ZeroWaste Switzerland

Non-profit association inspiring everyone in Switzerland to reduce waste.

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Une rentrée Zéro Déchet 

Êtes-vous du genre à préparer la rentrée en fin d’année, pour tout mettre de côté et ne pas avoir à s’embêter à la veille de la reprise des cours, ou à foncer au dernier moment en grande surface ? Vous l’aurez compris, chez ZeroWaste Switzerland, on vous encourage à préférer la première option… Alors même si les vacances scolaires sont déjà bien entamées, nous vous livrons tous les conseils existants sur le sujet pour une rentrée climatiquement neutre.  

La base : le sac à dos 

A l’exception d’une première rentrée ou d’un changement dans les préférences (certain.e.s passent bien vite des héros de Pixney au thème Rock/Rebel/HipHop), il va de soi que le sac à dos va rester le même pendant un moment. Choisissez un sac neutre, solide et éthique, qui pourra être personnalisé au fur et à mesure de son évolution par des badges, breloques ou déco diverses et originales. Si toutefois un achat doit être fait, sachez qu’il y a plein de sacs d’école sur les sites de seconde main ou parfois dans votre entourage. Pensez aux amis qui ont des enfants, ou encore visitez les sites comme Ricardo ou Anibis. Si vous devez vous résoudre à l’achat du neuf, prenez le temps de bien discuter avec votre enfant pour lui expliquer que ce sac devra tenir le plus longtemps possible. 

Les fournitures  

Quand l’enfant est petit, l’école fournit la plupart des stylos et cahiers. Plus il grandit, plus les parents prendront le relais. Là aussi, on réutilise ce qui peut l’être. Pour tout ce qui doit être acheté, visez le durable (la règle en bois ou en métal), du tissu solide ou du cuir (la trousse), le local (fabriqué en Suisse ou en Europe. Évitez les importations Chine), le rechargeable (les stylos). Si quelques feutres ont séché, ne rachetez pas la boîte mais fournissez-vous dans une papeterie pour n’acheter que celui qui manque (chez nous, c’est toujours le rouge…). Idem pour les crayons de couleurs. 

Pour les cahiers et les feuilles, privilégiez des bois issus de filières durables (papier recyclé, labellisés FSC, PEFC, Blauer Engel). Préférez des couvertures cartonnées qui peuvent être recyclées plutôt que le plastique. Proscrivez les fourres de classeur en plastique. Investissez dans une perforatrice. Préférez le plastique pour une chemise de classement par exemple, qui sera conservée plusieurs années (j’ai toujours la mienne depuis 30 ans !)  

Et surtout, limitez-vous à l’essentiel. Inutile d’avoir 15 stylos à billes, des stylos pailletés, des gommes rigolotes… keep it simple !  

Pour les récrés et les courses d’école  

La gourde en inox, qui garde le frais longtemps, c’est une évidence. Pour la récré prenez un contenant réutilisable (boite en inox, boite en plastique assez solide et facile à ouvrir, sacs en tissu imperméable, gourde à compote réutilisable). L’important est que votre enfant n’ait rien à jeter. C’est pédagogique et, sait-on jamais, cela inspirera peut-être les autres ?!  

Privilégiez des aliments que vous trouvez en vrac, localement et de saison : fruits (pommes, abricots, c’est assez facile), céréales, fruits secs, biscuits. Et lancez-vous sur du fait maison de temps en temps… C’était l’activité du dimanche soir à la maison : madeleines au miel fabriquées en famille et qui se conservent jusqu’à 3 jours après sans problème! 

Les transports  

Accompagner son enfant en voiture est tentant… mais pas très Zéro Déchet. Identifiez avec lui/elle le chemin à faire à pied, en trottinette ou à vélo, et faites-le ensemble les premières fois (pour les plus grands !).   

Les enfants ont le droit de circuler à vélo sur les trottoirs jusqu’à 12 ans en l’absence de piste ou de bande cyclable. Le Conseil fédéral a mis en vigueur ces modifications au 1er janvier 2021. Il ne faut pas s’en priver si cela permet d’adopter très tôt les réflexes de mobilité douce.  

Certaines communes ont mis en place des pédibus qui permettent que votre enfant soit accompagné. S’il n’y en a pas, cela peut s’organiser avec des voisins ou camarades de classe qui vont dans le même établissement. 

Les activités extra-scolaires  

Ici aussi, le mieux est l’ennemi du bien. Dans la mesure du possible, incitez votre enfant à choisir une activité proche de chez vous pour éviter des trajets en voiture, voire qu’il puisse s’y rendre seul à partir d’un certain âge.   

L’équipement sportif peut-être trouvé d’occasion, parfois au sein même du club. Au moins pour les entraînements. Si votre enfant est musicien, les instruments de musiques se louent ou se trouvent aussi d’occasion. 

Les habits 

À la rentrée, nous nous rendons en général compte que notre enfant a grandi pendant les vacances, et que plus aucun pantalon ou chaussures fermées ne lui va… direction le centre commercial ? Pas forcément. Il y a souvent des bourses aux vêtements ou des trocs dans votre quartier à l’automne. Cela permet de trouver pas mal de chose à des prix modiques. Les chaînes de magasin d’occasion commencent à apparaitre dans plusieurs villes (voir notre carte des bonnes adresses). Enfin, les sites d’occasion sont aussi une mine de bonnes affaires. N’achetez neuf qu’en dernier recours…  

À toutes et tous, une belle rentrée Zéro Déchet! 

Votations du 18 juin : OUI à la loi climat !

Le 18 juin, la Suisse doit se prononcer sur la loi climat. En tant qu’association ayant une vision de la Suisse sans déchets, ni gaspillage, ZeroWaste Switzerland se positionne en faveur de la loi sur le climat. En effet, en promouvant un mode de consommation et de production zéro déchet, nous soutenons cette loi visant à diminuer la consommation de gaz et de mazout et à nous rendre moins dépendants des importations d’énergie. Moins de combustion, moins de transport, donc moins de CO2.

Cette loi entre dans nos valeurs liées au fait de repenser sa consommation et la réduire, 2 de nos fameux 5R.

Alors le 18 juin, pour diminuer encore nos déchets et tendre toujours plus à l’objectif de neutralité climatique, VOTEZ OUI !

Plus d’information sur la campagne ici.

L’argent, Zéro Déchet, vraiment ?

Les chiffres que Jérémie Pichon cite dans son dernier livre, dans le chapitre dédié à la transition financière, sont de l’ordre de l’indécent. « Et pendant que nous éteignons soigneusement notre lumière avant de sortir de la pièce, notre argent en banque génère le principal de nos émissions carbones annuelles. Et pas une paille : 41 % des émissions totales ! »  

Comment est-ce possible ?  

Vous faites certainement partie des personnes qui ont un compte épargne. Bien que vous ne touchiez pas à cet argent, celui-ci ne dort pas ! La banque utilise ces fonds pour financer son activité économique : elle prête aux particuliers et aux entreprises moyennant rémunération (les intérêts). Une banque a donc besoin de liquidités : elle puise dans les dépôts ou en emprunte auprès d’autres banques ou des marchés financiers.  

Mais où est donc le problème ?

Par le choix de leurs placements, de nombreuses banques et institutions (assurances, fonds de pension) promeuvent une hausse des températures massives. En Suisse, l’impact climatique des banques est colossal ! 

Les faits 

les Artisans de la Transition ont démontré, dans trois rapports successifs publiés en 2016, 2018 et 2020, que le portefeuille d’actions connues de la Banque Nationale Suisse (92 milliards de francs suisses, soit 60% de ses placements en actions) était à l’origine de 48,5 millions de tonnes CO2/an. La BNS investit également dans certaines entreprises responsables de graves violations des droits de l’homme. Et elle continue à investir des milliards de francs suisses dans les Bourses mondiales sans politique de placement active pour évincer les entreprises les plus émettrices de CO2 et les moins recommandables. Pour prendre les bonnes décisions, les acteurs financiers scrutent les messages des banques centrales jusque dans leurs moindres détails.  

Sur le changement climatique, le message que la BNS envoie à toute la place financière suisse est très clair : « il n’y aurait pas de problème ».  

Et tout indique que les acteurs financiers suivent cette appréciation.  

  • Le montant des prêts que Crédit Suisse a accordé à la filière des énergies fossiles dans le monde depuis quatre ans équivaut à 1,7 fois ses fonds propres.  
  • UBS a multiplié par neuf ses investissements annuels dans le charbon en 2019.  
  • Trois quart des soixante plus grandes caisses de pension suisses n’ont aucune politique climatique.  

Le rapport de Greenpeace « Des affaires dangereuses pour le climat », publié en 2020, révèle quant à lui l’ampleur des chiffres : les deux grandes banques que sont UBS et Crédit Suisse finançaient, en 2020 toujours, directement pas moins de 93,9 millions de tonnes d’équivalents de CO2 – via le financement de 47 entreprises des secteurs du charbon, du pétrole et du gaz – soit le double des émissions de gaz à effet de serre de toute la population et de toutes les industries de la Suisse.  

Au niveau européen, l’accord de Paris sur le climat, conclu en 2015, consiste à harmoniser les flux financiers internationaux conformément aux exigences de réduction des émissions de gaz, et à soutenir un développement économique supportable pour le climat. Mais aucune autorité ne prévoit pourtant de contraindre les banques à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.  

Les institutions ne changeront pas toutes seules.  

Le système monétaire et financier s’est construit sur un modèle de rendement à tout prix, très pervers et qui fonctionne à notre insu, et malheureusement avec notre consentement. 

Alors que faire ? 

Interpellons nos banques ! Exigeons plus de transparence et de traçabilité, demandons où va notre argent !  

Les alternatives existent. Elles sont institutionnelles et individuelles, pratiques et associatives : elles s’appellent banques alternatives, coopératives, monnaies locales ou encore actionnariat conscient.  

Notre argent, à nous citoyen-nes, a un pouvoir infini.  

Alors plaçons-le dans des « mains » conscientes et éthiques qui veulent guider les capitaux vers des solutions qui favorisent une transition juste et écologique. 

Pour des informations plus détaillées et la liste de nos sources, vous avez la possibilité de télécharger notre guide de l’argent responsable

Transformation Digitale et le Zéro Déchet

Quand on souhaite aller vers le Zéro Déchet, l’une des idées qui revient souvent est d’aller vers le tout numérique : facture en ligne, stockage des recettes de cuisine dans un cloud, etc.

Attention toutefois à ne pas tomber dans l’excès inverse, car on le sait peu, mais notre vie numérique a un grand impact sur l’environnement. Il y a évidemment la consommation énergétique, mais aussi l’énergie grise qui est cachée dans nos appareils (consommation de ressources naturelles telles que les terres rares, la fabrication, le transport, etc.).

Mettre tous ses documents sur un cloud, insérer une image dans sa signature, s’abonner à des lettres d’information (qu’on ne lit parfois pas !) : tout cela a un coût pour la planète. Mais comme toujours, il y a moyen de mieux faire !

Conseils et astuces pour des bonnes pratiques

Pour les e-mails

  • Envoi d’emails en format texte (12x moins lourds).
  • Si l’email est au format HTML, ne pas joindre les images et feuilles de style mais laisser l’option au destinataire de les télécharger.
  • Configurer l’anti-spams.
  • Vider sa messagerie – Supprimer les messages superflus sur le serveur (la corbeille, les messages envoyés, on les oublie trop souvent !) et sauvegarder les messages et pièces jointes importantes sur un disque dur.
  • Se désabonner des lettres d’information (Newsletters) – Oui, toutes celles que vous ne lisez jamais ! Il existe plusieurs outils gratuits pour vous aider dans cette démarche : unroll.me ou Cleanfox.
  • Utiliser un service de messagerie respectueux des données – Comme Protonmail ou Newmanity qui respectent la vie privée, sans analyser ni collecter les e-mails à des fins commerciales.
  • Limiter les e-mails ! – Avant d’envoyer un mail à tout le bureau, se demander si on ne peut pas transmettre l’information oralement ou si le jeune stagiaire a vraiment besoin de ce message. Chaque destinataire représente de l’électricité consommée en plus.
  • Opter pour une signature simple – Éviter les signatures d’e-mail avec une image ou une pièce jointe.
  • Envoyer moins de pièces jointes – Pour partager des fichiers, utiliser une clef USB moins énergivore que les pièces jointes. Et si on dispose d’un espace partagé au travail, indiquer le chemin pour accéder au document.

Pour les recherches sur le Web

Une recherche sur un moteur de recherche (comme Google par exemple) a un coût énergétique. Une banale recherche sur Internet consomme autant d’électricité qu’une ampoule de 100 W qui serait allumée pendant 1 heure (en prenant en compte tous les ordinateurs allumés nécessaires pour générer la page de résultats sur l’écran).

Il faut donc rendre nos recherches plus EFFICIENTES et utiliser un Browser (navigateur) adapté aux types de recherche. 

Firefox et Chrome ont actuellement les meilleures performances.

Aujourd’hui, 333.2 milliards d’e-mails (2022) (hors-spams) transitent chaque jour sur la toile.(source : Statista : nombre d’e-mails envoyés et reçus chaque jour dans le monde de 2017 à 2024) Quelle énergie le permet ? Si Internet était un pays, il serait le cinquième consommateur mondial d’électricité.

Conseils pour rendre les recherches plus efficaces
  • Directement à la bonne adresse – Pour éviter les recherches inutiles, utiliser les favoris pour accéder facilement aux sites que l’on visite. Si on connaît l’URL du site, on peut la taper directement dans la barre d’adresse du navigateur Internet.
  • Utiliser des termes spécifiques uniques (requête précise)
  • Utiliser le caractère «  » pour affiner la recherche (moins d’occurrences) à exemple : pour chercher « zéro déchet » sans ZeroWaste Switzerland : écrire zerodechet -zerowasteswitzerland
  • Utiliser des guillemets pour des suites de mots et phrases exactes à exemple : pour chercher l’association ZeroWaste Switzerland : écrire “ZeroWaste Switzerland”
  • Utiliser des délimiteurs « :/  »  à exemple : pour chercher un film sur le Zéro Déchet : écrire film:/ zero dechet (autres exemples : music:/ filetype:/ inurl:/ site:/ title:/ allintitle:/ related:/)
  • Utiliser l’advanced search du moteur de recherche pour affiner les résultats
  • Privilégier un moteur de recherche responsable – ça existe ! Ecosia (qui plante des arbres grâce à ses revenus publicitaire), Goodsearch (le moteur de recherche humanitaire) ou encore Ecogine (qui reverse l’intégralité de ses recettes issues des recherches à des associations à but environnemental), et beaucoup d’autres !
  • Vive le noir ! – Pour réduire la consommation d’électricité de l’écran, utiliser des pages de recherche noire comme Blackle (et diminuer la luminosité de l’écran tant qu’on y est !)
  • Bloquer la publicité – La publicité sur Internet consomme aussi de l’énergie : ne pas hésiter à utiliser des bloqueurs de publicité tels que Adblock ou Ghostery.

Stockage dans des serveurs

  • Limiter le stockage en ligne des données – Certes un cloud c’est très pratique, mais quelque part dans le monde, un vrai serveur (et sans doute plusieurs serveurs avec des copies) stocke les informations et consomme beaucoup d’énergie en électricité et en climatisation (ils doivent être à une température constante de 20°C).

Pour les ordinateurs

  • Prolonger la durée d’utilisation à 6 ans ou plus.
  • Privilégier un matériel certifié (EPEAT notamment).
  • Envisager la possibilité d’un équipement en deuxième vie.
  • Gérer intelligemment la fin de vie (collecte, recyclage, revalorisation).
  • Désactiver les économiseurs d’écran (screen saver).
  • Diminuer la luminosité de l’écran (économie de la batterie, rétro-éclairage très énergivore).
  • Consommation du processeur (privilégier les processeurs basse consommation ARM).
  • Multiprise pour périphériques (un équipement éteint continue de consommer, prises EcoWizz intéressantes).

Les impressions 

L’empreinte environnementale se concentre sur l’encre et le papier. Les 14% des impressions ne sont jamais lues, 25% sont jetées dans les 5 minutes après l’impression. Le 38% des volumes d’impressions sont générés par les e-mails.

En Europe, on utilise 4x plus de papier que la moyenne mondiale ! 92% de la consommation des imprimantes est liée au mode veille.

Les bonnes pratiques pour l’impression

  • Utilisation de papier recyclé (3x moins d’eau et d’énergie, les fibres sont recyclables 4 à 5x, 25x moins de pollution chimique). Chaque tonne de papier recyclé préserve 17 arbres, 26’500 litres d’eau, 4’100 kWh.
  • Critères d’achat : écolabels Blue Angel, EPEAT pour le hardware, Ecolabels FSC, favoriser les systèmes de recharge pour toners et encres.
  • Outsourcing des prestations d’impressions (label Imprim’vert).
  • Location du « service » d’impression (combat contre l’obsolescence programmée).
  • Sensibilisation des utilisateurs (HP Carbon Footprint Calculator).
  • Remplacer les imprimantes individuelles par des imprimantes réseauxpartagées.
  • Mise en place d’imprimantes multifonctions.
  • Utiliser un code ou un badge pour récupérer les impressions.
  • Imprimer en mode brouillon, en recto-verso.
  • Privilégier les polices de caractère peu gourmandes en encre (Century Gothic en français et Garamont en anglais)
  • Optimiser l’impression des pages web (suppression des Banners avec de grandes images, etc.)
  • Logiciel d’audit et mesure d’optimisation (Doxense WatchDoc)
  • Favoriser les encres solides.
  • Fin de vie intelligente des consommables (encre et papier).

Téléphones portables et tablettes

Les bonnes pratiques

  • Paramétrer les réglages de luminosité (l’écran est le composant le plus gourmand dans les téléphones ou tablettes).
  • Désactiver le Wi-Fi et le Bluetooth lorsqu’elles ne sont pas nécessaires (réduction de la consommation d’énergie).
  • Eviter les fonds d’écran animés (ultras gourmands en énergie).
  • Fermer les applications inutiles (éteindre l’application que l’on vient de quitter).
  • Installer une application d’économie d’énergie.
  • Limiter l’exposition aux ondes nocives (éviter de l’utiliser dans une enceinte fermée, utiliser des kits mains-libres).
  • Favoriser une plus longue vie de la batterie. S’agissant des batteries lithium-ion, il est recommandé de charger son appareil régulièrement afin d’éviter une recharge complète qui accélère le vieillissement de la batterie. De plus, il est conseillé de ne pas exposer son appareil à de trop hautes températures (appareil déposé en plein soleil) ce qui protégera également les capacités de la batterie.
  • Les notifications ou push : le téléphone se connecte en permanence à différents serveurs pour aller chercher les emails, notifications Facebook, etc. On peut gérer ces paramètres dans les réglages en demandant une consultation du serveur par exemple uniquement toutes les heures ou en optant pour le faire manuellement.
  • Le Cloud : il s’agit d’un espace de stockage virtuel. Encore une fois, on peut gérer la synchronisation pour qu’elle s’effectue soit à intervalles de temps réguliers soit manuellement. Evidemment, moins on transfère de données et plus la batterie tiendra longtemps.
  • Utiliser l’appareil photo avec parcimonie. Le HD consomme beaucoup d’énergie.

Sources

  • Empreinte environnementale : Earth Overshoot Day, footprintnetwork.org
  • Réchauffement climatique : COP21
  • Croissance démographique – eau : pranasustainablewater.ch
  • Disparition des ressources naturelles : Living Planet, report 2016
  • Du sang sur nos portables : enquête Action de Carême et Pain pour le prochain
  • Obsolescence programmée : émission d’ABE
  • Coûts de l’énergie : greenit.fr
  • Les nouvelles tendances : More Data, Less Energy – Maria van der Hoeven
  • Les objectifs du développement durable (PNUD) : undp.org
  • Global Reporting Initiative
  • Norme ISO 14040 : analyse cycle de vie (ACV)
  • ACV : pre-sustainability.comwww.quantis-intl.comwww.codde.fr
  • Economie circulaire : itopie.ch, cradletocradle, ecofina, jobEco, réalise entreprise d’insertion
  • Déchets : International Telecommunication Union
  • Déchets en Suisse : émission TTC : réparer c’est moins cher
  • Déchets : Where are we in Africa ?
  • Ecolabels : Epeat, ecoprofits, SwissClimate, Carbon Neutral
  • Eco-conception logicielle : Quick&Dirty Operating system
  • Logiciels libres et développement durable : ll-dd.ch
  • Ecoconception Web : GTmetrix, ecoIndex.frwebenergyarchive.com.ourssite.com
  • Poste de travail, bonnes pratiques : Microsoft Windows Forum
  • Impressions : ecofont
  • DataCenter : the green grid
  • Téléphones mobiles et tablettes : phonandroid.com, les impacts du smartphone
  • Fairphone : vimeo.com/107812653www.fairphone.com
  • Le choix du Browser : lesnumeriques.com/appli-logiciel

Pour aller plus loin cliquez ici.

https://reporterre.net/Petit-manuel-des-bonnes-pratiques-ecolos-sur-Internet

Le recyclage est-il si écologique ?

C’est l’un des premiers gestes cités en terme de protection de l’environnement par les participants de nos ateliers : « je trie mes déchets !». La Suisse est même parmi les meilleurs au monde avec 53% des déchets recyclés (2020- OFEV). Emblème de l’économie circulaire, le recyclage a tout d’une pratique écologique… et pourtant … il n’est pas aussi écologique qu’il en a l’air !

Malgré ce que vous allez lire dans cet article, gardez en tête que ZeroWaste Switzerland soutient fortement le recyclage. C’est la seule option pour réduire l’extraction de nouvelles matières premières. Mais notre conviction, c’est que le recyclage doit rester une étape finale, lorsque toutes les réutilisations et les réparations possibles ont été menées !

1.1          Qu’est-ce que le recyclage ?

Définition du Recyclage : c’est l’ensemble des techniques ayant pour objectif de récupérer des déchets et de les réintroduire dans le cycle de production dont ils sont issus. (Source Larousse)

En Suisse, Swiss recycling regroupe les organismes chargés de superviser, gérer et régir financièrement les différents acteurs du recyclage. Pour fonctionner, il faut une synergie des différents acteurs de la chaîne de création de valeur.

Les fabricants : les producteurs et fabricants doivent tout d’abord élaborer des produits et emballages de telle façon qu’ils puissent être recyclés à la fin. Mais ils doivent également contribuer à financer la filière du recyclage, généralement en payant des taxes anticipées sur leurs emballages.

Le commerce de détail met ensuite les produits à la disposition des consommateurs, qui à leur tour doivent rapporter et recycler les emballages de manière écologique.

Les organismes de collectes : à partir des points de collecte (soit dans les communes, chez les particuliers ou dans les commerces de détail), les substances valorisables sont acheminées par les transporteurs jusque dans les centres de tri et de recyclage. Enfin, les substances valorisables transformées en matières premières secondaires sont à nouveau mises à la disposition des fabricants.

Membres de Swiss Recycling:

Le bémol selon nous est qu’aucun de ces acteurs, ni les fabricants, ni les commerces, ni les spécialistes du recyclage n’ont intérêt à réduire les déchets. Les volumes permettent d’investir et de rentabiliser des infrastructures de tri et de recyclage couteuses.

Dans le métier du recyclage, une hiérarchie des déchets existe, il s’agit d’une priorisation dans le maniement des déchets. L’ordre est le suivant :

Évitement = ne pas produire le déchet

Réutilisation

Recyclage (des matières)

Valorisation (énergétique, thermique) = incinération

Élimination = enfouissement

L’évitement et la réutilisation ne sont pas appliqués aujourd’hui par les organismes de collecte et valorisation des déchets. Ces points sont laissés sous la responsabilité du consommateur ou de la collectivité.

La valorisation et l’enfouissement sont les étapes ultimes. C’est aussi souvent la dernière étape des cycles de recyclage, en particulier pour le plastique et représente tout de même 47% de nos déchets.

1.2          Pourquoi le recyclage n’est pas suffisant ?

Nous constatons que dans notre société de consommation et de plaisirs immédiats, le recyclage est devenu l’alibi pour consommer des produits à très faible durée de vie comme les emballages de produits alimentaires, les bouteilles en PET, la vaisselle jetable, des gadgets ou toutes sortes d’objets que nous déposons avec bonne conscience à la déchèterie pour être « recyclés ».

Or la plupart le seront difficilement, voir pas du tout  !

1.2.1          Le recyclage concerne assez peu de matières

Le recyclage est un processus complexe. Pour être efficace, les matières à recycler doivent être constituées d’un seul matériau. Or la plupart des produits sont fait de combinaison de plusieurs. De plus, ils peuvent être mélangés à des additifs, souillés, colorés, collés ce qui rend difficile voire impossible le recyclage.

En Suisse, 4 filières de matières sont réellement développées et efficaces :  le papier, le verre, l’aluminium et le PET. Ces filières sont les plus gros volumes et le recyclage de ces matières est les plus performant (rapport coûts /matière recyclée de qualité)

  • Le papier  et le carton représentent 140 Kg par habitant.  82% sont collectés, le taux de recyclage n’est pas communiqué.
  • Le verre quant à lui représente 41 Kg/hab et il est recyclé à 99%
  • 4 Kg de PET (Polyéthylène téréphtalate) sont mis à recycler par habitant… cela semble peu, mais c’est tout de même plus de 200 bouteilles !! Le PET est recyclé à 82%
  • L’aluminium (canettes principalement) représente 1,5 Kg /hab et est recyclé à 97%

Ces matériaux permettent de fabriquer à nouveaux des matières premières, mais souvent pas d’aussi bonne qualité que la matière vierge. Cela s’appelle le downcycling.

Définition du Downcycling :

Procédé par lequel un déchet matériel ou un produit inutile est transformé en un nouveau matériau ou un produit, de qualité ou de valeur moindre. 

Un exemple typique de downcycling est le recyclage d’un plastique de qualité en un plastique de grade moindre.

Ainsi, les fibres de papier et de carton se dégradent pendant les cycles de retraitement. La fibre doit alors être mélangée à de la matière vierge pour conserver ses propriétés ou être utilisée pour des produits moins qualitatifs (cartons / papier mâché des boites à œuf par exemple). Le retraitement du papier consomme beaucoup d’eau et génère des déchets qui eutrophisent les cours d’eau.

Lors du recyclage, le verre perd 10% de sa matière et nécessite l’ajout de matière à chaque cycle.  Si du verre teinté a été mélangé, il ne peut plus servir à faire du verre blanc. Enfin, le verre est lourd, son transport et le chauffage pour la fonte nécessitent beaucoup d’énergie et font du verre un mauvais élève côté émission de CO2.

Le PET est le plastique qui se recycle le mieux… C’est un grand mot car au-delà d’ 1 ou 2 cycles de recyclage, le PET est trop dégradé pour être réutilisé. Il est alors mélangé et transformé en plastique pour d’autres usages tels que les bacs à fleurs, des tableaux de bord de voiture ou du mobilier de jardin, des vestes polaires… ou être mélangé à de la matière vierge. Même si son cycle de vie émet moins de CO2 que le verre ou l’aluminium, le PET reste issu du pétrole, pollue de manière importante l’environnement en cas de rejet dans la nature et son recyclage n’est pas suffisamment performant.

Sur les autres déchets, c’est plus flou… Certains sont recyclés (ou downcyclés) mais avec des taux moindres, ou « valorisés » terme qui désigne pudiquement l’incinération.

1.2.2           Notre dépendance au plastique est cautionnée par le mythe de son recyclage

Le plastique se retrouve aujourd’hui dans la plupart des objets du quotidien : emballages, ustensiles, vêtements, stylos, voitures, mobilier, … le plastique est partout.

A l’échelle de la planète 460 millions de tonnes (2019) sont fabriquées chaque année dont 98% à partir de matières vierges !!! Le recyclage ne représente que 2% de la masse de plastique fabriquée. 

Près de 32% du plastique se retrouve dans l’environnement sous forme de fuite (rejets faute de moyen de traitement local, accidents, méconnaissance, incivilité) 

Nous avons presque bonne conscience, car les messages de communication (souvent financés par les organismes de recyclage et les fabricants) nous ont assuré qu’il était recyclable ! Et si ce n’est pas le cas, son incinération sert à chauffer des villes… Le plastique (matière dérivée du pétrole) libère beaucoup d’énergie à l’incinération et est bénéfique en ce sens. Toutefois, cette incinération de plastique libère également de nombreux composants volatils chimiques (Bisphénol A) et matières brulées toxiques. Ces dernières seront stockées sans perspectives.

Le recyclage parfait en circuit clos (réutilisation à l’infini de la matière) est-il réellement possible ? Annoncer un recyclage massif du plastique, n’est-il pas plutôt une façon de valider notre système consumériste ? Ne serait-il pas plus sage de se tourner vers d’autres matières plus respectueuses et réellement recyclables pour conditionner nos produits (comme le verre, l’acier et le carton) ?

Le plastique a indéniablement permis à de nombreux secteurs d’activité de notre quotidien de progresser : bâtiment, automobile, électronique, aéronautique et en premier lieux l’alimentation. Emballage peu couteux, il proposait à l’époque une véritable avancée en matière de sécurité alimentaire. Protégeant des contaminations (chimiques ou bactériennes), préservant la qualité et permettant de tracer plus facilement les produits le plastique ne présentait au début que des effets bénéfiques. Le tout, par sa protection, réduisant les pertes et gaspillages alimentaires à travers le monde.

Aujourd’hui les dérives de son utilisation sont décriées de toutes parts. Suremballages, utilisation excessive, explosion des livraisons de repas à domicile et à emporter, le plastique est employé par facilité et surtout pour son coût financier faible. La production de déchets plastique représente 353 Millions de tonnes (2019). Pour rappel, nous produisons 460 millions de tonnes de plastique chaque année dans le monde ET ces chiffres doublent tous les 20 ans!

40% de ces plastiques sont à destination des emballages alimentaires (barquettes, pot de yaourts, bouteilles d’eau, bouteilles de soda, etc.) et finissent à la poubelle seulement après quelques heures d’utilisation. Ils mettront  400 ans à se décomposer. Plus grave encore, au bout de plusieurs dizaines d’années ils se dégradent au stade de nano plastiques. Cela donnera la  possibilité aux plastiques de pouvoir traverser nos barrières tissulaires humaines et venir se coller sur nos organes (foie, cœur, poumons). Nous en méconnaissons encore aujourd’hui les conséquences, mais il est fort à craindre qu’elles devraient être graves

Le recyclage est réparti entre deux sous-catégories, celle où le plastique est recyclé en circuit ouvert et celle où il est recyclé en circuit fermé :

Le recyclage du plastique en circuit ouvert définit les plastiques recyclés, qui une fois recyclés ne pourront pas l’être une deuxième fois (textiles). Il inclut également ceux qui nécessitent une injection de plastique neuf pour faire un nouveau produit. Nommer cela un recyclage à usage unique est donc plus pertinent que de réellement appeler cela recyclage.

Le recyclage du plastique en circuit fermé est le rêve irréalisable de pouvoir réutiliser le même plastique un nombre de fois illimité sans incidence sur la qualité du produit recréé après. Cela concerne moins de 2% des plastiques du fait du nombre important de fibres de plastiques, de couleurs et de polymères utilisés.

Le souhait de vouloir recycler à l’infini le plastique va nécessiter un changement de fonctionnement et de paradigme. Pour recycler en circuit fermé il va falloir :

  • Collecter le plastique
  • Trier le plastique par polymère
  • Décontaminer le plastique
  • Repolymériser le plastique (à cause de la perte de qualité lors du procédé du recyclage)

Collecter le plastique va nécessiter de l’énergie et plusieurs contraintes. Il faut un maillage fort au niveau national pour que le plastique n’ait pas besoin de faire des centaines de kilomètres en permanence pour arriver au centre de tri.

Trier le plastique par polymère va de plus nous obliger à diminuer les typologies de plastiques employés. Aujourd’hui un système de classification les trie en 7 catégories, mais il y en a bien plus :

  • Polyéthylène téréphtalate (PET) plastique le plus utilisé pour les bouteilles de soda et les emballages alimentaires et le rare à pouvoir être utilisé en recyclage presque fermé
  • Polyéthylène Haute densité (HDPE) plastique employé pour les bouteilles et flacons de produits ménagers
  • Le Polychlorure de Vinyle (PVC) utilisé dans les supermarchés pour emballer le fromage et la viande. Ce plastique ne se recycle que peu et rejette dioxines et substances cancérigènes (BPA)
  • Polyéthylène basse densité (LDPE) surtout employé pour les sacs et emballages plastiques, compliqué à recycler car très fin
  • Polypropylène (PP) employé  dans beaucoup de produits, il ne peut être recyclé que une ou deux fois avant de devoir être incinéré.
  • Polystyrène (PS) (SAGEX)bien que recyclable, mais pas infiniment, il faut le déposer dans un centre de tri spécialisé
  • Les autres malheureusement la liste est longue et bien souvent des alliages de plastiques sont réalisés, rendant le recyclage proche de l’impossible

Pour recycler il faudra donc rationaliser les typologies de plastiques utilisés pour permettre aux centres de tri et usines de recyclage d’optimiser leurs spécialisations. Les plastiques collectés pourront alors être plus rapidement triés et l’ensemble pourra alors viser d’être recyclé efficacement. Le chemin à parcourir est donc encore très long et atteindre le Zéro Déchet n’est hélas pas encore au programme à ce stade.

1.3          Alors que faire ?

1.3.1           Refuser / Réduire

1.3.1.1           La Législation impose pourtant la réduction des déchets

Au cours des 25 dernières années, la législation suisse sur la collecte sélective et le recyclage a été grandement modifiée. La Loi sur la protection de l’environnement (LPE) de 1983 a défini les principes fondamentaux de la collecte sélective : les déchets doivent être le plus possible respectueux de l’environnement et recyclés, mais aussi éliminés en Suisse, si c’est pertinent et que les conditions le permettent.

Pendant plus de deux décennies, c’est l’OTD (Ordonnance sur le traitement des déchets) qui régissait la gestion des différents déchets en Suisse. Au 1er janvier 2016, l’OTD a été entièrement révisée et est depuis appelée « Ordonnance sur la limitation et l’élimination des déchets » (OLED). Elle met enfin l’accent sur la limitation, la réduction et le recyclage ciblé des déchets.

Conformément à l’OLED, les cantons s’assurent que les fractions recyclables des déchets urbains comme le verre, le carton, les métaux, les déchets verts et les textiles sont collectés séparément et recyclés.

Malheureusement, dans les faits, la limitation, pourtant première sur la ligne est peu appliquée et les quantités de déchets en Suisse restent importantes : Plus de 700 KG par an et par Habitant, ce qui nous classe dans les pays les plus producteurs de déchets du Monde.

1.3.1.2           Des collectivités engagées en faveur de la réduction des déchets

La réduction effective des déchets nécessite plusieurs éléments :

  • La volonté de réduire (à titre individuel ou collectif)
  • Les solutions pour réduire les déchets de manière pratique (magasin de proximité, solution de consignes locales, circuits courts, bibliothèque d’objets, solution de location, de lavage de couches, …)
  • L’incitation du plus grand nombre à adopter des gestes plus respectueux de l’environnement, soit de manière positive (incitation économique par ex) ou négative (taxation, pénalisation). Cela passe par des règlementations locales ou fédérales.

Pour que l’ensemble de ces mesures soit réunit, nos décideurs politiques doivent s’engager et être soutenus.

1.3.1.3           Des consommateurs qui font les bons choix

Le consommateur joue également un rôle important. Il peut faire les bons choix, n’acheter que les choses dont il a besoin et résister aux achats compulsifs. Ces objets, coup de cœur d’un jour finiront tôt ou tard en déchet.  La méthode BISOU (voir ci-dessous) peut être intéressante à appliquer.

Méthode BISOU

A utiliser avant chaque achat de produit ou service. BISOU est un moyen mnémotechnique pour se souvenir des 5 questions à se poser :

  • Besoin  : Ai-je vraiment besoin de cet objet ? est-ce la promotion qui me donne l’envie de l’acheter ? la mode ? faire comme une connaissance ?
  • Immédiat  : Puis-je différer mon achat ? En ai-je vraiment besoin maintenant ? Ne devrais-je pas prendre mon temps pour choisir ?
  • Semblable : Ai-je déjà quelque chose de similaire chez moi, répondant au même besoin ?
  • Origine : Quelle est l’origine de ce produit ? Où a-t-il été produit, avec quel matériau, dans quelles conditions ?
  • Utile : Finalement, quelle est la réelle utilité pour moi ? Va-t-il m’apporter un confort primordial ? Comment faisais-je jusqu’à maintenant ? Comment pourrais-je m’en passer ?

Le principe n’est pas de s interdire d’acheter, mais de résister à des tentations qu’on regrette parfois ensuite et faire des choix plus conscients.

Le consommateur peut aussi être sélectif pour éviter les emballages ou choisir des emballages qui se recyclent. Il peut boycotter les fabricants qui ne jouent pas le jeu (fenêtres en plastique dans des boites en carton, suremballages injustifiés). Il peut apporter son propre contenant pour éviter le jetable qui n’est pas recyclable (cartons souillés et sagex) (https://zerowasteswitzerland.ch/fr/notre-offre/projets/commerce/)

1.3.2           Réutiliser/réparer

Pour atteindre les enjeux d’une économie circulaire, il est nécessaire d’allonger la durée de vie de nos possessions.

Les fabricants doivent améliorer la conception de leur produit, que se soient des emballages, des vêtements, de l’électroménager ou une voiture. Les matériaux utilisés doivent être démontables et recyclables facilement.

Tant pis s’il faut réduire le nombre de couleur des flacons en plastiques, les paillettes sur un teeshirt. Les produits doivent être éco-conçus.

Les consommateurs peuvent choisir des produits de meilleure qualité, fabriqués localement et réparables. En dehors de l’aspect écologique, c’est aussi toute une économie locale qui peut être préservée et améliorer ainsi notre résilience en cas de coup dur économique.

Nous devons aussi développer davantage de solutions pour réparer, a un coût raisonnable. Il est plus facile (et souvent moins cher) aujourd’hui de jeter et racheter que de faire réparer. Les Repair Café se développent et permettent de réparer des petites pannes presque gratuitement grâce à l’engagement de bénévoles chevronnés.

Des artisans / commerçants proposent aussi des réparations (lien vers : https://www.reparateurs.ch/). Cherchez des solutions avant de racheter. Des boutiques de réparation de téléphones et de tablettes sont présents dans chaque centre-ville, des ateliers de couture peuvent réparer vos vêtements…

1.3.3           Recycler

Eh oui, nous y revenons, mais il est essentiel de préserver les ressources déjà surexploitées. Évitons au maximum le captage de nouvelles matières premières.

L’aluminium par exemple, pourtant champion du recyclage a un processus d’extraction polluant et énergivore. Essayons de nous contenter de celui déjà extrait !

Un tri de qualité est essentiel pour pouvoir mener les processus de recyclage. Renseignez-vous sur les consignes de tri de votre lieu de vie. Soyez vigilant, si un emballage n’est pas fait d’un matériau unique, il ne peut pas être recyclé efficacement.

Motivez-vous ! parfois, il faut se rendre à la déchèterie ou stocker de manière peu décorative vos déchets en attente d’élimination. Mais oui, cela vaut le coup ! Tout ne sera pas mélangé dans la même benne comme nous l’entendons souvent ! Et quand cela arrive, c’est que le tri a été mal fait ou que la solution de recyclage n’existe pas encore ! Préserver nos ressources et encourager le recyclage est essentiel.

En conclusion, nous pouvons retenir que le recyclage est essentiel, mais pas suffisant. Nous devons admettre qu’une réduction de notre dépendance au plastique, au jetable, aux capsules, aux gadgets en plastique doit s’arrêter.

Achetez en connaissance de cause ! Chaque déchet non produit est déjà une petite victoire.

Références :

https://www.frc.ch/devenez-un-as-du-tri/

https://www.lesechos.fr/weekend/business-story/plastique-les-failles-du-recyclage-1344289

https://takaterra.com/fr/blog/dechets-plastiques-recyclage-mirage.html

https://www.swissrecycling.ch/

https://www.bafu.admin.ch/bafu/fr/home/themes/dechets/etat/donnees.html

https://ch.coca-colahellenic.com/fr/media/news-and-stories/sustainability/coca-cola-schweiz-reduziert-gewicht-der–pet-flaschen-um-weitere

https://lesecolohumanistes.fr/la-methode-bisou/

https://riendeneuf.org

Démystifier les alternatives aux plastiques

La démarche zéro déchet permet d’éviter bon nombre d’emballages, mais il arrive parfois que nous devions choisir un produit emballé. Comment s’y retrouver ?

Le verre est-il mieux que le plastique ? Les sacs en papier du magasin vrac sont-ils écologiques ? Ma boisson a été servie avec une paille en carton… c’est bien ou pas ?

Pour vous aider à démêler tout cela, nous allons vous donner quelques pistes pour faire les bons choix !!

1.1       C’est quoi le problème avec le plastique?

Cette photo, prise sur le site d’une grande marque Suisse orange bien connue, illustre bien à quelle point les plastiques sont présents partout, et de façon parfois injustifiée. Mais pourquoi est-ce un problème ?

marchandises sous plastique, étales grandes surfaces
photo : www.migros.ch

Dans le monde, 78 millions de tonnes de plastiques sont fabriquées chaque année (chiffres 2017) dont 98% à partir de matières vierges. Le recyclage ne représente que 2% de la masse de plastique fabriquée. Près de 32% du plastique se retrouve dans l’environnement sous forme de fuite (rejets faute de moyen de traitement local, accidents, méconnaissance, incivilités)

La Suisse, malgré son haut niveau de collecte (53% des déchets sont recyclés en Suisse – 2019 – source : https://www.swissrecycling.ch/fr), n’est pas épargnée.

Preuve en est le développement ces dernières années d’évènements de ramassage de déchets dans la nature, tels que le world clean up day, Océan clean-up de l’association de Slat, Net’Léman en Suisse Romande…

1.1.1      Les impacts

1.1.1.1     Impact sur la biodiversité : pollutions maritimes, sols et airs

13 millions de tonnes de plastique finissent dans les océans chaque année (source ONU) et plusieurs centaines de kg par seconde. Les conséquences : près de 100 000 animaux marins sont tués chaque année par ingestion de plastique. Pour d’autres, des mutations sont observées, ainsi que des changements de comportements, ou de la bio accumulation (dans le plancton notamment).

Ces constats sont préoccupants car la pollution généralisée, celle des océans mais aussi des sols agricoles, des rivières, jusqu’aux sommets des montagnes impossibles à “nettoyer”. Le plastique déjà présent dans notre environnement y restera pour des centaines d’années. L’enjeu est d’arrêter au plus vite l’accumulation. Une étude publiée récemment par Oceaneye, met en évidence la présence de particules de plastique dans le Léman dans des proportions similaires à celles des océans. 50 tonnes de plastique finiraient dans le lac chaque année.  L’étude estime que plus de 600 tonnes de plastique dorment dans le lac Léman. Seuls 10% de la matière qui vient souiller le lac ressort par le Rhône. Savoir ce que le reste devient est difficile.

1.1.1.2 Impact sur le climat

Nous n’allons rien vous apprendre, le plastique est issu de matière fossile : le pétrole qui a mis des milliers d’années à se créer. Selon l’IAE, 2030 plus de 30% du pétrole aura comme débouché l’industrie de la pétrochimie plutôt que le carburant, et 50% en 2050 (pétrochimie = plastique et pesticides notamment)

1.1.1.3    Impact sur la Santé

Pour avoir les propriétés nécessaires à leur utilisation, les plastiques ne sont jamais purs. Des additifs sont ajoutés alors même qu’ils ont été reconnus comme perturbateurs endocriniens (phtalates ou retardateurs de flammes). Certaines de ces substances peuvent migrer dans les aliments : notamment avec la chaleur, des aliments gras ou la réutilisation d’un emballage à usage unique. Il n’y a aujourd’hui pas d’obligation légale de renseigner la liste complète des additifs, qui constituent en moyenne 7 % de la masse des plastiques.

Du plastique a ainsi été retrouvé dans le sang des êtres humains (bébés compris), du phtalates chez 99,6% des femmes enceintes, des retardateurs de flamme chez 100% et du BPA chez 70%.  Les bébés d’aujourd’hui naissent déjà pré-pollués !

1.2       Quelles sont les alternatives ? et comment choisir les bonnes ?

Revenons à nos courses et aux alternatives au vrac…

1.2.1        Le sac papier

De plus en plus fréquemment proposé dans des commerces qui veulent offrir une alternative plus écologique au plastique, les sacs en kraft fleurissent sur les étals. Sont-ils si écologiques que cela ?

comparaison sac en papier et sac en plastique

Même si le papier est biodégradable, il dérape sur sa consommation d’eau et le risque d’eutrophisation des milieux naturels.  Le meilleur sac est celui qu’on réutilise ! Pensez à avoir un petit sac léger pour les achats imprévus. Faites vos courses avec des sacs en tissus, une cagette, un panier ! Cela reste de loin les meilleures options.

1.2.2 Les canettes et boites de conserves

Deux types de métaux principalement utilisés pour les emballages métalliques : l’aluminium (canette, petites boites de conserves) et le fer blanc (mélange d’acier et d’étain)

1.2.2.1     Aluminium

Il est issu de l’extraction de la bauxite, qui provient principalement d‛Australie, de Chine, du Brésil et d’Inde. Pour être transformée en aluminium métallique, la bauxite doit être débarrassée des autres minéraux (fer, étain, silicium), puis déshydratée. Elle est d‛abord concassée et attaquée à la soude pour en extraire l‛oxyde d‛aluminium. La solution obtenue est refroidie, provoquant la précipitation d‛oxyde d‛aluminium hydraté qui est alors chauffé pour obtenir l‛alumine anhydre, une poudre blanche. Celle-ci, mélangée à de la cryolithe3, est mise dans un bain à 1000° C dans lequel on fait passer un courant électrique de haute intensité (électrolyse4) ce qui permet de séparer l‛oxygène de l‛aluminium.  Il faut en moyenne 5,25 tonnes de bauxite et 200 kg de soude pour obtenir moins d’ 1 tonne d’aluminium.

Les Impacts de ce processus sont nombreux :  

– lors de l’extraction, atteinte à la biodiversité (déforestation), pollution des rivières et des sols. Puis lors de la fabrication, production de déchets issus du processus : les fameuses “boues rouges” (pour en savoir plus)

– Emission de Co2 : les très hautes températures nécessaires à la fabrication, les différentes montées et descentes en température consomment énormément d’énergie. Ainsi, l’énergie nécessaire à la production d’aluminium (primaire et recyclage) représenterait 1% de la production mondiale. Dans le cas d’une canette de boisson, cela représente 10 fois plus que la production du contenu.

Le processus de production de la matière première étant très énergivore et polluant, le recyclage est un réel bénéfice par rapport à l’utilisation de matière vierges.  Le recyclage d’aluminium permet de diminuer de 95 % les émissions de CO2 par rapport à la fabrication d’aluminium à partir de bauxite.

L’ordonnance sur les emballages pour boissons (OEB) prescrit un taux de valorisation d’au moins 75 %. Si ce taux n’est pas atteint, la Confédération peut instaurer le prélèvement d’une consigne. Le taux de recyclage des canettes alu en suisse en 2019 est de 94%.

1.2.2.2    Fer Blanc

C’est un mélange d’acier (lui-même un alliage de fer et carbone) et d’étain.

La fabrication émet des pollutions liées aux activités d’extraction, à l’énergie nécessaire à l’extraction et au transport. Le fer étant très présent dans la couche terrestre, c’est cependant un des métaux qui demande le moins d’énergie à produire.

La production à partir de matériaux recyclés réduit la consommation d’énergie de plus de 60 %, et la pollution de l’air de 30 %. Le taux de recyclage des emballages en fer-blanc en suisse est de 86%. Pour permettre leur recyclage, l’acier et l’étain sont séparés et recyclés séparément. L’étain peut être réutilisé comme étain (soudure, etc), l’acier une fois fondu peut être utilisé pour des câbles, tuyaux, tôles et “en partie” dans de nouveaux emballages.  

Bilan : Vous l’aurez compris, un emballage métallique a un impact sur le climat. Le choisir recyclé et veiller à bien le trier restent des gestes essentiels. Réduire leur utilisation est la meilleure option.

1.2.3          Le verre

Chouchou des écolos « no plastic », le verre a la cote !

D’un point de vue santé, c’est la meilleure matière :  c’est la plus « inerte », cela signifie que les migrations de l’emballage vers le produit sont quasi inexistantes. Recyclable, solide, transparent, sain, facilement lavable, le verre semble idéal.

C’est oublier que les matières premières du verre ne sont pas illimitées et son extraction et son recyclage sont très énergivores. Il faut chauffer à plus de 1000°C à chaque cycle de recyclage (1600°C à la fabrication).

Le verre reste un des recyclages le plus performant, toutefois, chaque cycle perd environ 10% de matière. Il faut donc réinjecter de la matière pour avoir la même quantité de verre. Il y a peu de verrerie en Europe, le verre à recycler et le verre neuf voyagent beaucoup !

explication du chemin du verre de la production à la réutilisation

Bilan : L’utilisation du verre comme « verre perdu » est une aberration. Le verre doit être réutilisé au maximum avant d’être recyclé. Le développement de la consigne, la plus locale possible est la meilleure solution. Il existe déjà des produits laitiers, des bières ou des jus en verre consignés. Trouvez les bonnes adresses sur notre carte

1.3      Les fausses solutions « écologiques » à fuir absolument

D’autres emballages coexistent dans les rayonnages des magasins, certains se targuant d’être écologiques… décryptages de ces emballages “pas vraiment” écologiques.

1.3.1      Les briques  « Tetra Pack »

Constituées d’un assemblage de plusieurs couches (75% de carton, 20% de polyéthylène et 5% d’aluminium), les briques sont présentées comme une alternative assez écologique et recyclable.

Le processus de recyclage consiste à tremper les briques dans de l’eau, extraire les 75% de pulpe de papier. Le reste, composé de plastique et d’aluminium, est incinéré. Le carton ne peut pas être réutilisé pour fabriquer des briques. Il servira à faire du carton ondulé.
Peu de point de collecte en Suisse, et une seule usine de traitement. Il s’agit de l’usine Model AG, située à Weinfelden, qui a la capacité de valoriser les 20 000 tonnes de briques consommées chaque année en Suisse, et même beaucoup plus. Toutefois elle tourne à vide faute de collecte.

Bilan : un recyclage loin du modèle de l’économie circulaire et qui nécessiterait des investissements importants des collectivités… Est-ce vraiment une solution à soutenir ?

1.3.2   Les “Bioplastiques”

Issus de matières premières renouvelables (maïs), ou de bio déchets (canne à sucre par ex) les bio plastiques se sont généralisés ces dernières années sous forme de gobelets, barquettes pour les fruits et légumes, emballages à jeter pour la vente à emporter…

Quel est le bilan de ces bioplastiques ?

Utiliser des terres agricoles pour reproduire et maintenir une économie du jetable est aberrant.  Cela encourage les monocultures intensives, nuit à la biodiversité et est source de pollutions. Confondu avec du vrai plastique, ils peuvent être mal triés et dégrader le recyclage du plastique.

Bilan : C’est une fausse bonne solution à éviter

1.3.3     Les sacs oxo-biodégradables

Composés de plastique traditionnel (à base de pétrole) auquel a été ajouté un additif, le sac, sous l’action de la lumière, de l’oxygène et de la chaleur, se réduit en milliers de particules de plastiques. Il faudra des centaines, voire des milliers d’années avant qu’il ne se décompose réellement. Le risque de dispersion dans l’environnement est majeur.

Pourquoi les fabricants les présentent-ils comme étant bons pour l’environnement alors ?

Parce qu’ils se fragmentent rapidement (y compris lorsqu’ils sont abandonnés dans la nature). Même si on ne le voit plus, le plastique est toujours là, sous forme de microparticules, et se retrouve alors disséminé dans l’environnement. Il peut ainsi être absorbé par certains animaux et aboutir dans la chaîne alimentaire.

Recyclables ou compostables ?

Ni l’un ni l’autre ! Les sacs oxobiodégradables sont constitués de plastique, donc dérivés des produits pétroliers. Alors malgré ce que plusieurs fabricants prétendent, ils ne se compostent pas. Les véritables sacs compostables sont constitués de matières végétales (cellulose et autres végéplastiques).

Attention à ne pas les confondre !

Bilan : Plusieurs pays Européens déjà ont interdit ce type de sacs… En Suisse, ils sont toujours autorisés, toutefois de nombreux commerçants y ont déjà renoncés face aux remontées de leurs clients ! A fuir !!

1.3.4      Le Bambou

Plante à faible impact écologique en soi, son succès provoque des effets néfastes sur l’environnement : déforestation, monoculture intensive et usage de pesticides pour répondre à la demande mondiale.  L’impact CO2 du bambou est plus élevé que le plastique (Il faut réutiliser une paille en bambou 27 fois pour un impact favorable par rapport à la paille plastique

La vaisselle jetable à base de bambou est recouverte d’une couche imperméabilisante à base de plastique. Il arrive que certains produits d’importation contiennent également de la mélamine, toxique pour la santé particulièrement si l’aliment mis dans le contenant est chaud.

Bilan : la vaisselle en bambou (ou autres fibres végétales), même compostable, reste du jetable qui est la majeure partie du temps incinérée faute de tri.

Les seules solutions acceptables sont des contenants réutilisables. Des solutions de consignes existent chez de nombreux restaurateurs Recircle ou leurs propres solutions de bocaux. Vous pouvez aussi apporter vos boites et tasses pour vos plats à l’emporter !

Pour finir, il n’y a pas de matériaux « miracle » qui n’aurait pas d’impact. En être conscient est une première étape essentielle pour faire les bons choix.

Les principes du Zéro Déchet s’appliquent aussi aux emballages :

Refuser (les sacs oxo compostables, les bioplastiques, le bambou jetable), Réduire (le métal), Réutiliser (le verre), Recycler (tous les matériaux) et Composter.

Références

Source : Louise Allavoine

1. Etude d’évaluation des impacts environnementaux des sacs distribués en boutique, réalisée par Ecobilan, en mars 2008, pour Sacs Papiers de France et Procelpac, groupement français des fabricants de matériaux d’emballage à base de cellulose. Les résultats sont donnés pour un sac plastique courant de 25 litres et un sac papier courant de 36 litres.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Boue_rouge)

https://ferrorecycling.ch/fr/recyclage/le-circuit/

https://www.letemps.ch/economie/suisse-rechigne-recycler-berlingots

https://www.swissrecycling.ch/fr/substances-valorisables-savoir/substances-valorisables/briques-a-boisson

https://www.frc.ch/plastique-le-greenwashing-nuisible-de-loxo/

https://www.tdg.ch/economie/tromperie-sachet-plastique-oxodegradable/story/10937872

/ hhttps://www.60millions-mag.com/2020/01/27/prudence-avec-la-vaisselle-en-bambou-17130

ttps://www.20min.ch/fr/story/600-tonnes-de-plastique-dorment-dans-le-lac-leman-887533430906

https://www.lemonde.fr/economie/article/2018/10/10/pour-l-arabie-saoudite-le-plastique-c-est-fantastique_5367033_3234.html?xtmc=plastique&xtcr=41

https://www.lemonde.fr/le-rechauffement-climatique/article/2009/12/03/le-match-du-jour-sac-plastique-ou-sac-papier-par-terra-eco_1275819_1270066.html

Sondage : refuser la paille, un geste symbolique et facile à adopter

Sondage réalisé en septembre 2021 sur un échantillonnage de 8000 personnes inscrites sur notre site.

Certains gestes sont simples, d’autres plus compliqués. En moyenne les personnes ont déjà adopté 8 gestes Zéro Déchet et poursuivent leur chemin vers un mode de vie plus durable.

Notre sondage relève que plus de la moitié des sondés serait prête à renoncer aux soldes et à la viande ! Il est cependant plus difficile de renoncer à la voiture (surtout dans les zones rurales) et à l’avion (pour visiter la famille ou pour le travail). Les personnes ont quasiment toutes réduit leurs déchets, plus de 95% des sondés affirment avoir déjà fait ce pas.

Chiffres clefs

  • 98% sont engagés dans la démarche Zéro Déchet
  • 90% sont des femmes
  • 53% disent avoir été inspirés et motivés pour leur changement de comportement lors d’un de nos évènements

En moyenne les personnes ont énuméré 8 gestes déjà mis en place

Les gestes les plus fréquemment mis en place :

  • Refuser la publicité
  • Composter ses déchets de cuisine
  • Acheter ses fruits/légumes dans des sacs à Vrac
  • Refuser la paille dans son verre
  • Avoir toujours avec soi un sac en tissus et une gourde plutôt qu’une bouteille à usage unique
  • Utiliser des pains de savon pour les mains et le corps
  • Utiliser de la vaisselle réutilisable lors de pique-nique
  • Réparer ses appareils et vêtements

Les gestes plus difficiles :

  • Acheter le poisson et/ou la viande/et ou le fromage dans ses propres contenants
  • Mutualiser ses outils de bricolage (partager, louer, échanger)
  • Acheter à l’emporter dans des contenants réutilisables
  • Privilégier l’achat de jouets d’occasion
  • Utiliser des mouchoirs en tissu
Crowdfunding Zerowaste Switzerland

Les freins 

Malgré la motivation et l’engagement dans la réduction des déchets des personnes sondées, certains freins ne leur facilitent pas la tâche :

  • Le manque de soutien de l’entourage. Le mari, la famille, les amis qui ne sont pas autant engagés. Il est parfois difficile de “convaincre” son entourage de faire les efforts nécessaires au changement.
  • Les aliments en vrac sont souvent perçus comme plus chers.
  • La proximité et accessibilité des magasins en vrac. Faire des trajets longs, aller dans plusieurs magasins pour faire ses achats prend du temps et de l’énergie.
  • L’offre limitée de produits. Pas encore de supermarché vrac.
  • L’organisation et le changement des habitudes prend du temps.
  • “Je n’ose pas aller avec mes contenants”
  • Lorsqu’on est engagé dans une démarche écologique, il faut presque toujours faire des compromis : J’achète Bio mais emballé, ou local mais pas bio ?

Tout le monde parle à son entourage

96% des personnes interrogées parlent à leur entourage (entre 20 et 50 personnes) du mode de vie Zéro Déchet. Une tendance forte et qui aide à convertir d’autres personnes à changer de comportement de consommation.

Ce qui est apprécié

Beaucoup de commentaires positifs concernant nos activités ! Les participants apprécient les échanges bienveillants et conviviaux avec les autres participants et les intervenants, les idées échangées, nos recettes DIY, mais surtout le côté non-culpabilisant de nos évènements.

Nous remercions toutes et tous pour leur participation à notre sondage !


Nous avons entendu le besoin de certaines personnes qui n’osaient pas venir avec leur propres contentants dans un commerce. Pour cela nous lançons en 2022 le projet “adoptons le Zero Waste” qui permettra grâce à un sticker et un enrichissement de notre carte de bonnes adresses de trouver plus facilement les commerces Zéro Déchet !

Quelles sont les alternatives Zéro Déchet aux protections hygiéniques jetables ?

Dans un contexte de mise à disposition gratuite de protection hygiénique pour pallier la précarité menstruelle, Zero Waste Switzerland se devait de clarifier quelques points sur le sujet. 

Pour commencer, si à titre humain et féministe, aider des jeunes filles et des femmes est une intention louable, dans les faits, cette solution de nous convient pas. Promouvoir ces alternatives jetables entretient la production de produits à usage unique polluants de la fabrication à la gestion du déchet, et rend ces femmes dépendantes de ce système. Des alternatives réutilisables, lavables permettrait à ces femmes de réellement devenir autonome dans la gestion de leurs règles. L’aide à l’acquisition de ces protections et la formation à leur bonne utilisation nous semble bien plus primordiales que ces distributeurs.  

Ainsi, nous ne pouvons que saluer l’initiative de la ville de Renens qui lance un projet pilote pour lutter contre la précarité menstruelle et encourager ses habitantes à choisir des produits durables pour leurs règles. La Municipalité distribuera des bons d’achats, utilisables dans une boutique de la commune spécialisée dans ces produits ! Pour en savoir plus 

Petite mise au point sur les protections “jetables” :  

Une femme européenne menstruée utilise en moyenne entre 8’000 et 17’000 tampons ou serviettes hygiéniques jetables au cours de sa vie. L’équivalent de 150 kilos de déchets (source : Peberdy et al., 2019). 

En 2017, 49 milliards de protections hygiéniques classiques ont été produites en Europe, soit l’équivalent de 590’000 tonnes de déchets dont uniquement 13% ont été incinérés. Les 87% restants, soit plus de 42 milliards de protections hygiéniques jetables, ont été déposées en décharge (source : Zero Waste Europe, 2020). Une serviette hygiénique jetable met entre 500 et 800 ans à se décomposer naturellement. 

Parlons composition  

Connaissez-vous la composition des protections hygiéniques à usage unique ? Les industriels n’y étant tenus par aucune loi, ces informations ne figurent pas sur les emballages. Sur un paquet de serviettes hygiéniques Always Ultra Night : aucune indication de composition n’y figure en effet, excepté la mention d’un parfum pour « neutraliser les odeurs » et un site internet auquel on me renvoie pour en savoir davantage. Sur un paquet de tampons de marque OB, aucune information sur la composition ne figure non plus. 

Etant donné l’absence d’indications sur les matières premières utilisées dans ces produits, on est en droit de se poser sérieusement la question de savoir s’ils ne contiennent pas d’autres substances potentiellement nocives pour la santé. Le magazine 60 millions de consommateurs a notamment publié un article très complet sur la composition de ces produits en fonction des marques. Vous pouvez le consultez ici.  

En voici également une synthèse : 

Les protections hygiéniques classiques sont en majeure partie composées de plastique (polyéthylène). Une serviette hygiénique contient l’équivalent d’environ 4 sacs plastiques. Des plastiques non biodégradables qui terminent leur vie dans les décharges, dans les océans ou sur les plages. Sous l’effet de la lumière, ils se décomposent alors en microplastiques, puis en nanoplastiques qui vont s’infiltrer dans les maillons de la chaîne alimentaire (faune marine, algues, etc.). La présence massive de plastique dans les protections hygiéniques est également problématique pour la flore vaginale, car il favorise la prolifération bactérienne (par macération). 

Certains d’entre eux sont plus nocifs que d’autres, dont par exemple ceux qui contiennent des bisphénols (BPA, BPS), qui sont des perturbateurs endocriniens. Ce lien contient en fin d’article un tableau qui indique quel type de plastique il vaut mieux éviter

Les protections jetables contiennent en outre des substances absorbantes, comme les polymères acryliques. Mais aussi des parfums, potentiellement irritants pour la muqueuse vaginaleet autres neutralisateurs d’odeurs, comme les nanoparticules d’argent. On trouve aussi différentes substances adhésives (colles) et des agents de blanchiment chlorés, utilisés pour donner un aspect blanc immaculé aux protections hygiéniques. Ces substances peuvent induire des altérations cellulaires, une baisse du système immunitaire ainsi que des perturbations endocriniennes. Enfin, il y a des phtalates, ajoutés pour donner un aspect brillant aux applicateurs des tampons, capables de provoquer des modifications génétiques. On trouve aussi des traces de glyphosate (un pesticide) et de pyréthrinoïdes (insecticides). En bref, et c’est le moins qu’on puisse dire, les protections hygiéniques jetables sont un véritable concentré de produits issus de la pétrochimie ! De leur côté, les protections hygiéniques bio ne contiennent, en principe, pas de substances toxiques…mais reste des déchets à incinérer.  

Quelques alternatives 

Non soutenables pour l’environnement et potentiellement dangereuses pour la santé, les protections hygiéniques jetables ne sont pourtant pas une fatalité, car il existe de nombreuses solutions alternatives. Nous avons choisi de vous présenter plusieurs solutions possibles : 

1. Serviette hygiénique lavable  

Écologiques, économiques et garanties sans substances toxiques, les serviettes hygiéniques lavables ont conquis de nombreuses femmes favorables au Zéro Déchet. Ces serviettes comprennent une zone absorbante et deux languettes à pression permettant l’attache au sous-vêtement. Les textiles et matières utilisés peuvent varier selon les marques, mais les produits sont tous éco-conçus. La composition est transparente et la cliente sait ce qu’elle utilise : bambou et coton biologique par exemple pour les marques Pink Daisy et Plim. Le label européen Oeko-test garantit qu’aucun produit chimique n’est présent dans la composition des serviettes hygiéniques lavables. 

La serviette hygiénique lavable

Côté budget, comptez entre 24 et 28 francs suisses pour une serviette hygiénique lavable, garantie pour 200 cycles de lavage. Il faut cependant bien s’organiser et disposer de plusieurs serviettes lavables, « entre 6 et 10 », conseille Astrid, sage-femme, pour pouvoir n’utiliser qu’elles. 

Conseils d’entretien : Il faut d’abord faire dégorger les serviettes lavables à l’eau froide ! N’utiliser ni eau chaude, ni eau tiède qui, en fixant le sang, risqueraient d’incruster encore plus la tâche. Vous pouvez ensuite les mettre en machine dans une lessive classique de vêtements à 30-40 degrés, ou respecter les indications de température fournies par la marque. Si vous êtes en déplacement à l’extérieur, vous pouvez tout simplement placer vos serviettes dans des pochettes zippées, en attendant de les faire dégorger à la maison. Le site EcoVerde et la chaîne de magasins Bio Vrac de proximité Chez Mamie proposent de jolies pochettes imperméables de ce type.  

Ici, vous trouverez auprès de notre membre ZeroWaste Switzerland api-care.ch un choix de protège-slip ainsi que des pochettes imperméables

2. La coupe menstruelle ou cup  

La coupe menstruelle, ou cup pour les anglophones, ressemble, comme son nom l’indique, à une coupe. Souple et haute de quelques centimètres, elle se termine par une petite tige. Sortie sur le marché dans les années 1930s, en même temps que les tampons hygiéniques jetables, elle n’a gagné en popularité que récemment. En effet, le premier brevet a été déposé en 1933, puis un autre en 1937. Malheureusement, à l’époque deux problèmes s’opposent à l’avènement de ce type de protection : le tabou autour des règles, et la pénurie de caoutchouc, matériau dont étaient faites les premières cups. 

La coupe menstruelle

Elle existe en différentes tailles et matières : silicone, latex ou élastomère thermoplastique (TPE). Au niveau utilisation, la coupe menstruelle se place à l’intérieur du vagin comme un tampon. La différence, c’est que la coupe n’absorbe pas le sang, elle le récolte. L’utilisatrice doit dont vider la coupe et la rincer avant de la remettre en place. 

Durable et économique, la cup présente de nombreux avantages : elle peut être utilisée entre 3 et 10 ans et coûte environ de 35 francs suisses, pratiquement l’équivalent d’une année d’achat de tampons. 

Conseils d’entretien : au même titre que les tampons, la coupe menstruelle demande une hygiène sans faille. Elle doit être fréquemment stérilisée à l’eau bouillante. Il faut évidemment se laver les mains avant de l’introduire dans le vagin et la vider régulièrement. Si on la laisse trop longtemps à l’intérieur du corps, elle peut, comme les tampons, provoquer le syndrome du choc toxique*. En effet, en macérant dans la cup, le sang favorise la prolifération bactérienne, d’autant plus que la température corporelle de 37° est idéale pour cela. En trop grande quantité, ces bactéries (staphylocoques dorés) se diffusent dans le sang et peuvent provoquer une infection généralisée, dont les conséquences peuvent être très graves. Bien qu’il reste rare, le syndrome du choc toxique, peut cependant être évité en observant les précautions d’hygiène recommandées. 

Quelques inconvénients : vider sa cup dans les toilettes en commun peut s’avérer problématique en l’absence de lave-main dans les toilettes. Petite astuce : choisir des toilettes pour personnes handicapées qui sont souvent équipées d’un petit lavabo.  

*Il est important de vider régulièrement la cup (toutes les 8 heures.  

Vous pouvez trouver des cups auprès de notre membre ZeroWaste Switzerland Fairsquared.com

3. La culotte menstruelle 

Les culottes menstruelles intègrent une couche intérieure, généralement en coton, qui est en contact avec la peau et laisse passer l’humidité. Une couche intérieure faite d’un matériau super absorbant comme le bambou. Une couche extérieure imperméable, le plus souvent en matière synthétique comme le polyester ou le PUL. Pour n’utiliser qu’elles, il faut également s’en constituer un stock suffisant.  

La culotte menstruelle

Au niveau entretien, on prélave d’abord à froid, puis on les passe en machine à 30-40 degrés. 

La plupart des fabricants de culottes de règles garantissent des matériaux écologiques et non toxiques. Plusieurs petites entreprises gérées par des femmes sont ainsi apparues sur internet et affichent une philosophie éthique et éco-responsable. En France, on citera FempoRéjeanneDans ma culotte, etc. La marque Les Pourprées, par exemple, garantit une fabrication 100% française pour limiter les transports, coûteux en CO2. Elle se préoccupe de fournir de bonnes conditions de travail à ses couturières, utilise du coton issu de l’agriculture biologique et affiche le label Oeko-test. Elle se distingue aussi par ses modèles en dentelle particulièrement séduisants.  

On déconseille en revanche la marque américaine Thinx pour son utilisation de nanoparticules d’argent. Utilisées comme agent antibactérien dans de nombreux vêtements de sport, ces fameuses nanoparticules d’argent sont suspectées d’être cytotoxiques.  

Vous avez peur de vous transformer en bibendum en utilisant une culotte de règles ? Détrompez-vous ! Elles sont très fines. La marque Fempo propose des modèles de moins de 2 mm d’épaisseur, par exemple. 

En Suisse, on citera les marques Lovimi, Gaya ou Ouna qui proposent, en plus de jolies culottes menstruelles, de supers maillots de bain eux aussi menstruels, raniania, avec plusieurs modèles dont un string ! 

Apparues récemment sur le marché, les culottes de règles suscitent des témoignages plutôt favorables parmi les membres de ZeroWaste Switzerland que nous avons interrogés : 

« Je préfère largement les culottes menstruelles aux protections lavables. L’avantage, c’est que ça ne bouge pas, contrairement aux serviettes, ce qui limite les fuites. Très pratique pour le sport par exemple » explique Carine. 

« Je suis passée à la culotte menstruelle depuis 1 an et demi déjà et j’adore ! » s’exclame Maroussia, réticente à utiliser une protection féminine interne, comme la cup

4. Le flux instinctif libre : vivre ses règles sans protection hygiénique 

Cette méthode consiste à retenir le sang menstruel à l’intérieur du vagin avant de le rejeter directement dans les toilettes. Cette technique nous vient des États-Unis, connue là-bas sous le nom de free flow instinct (FIL)  

Avec le FIL, le sang des règles est recueilli dans la cuvette des toilettes. Par conséquent, il n’y a pas – ou plus – besoin de porter une protection hygiénique. Le flux instinctif libre est une pratique qualifiée de « naturelle ». 

Pratiquer le flux instinctif libre ne signifie pas contrôler son flux menstruel. Il est plutôt question de ressentir le cheminement interne du fluide menstruel, ou d’en capter les manifestations physiques. Ceci afin d’évaluer le temps dont on dispose avant de se rendre aux toilettes pour l’éliminer et de s’organiser en conséquence. Lorsque l’accès aux sanitaires n’est pas immédiat, il s’agit d’être capable de retenir le sang en soi quelque temps. Tout ceci repose sur des phénomènes physiologiques et des éléments anatomiques spécifiques du corps de la femme.  

Cette méthode est encore très confidentielle, mais les pratiquantes en vantent largement les mérites : c’est gratuit, écologique, et permet de se reconnecter à son corps. Pour celles qui veulent en savoir plus, la marque Perdième a fait un très bel article sur le sujet. 

5. Le Free Bleeding 

Le Free Bleeding est un mouvement féministe né dans les années 1970s aux États-Unis. 

L’idée est de briser les tabous sexistes selon lesquels les règles seraient impures. Ce que dénoncent surtout les adeptes du mouvement, c’est l’obligation faite aux femmes de porter des protections hygiéniques. Des protections hygiéniques qu’elles ressentent comme une contrainte imposée par la société patriarcale (violence symbolique) pour dissimuler un phénomène physiologique naturel qui manifeste pourtant la vitalité et la puissance du corps féminin. 

Pour les free bleeders, les saignements menstruels ne sont pas honteux. C’est pourquoi elles refusent les protections hygiéniques, quelles qu’elles soient, et laissent couler leurs règles librement en public, quitte à tacher leurs vêtements. Ce qu’elles assument totalement. 

Le mouvement dénonce aussi les profits réalisés par les fabricants de protections hygiéniques classiques. Un coût économique exclusivement à la charge des femmes. Il pointe aussi du doigt les inégalités provoquées par ces produits coûteux, auxquels certaines femmes socialement défavorisées n’ont pas accès. 

Les alternatives aux protections hygiéniques jetables existent. Elles sont suffisamment variées pour en trouver une qui convienne à chaque femme.  Et vous ? Quelles protections hygiéniques utilisez-vous ? Avez-vous des remarques ou un témoignage à partager ? Quels sont vos solutions, conseils et astuces Zéro Déchet pour réduire votre consommation de protections hygiéniques jetables ? Partagez vos commentaires ! 

Comment valoriser correctement ses biodéchets ?

Trier correctement ses biodéchets c’est faire une action concrète pour l’environnement et le climat, qui en plus, permet de réduire ses dépenses en sacs poubelle. En effet, en moyenne les poubelles suisses contiennent encore 30% de biodéchets ! Ces déchets sont précieux et les envoyer à l’incinérateur est un réel gâchis. Triés correctement, ils peuvent être recyclés en compost et en biogaz, une énergie 100% renouvelable et neutre pour le climat.

1. Biodéchets, de quoi parle-t-on ?

Les biodéchets ou déchets organiques sont tous les restes d’origine végétale ou animale qui peuvent être dégradés par les micro-organismes. Au sein des ménages, on différencie souvent deux fractions : les déchets de jardin et les déchets de cuisine.

Si les biodéchets sont jetés avec les ordures ménagères, ils finissent leur vie à l’usine d’incinération des déchets, où les nutriments précieux qu’ils contiennent ne sont pas récupérés mais perdus. Par ailleurs, les biodéchets étant humides, ils brulent mal et péjorent le bilan énergétique de ces usines.

Pour valoriser correctement les biodéchets, deux options se présentent : composter chez soi, ou utiliser le système de collecte communal afin qu’ils soient valorisés dans un centre de traitement professionnel.

Nous traitons dans cet article de la collecte communale. Pour des informations sur le compostage domestique, veuillez consulter notre guide sur le compostage domestique.

2. La collecte des biodéchets

Si vous n’avez pas la possibilité de produire votre propre compost à la maison (pas de jardin ou d’espace à disposition), la première chose à faire est de se renseigner pour savoir quelle(s) fraction(s) de biodéchets font l’objet d’une collecte séparée dans votre commune de résidence :

  • déchets verts de jardin
  • déchets de cuisine

En fonction des systèmes mis en place, ces deux fractions sont collectées dans deux filières distinctes ou ensemble. Les collectes sont organisées par la plupart des communes mais de manière hétérogène. Il peut s’agir d’un ramassage dit « porte-à-porte » (le camion passe par toutes les rues, généralement 1 jour par semaine) ou alors il sera nécessaire de déposer vos biodéchets dans un point de collecte (ex. déchèterie ou écopoint). Vous pouvez trouver ces informations à l’aide du document communal « Info Déchets » ou sur le site internet de votre commune. Si vous habitez en appartement et que votre commune fait un ramassage « porte-à-porte », il correspond au propriétaire ou à la régie de mette en place un container collectif dédié aux biodéchets en bas de l’immeuble, et de faire en sorte qu’il soit vidé le jour de ramassage.

Les containers pour la collecte des biodéchets sont généralement verts ou bruns, et afin d’éviter les erreurs de tri il devrait y être clairement mentionné qu’ils doivent être utilisés exclusivement pour les biodéchets, par exemple à l’aide d’un pictogramme :

Pictogrammes officiels de SwissRecycling pour les biodéchets : à gauche : déchets de jardin, au milieu : déchets de jardin avec épluchures, à droite : biodéchets avec épluchures et restes alimentaires.

3. Le recyclage : par compostage ou méthanisation

Votre commune se chargera d’emmener les biodéchets collectés au centre de compostage ou de méthanisation régional.

Au centre de compostage, le processus de dégradation de la matière organique se déroule en présence d’oxygène. Au bout de plusieurs mois, les biodéchets, qui ont été broyées au début, se sont transformés en compost, un amendement naturel, qui retourne à la terre via l’agriculture, l’horticulture ou le jardinage permettant ainsi à la matière organique et aux nutriments de réintégrer le cycle de la nature.

La méthanisation, quant à elle, est un processus qui consiste à fermenter les déchets, dans un réacteur étanche appelé digesteur, en l’absence d’oxygène. La matière organique est ainsi transformée en biogaz. Ce gaz renouvelable, est capté et valorisé sous forme d’électricité et de chaleur ou de carburant.

Le processus de méthanisation produit aussi une matière, solide ou liquide, appelée digestat, qui concentre tous les nutriments et la matière organique résiduelle. Ce produit de grande valeur peut être utilisé comme fertilisant pour l’agriculture ou converti en compost après un post-traitement.

Le compostage et la méthanisation représentent une contribution indispensable à l’économie circulaire et permettent de limiter le recours à des engrais de synthèse :

4. La qualité : zéro plastique dans le compost !

Les types de déchets acceptés peuvent varier en fonction de l’installation destinataire où ils seront valorisés. En général, les déchets de cuisine crus (épluchures et restes de fruits et légumes, coquilles d’œufs, marc de café, coques de fruits secs, etc.) sont acceptés sans problème, alors que les restes de repas (viande, poisson, sauces…) ne sont admis que dans certaines communes, en général celles qui livrent à des installations de méthanisation.

Afin d’obtenir un compost de qualité et ne pas poser des problèmes aux installations de traitement, il est important que les biodéchets soient exempts de toute matière étrangère tels que des emballages plastiques, capsules de café, mégots de cigarette, du verre, du métal, etc… Il faut savoir que les sacs compostables (marqués d’un quadrillage et portant la mention OK COMPOST) sont les seuls acceptés pour y mettre les biodéchets, il ne faut en aucun cas utiliser des sachets plastiques car le compost se retrouverait pollué.

Bon à savoir : Il est également tout à fait possible, de mettre ses épluchures en vrac dans le bac. On évite ainsi la consommation des ressources et de l’énergie pour la production de ces sacs.

Cet article a été rédigé en partenariat avec Biomasse Suisse

Pour aller plus loin :

Biomasse Suisse : www.biomassesuisse.ch
Biomasse Suisse : brochure « Le biogaz : l’énergie renouvelable de vos biodéchets ! »
COSEDEC, Informations sur les déchets organiques : https://www.cosedec.ch/citoyens/dechets/dechets-organiques/
Video sur la valorisation en compost : https://www.youtube.com/watch?v=QoWWe7HcIBs
Video sur la valorisation en biogaz : https://www.youtube.com/watch?v=nPZczkySPXg
SuisseEnergie : https://www.suisseenergie.ch/energies-renouvelables/biomasse/

Bâle mange sans déchets

En tant que partenaire national, nous soutenons la campagne régionale de Bâle, qui a le potentiel de s’étendre à l’échelle nationale.

Les plats à emporter entraînent naturellement beaucoup de déchets. Des montagnes de plastique, de carton, de polystyrène et de papier d’aluminium. L’élimination est laissée à la charge du propriétaire ou de la ville. Au mieux, l’emballage finit dans la poubelle, mais dans le pire des cas, il finit par terre quelque part. Dans tous les cas, la fabrication de l’emballage nécessite beaucoup de ressources (plastique, carton, fibres végétales, transport) et doivent être traités après (les emballages souillés sont systématiquement incinérés).

C’est là qu’intervient la campagne «Basel isst abfallfrei!». Les consommateurs sont encouragés à utiliser de la vaisselle réutilisable ou leurs propres récipients refermables et à contribuer ainsi à la protection de l’environnement.

Une vaste campagne fait connaître cette initiative. En plus de l’autocollant à apposer sur la vitrine, les restaurateurs recevront sur demande du matériel promotionnel supplémentaire. Les restaurants peuvent ainsi faire connaitre pour leurs offres innovantes sans déchets. 

Le canton de Bâle-Ville subventionne la campagne ainsi que la vaisselle réutilisable reCIRCLE. Pour plus d’informations sur la campagne, voir ici.

Les bioplastiques, une bonne nouvelle pour l’environnement ? On fait le point !

Ils sont “biodégradables”, “biosourcés”, ou encore “compostables” et sont parfois présentés comme une solution à la pollution plastique. Aussi séduisants qu’ils soient, ces « bioplastiques» qui arrivent en masse dans nos magasins et nos entreprises ne constituent pas une solution miracle pour réduire nos déchets, et les slogans qui les accompagnent peuvent même se révéler contre productifs s’ ils impliquent un mauvais geste de tri. On vous aide à y voir plus clair parmi toutes ces allégations et labels en rappelant ici quelques bons réflexes.

Plastiques biosourcés et plastiques compostables, deux caractéristiques bien différentes

Quand le terme « bio » est adossé au mot plastique, la première chose est de vérifier à quoi cela fait référence exactement.

En effet, certains « bioplastiques », parfois aussi présentés comme « végétales» font référence à l’origine des polymères entrant dans la composition du plastique, qui peuvent être fabriqués à partir de matières issues de la biomasse (maïs, canne à sucre…) par opposition aux matières fossiles traditionnellement utilisées pour fabriquer du plastique (pétrole, charbon…). On parle alors plutôt de plastiques « biosourcés ». D’autres caractéristiques tiennent au devenir de ces déchets, on parle alors par exemple de plastiques “biodégradables” ou “compostables”.

Si intuitivement, on aurait tendance à penser qu’un plastique « végétal » est automatiquement biodégradable, ce n’est pas le cas ! L’origine des matières et le devenir du plastique une fois devenu déchet sont deux caractéristiques indépendantes l’une de l’autre. Autrement dit, un plastique « biosourcé » ne sera pas nécessairement plus facilement « biodégradable », et inversement.

“Biodégradable”, qu’est ce que ça signifie exactement ?

Et bien en réalité, pas grand chose !

D’un point de vu scientifique, le terme « biodégradable » désigne l’aptitude d’un produit à se décomposer et à être effectivement “bio-assimilé” par l’environnement (c’est à dire complètement transformé en molécules naturelles comme le carbone) sous l’action de micro-organismes et de facteurs tels que l’humidité, la chaleur ou la présence d’eau.

Dans l’absolu, toute matière est biodégradable, ce n’est qu’une question de temps… mais qui se chiffre parfois en centaines, voire milliers d’années !

En tant que consommateur, l’indication qu’un plastique est “biodégradable” ne vous garantit donc rien de la vitesse de cette dégradation, ni des conditions particulières, pas toujours réunies, dans lesquelles ce plastique pourra effectivement se “bio”-dégrader plus rapidement qu’un plastique conventionnel.

Bref, mieux vaut ne pas se fier à ce terme quand on recherche un produit écologique. En France, il est d’ailleurs prévu d’interdire l’apposition du terme “biodégradable” sur un produit ou un emballage au même titre que l’expression “respectueux de l’environnement”, tout aussi floue.

Qu’est ce qu’un plastique “compostable” ?

La notion de compostabilité des plastiques a le mérite d’être plus précise que celle de biodégradabilité : elle désigne des matières qui sont susceptibles de se dégrader en présence de déchets organiques et dans des conditions de compostage (montée en température, présence de micro-organismes spécifiques, etc). Il existe une norme européenne (EN 13432) qui garantit que le plastique est susceptible de se dégrader en condition de compostage industriel. Sur les emballages et les sacs plastiques, le respect de cette norme est souvent caractérisé par un logo comme celui “OK COMPOST”.

Quand un plastique est présenté comme biodégradable ou compostable, la première chose à faire est donc de chercher ce logo pour savoir si le matériau répond bien à à la norme et n’est pas juste un slogan marketing.

Les sacs compostables : la solution pour la collecte des biodéchets ?

Cependant, même si c’est le cas, il faut garder à l’esprit que ces plastiques compostables ne sont pas nécessairement écologiques !

En effet, pour se composter, ces plastiques doivent être triés séparément du reste des ordures avec les déchets organiques (restes de repas) et doivent être orientés vers une plateforme de compostage industrielle ou de méthanisation. Cela en fait une solution adaptée pour la collecte des biodéchets quand un sac est nécessaire (quand la commune l’impose par exemple). Dans ce cas, il faut à tout prix éviter les sacs plastiques traditionnels qui vont polluer le compost avec des microplastiques, et n’utiliser que des sacs effectivement compostables qui présentent le logo “OK Compost”.

Cependant, si il est possible de se passer de sac et de jeter les biodéchets en vrac dans le bac, c’est encore mieux. En effet, les plastiques compostables ne doivent pas représenter une trop grande quantité de déchets par rapport aux déchets organiques avec lesquels ils sont mélangés pour pouvoir effectivement se dégrader. Et même une fois compostés, ces plastiques ne présentent pas d’intérêts agronomiques spécifiques pour les sols et peuvent donc difficilement être qualifiés de solution d’économie circulaire, la matière étant de toute façon “perdue” plutôt que valorisée.

Les plastiques biosourcés : prudence sur l’origine de la matière

Le terme biosourcé se rapporte à une autre catégorie de bioplastiques, qui traite cette fois de la composition de la matière et non du devenir du déchet produit. “Biosourcé” signifie que la matière a été en partie (le terme peut être utilisé même si la part de biosourcé est en fait minime dans la composition) ou complètement fabriquée à partir de ressources issues de la biomasse (résidus de cultures agricoles, canne à sucre, pomme de terre…).

Si il peut être positif pour l’environnement de remplacer les matières fossiles par des matières renouvelables, il faut être vigilant sur l’origine de la matière ayant servi à produire le plastique. En effet, certains plastiques biosourcés sont par exemple fabriqués à base de canne à sucre, une plante cultivée très loin d’Europe, dont la culture nécessite beaucoup d’engrais et de pesticides.

Par ailleurs, les quantités de plastiques produites et consommées chaque année dans le monde sont telles que les substituer complètement par des matières naturelles entraînerait des effets contre-productifs certains : concurrence avec la production alimentaire, dégradation de la qualité des sols, impacts environnementaux liés aux cultures, etc.

Ainsi, vous l’aurez compris, la vigilance est de mise sur les alternatives “bio”, “végétales” ou “dégradables” en plastique. La solution à la pollution plastique se situe avant tout du côté de la réduction de notre consommation et du développement d’alternatives réutilisables aux produits et emballages à usage unique.

Le réutilisable bien souvent meilleur pour le climat que les emballages jetables

Un travail d’analyse mené par Reloop et Zero Waste Europe avec l’Université d’Utrecht a passé au crible plusieurs dizaines d’études comparant l’impact climatique des systèmes de réutilisation des emballages (souvent consignés) par rapport aux emballages jetables. Le sujet est âprement débattu depuis des années puisque les études menées en la matière donnent parfois des résultats contradictoires, en fonction des hypothèses posées au départ. L’ambition de cette recherche est ainsi de compiler tous ces résultats pour comprendre à quelles conditions la réutilisation des emballages constitue un bénéfice climatique par rapport aux emballages jetables.

Les emballages réutilisables : meilleurs pour le climat ? 

32 études ont ainsi été sélectionnées par les auteurs du rapport car elles répondaient à une série de critères attestant de leur sérieux : étude datant de moins de 20 ans, l’analyse du cycle de vie (ACV) réalisée selon les standards ISO 14040- 14044, et comparant deux systèmes d’emballages (jetable/réutilisable) répondant au même usage. 

Premier enseignement : parmi ces études, 23 sur 32 (soit 72%) concluent que les emballages réutilisables sont meilleurs pour l’environnement que leur équivalent jetable. Certaines montrent ainsi que les bouteilles en verre réutilisables produisent 85% d’émissions de gaz à effet de serre de moins que le verre à usage unique, 75% de moins que les bouteilles en PET et 57% de moins que les canettes aluminium.

Cependant, cette seule observation n’est pas suffisante pour affirmer que le réutilisable est toujours plus intéressant pour le climat que le jetable. En effet, les résultats, positifs ou négatifs, vont varier dans chaque étude analysée en fonction de différents facteurs clés listés ci-dessous. Pour les auteurs du rapport ce sont donc sur ces facteurs qu’il faut travailler pour s’assurer que la substitution d’un emballage jetable par un contenant réutilisable sera meilleur pour le climat. 

Le procédé de fabrication de l’emballage 

Pour les emballages jetables, c’est systématiquement la phase de production de l’emballage qui est la plus impactante d’un point de vue climatique. Ainsi, en fonction de sa matière et du procédé de fabrication, l’emballage jetable sera responsable de plus ou moins d’émissions de gaz à effet de serre. 
→ C’est ce qui explique par exemple que toutes les études analysées concluent que les emballages en verre réutilisables sont meilleurs pour le climat que les emballages en verre à usage unique, et ce même à partir d’une seule réutilisation. En effet, la fabrication du verre est fortement émettrice de gaz à effet de serre, qui sont donc évitées à chaque réutilisation d’un emballage; 

Le nombre de réutilisation

Pour les emballages réutilisables, un facteur important du bilan environnemental est bien sûr le nombre de réutilisation de celui-ci. Chaque réutilisation permet en effet de compenser un peu plus l’impact de l’étape première de fabrication de l’emballage. Plus il est réutilisé (évitant ainsi la production de nouveaux emballages), plus l’impact de sa fabrication initiale devient minime. 

 Certaines études analysées indiquent ainsi que substituer une bouteille en PET jetable par une bouteille en verre réutilisable devient intéressant d’un point de vue climatique au bout de 10 ou 20 réutilisations de la bouteille. Une autre étude estime que pour une distance de transport réduite (200km), la bouteille en verre réutilisable est moins impactante que la bouteille en PET jetable dès la troisième réutilisation. Une autre étude estime que pour les gobelets réutilisables, il faudrait 10 réutilisations pour avoir un bénéfice environnemental du réutilisable.

Photo by Matthew T Rader on Unsplash

L’impact du transport

Au-delà du nombre de réutilisation, l’analyse des études montre que c’est aussi le transport notamment entre le lieu de collecte, de lavage et de re-remplissage du contenant (émis à chaque cycle de réutilisation) qui est le plus impactant. La plupart des études qui concluent à un impact négatif des emballages réutilisables le font d’ailleurs pour cette raison : des distances de transport trop grandes. Les émissions de GES dues au transport des emballages réutilisables dépendent elles-mêmes de trois paramètres : les distances, le poids des emballages transportés, et le mode de transport (le transport par bateau est par exemple nettement moins émetteur que par camion).

→ Une des études analysées conclut ainsi que la réutilisation des emballages est intéressante d’un point de vue climatique jusqu’à 1200 km de distance. 

Ainsi, cette vaste analyse des études réalisées sur le sujet permet de conclure que la réutilisation des emballages est bien souvent très bénéfique pour le climat, d’autant plus lorsque les distances de transport sont réduites (ce qui sera typiquement le cas pour un système de consigne en suisse), ou que le système vient remplacer des emballages en verre jusque là jetés après la première utilisation. Pour les producteurs qui voudraient maximiser le bénéfice climatique de leur système de réutilisation, reste à travailler pour : 

  • Assurer un grand nombre de réutilisation, ce qui nécessite bien souvent de mettre en place des systèmes de consigne pour s’assurer un bon taux de retour de l’emballage.
  • Optimiser la logistique : standardiser les contenants, privilégier des emballages empilables et profiter des livraisons de contenants pleins pour reprendre les vides.
  • Réduire les distances de transport entre le lieu de remplissage, de consommation et de lavage. 

Les écueils des méthodes d’analyses comparant emballages jetables et réutilisables

L’analyse de plusieurs études comparant l’impact environnemental du jetable par rapport au réutilisable permet également de pointer certaines limites des méthodes d’analyse utilisées, qui conduisent à favoriser les emballages jetables.

La première est la mauvaise prise en compte, dans les Analyses de Cycle de Vie, des risques de “fuites” dans l’environnement des emballages plastiques, dont on sait qu’elles ont un impact catastrophique sur l’environnement et la biodiversité. Ces risques de fuite, par définition imprévisibles et dépendant fortement du contexte de consommation du produit, ne sont pas forcément comptabilisés.

Autre biais dans les études : les méthodes de comptabilisation des bénéfices du recyclage (qui ont pour effet de réduire l’impact environnemental des emballages jetables dont une partie sera recyclée).

Certaines méthodes de comptabilisation des bénéfices du recyclage ne prennent pas en compte les pertes de matières ayant lieu au moment du recyclage ou l’impossibilité de recycler certaines matières pour fabriquer de nouveaux emballages, aboutissant en quelque sorte à “surestimer” les bénéfices environnementaux réels du recyclage.