Le Zéro Déchet, c’est pas si difficile !
Tout au long de l’année, nous nous efforçons de vous donner des pistes ou des astuces, tout au moins une matière à réflexion afin de passer à l’action. Nous souhaitons toujours être inspirant.es, jamais culpabilisant.es ! Car chacun avance selon son rythme, chacune a ses priorités.
Annick nous a fait part de ses premiers pas. Son témoignage nous a touché de par sa simplicité et en même temps, son ampleur. Notre phrase fétiche “pas à pas” illutrée ici par son témoignage.
Derrière la réduction des déchets, se trouve tout un monde, une philosophie, un art de vivre. Certains verront cet agissement comme contraignant, onéreux ou encore chronophage. Cependant, si l’on en croit les personnes qui pratiquent cette philosophie, il en est tout autre. En effet, elles décriront le mode de vie « zéro déchet » comme une façon de faire des économies, de vivre plus sainement mais plus encore, comme un jeu !
C’est ce dont témoigne Annick, quadragénaire, mère de famille, soucieuse de notre environnement et de l’avenir de ses enfants. C’est à la suite de la publication du second volet du sixième rapport du GIEC en février dernier, que la lecture de la conclusion a provoqué chez elle un certain mal être. Elle a donc cherché comment devenir actrice d’un monde meilleur. Elle a vu une bouffée d’oxygène lorsqu’elle s’est intéressée au mouvement « zéro déchet ».
Lorsqu’elle est arrivée sur le site de ZeroWaste Switzerland en surfant sur le net, le mode de vie « zéro déchet » lui est apparu comme une évidence et comme des actions tellement faciles à réaliser. Finalement, cette manière de vivre, elle l’avait déjà commencée il y a quelques années sans vraiment s’en rendre compte ! Par exemple,
- en emportant avec elle des sacs en tissu pour acheter le pain, les fruits et les légumes
- en utilisant de temps en temps une coupe menstruelle au lieu des tampons traditionnels
- en employant des savons solides (pas tout à fait zéro déchet, car vendus dans une boîte en carton ou un papier de soie, mais toujours mieux que les bouteilles en plastique des gels douche)
- en n’achetant plus de produits de nettoyage mais en se servant de vinaigre blanc, bicarbonate de soude et savon noir pour nettoyer la maison – plus besoin de rincer maintes fois la baignoire ou la plonge après les avoir nettoyées.
Ces habitudes s’étaient mises en route très facilement et sans réelle contrainte mais par simple bon sens. Elle a donc décidé de mettre les bouchées doubles et de vivre au plus près possible du « zéro déchet », en essayant de faire toujours mieux. (lire ici notre article “le Zéro Déchet en 10 étapes”)
Ainsi motivée à réduire ses déchets, Annick a eu l’impression d’avoir acquis une paire de lunettes lui aidant à repérer les moindres emballages. Chaque jour, elle se lance le défi de générer le moins de déchets possible, que ce soit au niveau alimentaire, ménager ou matériel. Dans ce but-ci, elle fait ses courses principalement chez les producteurs de sa région directement, dans les commerces de son village ou alors dans les magasins bio et en vrac les plus proches. Et c’est génial de pouvoir échanger sur les produits avec leur producteur directement dit-elle : « il peut nous conseiller sur la manière de les préparer ou avec quoi les cuisiner. Par ailleurs, c’est très gratifiant de savoir aussi chez qui va notre argent, réaliser qu’il va aider le producteur lui-même et sa famille ». D’autre part, comme cette quadragénaire, vous connaissez probablement les effets néfastes sur notre santé des produits transformés. En allant acheter les denrées directement à leur source et en les cuisinant elle-même – parfois très simplement, sans forcément faire de la cuisine élaborée – notre « zéro déchettiste » a conscience qu’elle et sa famille mangent sainement et préservent l’environnement.
La philosophie zéro déchet passe aussi par les objets. Pour cette mère de famille, il n’est maintenant plus question d’acheter un article quel qu’il soit (vêtement, chaussures, sac, article de sport, appareil électro-ménager, meuble, jouet, etc…) tant que celui-ci n’est pas vraiment indispensable.* Par ailleurs, la maison s’est donc « agrandie » car elle a pris un plaisir fou à la débarrasser de tout ce qui n’était plus utile. Elle a donc donné, vendu ou recyclé un bon nombre d’objets et de vêtements. Et quand il faut vraiment acquérir quelque chose, Annick essaie de l’acheter en deuxième main. C’est une manière de sauver des choses et éviter que de nouvelles ne soient produites. Grâce à tout cela, toute la famille se retrouve dans un intérieur épuré, contenant uniquement ce dont elle a besoin. Et son compte en banque ne s’en porte que mieux ! Et à leurs dires, leur mental s’est allégé aussi : « on se pose beaucoup moins de question sur le choix des vêtements, où est rangée telle ou telle chose, etc… ».
Alors, le zéro déchet, vous vous y mettez !?
*Avant chaque achat, appliquer la méthode BISOU pour le faire en conscience