Willy Cretegny a créé et façonné le Domaine de la Devinière convaincu de l’importance d’une viticulture biologique, respectueuse de l’environnement. Le Domaine est labellisé bio suisse depuis 1995, après 5 ans de reconversion. Bio, cela veut avant tout dire sans utilisation de produits de synthèse, soit sans herbicides, pesticides ou fongicides. Il est rejoint en 2018 par sa fille Camille.
La culture biologique s’insère dans une cohérence plus globale au sein de l’entreprise. Pour eux cette cohérence est celle d’une gestion des ressources (avant celle des déchets), de la réutilisation, du travail de l’homme et d’un tissu économique local soudé.
Leurs bouteilles sont consignées. La consigne est une bonne pratique qui permet d’inciter à retourner les bouteilles vides. Celles-ci sont ensuite lavées par leurs soins, puis réutilisées. Ils lavent des bouteilles de vin depuis avant même la création du Domaine. La laveuse, qui était mobile à l’époque et lavait jusqu’à 500’000 bouteilles par an pour des collègues vignerons à Genève, est maintenant installée durablement au Domaine.
L’arrivée de l’autocollant dans l’étiquetage et la chute du prix du verre en raison de la libéralisation de ce marché ont signé l’arrêt du lavage des bouteilles pour la majorité des vignerons. Les étiquettes autocollantes ne sont pas lavables – on a tous déjà fait l’expérience du bocal dont on ne parvient jamais complètement à nettoyer l’étiquette ou la colle restante. En plus d’être inlavables, les étiquettes autocollantes génèrent beaucoup de déchets. A la fin de chaque étiquetage autocollant, il reste un rouleau de papier support non recyclable qui finit à l’incinération. Leurs étiquettes sont donc encollées sur les bouteilles et se détachent très facilement au lavage sans générer de déchets.
Ils proposent également à leurs clients le choix entre un conditionnement des bouteilles en carton (qu’ils récupèrent volontiers en même temps que les bouteilles vides) ou en caisse consignée.
Site Internet : www.la-deviniere.ch