ZeroWaste Switzerland

Non-profit association inspiring everyone in Switzerland to reduce waste.

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Guide pratique de réduction des déchets à l’attention des communes de COSEDEC

La Suisse a l’un des plus hauts taux de déchets par habitant au monde, ce qui met une pression énorme sur les écosystèmes. Il est donc crucial de repenser nos modes de consommation et de gestion des déchets pour préserver les ressources. Avec des législations évoluant vers une gestion plus responsable, la Coopérative romande de sensibilisation à la gestion des déchets (COSEDEC) a ainsi édité un guide proposant des solutions à l’échelle communale pour encourager la réduction des déchets, tant individuelle que collective.

Le guide aborde ces principaux enjeux :

  1. Déchets organiques et gaspillage alimentaire : Ils représentent encore 35% des poubelles.
  2. Consommation responsable : Réduction, réemploi et réparation sont essentiels pour prévenir les déchets.
  3. Lutte contre le littering : L’abandon sauvage des déchets est un problème majeur.

Il propose des actions concrètes pour les ménages, les écoles, les commerces et l’administration, en mettant en avant des projets inspirants de communes romandes engagées dans la prévention des déchets.

Vous pouvez le trouvez sur la page de COSEDEC dédiées aux guides communaux, ainsi qu’ici.

Greenwashing : comment ne pas tomber dans le panneau ?

Bienvenue dans le monde merveilleux du greenwashing…

B.a.-ba du greenwashing

Le terme Greenwashing est une contraction de green (vert) et de whitewashing, qui signifie littéralement « blanchiment à la chaux » qui fait référence, au sens figuré, à tout procédé de dissimulation. 

Selon la définition donnée par l’Agence française de la Transition écologique, il recoupe « tout message qui peut induire le public en erreur sur la qualité écologique réelle d’un produit ou d’un service ou plus largement sur la réalité de la démarche de développement durable d’une organisation, quelles que soient ses modalités de diffusion»[3].

Si le terme désignait à ses débuts la simple récupération publicitaire de l’argument écologique par certaines entreprises ou institutions, il est aujourd’hui utilisé de manière bien plus large. Il a en effet dépassé le champ de la communication d’entreprise pour devenir une stratégie puissante visant à repousser tout projet de transformation sociale qui remettrait trop violemment en question les modes de vie, les technologies ou plus généralement le fonctionnement du capitalisme industriel [1].

Au final, il fait courir le risque de « mal penser les problématiques écologiques dans notre société » [2] et constitue en ce sens une sérieuse menace sur les efforts entrepris par celles et ceux qui s’efforcent jour après jour de faire advenir une société plus écologique.

Une pratique déjà ancienne

La pratique du greenwashing émerge en réaction aux préoccupations écologiques qui se diffusent largement dans la société depuis les années 1960 et 1970 dans le sillage de la publication du livre « Silent Spring » de Rachel Carson (1962).

Face aux accusations dont elles sont l’objet, les grandes entreprises ont d’abord choisi de nier la réalité des problèmes écologiques ou leur responsabilité en la matière, ou tentant de discréditer la pensée et le mouvement écologistes.

Dès les années 1980, le vent tourne. Réalisant que cette stratégie allait à terme s’avérer contre-productive, de nombreuses multinationales décident de changer de stratégie. Elles délaissent l’opposition pour la récupération. En se donnant une image écologique, elles espèrent envoyer un message positif, disant en substance qu’elles ont pris conscience des problèmes et les prennent désormais en charge.

C’est en réplique à ces pratiques que la société civile s’empare du terme greenwashing. Le mot voit le jour sous la plume de Jay Westerveld, chercheur et environnementaliste américain qui l’utilise dans un essai publié en 1986 sur l’industrie hôtelière[6]. Il y analyse la pratique des hôteliers visant à inviter les clients à réutiliser les linges et serviettes de bain pour motifs écologiques. Il concluait que cette pratique visait en fait moins à réduire le gaspillage qu’à diminuer les coûts de blanchisserie…

Par la suite, le terme est repris dans le contexte de la critique du nucléaire et se popularise rapidement, notamment par le biais d’un article de 1991 sur le greenwashing dans Mother Jones, un magazine américain engagé, puis du premier « guide du greenwashing » publié par Greenpeace en 1992.

Des formes multiples et variées

Le greenwashing inspire et donne lieu à des modalités d’utilisation multiples et variées, il peut inclure :

  • des moyens rhétoriques : emploi de termes flous évoquant l’écologie (produits eco-friendly, 100% naturels, compostables, durables, biologiques, zéro impact, etc.), l’utilisation d’euphémismes pour atténuer certaines réalités (produits phytosanitaires plutôt que pesticides), le recours à des expressions associant un terme « écologique » à un terme ou une activité contestée (bio-carburants, gaz naturel).
  • l’usage de déclarations ou de promesses invérifiables (promesse de planter des arbres).
  • le recours à des images et des sons connotés “nature” évoquant la montagne, l’océan, la forêt, le but étant toujours d’associer au produit ou à la firme en question l’idée de respect de la nature.
  • l’utilisation de couleurs à base de vert dans un logo ou le texte d’annonces publicitaires

Mentionnons encore la tactique dite de « captation de l’attention ». Il s’agit d’un procédé très répandu que les illusionnistes connaissent bien. Il consiste à attirer le regard sur ce que l’on veut montrer pour le détourner de ce que l’on veut cacher. On mettra ainsi en avant un aspect ou une action écologique réelle mais mineure pour mieux esquiver le reste (exemple : refaire l’emballage d’un produit, alors que c’est le produit lui-même qui pose problème). Selon Laure Teulières, historienne de l’écologie politique, “le greenwashing a permis de faire diversion en se satisfaisant de demi-mesures ou de fausses solutions”.

Le greenwashing a permis de faire diversion en se satisfaisant de demi-mesures ou de fausses solutions.” Laure Teulières

On trouve également des entreprises qui soutiennent des causes environnementales, sponsorisent des associations ou des fondations écologistes pour s’acheter une image vertueuse, tout en continuant des pratiques à l’impact environnemental désastreux.

Toutes ces techniques, bien que peu éthiques, sont légales tant qu’aucun argument trompeur n’est utilisé. Si tel est le cas, cela peut être assimilé à de la publicité déloyale, pratique qui est légalement répréhensible en Suisse (et dans l’Union européenne) en vertu de la Loi fédérale contre la concurrence déloyale (art.3). C’est la Commission pour la Loyauté, une institution neutre et indépendante fondée 1966 en tant qu’organisme d’autocontrôle de la publicité, qui est habilitée à traiter les plaintes[4].

La diversification des méthodes et l’intensification de la pratique du greenwashing ont pour conséquence de brouiller les pistes :  il devient toujours plus difficile pour le public de s’y retrouver et d’arriver à différencier les arguments fallacieux des vrais engagements écologiques, mesurables et sincères[5].

Si certains messages sont facilement déjouables, d’autres sont plus ambigus et les entreprises jouent sur le fait que les consommateurs·trices n’ont pas le temps d’analyser chaque publicité en détails pour les induire en erreur.

La Fédération Romande des Consommateurs (FRC) a recensé de nombreux exemples de publicités prises en flagrant délit de greenwashing[1]. Quelques exemples :

  • un jambon bio d’un grand distributeur suisse avec un emballage montrant une belle ferme traditionnelle installée au milieu de pâturages verdoyants
  • du fromage industriel en tranches avec emballage montrant en médaillon une vache verte, broutant librement
  • un insecticide toxique dans une bouteille verte avec des illustrations de fleurs et de légumes et la mention “naturel et bio”
  • un thé froid de grande marque française avec une étiquette annonçant des ingrédients naturels et la neutralité climatique du produit.

La Fédération Romande des Consommateurs traquent ces abus et les dénoncent régulièrement : Greenwashing – Fédération romande des consommateurs (frc.ch) 

D’autres exemples de Greenwashing ont été dénoncés dans les pages du journal de la FRC :  Un matraquage publicitaire incessant – Fédération romande des consommateurs (frc.ch) 

[1] ALTWEGG Laurianne, « GREENWASHING : Un matraquage publicitaire incessant », Fédération Romande des Consommateur, 31 octobre 2023, disponible sur : https://www.frc.ch/d

Le greenwashing à grande échelle pour manipuler le consommateur

Les acteurs du secteur des énergies fossiles sont un bon exemple de manipulation à grande échelle. En utilisant le greenwashing pour promouvoir des solutions soi-disant écologiques dont l’intêrét principal est en vérité uniquement économique.

Cette stratégie se traduit par la promotion de solutions technologiques prétendûement vertes (captation du carbone, manipulation des nuages, relance de l’énergie nucléaire), en place et lieu de solutions plus durables, low tech ou d’innovations sociales (télétravail, régimes alimentaires moins carnés, zéro déchet, agriculture biologique de proximitié, etc.) qui permettraient l’avènement d’une société moins consommatrice en énergies fossiles.

Le groupe pétrolier et gazier français Total, l’une des entreprises les plus polluantes au monde, excelle en la matière. Rebaptisé TotalEnergies en 2021, il a investi massivement dans une campagne de communication annonçant sa nouvelle stratégie climatique visant à atteindre la neutralité carbone en 2050. Cette communication lui a valu le dépôt de plaintes pour greenwashing (i.e. pratiques commerciales trompeuses) par plusieurs ONG, dont Greenpeace. Selon le quotidien Libération, « le groupe se vante dans ses publicités d’avoir une ambition de neutralité carbone à l’horizon 2050 alors que les énergies fossiles représentent toujours 90% de son activité et 80% de ses investissements. Par ailleurs, TotalEnergies vante les propriétés climatiques du gaz et des agrocarburants, présentées comme des énergies de transition alors qu’elles sont fortement émettrices de gaz à effet de serre »[7].

La crainte populaire de perdre les avantages du « progrès » fait le lit de cette stratégie. Le progrès techno-scientifique a en effet accompagné le développement du monde moderne, permettant une amélioration des conditions de vie sans précédent au cours des derniers siècles et continuant à offrir de nouvelles possibilités à l’humanité notamment grâce aux avancées numériques. Comme l’analysent fort à propos Aurélien Berlan, Guillaume Carbou et Laure Teulière[8], « le greenwashing répond à une demande sociale profondément ancrée : il protège l’idole du progrès dont la destitution provoquerait l’effondrement de bien des illusions constitutives de notre vie moderne ».

Au final, le citoyen-consommateur se retrouve pris entre des injonctions contradictoires : d’un côté, le discours écologiste en appelle désespérément à sa conscience pour l’inciter à changer son mode de vie, de l’autre, un flot ininterrompu de messages lui fait miroiter des solutions durables autorisant une consommation illimitée (rénovation énergétique, compensation carbone, mobilité électrique, etc.).

Toutefois, une part de renoncement à ce « progrès » est inévitable, si l’on veut contenir la hausse des températures à des niveaux acceptables. En clair, il faudrait revoir notre utilisation de la voiture individuelle, la fréquence de renouvellement de notre smartphone, notre usage de l’avion, notre consommation alimentaire, etc.

Réussir à dépasser l’ancienne vision du monde, basée sur une croissance sans limite, pour la remplacer par une conception qui place le respect des limites planétaires en premier lieu ne sera pas facile. Il remet en effet en question la société d’abondance à laquelle nous sommes tant habitués.

Ne pas se laisser berner par les fausses solutions

Dans ce contexte, il est plus que jamais important de ne pas tomber dans le miroir aux alouettes du greenwashing !

« Le greenwashing est utilisé pour tromper et préserver le modéle de société de consommation, afin de contrer la mobilisation et l’action collective en faveur d’un vrai changement de cap. Il entretient l’illusion que des modifications à la marge suffiront plutôt que de changer de modèle », expliquent Aurélien Berlan, Guillaume Carbou et Laure Teulière[9].

Il nous semble essentiel de s’engager pour démasquer et combattre les faux discours « en rendant enfin audibles et visibles la multitude des alternatives, écologiques, solidaires et démocratiques qui permettraient de changer le cours des choses »[10].

Dire clairement les choses – par exemple que la voiture électrique, l’avion à hydrogène, le recyclage ne suffiront pas à régler le problème – est essentiel, c’est la condition pour construire le futur sur des bases réalistes. Il n’y a pas de solutions faciles, mais pour avoir une chance d’y arriver il est essentiel de ne pas se voiler la face en se laissant séduire par des arguments marketing.

Commençons à notre échelle, en montrant que ce qui marche n’a pas forcément besoin d’ingénieurs, de nouveaux investisseurs, de stratèges en communication… On peut faire des choix qui auront un impact dès aujourd’hui, comme réduire ses déplacements, manger bio et local, moins de viande, sans oublier, bien sûr, adopter l’approche zéro déchet !

5 astuces pour ne pas se faire avoir !

Pour commencer, en tant que consommateur, il faut garder un sens critique et se poser les bonnes questions face à un argument de vente trop beau pour être vrai !

Voici les critères principaux, selon l’OFEV, permettant d’évaluer la qualité des informations environnementales :

  • Le caractère significatif : les informations doivent se rapporter directement aux décisions qu’elle influencera
  • une vue d’ensemble pertinente : la prise en compte de l’ensemble des impacts environnementaux tout au long du cycle de vie
  • la fiabilité : l’information doit être scientifiquement fondé ou certifiée par in tiers (se référer aux écolabels reconnus et contrôlés : EU Ecolabel, FSC, PEFC, Ange bleu, Craddle to Craddle, Bio, Demeter)
  • la transparence : les preuves doivent être traçables et vérifiables
  • l’intelligibilité : les informations doivent être compréhensibles pour tout un chacun

Lien : Critères de qualité applicables aux informations environnementales (Synthèse) (admin.ch)  

Dans son « Livre blanc sur le greenwashing »[1], Greenpeace donne quelques conseils simples et utiles pour ne pas tomber dans le panneau :

Le site internet : Si l’entreprise se vante sur son site d’être respectueuse de l’environnement mais ne fournit aucune donnée illustrant son propos, cela devrait vous alerter. Sinon, l’information serait facile à trouver.

Le discours : La transparence est la clé. Si l’entreprise se décrit avec un jargon incompréhensible ou qu’un mot sur deux est en anglais, méfiez-vous, elle cherche probablement à vous abuser.

L’étiquette : Si la liste des composants est très longue, il est possible que le produit ne soit pas aussi écologique que le prétend l’emballage.

Les couleurs : Le vert n’est pas synonyme d’engagement écologique sincère. Si le logo de l’entreprise est un petit arbre mais qu’elle ne travaille pas dans le jardinage, on est en droit d’avoir des doutes.

Les labels : En plus de mentir parfois sur l’obtention de certains labels, certaines marques n’hésitent pas à mettre en avant des labels créés de toutes pièces, sans réelle valeur juridique. Il est important de savoir identifier les écolabels reconnus et contrôlés.


[1] “Le greenwashing: décryptage (Livre blanc sur le greenwashing)”, Greenpeace France, septembre 2023, page 14, disponible sur : https://www.greenpeace.fr/livre-blanc-greenwashing/

Liste non exhaustive des principaux labels écologiques

EU Ecolabel (label écologique de l’Union européenne)

FSC (Forest Stewardship Council)

PEFC (Programme de reconnaissance des certifications forestières) pour les forêts/le bois

Ange bleu (label environnemental d’origine allemande)

Craddle to craddle (certification garantissant les principes écologiques de zéro pollution et 100% de réutilisation)

Bio Suisse (label de l’agiculture biologique suisse)

Demeter (label pour les aliments issus de l’agriculture biodynamique)


[1] Cette analyse est inspirée de celle développée par BERLAN Aurélien, CARBOU Guillaume, TEULIERES Laure dans le chapitre « Du verdissement de façade au verrouillage de l’avenir : formes et fonctions du greenwashing » tiré de l’ouvrage qu’ils ont co-dirigé « Greenwashing : manuel pour dépolluer le débat public », Paris, Ed. du Seuil, 2022.

[2] « Du verdissement de façade au verrouillage de l’avenir : formes et fonctions du greenwashing » dans BERLAN Aurélien (dir.), CARBOU Guillaume (dir.), TEULIERES Laure (dir.), Greenwashing : manuel pour dépolluer le débat public, Paris, Anthropocène Seuil, , 2022, page 10.

[3] Agence de la Transition écologique, « Comprendre le greenwashing », disponible sur : https://communication-responsable.ademe.fr/comprendre-le-greenwashing

[4] RTS, émission « On en parle» du 5 avril 2023, disponible sur : https://www.rts.ch/audio-podcast/2023/audio/comment-reconnaitre-et-denoncer-une-publicite-mensongere-26115386.html?id=26115386

[5] Analyse inspirée de la Fédération Romande des Consommateur, « Greenwashing », 23 mars 2023, disponible sur : https://www.frc.ch/dossiers/greenwashing-dans-le-viseur-de-la-frc/

[6] Les versions divergent toutefois à ce sujet.

[7] DISDERO Eléonore, « Justice climatique : TotalEnergies au cœur de plusieurs batailles judiciaires », Libération, 3 octobre 2023, disponible sur : https://www.liberation.fr/environnement/climat/justice-climatique-totalenergies-au-coeur-de-plusieurs-batailles-judiciaires-20231003_CLVCDJG4EJGFPKAVNMO6YCRMAU/?redirected=1

[8] « Du verdissement de façade au verrouillage de l’avenir : formes et fonctions du greenwashing » dans BERLAN Aurélien (dir.), CARBOU Guillaume (dir.), TEULIERES Laure (dir.), Greenwashing : manuel pour dépolluer le débat public, op.cit., page 25.

[9] « Du verdissement de façade au verrouillage de l’avenir : formes et fonctions du greenwashing » dans BERLAN Aurélien (dir.), CARBOU Guillaume (dir.), TEULIERES Laure (dir.), Greenwashing : manuel pour dépolluer le débat public, op.cit., page 31.

[10] « Du verdissement de façade au verrouillage de l’avenir : formes et fonctions du greenwashing » dans BERLAN Aurélien (dir.), CARBOU Guillaume (dir.), TEULIERES Laure (dir.), Greenwashing : manuel pour dépolluer le débat public, op.cit., page 33.

ZeroWaste Switzerland en entreprise

Conférences & ateliers

ZeroWaste Switzerland est intervenue auprès des équipes de Ferring Pharmaceuticals à Saint-Prex (VD) pour une conférence dans le cadre de la journée de la Terre, le 22 avril dernier. 

Une présentation des enjeux liés à la réduction des déchets, notamment plastiques, au-delà des idées reçues. Car oui, la Suisse se classe au 5e rang des plus mauvais élèves en Europe en termes de production de déchets/hab./an et, oui, malgré un taux de collecte très élevé, ce sont seulement 15% des déchets plastiques qui sont effectivement recyclés ! Dans le cadre de son engagement à contribuer à la protection de la planète, Ferring s’engage dans une utilisation optimisée des ressources en allongeant par exemple la durée de vie de contenants et palettes, largement utilisés pour le transport. 

Ferring surveille en permanence ses flux de déchets, en s’efforçant de réduire leur volume de production globale et d’améliorer les méthodes d’élimination, conformément à la hiérarchie des déchets.   

Des changements qui sont source d’économies pour les entreprises, et au cœur d’une politique RSE – Responsabilité Sociétale des Entreprises – positive, aussi bien pour l’image de l’entreprise, que vectrice d’attractivité pour ses employés.  

ZeroWaste Switzerland propose plusieurs services pour vous accompagner dans 3 aspects de la démarche : 

  • vous engager : via un diagnostic de votre site et de vos pratiques, l’organisation de conférences/débats, ou la conception d’un kit de communication pour présenter la démarche à vos collaborateurs 
  • agir concrètement via des actions Zéro Déchet sur site, des ateliers et des mesures d’accompagnement 
  • mesurer et améliorer vos performances via la définition d’objectifs durables et la conception d’outils d’évaluation personnalisés 

Contactez-nous dès à présent pour définir et lancer votre projet ZeroWaste : info@zerowasteswitzerland.ch 

L’Europe en train : conseils et expériences !  

 

Pourquoi prendre le train plutôt que l’avion ?

  • Le transport est responsable de 30% de nos émissions globales de CO2 

30% des émissions globales de CO2 sont liées à nos modes de transport et impactent donc considérablement le réchauffement climatique, comme le souligne le rapport du GIEC, le Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat. 

Pour pouvoir stabiliser ce réchauffement climatique, les Accords de Paris ont fixé un objectif d’émission de CO2 de 2 tonnes par personne sur Terre. L’émission de CO2 moyenne d’un Suisse à ce jour étant d’environ 12 tonnes, la marge de progrès est large ! 

  • Le train : une solution gagnant-gagnant 

Le voyage en train représenterait 1% des 2 tonnes de CO2, selon les accords de Paris. Alors que l’avion en représenterait 17% ! L’avion consomme par exemple, 20 fois plus de CO2 que le train pour un parcours Zurich-Barcelone. (source : www.lowtrip.fr

Une bonne raison pour privilégier le train ! 

  • Plus de temps utile  

Certes la durée du trajet en train est plus longue que celle de l’avion. Mais c’est sans compter la perte de temps cachée autour du trajet. Car prendre l’avion implique d’accéder à l’aéroport, éloigné des centres-villes (via une navette, les transports en commun ou en voiture, avec les frais de parking en plus !), mais aussi de prévoir un temps avant le décollage et après l’atterrissage.  

Selon une étude de la Haute école des sciences appliquées de Zurich (ZHAW), les temps « périphériques » aux temps de trajet seraient de 157 minutes pour l’avion contre 32 minutes pour le train.  

Conséquemment, un voyage en avion ne dure en général pas moins de 5 heures, même pour les vols courts. Voir l’étude : Temps de trajet train vs. avion – ATE L’Europe en train 

Le temps « utile » que l’on peut passer à travailler, lire, se reposer est très largement entrecoupé de contrôles, de temps d’attente, de douanes dans l’aéroport. Alors qu’une fois installé dans le train, nous pouvons utiliser ce temps utile, parfois même avec internet ! Et si on ne veut pas travailler, on peut toujours regarder le paysage défiler ! Un argument très souvent avancé par les adeptes du train qui considèrent le trajet comme faisant déjà partie du voyage ! 

Les trains de nuit ne peuvent certes pas rivaliser en termes de temps de trajet. En contrepartie, la nuit est incluse. Une économie de temps et d’argent ! 

Trouver sa destination et ses billets

Réserver à l’avance vos billets permet de bénéficier de tarifs plus attractifs. Pour s’y retrouver entre les différentes compagnies ferroviaires, plusieurs outils de planification de voyage peuvent vous aider :  

  1. Back-on-track.eu :  

Ce site référence l’ensemble des lignes de trains de nuits en Europe. Les connexions sont nombreuses de l’Espagne jusqu’à la Norvège : (https://back-on-track.eu/night-train-map/) 

Chaque compagnie est représentée par une couleur , ce qui vous permet de savoir sur quel site vous pourrez réserver vos billets. Le site vous conseille également sur la méthode pour réserver vos billets : This is how it works: Book tickets for night trains in Europe – Back-on-Track

  1. Chronotrains.com :  

Ce site vous permet de voir jusqu’où vous pouvez aller suivant un temps de trajet donné : ci-dessous d’exemple des différents trajets disponibles à moins de 8h de Zurich.  

L’outil redirige également vers les sites de réservations des billets , une fois la destination sélectionnée. Très pratique ! 

https://www.chronotrains.com/fr

  1. Direct train connection Europe 

Un outil précieux qui permet de voir toutes les gares accessibles sans changement depuis votre gare de départ. https://direkt.bahn.guru/  

Ci-contre, un exemple avec la gare de Zurich.  

  1. Interrail :

Le pass Interrail permet de créer l’itinéraire de son choix, et de voyager librement à bord des trains européens sans réservation obligatoire. Une formule très intéressante financièrement si vous avez décidé de faire plusieurs étapes. Il est très flexible et propose de nombreuses offres selon vos souhaits de voyage. 

Exemple : Pour un Zurich-Stockholm, avec une pause à Hambourg, Interrail propose un tarif de 21€50 (tarif pour un départ le vendredi 13 septembre 2024 prix observé le 23/05/2024).  

  1. Sites utiles pour la réservation de billets :  

Si les 4 premiers outils ne vous ont pas permis de réserver vos billets vers la destination souhaitée, voici encore 3 liens qui pourraient vous guider : 

  • Night Jet : la société qui gère la majorité des trains de nuit au départ de la Suisse, où vous pourrez réserver vos billets. 
  • TrainLine : ce site rassemble les billets de nombreuses compagnies et vous permet de réserver vos billets sur une seule plateforme. Leur application mobile est également très pratique pendant votre voyage.
  • Tuto youtube pour voyage en train : Le youtubeur Bruno Maltor donne ses meilleurs conseils pour voyager en train en Europe.

Trois voyages testés et approuvés par la communauté ZeroWaste Switzerland

  1. La côte Belge par Emilie et sa tribu 

Qui ? 6 adultes et 1 enfant  

Où ? Ostende, sur la côte Belge  

Trajet : Colmar-Paris-Bruges (Train TGV/Lyria+ Métro +Train TGV/Lyria+Bus), puis Bruges-Ostende (Train TGV/Lyria) 

Ils ont aimé : passer du temps en famille, sans stress lié aux embouteillages. La liberté de circulation dans le train pour le jeune fils d’Emilie, la sieste pour toute la famille pendant le trajet pour arriver frais et prêts à profiter pleinement du séjour 

Bonus : une fois sur place, ils se sont déplacés uniquement en tramway : tram depuis Ostende vers tous les villages de la côte (total 2h20 de bout en bout) – plages. 7€/jour/personne 

Coût total : ~300€/adulte/aller-retour 

  1. Un week-end entre copines à Amsterdam pour Léa 

Qui ? 1 adulte 

Où ? Amsterdam en train de nuit 

Trajets : 

Aller : La Chaux de fonds – Bâle – Amsterdam – 22h > 8h30 le lendemain 

Retour : Amsterdam – Bâle – St Imier – 21h > 8h12 le lendemain 

Elle a aimé : le confort de la cabine (draps, bouteille d’eau, prise électrique et petit déjeuner compris !).  

Peut mieux faire : les trains sont parfois vieux et n’ont pas d’écrans pour comprendre les prochaines stations.  

Coût total : 180 CHF Aller-retour (Conditions : train couchette – 1 cabine de 4 femmes) 

  1. Un voyage à Vienne en famille pour Marjorie 

Qui ? 2 adultes et 2 jeunes enfants 

Ou ? Vienne en train de nuit 

Trajets :  

Aller : La Chaux de fonds – Bienne – Zurich – Vienne – 19h à 7h30 le lendemain 

Retour : Vienne – Zurich – Bienne – La Chaux-de-Fonds – 22h à 9h le lendemain 

Ils ont aimé :  économiser 2 nuits d’hôtels ! La facilité, la sécurité et le petit déjeuner !  

Peut mieux faire : couchette non adaptée et très inconfortable pour le mari de Marjorie qui est très grand !  

Coût total : 700 CHF Aller-retour pour 4 (Conditions : train couchette – 1 cabine pour nous 4) 

En recherche d’inspiration ?

Voici quelques sites et livres pour d’autres idées d’évasion en train :  

  • Voyages Zero Carbone (ou presque), qui vous glisse de nombreuses idées d’aventures sans avion ni voiture ! 

  • Voyages en train en Europe – Lonely Planet 

Pour aller plus loin

Calculer des émissions de gaz à effet de serre de vos transports :   

Comparer le train et l’avion :  

Calculer les efforts à faire pour compenser un vol en avion :  

https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2023/12/05/vous-voulez-compenser-votre-vol-en-avion-par-des-ecogestes-voici-combien-de-temps-cela-vous-prendra_6204046_4355770.html

Zero Waste Europe lance sa campagne #ForkToFarm

Qu’en est-il de la loi suisse au sujet des déchets organiques? Voilà ce que disent les articles 10, 12 et 13 de l’Ordonnance sur la prévention et l’élimination des déchets (OLED).

Les cantons veillent à ce que les fractions recyclables des déchets urbains telles que le verre, le papier, le carton, les métaux, les déchets verts et les textiles soient collectées séparément dans la mesure du possible et fassent l’objet d’une valorisation matière (art. 10, 12 et 13 OLED) (collectes obligatoires).

Au sein de l’Union Européenne, il en va autrement. Depuis le 1er janvier 2024, les États membres sont désormais tenus de collecter séparément les biodéchets. Zero Waste Europe lance sa campagne #ForkToFarm visant à sensibiliser à la nécessité et aux avantages de la mise en œuvre de modèles efficaces de gestion des biodéchets au niveau local.

Selon les estimations actuelles, seuls 18 % des biodéchets générés dans l’UE sont actuellement capturés et traités efficacement. Et ce, malgré une connaissance généralisée des avantages environnementaux et économiques qu’une bonne gestion des matières organiques apporte aux communautés (réduction du méthane, amélioration de la santé des sols, recyclage plus optimisé et réduction des coûts pour les villes).

Zero Waste Europe souhaite sensibiliser à la manière de collecter et de gérer correctement les biodéchets au niveau local et aider les municipalités à le faire correctement. Il y a en effet un risque croissant que les municipalités optent pour des modèles peu onéreux et faciles qui atteignent le seuil requis de « collecte séparée » des déchets organiques, les plus courants étant les grands conteneurs/bacs de rue que les municipalités choisissent parfois.

A cet effet, elle a édité un article avec des lignes directrices et des données clés sur les performances de divers systèmes de collectes de biodéchets en Europe. Ces données démontrent la plus-value du modèle de collecte porte-à-porte, et mettent en lumière des recommandations stratégiques pour une mise en oeuvre optimisée.

Pour télécharger ce guide, disponible en anglais, français, italien, portugais, ukrainien, estonien et hongrois, rendez-vous ici.

Étude de consommation 2023

En 2023, nous avons conçu un questionnaire d’évaluation des pratiques d’un panel afin d’identifier les changements de comportement les plus faciles et les plus difficiles à mettre en place.

L’objectif de cette étude est d’évaluer le niveau de maturité d’une population adulte, en charge du ménage.

Résultats

1 – Le panel

Au total, 458 personnes ont participé au sondage, dont une majorité de femmes.

Le mouvement Zéro Déchet est historiquement porté par des femmes. Ce chiffre est cohérent avec les participations à nos activités.

2 – Les courses

Devenir végétarien est considéré comme le geste le plus difficile.

34,1% ont répondu que cela est difficile ou impossible pour eux.

Les gestes plus faciles comme « prendre ses sacs et boîtes avant de faire les courses » ou « acheter local et bio » sont adoptés par 90% des personnes sondées.

3 – En cuisine

« Simplifier son matériel de cuisine » reste le geste le plus difficile pour 20% des personnes.

Les autres actions, basées sur du bon sens, sont déjà bien mises en place avec un taux de 60% à plus de 90%.

Les actions visant à réduire le jetable (films plastiques), tout comme celles axées sur l’économie d’énergie, sont majoritairement mises en œuvre dans la cuisine. Cependant, leur adoption est moins répandue que les actions liées aux achats, avec environ 80% d’application, principalement de manière partielle. L’énergie, pourtant vectrice de pollution, est parfois oubliée dans la démarche Zéro Déchet.

L’action la plus difficile est « Se passer du congélateur ». Moins de 15% y parviennent.

4 – La salle de bain et l’entretien de la maison

Tous les gestes sont partiellement ou complètement mis en place pour près de 80% des sondés.

Entre 5 et 20% des personnes trouvent difficiles les gestes tels que « acheter des produits de toilette solides ou issus d’ingrédients naturels ou bio, installer des économiseurs d’eau, utiliser du vinaigre et du bicarbonate pour le ménage ».

5 – Les vêtements

Les bonnes pratiques de sobriété de consommation, de réparation, et d’achat d’occasion sont mises en place par plus de 80% des participants.

Le plus difficile reste « réparer les chaussures » avec 17% des réponses, suivi de « renoncer aux soldes » par 13% et « acheter de seconde main ainsi que veiller à l’origine et à la matière des vêtements achetés neufs », par 11% des sondés.

6 – La technologie

Moins souvent associés aux déchets, nos outils technologiques ont pourtant un impact de plus en plus lourd. La mise en place de bonnes pratiques est plus difficile. « Se passer des réseaux sociaux, veiller à la taille des courriels et éviter de regarder des vidéos sur les réseaux 4G / 5G » sont considérés comme difficile pour près de 40% des sondés.

7 – Mobiliers, équipements et décorations

Les gestes tels que « emprunter des livres » et « vendre ou donner sur les sites d’occasions » sont les plus adoptés par nos sondés à plus de 90%.

Les gestes les moins fréquemment adoptés comprennent le recours à l’emprunt et à la location (moins de 70% de mise en place) plutôt qu’à l’achat. Ce résultat s’explique par l’offre encore insuffisante de solutions proches et abordables en termes de prix pour beaucoup de matériels /outils. Acheter reste le plus simple, et parfois le plus économique.

8 – Au bureau

 « Constituer une green team avec ses collègues » est difficile pour plus de 30% des participants alors que « se rendre au travail sans voiture est adopté à plus de 85%.

« Boire son thé ou café dans une vraie tasse et apporter sa gourde » fait partie du quotidien pour quasiment 90% des sondés.

9 – En voyage, déplacement professionnel

Cette thématique est de loin celle où les gestes Zéro Déchet sont les plus difficiles et le moins mis en place.

« Voyager sans prendre l’avion » est contre toute attente le plus adopté par près de 80% des sondés. Ce qui est inversément proportionnel à la statistique suisse : 60% des Suisses estiment qu’on peut prendre l’avion pour partir en vacances sans avoir mauvaise conscience (source sondage 2023 Tamedia pour 24H).

Ne plus avoir de voiture reste l’action la plus difficile à plus de 60%. Effectivement, c’est encore un moyen de transport indispensable dans certaines localités.

Enfin, consulter la carte des bonnes adresses Zéro Déchet est utilisé par moins de 40% des sondés, mais il est très encourageant de voir que près de 25% d’entre eux ont prévu de faire !

10 – Fêtes et anniversaires

 « Utiliser de la vaisselle réutilisable » fait partie du quotidien d’environ 80% des sondés. C’est une bonne nouvelle que cette habitude d’éviter ce déchet superflu soit adoptée à l’unanimité.

La barrière des normes sociales est encore difficile à franchir : demander à ses invités de venir avec ses assiettes, tout comme renoncer au papier cadeau sont les plus difficiles.

Conclusion

Pour ce sondage, il faut tenir compte de son biais, car il a été diffusé via le carnet d’adresses « newsletter » et les réseaux sociaux de l’association. Nous considérons que ces personnes sont déjà sensibles à la problématique du Zéro Déchet.

Pour bien des étapes, les participants à notre sondage ont déjà mis en place une grande partie des gestes Zéro Déchet.

Les gestes les plus souvent mis en place sont :

  • Acheter local
  • Cuisiner de saison et les restes
  • Donner ou vendre les vêtements inutilisés
  • Conserver son téléphone le plus longtemps possible
  • Vendre ou donner sur des sites d’occasion
  • Utiliser une vraie tasse au bureau
  • Emporter sa gourde
  • Utiliser de la vaisselle réutilisable

Les gestes les plus difficiles et les moins adoptés sont :

  • Se passer du congélateur
  • Devenir végétarien
  • Se passer des réseaux sociaux
  • Constituer une green team avec ses collègues
  • Ne plus avoir de voiture
  • Et demander d’apporter ses services lors de grandes fêtes

Il est intéressant de noter qu’auprès d’une communauté orientée et plutôt acquise à la démarche Zéro Déchet, les fondamentaux que nous présentons dans nos ateliers et initiations sont plutôt acquis.

Les gestes les moins appliqués sont peu mentionnés dans nos activités, moins demandés ou nouveaux (atelier voyage, vêtements et énergie ou atelier sobriété numérique). Certains comme repenser sa mobilité, ou devenir végétarien demandent également plus d’efforts dans la mise en place.

Les actions en lien avec une circularité de l’économie (seconde main, réparation, emprunt, location…) sont mises en place de manière partielle. Certainement du fait du manque d’offre qui peut rendre la démarche complexe et parfois coûteuse :

  • Acheter d’occasion n’est pas toujours facile (il faut trouver, pouvoir aller chercher un objet encombrant, avoir une offre attrayante à proximité, renoncer à une garantie…).
  • Réparer est le plus souvent déconseillé par les commerçants qui proposent le plus souvent de renouveler l’objet. Et la réparation de certains biens est presque plus cher que le prix du neuf (ressemeler des chaussures par exemple)
  • Louer ou emprunter : des plateformes de partage existent, mais peinent à trouver leur modèle : il peut être difficile de trouver à côté de chez soi ou disponible. Ce type de solution doit pourtant être privilégié à une échelle locale et encouragé par les collectivités. Plus les solutions de partage existeront localement et seront accessibles, moins nous aurons besoin d’acheter.

Enfin les normes sociales sont un frein souvent observé avec nos participants dans les ateliers, et se confirme dans ce sondage :

  • Il est plus admis aujourd’hui d’offrir un cadeau d’occasion alors que c’était inenvisageable (voir offensant) il y a quelques années.
  • Renoncer à de la vaisselle jetable pour une fête est admis pour notre panel alors que c’est une pratique très répandue dans nos entourages respectifs.

Il y a un travail de sensibilisation et de mise en pratique de ces nouveaux comportements par une partie de plus en plus importante de la population pour faire évoluer ces normes sociales.

C’est l’intérêt du mouvement Zéro Déchet: Une personne qui applique correctement la méthode Zéro Déchet peut être un modèle pour tous les autres et aider à obtenir le changement de comportement dont nous avons besoin dans l’ensemble de la population.

L’éco-graphisme au service du Zéro Déchet

Une nouvelle approche créative pour un avenir durable

La prise de conscience croissante de l’impact environnemental de nos actions a conduit à une recherche constante de solutions durables dans tous les aspects de notre vie quotidienne. Le graphisme ne fait pas exception. Depuis quelques années l’éco-graphisme émerge comme une approche novatrice pour réduire notre empreinte écologique. Elle tire son inspiration des codes du design minimaliste et est popularisé en 2017 au travers la méthode Ecobranding développée par le designer français Sylvain Boyer. Cette démarche demande d’effectuer régulièrement des recherches et des remises en question, car une communication sans impact environnemental d’existe pas encore mais des solutions pour les réduire avec panache si !

Dans cet article, Cinzia Sigg, éco-graphiste et partenaire de ZeroWaste Switzerland partage son expérience et présente l’éco-graphisme comme un outil essentiel au service du mouvement zéro déchet.

1. Zéro Déchet et éco-graphisme

L’éco-graphisme, en tant qu’approche axée sur l’analyse de cycle de vie de chaque support, se positionne naturellement comme un allié essentiel du mouvement du zéro déchet. Cette approche s’inscrit parfaitement dans l’objectif du zéro déchet, visant à réduire les emballages superflus et à minimiser les déchets générés par les produits de communication. En associant esthétisme et responsabilité environnementale, l’éco-graphisme devient ainsi un acteur clé dans la promotion d’un mode de vie durable, tout en évitant le piège du greenwashing.

2. Les principes de l’éco-graphisme

L’une des caractéristiques distinctives de l’éco-graphisme par rapport au graphisme « standard » réside dans l’application d’une démarche systémique dans le processus créatif. Cette approche transforme fondamentalement la nature de la création : elle ne suit plus un enchaînement linéaire de recherche, conception, ajustement et livraison, mais évolue plutôt vers un processus circulaire.

Dans cette approche, chaque étape prend en compte les objectifs spécifiques du projet, les contraintes physiques de sa conception, ainsi que les solutions durables envisageables. Ce processus intégré accepte la possibilité de va-et-vient constants tout au long du projet, permettant d’optimiser les performances et d’atteindre un résultat qui répond non seulement aux critères esthétiques, mais aussi aux normes élevées de durabilité.

3. Tour d’horizon de l’éco-branding

L’utilisation judicieuse des couleurs, des polices et des éléments visuels vont renforcer le message du Zéro Déchet tout en minimisant l’impact environnemental de la création graphique. Des choix responsables de supports et d’impressions contribuent également à cette approche écologique.

L’éco-branding, initié par le visionnaire Sylvain Boyer, est bien plus qu’une simple tendance – c’est une révolution visuelle pour préserver notre planète. Axé sur quatre piliers stratégiques – logos, couleurs, typographies et UI – l’éco-branding transforme la manière dont nous communiquons visuellement.

  • Éco-logo : L’image d’une entreprise, son empreinte visuelle. Imaginez un logo qui consomme moins d’encre, réduisant ainsi son impact écologique. Comment ? En affinant les contours, en limitant les aplats de couleurs, un éco-logo réussi est minimaliste et élégant. Moins d’encre, plus de style !
  • Éco-couleurs : Pour des couleurs écoresponsables, optez pour la quadrichromie plutôt que les couleurs Pantone. Pourquoi ? Parce que la quadrichromie génère moins de déchets et préserve nos ressources. Et le secret ? Ne dépassez jamais les 100% de taux d’encrage. Jouez avec la colorimétrie, un noir à 85% consomme moins tout en gardant son charme. Attention aux aplats gourmands en encre, utilisez-les avec parcimonie !
  • Éco-fonts : Les polices éco, c’est le must ! Des typographies fines et étroites qui économisent de l’encre à chaque impression. Des noms comme Century Gothique, Times New Roman, et Garamond sont déjà des héros de l’éco-font. Elles préservent l’environnement tout en donnant du style à vos messages.
  • UI – Interface utilisateur Le quatrième axe d’amélioration et de réflexion de l’éco-branding est l’interface utilisateur d’un site internet comme d’une application. Une interface utilisateur écoresponsable dépend de la conception d’un design qui requiert moins de place sur un serveur, limite la consommation d’énergie et de bande passante, et préserve la durée de vie des batteries. En gros un design léger, optimisé et rapide.

5. L’impact des choix de production

Le processus de création graphique n’est pas exempt d’empreinte carbone. Les choix de production des visuels peuvent avoir un impact significatif sur l’empreinte écologique globale.

Détaillons l’impact des choix de production des visuels en mettant en lumière les avantages des encres végétales, de la risographie et de la collaboration avec des imprimeries ou prestataires locaux.

  • Encres végétales

Les encres végétales sont fabriquées à partir de matières premières renouvelables, souvent issues de plantes comme le soja ou les légumes. Elles contiennent moins de produits chimiques toxiques que les encres traditionnelles à base de pétrole, réduisant ainsi l’impact environnemental. Choisir de travailler avec des encres végétales, contribue à réduire les émissions de composés organiques volatils (COV) liées à l’impression. N’hésitez pas à questionner votre imprimeur sur les matériaux qu’il·elle utilise et à lui proposer cette piste si il·elle ne vous le propose pas.  

  • Risographie 

Cette méthode d’impression utilise moins d’énergie que d’autres techniques d’impression (numérique ou offset), ce qui en fait une option plus durable. Les encres utilisées sont à base d’eau et de soja, excluant l’utilisation de solvants et de produits chimiques nocifs. La risographie est idéale pour des tirages moyens, ce qui minimise le gaspillage de matériaux. 

  • Collaborer avec des imprimeries ou prestataires locaux

En travaillant avec des imprimeries locales, vous minimisez les distances de transport, réduisant ainsi les émissions de carbone associées à la livraison. Vous contribuez à l’économie locale en choisissant des imprimeries de proximité ce qui renforce les entreprises locales et encourage le commerce éthique. Travailler localement permet un meilleur contrôle qualité et une communication plus directe avec les prestataires, favorisant une production plus efficace et moins sujette aux erreurs. Les imprimeries locales sont souvent plus flexibles pour répondre à des demandes spécifiques, favorisant une personnalisation accrue de la production.

En conclusion, opter pour des encres végétales, des impressions en risographie, et collaborer avec des imprimeries locales contribue à une production respectueuse de l’environnement. Choisir des encres végétales réduit les émissions de COV, la risographie minimise les déchets, et travailler localement réduit les émissions de carbone.

6. Conclusion

L’éco-graphisme représente bien plus qu’une simple esthétique visuelle ; il incarne un engagement envers la préservation de notre planète. En intégrant des principes écologiques dans le processus créatif, le design graphique devient un catalyseur puissant pour le changement. En adoptant cette approche, chaque choix devient une opportunité de créer des designs qui ont du sens, induisent des changements de comportement, peuvent être expliqués et défendus, et surtout, qui soutiennent la cause du Zéro Déchet en accord avec ses valeurs et missions. Zerowaste Switzerland, vous invite à repenser votre approche visuelle pour contribuer activement à un avenir plus durable. 

Le réutilisable meilleur pour le climat que les emballages jetables ?

 

32 études ont été sélectionnées par les auteurs du rapport1 car elles répondaient à une série de critères attestant de leur sérieux : étude datant de moins de 20 ans, l’analyse du cycle de vie (ACV) réalisée selon les standards ISO 14040- 14044, et comparant deux systèmes d’emballages (jetable/réutilisable) répondant au même usage. 

Premier enseignement : parmi ces études, 23 sur 32 (soit 72%) concluent que les emballages réutilisables sont meilleurs pour l’environnement que leur équivalent jetable. Certaines montrent ainsi que les bouteilles en verre réutilisables produisent 85% d’émissions de gaz à effet de serre de moins que le verre à usage unique, 75% de moins que les bouteilles en PET et 57% de moins que les canettes aluminium.

Cependant, cette seule observation n’est pas suffisante pour affirmer que le réutilisable est toujours plus intéressant pour le climat que le jetable. En effet, les résultats, positifs ou négatifs, vont varier dans chaque étude analysée en fonction de différents facteurs clés listés ci-dessous. Pour les auteurs du rapport ce sont donc sur ces facteurs qu’il faut travailler pour s’assurer que la substitution d’un emballage jetable par un contenant réutilisable sera meilleur pour le climat. 

Le procédé de fabrication de l’emballage 

Pour les emballages jetables, c’est systématiquement la phase de production de l’emballage qui est la plus impactante d’un point de vue climatique. Ainsi, en fonction de sa matière et du procédé de fabrication, l’emballage jetable sera responsable de plus ou moins d’émissions de gaz à effet de serre. 
→ C’est ce qui explique par exemple que toutes les études analysées concluent que les emballages en verre réutilisables sont meilleurs pour le climat que les emballages en verre à usage unique, et ce même à partir d’une seule réutilisation. En effet, la fabrication du verre est fortement émettrice de gaz à effet de serre, qui sont donc évitées à chaque réutilisation d’un emballage; 

Le nombre de réutilisation

Pour les emballages réutilisables, un facteur important du bilan environnemental est bien sûr le nombre de réutilisation de celui-ci. Chaque réutilisation permet en effet de compenser un peu plus l’impact de l’étape première de fabrication de l’emballage. Plus il est réutilisé (évitant ainsi la production de nouveaux emballages), plus l’impact de sa fabrication initiale devient minime. 

 Certaines études analysées indiquent ainsi que substituer une bouteille en PET jetable par une bouteille en verre réutilisable devient intéressant d’un point de vue climatique au bout de 10 ou 20 réutilisations de la bouteille. Une autre étude estime que pour une distance de transport réduite (200km), la bouteille en verre réutilisable est moins impactante que la bouteille en PET jetable dès la troisième réutilisation. Une autre étude estime que pour les gobelets réutilisables, il faudrait 10 réutilisations pour avoir un bénéfice environnemental du réutilisable.

Photo by Cantilever Distillery on Unsplash
Photo by Matthew T Rader on Unsplash

L’impact du transport

Au-delà du nombre de réutilisation, l’analyse des études montre que c’est aussi le transport notamment entre le lieu de collecte, de lavage et de re-remplissage du contenant (émis à chaque cycle de réutilisation) qui est le plus impactant. La plupart des études qui concluent à un impact négatif des emballages réutilisables le font d’ailleurs pour cette raison : des distances de transport trop grandes. Les émissions de GES dues au transport des emballages réutilisables dépendent elles-mêmes de trois paramètres : les distances, le poids des emballages transportés, et le mode de transport (le transport par bateau est par exemple nettement moins émetteur que par camion).

→ Une des études analysées conclut ainsi que la réutilisation des emballages est intéressante d’un point de vue climatique jusqu’à 1200 km de distance. 

Ainsi, cette vaste analyse des études réalisées sur le sujet permet de conclure que la réutilisation des emballages est bien souvent très bénéfique pour le climat, d’autant plus lorsque les distances de transport sont réduites (ce qui sera typiquement le cas pour un système de consigne en suisse), ou que le système vient remplacer des emballages en verre jusque là jetés après la première utilisation. Pour les producteurs qui voudraient maximiser le bénéfice climatique de leur système de réutilisation, reste à travailler pour : 

  • Assurer un grand nombre de réutilisation, ce qui nécessite bien souvent de mettre en place des systèmes de consigne pour s’assurer un bon taux de retour de l’emballage.
  • Optimiser la logistique : standardiser les contenants, privilégier des emballages empilables et profiter des livraisons de contenants pleins pour reprendre les vides.
  • Réduire les distances de transport entre le lieu de remplissage, de consommation et de lavage. 

Les écueils des méthodes d’analyses comparant emballages jetables et réutilisables

L’analyse de plusieurs études comparant l’impact environnemental du jetable par rapport au réutilisable permet également de pointer certaines limites des méthodes d’analyse utilisées, qui conduisent à favoriser les emballages jetables.

La première est la mauvaise prise en compte, dans les Analyses de Cycle de Vie, des risques de “fuites” dans l’environnement des emballages plastiques, dont on sait qu’elles ont un impact catastrophique sur l’environnement et la biodiversité. Ces risques de fuite, par définition imprévisibles et dépendant fortement du contexte de consommation du produit, ne sont pas forcément comptabilisés.

Autre biais dans les études : les méthodes de comptabilisation des bénéfices du recyclage (qui ont pour effet de réduire l’impact environnemental des emballages jetables dont une partie sera recyclée).

Certaines méthodes de comptabilisation des bénéfices du recyclage ne prennent pas en compte les pertes de matières ayant lieu au moment du recyclage ou l’impossibilité de recycler certaines matières pour fabriquer de nouveaux emballages, aboutissant en quelque sorte à “surestimer” les bénéfices environnementaux réels du recyclage. 

  1. Cette analyse a été menée par Reloop et Zero Waste Europe avec l’Université d’Utrecht. Elle a passé au crible plusieurs dizaines d’études comparant l’impact climatique des systèmes de réutilisation des emballages (souvent consignés) par rapport aux emballages jetables. Le sujet est âprement débattu depuis des années puisque les études menées en la matière donnent parfois des résultats contradictoires, en fonction des hypothèses posées au départ. L’ambition de cette recherche a été de compiler tous ces résultats pour comprendre à quelles conditions la réutilisation des emballages constitue un bénéfice climatique par rapport aux emballages jetables. ↩︎

L’économie du partage : une boîte à outils pour un avenir durable en Suisse

Avez-vous déjà pris le temps de faire le tri dans vos affaires et de redécouvrir des objets oubliés dans votre armoire, votre cave ou chez vos parents ? Des objets comme un matelas de camping, un jeu de Monopoly, un set à fondue ou une tente, souvent gardés “au cas où”, mais qui finissent par encombrer nos espaces sans que nous nous en rendions compte. 

Avec l’émergence de l’économie circulaire, l’économie du partage fait partie intégrante de ce modèle, rappelle une époque où le renouvellement constant n’étaient pas les maîtres-mots de notre société. Nos grands-parents savaient tirer le meilleur parti de ce qu’ils avaient, contrairement à notre tendance à accumuler toujours plus, poussée par des prix attractifs et non représentatifs du coût réel de ces objets ou services. 

Face aux défis du changement climatique et aux contraintes économiques actuelles (inflation et sortie du COVID), incitant à une consommation plus réduite, de plus en plus de personnes se tournent vers des plateformes de seconde main, principalement pour les vêtements. L’économie du partage peut également se révéler comme une réponse à des enjeux aussi bien économiques qu’environnementaux. 

Démocratisé par l’avènement du digital et des plateformes en lignes, les pionniers mondiaux de cette économie, tels que Airbnb et Uber, sont bien connus, mais localement, des services tels que la mobilité (Mobility & publibike) et les espaces de coworking (Gotham, Impact Hub, Regus) sont également des acteurs croissants et importants de ce type d’économie. Des initiatives locales et plus sociales existent aussi telles que les bibliothèques d’objets (Manivelle). Dans le cas de UBER et d’Air B’n’B, ces initiatives se sont retrouvées confrontées à des barrières et scandales (salaires et conditions des chauffeurs, pénurie de logement et hausse des loyers dans certaines villes due à la location sur Air B’n’B).  

Malgré cela, elles présentent des avantages significatifs dans une perspective zéro déchet. 

Prenons l’exemple de la voiture : avec 4,8 millions de voitures en Suisse 1 et un taux de remplissage moyen de 1,53 personne par véhicule 2, le potentiel d’amélioration du taux de remplissage par le covoiturage (ex: Blablacar) semble clair. De plus une voiture reste parqué 95% du temps 3 ce qui en fait un objet très pertinent pour le carsharing. Cette approche pourrait réduire le nombre de véhicules en circulation, limitant ainsi pollution, trafic et déchets en fin de vie. 

La force de l’économie du partage réside dans la mutualisation des biens et des services. Une perceuse ne sert en moyenne que 13 minutes sur sa vie 4. Si celle-ci est utilisée en commun, elle peut servir à plusieurs personnes, réduisant ainsi la demande de nouvelles productions et limitant les déchets en fin de vie. Ce modèle incite également à la production d’objets de qualité, car ce qui est durable et réparable est également plus rentable dans le partage. Cela engendre un nouveau paradigme et un design des objet remodelé.5 

Sur le plan social et économique, l’économie du partage répond également à une question d’égalité et « d’accès pour tous ». Elle permet à des personnes avec un revenu moindre d’accéder à un service à moindre coût. Elle offre également des avantages pratiques, tels qu’un gain d’espace (chez soi et espace commun (nécessité de moins de place de parking si une voiture est partagée)), le développement de communautés collaboratives et un accès élargi à une variété de biens et services. De plus, les utilisateurs n’ont pas à se soucier des coûts de maintenance, de réparation ou de recyclage liés à ces objets.6 

Cependant, malgré des débuts prometteurs au début des années 2010, l’économie du partage reste relativement marginale dans le paysage de nos modes de consommation. Les obstacles à surmonter pour qu’elle puisse fleurir incluent l’accessibilité, l’aspect pratique et logistique de la location, un coût accessible et compétitif ou bien la sécurité (ex: transaction en ligne). Les initiatives existent pour diverses catégories de biens et services, de la location de vêtements à celle d’articles de sport. 

En Suisse, avec un revenu disponible par habitant élevé, la question du coût financier de la possession est moins prépondérante qu’ailleurs. Cependant, l’économie collaborative représente une tendance de fond en Europe, avec des transactions atteignant 28 milliards d’euros en 2016, doublant en un an et projetées à 572 milliards d’euros d’ici 2025. 7

A l’heure ou la sobriété est centrale dans nos choix de société, l’économie du partage peut nous permettre de retrouver un rapport plus raisonné avec notre consommation, sans perdre ni choix, ni qualité. 

Les réglementations et législations doivent évoluer pour encourager l’économie circulaire en général, avec des propositions telles que le « droit à la réparation » déjà présent en France et dans l’union européenne.8 Ce droit est au coeur de la bataille de la révision de la Loi sur la protection de l’environnement et porté par le collectif « Longue Vie à nos Objets ».9 

En conclusion, l’économie du partage représente une opportunité significative pour façonner un avenir durable en Suisse. Elle offre des solutions concrètes pour réduire les déchets, favoriser la qualité des produits et encourager une communauté engagée dans le partage plutôt que la possession. Nous sommes souvent plus intéressés par le service que nous rend l’objet que par l’objet lui-même. C’est pourquoi une vision plus générale ou le focus est sur un accès à un service (Xaas: « Everything as a service ») pourrait avoir un impact conséquent et durable sur notre société et mode de consommation. Le chemin est tracé, reste à surmonter les obstacles pour faire de cette vision une réalité accessible à tous. 

  1. RTS 2023, « Les trois voitures les plus vendues en Suisse, radiographie d’un marché en pleine transition»,  5 September: https://www.rts.ch/info/economie/14287923-les-trois-voitures-les-plus-vendues-en-suisse-radiographie-dun-marche-en-pleine-transition.html  ↩︎
  2. RTS 2023, « Chaque Helvète parcourt en moyenne 30 kilomètres par jour, le plus souvent en voiture»,  6 April: https://www.rts.ch/info/suisse/13925929-chaque-helvete-parcourt-en-moyenne-30-kilometres-par-jour-le-plus-souvent-en-voiture.html 
    ↩︎
  3. Meyer-Vacherand E. 2023, « Voiture électrique, des efforts à fournir sur les bornes privées», Published in Le Temps, 5 August,: https://www.letemps.ch/economie/voiture-electrique-des-efforts-a-fournir-sur-les-bornes-privees  ↩︎
  4. Ellen MacArthur Foundation 2021, « How tool sharing could become a public utility: Toronto Tool Library and Makerspace», 1 December: https://www.ellenmacarthurfoundation.org/circular-examples/how-tool-sharing-could-become-a-public-utility  ↩︎
  5. Wallenstein J. & Shelat U. 2017, « What’s Next for the Sharing Economy?», Published in BCG, 4 October, Available: https://www.bcg.com/publications/2017/strategy-technology-digital-whats-next-for-sharing-economy [2023, November 7]  ↩︎
  6. Bahraini, A. 2023, « Sharing Economy: The Famous Circular Economy Solution», Published in Waste4Change, 24 March: https://waste4change.com/blog/en/sharing-economy-the-famous-circular-economy-solution/ 
    ↩︎
  7. Vie-Publique 2021, « L’économie collaborative : un nouveau modèle socio-économique ?», 9 March: https://www.vie-publique.fr/eclairage/19381-leconomie-collaborative-un-nouveau-modele-socio-economique 
    ↩︎
  8. Enard L. 2022, « Et si la Suisse favorisait l’économie circulaire?», Published in Terre Nature, 13 October: https://www.terrenature.ch/reparer-au-lieu-de-jeter-notre-pays-veut-encourager-leconomie-circulaire/ 
    * ↩︎
  9. Longue Vie à Nos Objets: https://longuevieanosobjets.ch/  ↩︎

On est tous dans la même barque : agriculteurs et consommateurs, de la fourche à la fourchette.

Nous avons rencontré Blaise Hofmann1, écrivain-vigneron né à Morges qui nous partage sa vision de l’agriculture et son avenir.

Respect, reconnaissance, rencontre, rémunération & responsabilité, encore 5 R

Quand dernièrement, j’ai demandé à mes parents quel avait été le meilleur souvenir de leur vie de paysanne, de paysan, tous deux m’ont répondu spontanément :

– Nos vingt-cinq années de vente directe avec le marché à la ferme.

Ils l’avaient ouvert dans les années 1990, à contrecœur, en réaction à une décision inattendue de leur coopérative fruitière : un employé refusa les plateaux de cerises de table que mon père lui livrait, sous prétexte que ses fruits avaient été cueillis sous la pluie. Il faut croire que sa colère fut bien vive, car il ne répondit rien, il referma simplement le coffre de son break et s’en alla.

De retour à la maison, en lançant quelques coups de fil, mes parents écoulèrent le stock auprès de leurs proches, s’aperçurent, d’une part, que les prix doublaient, d’autre part, que le lien avec le consommateur était renoué ; ils s’en trouvaient valorisés. Cette activité leur appartenait de bout en bout, ils maîtrisaient tous les maillons de la chaîne, de la plantation des arbres au prix de vente des fruits. L’idée germa ainsi d’écouler le reste des cerises sur un stand improvisé au bord de la route.

Quelques années plus tard, cette même coopérative décida de ne plus accepter non plus leurs pommes, pour la raison qu’ils étaient de trop petits exploitants : pas assez de surfaces, pas assez de rentabilité, pas assez de profits, trop de complexité logistique. À partir de ce jour, ils n’y remirent plus les pieds. Ils ouvrirent leur marché à la ferme tous les samedis, cela bien avant la tendance actuelle au circuit court. Ce fut un partage de compétence gagnant-gagnant entre le tempérament hyper social de ma mère, qui officiait comme vendeuse, et celui hyper actif de mon père, qui filait cueillir ce qu’il fallait en fonction de la demande. Ils trouvèrent ainsi, presque par hasard, le modèle de production qui leur convenait, qui leur ressemblait, qui leur apportait dignité et fierté.

Sans le savoir, mes parents commençaient ainsi à appliquer au quotidien la « règle des 5 R » de la géographe Sylvie Brunel :

RESPECT de ceux qui travaillent pour nous nourrir,

RECONNAISSANCE de leurs efforts,

RENCONTRE entre les mondes ruraux et urbains,

RÉMUNÉRATION digne des services accomplis,

RESPONSABILITÉ du consommateur.

Concernant ce dernier point, on dit souvent que le client est roi ; en vérité, tout est fait pour orienter ses choix, conditionner ses habitudes selon les souhaits des acteurs du marché agro-alimentaires.

En prenant par exemple l’habitude d’acheter sur les étals des pommes de terre propres, on impose sans le savoir aux producteurs de les traiter chimiquement pour raffermir leur peau et leur permettre d’être lavées, triées et transportées sans dommages ; c’est nous aussi qui imposons l’usage d’antigerminatifs car on n’achèterait jamais de tubercules couverts de végétation.

C’est aussi nous qui, poussés par une promotion exceptionnelle, souhaitons manger des tomates en plein hiver, et forçons ainsi les producteurs à acquérir des plants résistants, à les cultiver dans des serres chauffées, dans des terreaux hors-sols à base de fibre de coco sri-lankaise, à nourrir ces plants au goutte à goutte en eau, en phosphore, en phosphate et en oligo-éléments. C’est nous qui consommerons des tomates sans goût ni valeurs nutritives.

C’est nous enfin qui, en achetant des pommes parfaites, de taille moyenne, sans tavelure, sans défauts, déclassons indirectement les trois-quarts de la récolte de l’agriculteur ; nous qui imposons l’usage d’une trentaine de molécules chimiques pour obtenir des fruits aussi esthétiques que résistants ; nous qui forçons les producteurs à traiter avant la cueillette pour durcir les fruits, à cueillir trop tôt et conserver la récolte dans des chambres froides pour éviter le murissement…

On est tous dans la même barque : agriculteurs et consommateurs, de la fourche à la fourchette. Une décision impliquant l’un se répercute forcément sur l’autre ; on ferait mieux d’aborder l’avenir ensemble.

Pour cela, il faudrait que le monde agricole retrouve une voix, un visage, un corps, qu’il prenne le temps et trouve les moyens de se raconter, apprenne à le faire. Il ne sert à rien aujourd’hui d’aligner les chiffres alarmants (3 exploitations disparaissent en Suisse chaque jour), les pourcentages défaitistes (l’agriculture ne concerne plus que 1.7% de la population). Il faut remettre dans le débat de l’émotion, du dialogue, de la rencontre.

Réciproquement, il faudrait que la population citadine regarde un peu moins de tutoriels Youtube sur l’agroécologie, parte à la découverte des campagnes, sorte de sa zone de confort, ne considère plus uniquement la périphérie comme des zones de détente, de tranquillité. Elle apostropherait ceux qui dessinent et savent encore lire le paysage (étymologiquement, « paysan » signifie « gens du pays ») pour leur demander :

– S’il vous plaît, racontez-moi votre métier.

Hélas, l’alimentation n’est plus une préoccupation majeure et quotidienne ; on se soucie davantage de régimes amaigrissants que de sécurité alimentaire. Les dernières famines en Suisse remontent à deux siècles – en 1816, « l’année sans été », lorsque le climat mondial fut déréglé par l’éruption d’un volcan indonésien –, les survivants sont morts depuis longtemps et leurs cauchemars ne peuvent plus nous atteindre.

Trouver des denrées, les conserver et les cuisiner ne représente que quelques minutes de notre quotidien ; on commande en ligne des courses qui sont déposées devant la porte. Une fois toutes les deux semaines, on se gare dans un parking souterrain pour remplir un caddie, un frigo, un réfrigérateur : l’opération dure moins de deux heures.

Le budget nourriture a suivi la même tendance, ne constituant que 7% des dépenses d’un ménage (en Suisse en 2023). Une broutille en comparaison des sommes allouées aux hobbies, aux vacances, aux sorties. Ce faible pourcentage explique pourquoi tant de potagers ont disparus des alentours des fermes : les prix cassés des supermarchés rendent ces activités caduques. On en retrouve par contre de plus en plus sur les balcons des citadins, qui visent moins l’autonomie qu’un premier pas vers un retour à la terre, une sorte de hobbyfarming.

Pour remettre l’alimentation au centre des préoccupations, il faudrait d’abord rééduquer le goût du consommateur, ses connaissances des produits, ses aptitudes à les cuisiner.

S’il décidait de n’acheter que des produits locaux, de saison, s’il décidait de manger tous les morceaux d’un animal, de condamner les sucres ajoutés, les émulsifiants et autres additifs, s’il était d’accord de payer un petit peu plus cher, l’offre des magasins serait immédiatement bouleversée, sans que l’État, les grands distributeurs ou les multinationales agroindustrielles n’aient leur mot à dire.

En quelques années, la production s’alignerait comme par miracle sur les aspirations d’un consommateur éveillé.

L’État pourrait accélérer ce processus en sortant d’une gestion agricole exclusivement marchande, en remplaçant sa « politique agricole » par une « politique alimentaire », en remettant ainsi au centre du débat la production de nourriture, en cherchant à assurer, d’une part, de bons produits aux consommateurs, et d’autre part, aux paysans un revenu juste.

Durant la pandémie de coronavirus, il était si affligeant de voir le Conseil fédéral fermer tous les marchés de plein air et autoriser l’accès aux grandes surfaces. C’était la preuve d’un soutien très politique envers un système consumériste, l’aboutissement d’un demi-siècle d’hégémonie agro-industrielle sur l’approvisionnement alimentaire.

La terre, le végétal, l’animal ne constituent pas une industrie comme une autre. La production de nourriture ne doit pas obéir aux mêmes critères que la fabrication de gadgets. Il ne s’agit pas d’un métier de financiers, de communicants, d’ingénieurs.

L’agriculture est le dernier secteur à avoir intégré la société industrielle ; elle sera peut-être, il faut l’espérer, le premier à s’en affranchir.

  1. Blaise Hofmann
    Écrivain-vigneron suisse né à Morges en 1978, auteur, entre autres, d’Estive (Prix Nicolas Bouvier 2008 au festival des Étonnants voyageurs de Saint Malo) et de Faire Paysan (éditions Zoé, 2023). ↩︎

Sapocycle met fin au gaspillage de savon dans l’industrie hôtelière

Si l’on regardait de plus près les douches des hôtels suisses, on pourrait presque croire que l’industrie a fait le saut vers un avenir adapté aux petits-enfants !

En effet, là où il y a quelques années encore, on proposait principalement aux clients des petits produits de soin de 50 ml mis à disposition dans les douches, vous pouvez aujourd’hui trouver de grands distributeurs rechargeables pour shampooings et gels douche.

Une évolution réjouissante !    …. et pourtant les apparences sont trompeuses.

De nombreux hôtels 4 et 5 étoiles proposent encore à leurs clients des savons pour se laver les mains ou des petits produits d’entretien à essayer. Ces fournitures finissent ensuite à peine consommées en grande quantité dans les déchets. Ce n’est pas seulement l’emballage qui est irrévocablement perdu lors du recyclage thermique, mais aussi l’excès de contenu d’entretien lui-même. Pour une entreprise hôtelière, un tel gaspillage est doublement ennuyeux. D’une part, ils paient beaucoup d’argent pour ces produits, qui sont souvent pourvus du logo de l’hôtel et sont destinés à ce que le client puisse les emporter chez eux et ainsi se souvenir de l’hôtel même après son séjour. D’autre part, le poids des savons durs et/ou liquides à éliminer s’additionne et les quantités de déchets et les coûts d’élimination sont encore augmentés.

Mais depuis la création de la Fondation suisse SapoCycle en 2014, il existe une alternative aux déchets :

Les hôtels ont la possibilité de collecter leurs savons durs séparément et de les faire ramasser. Les savons sont ensuite envoyés directement dans un atelier de recyclage à Bâle, où ils sont traités et utilisés pour fabriquer de nouveaux savons hygiéniques qui sont distribués à des personnes dans le besoin en Suisse et à l’étranger. Mais ce n’est pas tout : depuis 2022, Sapocycle a franchi une nouvelle étape avec le retraitement des savons liquides. Désormais, ils peuvent également être distribués à Sapocycle. Le contenu est traité, les emballages vides sont envoyés au recyclage et les savons liquides transformés sont remis en bouteilles et également donnés à ceux qui en ont besoin. Détail qui a son importance : lors de la distribution des produits, Sapocycle s’assure que les savons liquides ne sont distribués que dans des pays qui peuvent garantir le recyclage de l’emballage !

Un projet réfléchi de A à Z qui favorise l’économie circulaire et réduit les déchets.  Le projet n’est pas seulement convaincant sur le plan écologique, mais aussi sur le plan social. Par exemple, le recyclage des savons se fait en coopération avec une institution qui emploie des personnes handicapées et la distribution des savons aux personnes en situation de pauvreté contribue à améliorer continuellement les conditions de santé et d’hygiène dans les pays en développement.

Le projet de Sapocycle est une réussite et les chiffres parlent d’eux-mêmes. À ce jour, 278 000 nouveaux savons ont été produits à partir de 41 000 kg de savons durs en Suisse et en France, et 2 120 litres de savon neuf ont déjà été produits et redistribués à partir de 5 500 kg de savon liquide. Au total, 85 000 kg de CO2 ont pu être économisés. Le projet est principalement financé par les hôtels participants, qui paient une participation annuelle pour la collecte des savons, en fonction de la taille de l’entreprise. En fin de compte, il est clair que la participation au projet est plus coûteuse que l’élimination des savons avec les déchets résiduels. Il existe encore peu de projets comme Sapocycle qui apportent une contribution aussi précieuse sur le plan écologique, social et humanitaire.

savon

Le cuir végétalien, bonne idée ?

Alternatives vertes aux produits en cuir

Le cuir est respirant, durable et relativement imperméable à l’eau. Mais son origine animale – le cuir est la peau de bœuf, d’âne ou de porc – ne plaît pas à tout le monde. D’un point de vue écologique, des alternatives sont également souhaitées. Il existe aujourd’hui d’innombrables alternatives végétaliennes.

Pour que nous puissions porter des vestes ou des chaussures en cuir chic, un animal doit mourir. Alors qu’il y a des centaines d’années, nous n’avions besoin que de quelques animaux pour cela – et nous utilisions ensuite entièrement l’animal -, il en va autrement aujourd’hui.

L’élevage bovin est critiqué dans le monde entier, car il consomme énormément de matières premières et d’eau. Les végétaliens refusent en outre les produits d’origine animale, y compris le cuir.

Les alternatives au cuir ne datent pas d’aujourd’hui.

Au 19e siècle déjà, il existait le tissu pressé, un tissu de remplacement du cuir fabriqué à partir de cellulose stratifiée et traitée de manière particulière. Le tissu compressé était durable et pouvait être utilisé à la place du cuir, mais il avait tendance à se dégrader lorsqu’il était mouillé. Il n’était pas adapté aux chaussures ou à une utilisation sous la pluie.

Au milieu du 20e siècle, avec l’apparition du plastique, les cuirs synthétiques à base de PVC ont vu le jour. Les avantages sont vite apparus : le cuir synthétique est bon marché, le processus de fabrication est nettement plus court, la qualité reste toujours la même et il n’est pas nécessaire de disposer de surfaces pour l’élevage des animaux.

Les simili-cuirs modernes sont désormais recouverts de polyuréthane plutôt que de PVC. Pour conférer plus de confort au matériau, il est en outre expansé chimiquement. Ainsi, le similicuir fini est plus souple et plus doux.


Du point de vue des végétaliens, c’est un produit idéal.


D’un point de vue écologique, les similicuirs en plastique posent problème – car le plastique est, d’une part un produit issu du pétrole et d’autre part non dégradable. Certes, certains cuirs synthétiques sont aujourd’hui composés de matériaux recyclés, mais il s’agit néanmoins d’un matériau qui ne disparaît pas de l’environnement.

Avec l’émergence du véganisme, le terme “cuir végétalien” a rapidement fait son apparition. Celui-ci vise en premier lieu les défenseurs des animaux parmi les consommateurs, mais le terme n’est pas tout à fait correct : souvent, le cuir synthétique nécessite lui aussi des produits chimiques ou des colles et des plastifiants qui pourraient éventuellement contenir des composants d’origine animale.

Le choix d’alternatives en cuir artificiel est aujourd’hui énorme.

Outre les cuirs synthétiques en plastique déjà mentionnés, il existe également des alternatives à base de plantes, par exemple de fruits ou de feuilles :

Le plus connu est certainement le piñatex, un cuir fabriqué à partir des fibres des feuilles du palmier ananas. Les feuilles sont un sous-produit de la production d’ananas, l’empreinte écologique du cuir d’ananas est donc très faible et le cuir très robuste.

Une autre alternative est le cuir de feuilles de teck. Pour la fabrication, les feuilles de teck sont ramassées à la main, séchées et cousues avec du coton. Lors du traitement, la structure des feuilles est conservée, ce qui fait de chaque produit une pièce absolument unique.

Entre-temps, il existe également d’autres cuirs de fruits, par exemple à base de fibres de mangue, de pomme, de concombre et de banane. Dans notre pays, les produits en cuir de pomme sont de plus en plus présents sur le marché, mais ces alternatives à base de plantes et de feuilles sont également mélangées avec du plastique ou recouvertes d’une couche afin d’obtenir une sensation similaire à celle du cuir. Même la dernière alternative, le cuir en papier SnapPap, ne peut pas encore se passer de plastique. Il est obtenu à partir d’un mélange de papier (cellulose) et de plastique (latex) et est absolument indéchirable et lavable. Il en va de même pour les alternatives à base de raisins, de cactus, de liège, de kombucha ou de fimo.

La situation est différente pour le cuir de champignons, également appelé trama. Pour le fabriquer, de petits morceaux de racines de champignons d’amadouvier sont entrelacés avec des restes de maïs, de la sciure ou des fibres de chanvre ; cela le rend très résistant, respirant, flexible et même biodégradable.

Alors que les alternatives en cuir sont certainement plus écologiques que les cuirs traditionnels fabriqués à partir de peaux animales, elles sont encore loin d’être parfaites. L’option la plus durable est d’utiliser les produits en textile et en cuir aussi longtemps que possible et de ne pas les remplacer à chaque saison.