ZeroWaste Switzerland

Non-profit association inspiring everyone in Switzerland to reduce waste.

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RTS : On en parle – Objectif Zéro Déchet ?

Guichet: objectif Zéro Déchet: Moins, cʹest mieux mais est-ce réaliste?

Ce guichet vise le zéro déchet au quotidien dans les ménages. Est-ce réaliste de ne produire aucun déchet dans la société où les emballages plastiques sont encore omniprésents? Quels sont les changements, les petits pas à faire au quotidien pour y parvenir?

Aurélie Gateaud, codirectrice de ZeroWaste Switzerland et Sébastien Humbert, expert en bilan écologique et spécialiste en cycle de vie ont été les invité-es de Théo Chavaillaz.

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La mise en place du Zéro Déchet

Le Zéro Déchet c’est quoi en fait ?

C’est une philosophie de vie qui vise à limiter les déchets à la source plutôt que d’avoir à les traiter ou à les recycler par la suite. Si le recyclage est très souvent mis en avant comme la solution, il est loin de l’être puisqu’il implique de grosses dépenses d’énergie et que tous les déchets ne peuvent pas être recyclés (pour en savoir plus, lisez notre article “le recyclage est-il si écologique ?). L’idée est donc de devenir de plus en plus conscient de sa consommation personnelle, d’y réfléchir, d’y travailler, afin de préserver les ressources naturelles et de protéger l’environnement. Si le fait de ne plus produire un seul déchet reste difficile voire utopique, il s’agit de tendre vers cette direction, sans pression, à son rythme.

Vous souhaitez mettre en place la démarche du Zéro Déchet dans votre foyer ?

Vous ne savez pas par où commencer ?

Nous vous proposons des actions pour entrer en douceur dans cette philosophie de vie :

Nous sommes envahis d’objets que nous n’utilisons pas ou plus, que nous avons reçus mais qui ne nous servent ou ne nous plaisent pas. Pourquoi donc ne pas refuser ces objets afin d’éviter d’avoir à les jeter ? Cartes de visite, flyers, stylos gratuits, publicité, sont autant d’exemples de babioles que nous acceptons par habitude alors même que nous n’en avons probablement pas l’utilité. Avant d’accepter quelque-chose, il nous suffit de nous demander si cela nous est réellement utile ou pas. Si nous avons besoin du contact ou des informations disponibles sur le flyer ou la carte de visite par exemple, une photo fera parfaitement l’affaire. Un autocollant « Stop publicité » collé sur la boîte aux lettres barrera la route aux documents inutiles. Apprendre à dire non à ce dont nous n’avons pas besoin est un premier pas pour éviter de s’encombrer d’articles inutiles.

Le Zéro Déchet sous-entend également de revoir sa consommation. Pour y parvenir, on commence généralement par un tour d’horizon de ce qu’on possède déjà. Les objets, les vêtements, les livres, les affaires de loisirs, l’électro-ménager, la cave, le grenier, le frigo, les armoires de cuisine et de salle de bain etc., l’ensemble de nos biens matériels est passé en revue puis trié. Il s’agit de définir de quoi nous avons réellement besoin et de donner, vendre, recycler ou jeter le reste. En se limitant à nos besoins réels, on s’allège et on y voit plus clair. Si le tri peut au départ sembler fastidieux, c’est une manière efficace de se recentrer sur ce qui nous tient à cœur. Moins nous avons d’affaires, plus celles qui ont de l’importance à nos yeux sont visibles. Une fois le tri effectué, nous aurons donc plus de temps pour faire ce qui nous rend heureux, au lieu d’avoir à s’occuper du reste.

Le drap est trop usé ? Pourquoi ne pas le transformer en serviettes en tissus. En fin d’utilisation, une brosse à dent peut servir au ménage. Une fois le miel consommé, son bocal peut être lavé puis réutilisé. Chaque objet peut être utilisé de diverses manières et il est toujours intéressant de réfléchir à la manière dont on peut le transformer pour pouvoir s’en resservir. Le seconde-main entre lui aussi dans cette étape-là. De nombreux articles peuvent être achetés d’occasion, en excellent état. Le budget sera moindre et la durée de vie de l’objet sera prolongée.

Si la démarche tend vers le Zéro Déchet, il est peu probable, comme mentionné ci-dessus, de l’atteindre pleinement. Nous aurons donc probablement encore certains déchets à trier. L’étape du recyclage n’apparaît qu’en quatrième position car le concept du Zéro Déchet consiste à réfléchir à sa consommation en amont et de n’avoir à trier que les déchets qui n’ont pas pu être évités. Une partie importante de nos déchets peuvent cependant être recyclés s’ils sont correctement triés. Il s’agit donc ici de procéder à ce tri, aussi consciencieusement que possible. Le verre, l’aluminium, les piles, le métal, les différentes huiles, etc. consultez le site de votre déchetterie pour savoir ce qui peut être recyclé dans votre quartier et recyclez un maximum vos déchets.

Avant de s’occuper du compostage de nos déchets alimentaires, il s’agit à nouveau de réfléchir à notre consommation et d’éviter simplement d’acheter trop d’aliments que nous n’aurons pas le temps de consommer. En compostant nos déchets, nous réduisons non seulement de près de 30% le contenu de nos sacs poubelle, mais nous aidons également à fertiliser la terre en lui rendant ce qui lui revient. En campagne, il est facile, soit de réserver un coin de jardin pour installer son compost, soit de déposer ses déchets alimentaires directement sur les plantes en réalisant un « compostage de surface ». En ville, il existe aujourd’hui différentes options peu encombrantes pour avoir son propre compost. La plupart des villes proposent par ailleurs des systèmes de ramassage des déchets végétaux. L’essentiel étant de rendre à la terre ce qui lui est dû afin de contribuer au cycle naturel des choses.

Tondeuse à gazon, appareil à raclette, livres, matériel de sport et j’en passe…

Plutôt que d’encombrer nos caves et/ou greniers d’articles que nous utilisons peu ou pour un court laps de temps, il existe aujourd’hui de nombreux sites pour emprunter ou louer ce matériel. La bibliothèque par exemple recèle de livres, qui peuvent même très souvent être réservés. Il n’est donc pas toujours nécessaire d’acheter les livres. La fromagerie du quartier prête ou loue certainement un appareil à raclette à l’achat du fromage éponyme. Entre la bibliothèque, la ludothèque, les amis, la famille, les voisins et les sites de location, de nombreux achats inutiles et les dépenses qui vont avec peuvent être évités.

Comme mentionné plus haut, plus la durée de vie d’un objet est longue, meilleur est son impact environnemental. Réparer est donc une règle d’or en matière de Zéro Déchet. De nombreux objets peuvent être réparés, même si cette habitude s’est un peu perdue au fil du temps. Si certaines choses peuvent facilement être remises en état par nos propres soins, pour d’autres il est nécessaire de faire appel à des spécialistes. Magasins de vélo, services après-vente, garages… avec un peu de recherche on finit la plupart du temps par trouver une manière de réparer ce qui doit l’être.

A l’heure du tout jetable, nous avons tendance à oublier que tous les objets jetables existent également en version réutilisable : gourdes, contenants alimentaires, sacs en toile, mouchoirs, rasoirs, filtres à thé, papier sulfurisé, stylos, couverts, etc. De manière générale, plus la durée de vie d’un objet est longue, meilleur est son impact environnemental. Il s’agit donc de remplacer peu à peu nos produits jetables en fin de vie par des produits réutilisables, ayant une longue durée de vie.

Maraîchers, épiceries, boutiques, créateurs, artisans… quel que soit notre lieu de vie, il existe tant de gens qui travaillent aux alentours. En optant pour des produits régionaux, nous soutenons évidemment l’économie locale, nous évitons les transports inutiles et toutes les conséquences environnementales qu’ils engendrent, nous évitons nos propres transports ou les minimisons, nous faisons de belles rencontres, créons du lien social. Bref, à l’heure où tout peut être commandé sur internet, choisir de soutenir les commerces de proximité est pratiquement devenu une démarche militante. Pour en savoir plus, c’est ici notre article “soutenir l’économie locale”.

Le mode de vie Zéro Déchet peut parfois sembler compliqué et/ou difficile alors qu’en réalité il nous fait cheminer vers une autre manière de vivre. Lorsque nous repensons notre consommation, que nous réduisons nos possessions, que nous nous séparons de ce qui ne nous est pas essentiel, que nous réfléchissons à nous fournir le plus localement possible, que nous recyclons et que nous avançons étape par étape dans le processus, nous réalisons que c’est nous-mêmes que nous redécouvrons au fur et à mesure. A cette époque où tout va vite, il nous est parfois difficile de nous centrer, de faire le point sur nos priorités, de nous ajuster si nécessaire pour profiter pleinement de la vie. Le mode de vie Zéro Déchet est une invitation tout en finesse à nous reconnecter à nous-mêmes et à la magnifique planète que nous avons la chance d’habiter. Essayez, vous verrez, vous risquez d’y prendre goût !

Que faire avec les Okara ?

Okara, mais qu’est-ce ?

Si vous vous êtes lancés dans la confection de vos boissons végétales, comme ici la recette, une fois le liquide filtré, il vous reste les résidus. Faut-il les donner aux poules ? Oui, vous pouvez ! Mais vous avez aussi la possibilité de les utiliser dans des recettes de savoureux cookies !!

Si vous ne voulez pas les cuisiner tout de suite, vous pouvez les étaler sur une plaque à gâteau et les mettre à sécher (env. 1h au four à 100 degré sinon profitez du soleil ou du chauffage) cela remplacera la farine ultérieurement.

Vous avez envie de poursuivre sur votre lancée et confectionner les cookies ? Pour cela, vous aurez besoin de

ingrédients

  • 115 g d’okara
  • 2 cs sucre brun
  • 1 cc poudre à lever
  • 60 g de chocolat noir
  • 4 cs lait végétal
  • 1 cs farine complète
  • 1 pincée de sel

Préparation

  • Préchauffer le four à 180 °
  • Dans un bol, mélanger tous les ingrédients jusqu’à obtenir une pâte homogène qui doit être encore un peu humide
  • Former 8 boules et aplatir sur une plaque allant au four (avec une feuille de cuisson c’est mieux ou alors penser à bien beurrer et fariner la plaque)
  • Enfourner pour 18 min. A la sortie du four, ils seront encore tendres et deviendront croustillants en refroidissant

Conservation

Dans une boîte hermétique, 5 jours

Vous pouvez ajouter des raisins secs, des bouts d’abricots secs, du chocolat en poudre, du sucre vanilliné, des dattes, soyez créatif et régalez-vous !!

Faire la fête et Zéro Déchet… est-ce possible ?

Plein de bonnes résolutions, vous avez décidé de vous lancer dans une démarche Zéro Déchet dans votre vie quotidienne : course au marché, achats d’occasion, réduire les trajets en voiture, ou faire réparer le lave-vaisselle…

Mais pour l’anniversaire de votre meilleur ami, le mariage de la cousine ou le Noël en famille ? … comment concilier vos convictions et la pratique sociale du cadeau, du repas de fêtes, de la décoration à thème ? Comment ne pas réduire à néant vos résultats en une seule fois ?! et sans vous fâcher définitivement avec vos proches ?

Quand nous pensons à « fête », nous pensons à des invités, une belle table pour de bons petits plats, à une jolie décoration, à des cadeaux…

Nous allons vous montrer comment des solutions sont possibles… et sans nuire ni à la planète, ni à la fête !!

Le repas

Pour organiser un repas festif, vous allez sans doute vous intéresser au menu. Nous ne pouvons que vous conseiller de faire des recettes avec des produits de saison, locaux, et cultivés écologiquement. Si comme nous, vous n’avez pas réussi à passer le cap du végétarisme, osez réduire les portions de viande ou de poisson. Faites-en quelques pièces mises en valeur plutôt qu’en quantité. Avec des produits locaux, vous pourrez vous les procurer sans emballages au marché ou même au supermarché (consultez notre guide ici pour en savoir plus).

Les invitations

Pas de fête sans invitation… rien n’égale l’invitation de vive voix… zéro déchet et zéro émission ! Abusez-en ! Le téléphone est ensuite une bonne option. Vous pouvez aussi faire des cartons d’invitation de récup, en papier recyclé, compostable !

Évitez enfin ce qui est plastifié, avec des objets en plastique collés dessus, ou encore le mail à tous vos invités avec pleins de photos. Restez sobre.

Vous pouvez dès l’invitation informer que vous organisez une fête Zéro Déchet et préciser les détails de l’organisation (par exemple : pas de cadeau matériel, chacun apporte son service, …) mais nous y reviendrons.

La décoration

Pour habiller votre intérieur, le jardin ou la table, Il y a plein d’idées sur Internet pour des idées de déco récup pour les petits et les grands. Ne cédez pas à la panoplie Reine des neiges 😉 ou à la page déco d’un magazine.

La meilleure solution est d’utiliser des choses naturelles : branches, bois flotté, lierre, pomme de pin, coquillages. Inventez une sortie nature pour collecter votre déco. Faites le tour de la maison pour détourner des pots, bougeoirs, vases…

Vous pouvez aussi en trouver d’occasion dans les vide-greniers, brocantes…

Pour les anniversaires, et particulièrement ceux des enfants, il faut éviter à tout prix les vaisselles et décorations jetables aux couleurs de la dernière licence Disney ou Marvel.

Détournez des jouets des enfants, fabriquez une guirlande avec des papiers de couleurs ou du tissu de récup (à découper sans ourlet en triangle façon guirlande tibétaine)

Il est même possible de faire une piñata « compostable » en papier mâché !

1 seul déchet : le ballon baudruche pour former la boule, ensuite un peu de papier journal ou de récup, de la colle à la farine  et le tour est joué ! En plus c’est très amusant à faire avec les enfants !

Vous manquez de vaisselle, chaises ou tables pour accueillir tout le monde ? Sachez que vous pouvez louer tout cela auprès de votre ville, de sociétés spécialisées ou du traiteur. Mais il y aussi plus simple et beaucoup plus économique : empruntez-les !! A vos voisins ou demandez à vos invités de venir avec leurs services… ce n’est pas compliqué et évite d’avoir recours à du jetable ou des achats qui ne serviront que rarement.

Enfin, petit focus sur le sapin de Noël, décoration emblématique des fêtes de fin d’année…

Près d’un million de sapins de Noël sont vendus chaque année en Suisse, dont 400’000 sont produits localement. Parmi les arbres suisses, les deux tiers ont été cultivés, le tiers restant provenant des forêts, généralement gérées de manière durable.

Concernant les sapins importés, beaucoup viennent du Danemark, l’un des principaux exportateurs européens. Ce qui ne va pas, c’est évident, sans de significatives émissions de CO2. De plus, on ne connaît que rarement leurs conditions de production : utilisation d’engrais et de pesticides, coupes « sauvages » dans les forêts…

Notre recommandation est de se servir d’un arbre de Noël réutilisable fait en branches, palettes, une plante verte … De plus en plus d’enseignes en proposent déjà assemblés. Décorés et illuminés, ces arbres en bois sont très beaux. Et ils ne perdent pas d’aiguilles !!

Les cadeaux

Dans notre société, des normes sociales se sont construites : offrir un cadeau ou des fleurs (emballées) quand vous rendez visite ou pour un anniversaire… Difficile de ne pas paraitre malotru en arrivant les mains vides !

Les fêtes de Noël sont devenues le symbole d’une frénésie d’achats. Le budget moyen des cadeaux de Noël augmente régulièrement. En 2018 il s’élevait à 310 francs, près de 400 francs pour les familles avec des enfants…

Que dire des roses de la Saint Valentin !  Selon l’Association suisse des fleuristes (ASF), “la moitié des fleurs vendues autour du 14 février sont des roses“, explique le directeur de l’ASF Urs Meier. En cette période hivernale, celles produites de manière équitable arrivent directement en Suisse par avion depuis le sud de l’équateur, soit le Kenya, l’Ethiopie, la Tanzanie ou l’Equateur. Celles provenant des cultures conventionnelles font toutefois un détour par la plaque tournante que sont les Pays-Bas. De là, elles voyagent encore de nuit par camion jusqu’en Suisse.

Il faut garder en tête que le plus important, c’est l’expérience que vous ou votre enfant allez vivre… les éclats de rire et les bons souvenirs sont les meilleurs des cadeaux !

Comme évoqué plus haut, il est important de signaler dès l’invitation que vous avez entrepris une démarche Zéro Déchet. Demandez à vos invités de ne rien apporter du tout ne marche pas… c’est parfois pire, ils se sentent obligés d’apporter un cadeau neuf et emballé !

Le mieux est de les guider sur quelque chose qui est acceptable pour vous :

  • quelque chose à manger, à boire sans emballage si possible (un gâteau maison, des bières consignées, de amuses bouches dans mon tup’)
  • un objet « fait maison » (une carte, un dessin, bricolage, des photos, …)
  • un cadeau immatériel (invitation au cinéma, à une sortie, dans un restaurant, un concert, un weekend, un bon SPA …)
  • un cadeau d’occasion (magasin de seconde main, foire aux jouets, brocantes ou sites internet comme Anibis ou Ricardo)

Le site Ecokado explique la démarche pour les anniversaires des enfants et donne des idées.

Et pour l’emballage allez-vous me dire … ? Eh bien, soit vous osez demander un cadeau sans emballage, mais cela peut déstabiliser…
Soit vous pouvez utiliser un tissu et la technique du FUROSHIKI (ZeroWaste Switzerland organise régulièrement des ateliers Furoshiki ici)
Soit utiliser un sac réutilisable ou de récupération (sac en papier customisé par exemple)

Déguisements

Que ce soit pour Halloween ou une soirée déguisée, ou juste jouer avec les copains, les déguisements font la joie des petits (et parfois de grands). Voici comment bien le choisir :

  • Privilégiez un déguisement de récupération (d’occasion) ou bricolé avec de vieux vêtements. Car les déguisements vendus sont fabriqués en Asie à bas coûts. Ils sont quasiment exclusivement fabriqués dans des matières synthétiques qui sont émettrices de particules de plastique quand ils sont lavés et ne servent finalement pas beaucoup.
  • Pour les plus grands, il est possible d’en louer. Il y a des solutions partout en suisse.

Alors est-ce que les fêtes sont aussi bien avec toutes ces astuces… Croyez-le ou non… elles sont encore mieux ! Les préparatifs permettent de partager, de s’entre-aider, de trouver des solutions dont chacun peut-être fièr-e ! Fini le sac poubelle rempli de jetables ou d’emballages… la déco se composte ou retourne dans les placards. Les cadeaux immatériels permettent de privilégier du temps ensemble aux possessions. Et cela allège grandement la vie.

Consultez notre page Pinterest

Sources :

https://www.frc.ch/choisir-un-sapin-de-noel-sans-faire-sa-fete-a-la-nature

https://www.bilan.ch/economie/noel-2018-les-budgets-pour-les-cadeaux-atteignent-un-niveau-record-en-suisse

https://pages.rts.ch/la-1ere/programmes/ici-la-suisse/11073885-ici-la-suisse-le-desastreux-bilan-ecologique-des-roses-de-la-saint-valentin.html

https://www.lematin.ch/suisse/roses-arrivent-avion-camion/story/17814504

Du papier toilette Zéro Déchet ?

Et oui, pas de sujet tabou entre nous !

Quel est le lien entre le papier toilette et une vie plus durable ou avec le Zéro Déchet ?

Facile, le papier toilette est un produit jetable que nous consommons de plus en plus, mais dont personne ne parle d’un point de vue écologique.

L’origine du papier toilette

Le papier toilette est fait de papier, et pour faire du papier, il faut du bois.

70 % du papier toilette est fabriqué à partir de fibres vierges. Celles-ci sont principalement issues de la culture d’eucalyptus, qui ne sont pas cultivés en Suisse. La plupart des plantations d’eucalyptus se trouvent en Amérique du Sud, en Espagne et au Portugal.

Comme toujours, bien sûr, l’un des problèmes est la culture intensive en monoculture. En se concentrant sur un seul type d’arbre, les sols s’appauvrissent, la biodiversité est quasi-nulle, les forêts deviennent sensibles aux maladies et aux variations climatiques. De plus, la culture de l’eucalyptus est très gourmande en eau et des pesticides sont souvent utilisés.

Les huiles essentielles des arbres constituent un problème supplémentaire. Ces essences restent dans le sol et inhibent les autres plantes. Les sols deviennent stériles car aucune autre plante ne peut y pousser pendant longtemps. Ces essences sont également très inflammables, ce qui augmente le risque d’incendie.

 

Les alternatives :

Le Papier recyclé

Le papier recyclé permet d’économiser jusqu’à 50 % d’énergie et jusqu’à 70 % d’eau par rapport au papier neuf. Idéalement, il faut choisir un papier non blanchi qui nécessitera donc moins de produits chimiques.

Le papier toilette portant le label “Ange bleu” est même en partie composé de papier recyclé qui a déjà été réutilisé 4 fois pour des journaux.

AirPQ, membre de Zero Waste Switzerland propose non seulement du papier recyclé, mais aussi de compenser en plantant des arbres !

Producteurs en Suisse ?

Il existe des fabricants qui produisent en Suisse, tels que Hakle, Cartaseta et Tela, mais en matière de durabilité, les déclarations de tous ces fabricants se limitent actuellement à des fibres provenant de sources responsables et à des logos FSC. Donc pas forcément recyclées…

L’utilisation

Ici nous n’expliquerons pas comment utiliser le papier toilette, ne vous inquiétez pas.

En Suisse, la consommation moyenne est de 21 kilos de papier toilette par an. Ce papier finit dans les usines de traitement des eaux usées. Parce que filtrer à nouveau le papier dans l’eau nécessite des étapes supplémentaires. Et comme les autres produits sont souvent jetés dans les toilettes, il se forme des grumeaux qui bouchent les pompes et les filtres. Certains d’entre eux doivent être retirés à la main car ils durcissent beaucoup.

Un petit rappel : seul le papier toilette doit aller dans les toilettes. Les cheveux, les produits d’hygiène féminine (tampons, serviettes hygiéniques), les lingettes humides, les couches, les ongles et tout le reste n’ont pas leur place dans les toilettes ou dans les canalisations.

Existe-t-il des alternatives au papier toilette ?

Oui, il y en a. Dans le passé, les gens avaient l’habitude de se nettoyer avec des feuilles ou il y avait un seau avec une éponge qu’ils utilisaient comme ça. Puis vint une nouvelle innovation.

La douchette, que l’on trouve encore aujourd’hui dans de nombreux pays pauvres. Et c’est de cela que nous voulons parler maintenant. Il existe aujourd’hui des systèmes complets de toilettes avec douches intégrées, également appelés bidets. Ils coûtent très cher, selon le pays. Mais il existe aussi des bidets mobiles que vous pouvez remplir d’eau. Et ce qui est bien avec ces douchettes, c’est qu’elles ne se contentent pas de remplacer le papier toilette, elles sont même plus hygiéniques.

Attention, ça va être un peu dégoûtant…

Avec le papier toilette, nous étalons nos excrétions et, selon la situation, nous ne sommes même pas vraiment propres. Un jet d’eau, en revanche, permet de mieux nettoyer et même d’éviter les irritations de la peau.

Si cette option ne vous convient pas, assurez-vous d’acheter du papier toilette recyclé et, en plus, vérifiez que le papier n’est pas emballé dans du plastique, ce qui est impossible dans les magasins de détail, d’après nos observations.

Le papier toilette en bambou est également une alternative, car le bambou pousse très rapidement. Cependant, il a une empreinte plus importante que le papier recyclé.

Michèle de l’association ZeroWaste Switzerland s’est lancée dans une auto-expérimentation :

À la maison, nous avons un bidet ou même un Klosomat (Toilettes à douche avec jet). Notre appareil est équipé d’un sèchoir intégré et, si cela ne suffit pas, nous disposons de serviettes pour se sécher, qui ne sont là que dans ce but et seront mis au lavage immédiatement après utilisation.

Ainsi, seuls nos invités ont besoin de papier toilette et nous achetons du papier toilette recyclé au magasin vrac. Comme nous n’en avons pratiquement plus besoin, le prix le plus élevé convient parfaitement.

*Sources:
Ökochecker SWR – youtube – minute 11:30
www.higgs.ch

https://www.theguardian.com/environment/2019/jul/05/toilet-paper-less-sustainable-researchers-warnhttps://europepmc.org/article/med/9531728