton de Zürich ont conjointement publié le rapport “No Waste, let’s taste”. Vous trouverez ici les faits les plus importants, les chiffres ainsi que des conseils pour éviter le gaspillage alimentaire. Le terme gaspillage alimentaire en Suisse

Le gaspillage alimentaire se réfère à la nourriture gaspillée, bien qu’elle ait été élaborée pour la consommation humaine. Les éléments non comestibles, tels que les os, ne sont pas considérés comme étant du gaspillage alimentaire. Ce n’est pas le cas non plus de denrées utilisées comme carburant bio ou nourriture pour animaux.

En Suisse, un tiers des denrées comestibles sont gaspillées. En tout, cela représente un total de 2,5 milliards de kilos par an d’aliments gaspillés. Les aliments comestibles sont gaspillés à différentes étapes du trajet allant des champs à l’estomac.

  • Fruits et légumes non calibrés : ces aliments sont soit trop grands, soit trop petits, soit ont une forme inhabituelle.
  • Surplus de production
  • Pertes durant le transport : les aliments sont jetés si l’emballage est abîmé ou si la nourriture se gâte.
  • Nourriture qui n’est pas vendue à temps en magasin.
  • Restes de repas de restaurants ou de traiteurs.
  • Gaspillage de nourriture chez des particuliers.

45% du gaspillage alimentaire en Suisse est dû aux ménages. Ensemble, nous pouvons faire beaucoup pour améliorer la situation. Voici quelques trucs simples pour réduire le gaspillage alimentaire :

  • Avant d’aller faire vos courses, jetez un œil à votre frigo et faites une liste de courses. Ainsi vous n’achèterez que ce dont vous avez vraiment besoin.
  • Achetez en vrac. Il y a plusieurs avantages à l’achat en vrac. Vous éviterez les emballages et n’achèterez que la quantité dont vous avez besoin.
  • Choisissez des produits locaux et de saison. Vous éviterez ainsi de longs transports. Cela réduit non seulement votre empreinte écologique, mais réduit aussi le gaspillage alimentaire. Et si vous vous fournissez auprès de fermiers près de chez vous, vous saurez d’où provient votre nourriture.
  • Achetez des produits frais soldés : ils seront probablement jetés le lendemain.

Conseils pour la consommation

  • De la tête aux pieds : la viande utilise beaucoup de ressources. Pourquoi dès lors ne manger que des filets ? Avec une bonne recette, il y a de quoi utiliser tout l’animal.
  • De la racine aux feuilles : beaucoup de plantes peuvent être consommées entièrement. Si vous râper vos légumes, vous n’avez pas besoin de les peler. Par exemples, vous pouvez cuire les radis comme des épinards et les mettre dans vos salades ou vos smoothies.
  • Cuisinez vos restes : vous avez trop cuisinez ? pas de soucis, emportez vos restes pour votre pause de midi. Ou alors cuisinez vos restes : n’ayez pas peur de la nouveauté.
  • Faites confiance à vos sens : les dates d’expiration sont surtout une question légale. Une date d’expiration passée ne signifie pas forcément que le produit n’est plus comestible. Vos sens vous disent si de la nourriture est avariée, faites-vous confiance. Y a-t-il des moisissures ? L’odeur ou le goût a-t-il changé ? Si la réponse est non, c’est que ces denrées sont probablement encore comestibles.

Conseils pour le stockage

  • Stocker vos aliments là où vous les voyez: il est rare de gaspiller des aliments que l’on voit tous les jours. Stockez donc vos nouveaux achats derrière les produits moins récents. Après vos prochaines courses, vous les avancerez dans le frigo. De cette manière, vous n’oublierez plus d’aliments au fond du frigo.
  • Stockez vos aliments correctement : vous pouvez évitez le gaspillage alimentaire en stockant correctement vos produits. Stockez vos aliments dans des tupperwears ou des sacs, à la bonne température. Foodwaste a de bons conseils pour stocker différents aliments
  • Congeler : congelez rapidement vos aliments. Saviez-vous qu’il est possible de congeler de la nourriture dans des contenants en verre ? Assurez-vous simplement de ne pas trop compresser la nourriture.
  • Conserver : il y a de nombreuses manière de conserver des aliments. Vous pouvez sécher des restes de légumes ou d’herbes, ou en faire de bonnes sauces. Avec des fruits vous pouvez faire des jus, des sirops ou des confitures.

Il vous reste encore des aliments dont vous ne pouviez pas éviter le gaspillage? Compostez- les, ils se transforment ainsi en nutriments utiles.

Vous trouverez plus d’informations sur leur site internet.

Vous avez trop de nourriture à la maison ? Vous pouvez la partagez avec d’autres personnes, sur foodsharingschweiz. Ensemble, nous pouvons éviter le gaspillage alimentaire.

Plateformes de prêts ou services entre particuliers

On prête, on échange, on partage et surtout, on se simplifie la vie !

“Nous achetons, nous consommons et nous jetons trop rapidement alors que souvent, un simple geste suffirait pour redonner vie à un objet.”

Le mode de vie Zéro Déchet encourage la réutilisation des objets et leur réparation au lieu de jeter ceux qui ne fonctionnent plus. De plus en plus de plateformes de type collaboratif ont vu le jour qui permettent de trouver de l’aide pour des tâches liées au bricolage, partage ou à la réparation ou donnent la possibilité de vider ses placards en offrant une deuxième vie à ses objets, en les vendant ou en les donnant.

Ce type de réseau permet non seulement de limiter les déchets, mais redynamise aussi les relations sociales, promeut un mode de consommation responsable et encourage l’économie locale.

Voici donc des bonnes alternatives au jetable et une bonne manière d’embrasser un mode de vie plus minimaliste. Plus besoin de posséder ses propres outils, on les partage avec le savoir faire de ses voisins plus ou moins éloignés et on en profite même pour partager un moment et discuter avec eux !

Website: Locircus

Dans la même trempe, mais sans paiements, on aime l’idée des stickers à apposer sur sa boîte aux lettres afin d’annoncer à nos voisins quels objets ils peuvent venir nous emprunter. Le site www.pumpipumpe.ch propose un sticker pour chaque objet et aide ainsi à briser la glace entre voisins en favorisant les bonnes relations ! Un mot d’ordre pour cette initiative : le partage. En effet, cette association a but non lucratif essaie de favoriser les échanges et prêts gratuits et tente de dissuader la « location » payante d’objets.

Pour faciliter la recherche d’objets, une carte en ligne la Pumpipumpe Map! a récemment été développée.

Website: www.pumpipumpe.ch

Une autre initiative contribuant à la réutilisation, Keepinuse.ch se positionne comme le site romand des petites annonces pour chercher et/ou donner gratuitement des objets. Depuis sa création en 2013, ce site sans buts lucratifs ni vocation commerciale a déjà permis plus de 3000 échanges d’objets. Autant d’objets sauvés d’une fin précoce à l’incinérateur ou à la déchetterie, et n’ayant pas été achetés neufs par leur nouveau propriétaire !

Échanger, troquer, emprunter et partager, le concept de l’économie du partage n’est pas vraiment nouveau : les SEL (Systèmes d’Echange Locaux) sont nés au Canada dans les années 1980. Arrivés dans notre pays en 1997, la Suisse romande compte actuellement 22 SEL. Le principe des SEL est l’échange de services, de savoirs ou de biens entre les membres d’un réseau, à l’aide d’une monnaie virtuelle basée sur le temps et inconvertible en argent.

Quelques exemples d’échanges possibles dans la philosophie du zéro déchet :

  • Réparation d’une chaise cassée ou retouche d’un pantalon
  • Prêt d’un appareil à raclette ou d’une paire de raquettes à neige
  • Atelier de fabrication de savon liquide à partir de produits naturels et en vrac
  • « Acquisition » (en monnaie locale) de lessive liquide fabriquée par un autre membre (possibilité de la prendre dans son propre contenant !)
  • Découverte d’une nouvelle activité en famille : visite d’une ferme biologique avec nuitée sur la paille
  • Conseils pour la fabrication d’un composteur pour le jardin (ou d’un lombricomposteur pour la cuisine ou le balcon).

D’autres sites :

www.echanger.ch : pour échanger, prêter ou donner des biens et des services

ZeroWaste Switzerland ne peut qu’encourager ces démarches qui favorisent la réutilisation des objets, empêchent d’avoir à acheter des produits neufs pour ne les utiliser que très rarement (on pense à l’exemple typique de la perceuse !) et encouragent les gens à retrouver des valeurs simples, basées sur l’échange, la gratuité, la collaboration, la sympathie.

A vot’ bon cœur !

Bourse d’échange de vêtements

Votre placard est-il si plein que vous ne retrouvez plus vos affaires ? Avez-vous des tas de vêtements sympas que vous n’allez plus porter ? Ne jetez pas ces vêtements, car une autre personne sera heureuse de les réutiliser (à condition qu’ils soient en bon état). Une alternative à l’achat de vêtements neufs : les marchés ou bourses d’échange de vêtements. Vous pouvez apporter les vêtements que vous ne porterez plus et les échanger contre un autre article “neuf” que vous aimez. En général, la musique, les boissons et les gâteaux offrent à l’événement une atmosphère de détente qui donne encore un peu plus envie d’y aller.

Les bourses d’échange de ce type ne sont pas seulement utiles, elles vous encouragent également à changer votre façon de penser. Chaque fois que vous n’achetez pas de nouveaux vêtements (ou tout autre article en fait) et que vous réutilisez ceux qui existent déjà, vous économisez des ressources. Lorsque vous achetez ou réutilisez un article qui existe déjà, vous économisez l’eau, l’électricité, etc. La consommation de vêtements bon marché, qui s’accompagne de mauvaises conditions de travail, est évitée. Par conséquent, vous pouvez de temps en temps vous offrir un article plus cher, produit dans des conditions de travail équitables.

Avez-vous envie de participer à une bourse d’échange de vêtements ? Consultez les agendas où de tels événements seront publiés.

Magasins d’occasion

Si vous avez peu de temps, il existe des possibilités d’achat et de vente en ligne :