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Le réutilisable meilleur pour le climat que les emballages jetables ?

 

32 études ont été sélectionnées par les auteurs du rapport1 car elles répondaient à une série de critères attestant de leur sérieux : étude datant de moins de 20 ans, l’analyse du cycle de vie (ACV) réalisée selon les standards ISO 14040- 14044, et comparant deux systèmes d’emballages (jetable/réutilisable) répondant au même usage. 

Premier enseignement : parmi ces études, 23 sur 32 (soit 72%) concluent que les emballages réutilisables sont meilleurs pour l’environnement que leur équivalent jetable. Certaines montrent ainsi que les bouteilles en verre réutilisables produisent 85% d’émissions de gaz à effet de serre de moins que le verre à usage unique, 75% de moins que les bouteilles en PET et 57% de moins que les canettes aluminium.

Cependant, cette seule observation n’est pas suffisante pour affirmer que le réutilisable est toujours plus intéressant pour le climat que le jetable. En effet, les résultats, positifs ou négatifs, vont varier dans chaque étude analysée en fonction de différents facteurs clés listés ci-dessous. Pour les auteurs du rapport ce sont donc sur ces facteurs qu’il faut travailler pour s’assurer que la substitution d’un emballage jetable par un contenant réutilisable sera meilleur pour le climat. 

Le procédé de fabrication de l’emballage 

Pour les emballages jetables, c’est systématiquement la phase de production de l’emballage qui est la plus impactante d’un point de vue climatique. Ainsi, en fonction de sa matière et du procédé de fabrication, l’emballage jetable sera responsable de plus ou moins d’émissions de gaz à effet de serre. 
→ C’est ce qui explique par exemple que toutes les études analysées concluent que les emballages en verre réutilisables sont meilleurs pour le climat que les emballages en verre à usage unique, et ce même à partir d’une seule réutilisation. En effet, la fabrication du verre est fortement émettrice de gaz à effet de serre, qui sont donc évitées à chaque réutilisation d’un emballage; 

Le nombre de réutilisation

Pour les emballages réutilisables, un facteur important du bilan environnemental est bien sûr le nombre de réutilisation de celui-ci. Chaque réutilisation permet en effet de compenser un peu plus l’impact de l’étape première de fabrication de l’emballage. Plus il est réutilisé (évitant ainsi la production de nouveaux emballages), plus l’impact de sa fabrication initiale devient minime. 

 Certaines études analysées indiquent ainsi que substituer une bouteille en PET jetable par une bouteille en verre réutilisable devient intéressant d’un point de vue climatique au bout de 10 ou 20 réutilisations de la bouteille. Une autre étude estime que pour une distance de transport réduite (200km), la bouteille en verre réutilisable est moins impactante que la bouteille en PET jetable dès la troisième réutilisation. Une autre étude estime que pour les gobelets réutilisables, il faudrait 10 réutilisations pour avoir un bénéfice environnemental du réutilisable.

Photo by Cantilever Distillery on Unsplash
Photo by Matthew T Rader on Unsplash

L’impact du transport

Au-delà du nombre de réutilisation, l’analyse des études montre que c’est aussi le transport notamment entre le lieu de collecte, de lavage et de re-remplissage du contenant (émis à chaque cycle de réutilisation) qui est le plus impactant. La plupart des études qui concluent à un impact négatif des emballages réutilisables le font d’ailleurs pour cette raison : des distances de transport trop grandes. Les émissions de GES dues au transport des emballages réutilisables dépendent elles-mêmes de trois paramètres : les distances, le poids des emballages transportés, et le mode de transport (le transport par bateau est par exemple nettement moins émetteur que par camion).

→ Une des études analysées conclut ainsi que la réutilisation des emballages est intéressante d’un point de vue climatique jusqu’à 1200 km de distance. 

Ainsi, cette vaste analyse des études réalisées sur le sujet permet de conclure que la réutilisation des emballages est bien souvent très bénéfique pour le climat, d’autant plus lorsque les distances de transport sont réduites (ce qui sera typiquement le cas pour un système de consigne en suisse), ou que le système vient remplacer des emballages en verre jusque là jetés après la première utilisation. Pour les producteurs qui voudraient maximiser le bénéfice climatique de leur système de réutilisation, reste à travailler pour : 

  • Assurer un grand nombre de réutilisation, ce qui nécessite bien souvent de mettre en place des systèmes de consigne pour s’assurer un bon taux de retour de l’emballage.
  • Optimiser la logistique : standardiser les contenants, privilégier des emballages empilables et profiter des livraisons de contenants pleins pour reprendre les vides.
  • Réduire les distances de transport entre le lieu de remplissage, de consommation et de lavage. 

Les écueils des méthodes d’analyses comparant emballages jetables et réutilisables

L’analyse de plusieurs études comparant l’impact environnemental du jetable par rapport au réutilisable permet également de pointer certaines limites des méthodes d’analyse utilisées, qui conduisent à favoriser les emballages jetables.

La première est la mauvaise prise en compte, dans les Analyses de Cycle de Vie, des risques de “fuites” dans l’environnement des emballages plastiques, dont on sait qu’elles ont un impact catastrophique sur l’environnement et la biodiversité. Ces risques de fuite, par définition imprévisibles et dépendant fortement du contexte de consommation du produit, ne sont pas forcément comptabilisés.

Autre biais dans les études : les méthodes de comptabilisation des bénéfices du recyclage (qui ont pour effet de réduire l’impact environnemental des emballages jetables dont une partie sera recyclée).

Certaines méthodes de comptabilisation des bénéfices du recyclage ne prennent pas en compte les pertes de matières ayant lieu au moment du recyclage ou l’impossibilité de recycler certaines matières pour fabriquer de nouveaux emballages, aboutissant en quelque sorte à “surestimer” les bénéfices environnementaux réels du recyclage. 

  1. Cette analyse a été menée par Reloop et Zero Waste Europe avec l’Université d’Utrecht. Elle a passé au crible plusieurs dizaines d’études comparant l’impact climatique des systèmes de réutilisation des emballages (souvent consignés) par rapport aux emballages jetables. Le sujet est âprement débattu depuis des années puisque les études menées en la matière donnent parfois des résultats contradictoires, en fonction des hypothèses posées au départ. L’ambition de cette recherche a été de compiler tous ces résultats pour comprendre à quelles conditions la réutilisation des emballages constitue un bénéfice climatique par rapport aux emballages jetables. ↩︎

Mais c’est quand la vraie saison des fraises ?

Quelle est la réelle saison de la fraise ? La vraie ? Celle qui pousse en pleine terre, est sucrée et pleine de goût ?

La saison des fraises en plein champ commence fin avril avec l’arrivée du printemps et se termine mi-juin. Pour manger des fraises qui ont du goût, il faut choisir des fraises qui ont poussé en pleine terre, produites localement et pendant cette saison.

Alors comment se fait-il que nous trouvions des fraises dans les supermarchés, en janvier ?

Après la lecture d’une enquête minutieuse de la FRC (Fédération Romande des Consommateurs), on apprend que c’est le marketing qui a créé une demande inexistante au préalable. Aussi, aimerions-nous créer une prise de conscience sur la saisonnalité des fruits et légumes et rétablir ainsi l’ordre de la nature en se concentrant sur la réelle saison des fraises !

Carrefour, en France, d’ailleurs, supprime la vente de fraises en janvier. Bravo pour ce premier pas venant d’un grand distributeur.

Mais pour les autres magasins, comment se fait-il que ces ventes aient autant de succès ?

Tout d’abord, observons l’étalage.

Il faut savoir, qu’à votre entrée dans le magasin, vos yeux se poseront inévitablement sur les fraises réparties bien en évidence partout dans le magasin et de façon stratégique afin qu’il vous soit impossible de les éviter et que cela finisse par contribuer à faire naitre en vous une envie, certainement inexistante au départ, de manger des fraises. Même si vous n’êtes pas enceinte !

Les premières fraises que vous rencontrerez sont espagnoles et sont présentes sur les étalages de janvier à fin février. Dès la 2e quinzaine de mars, les fraises françaises arrivent uniquement dans quelques supermarchés (Migros, Coop et Manor). Mi-mai, la baie espagnole a alors presque disparu, laissant place à l’arrivée des fraises suisses. Miam !

Nous sommes donc en janvier, temps plutôt maussade et gris et vous découvrez tout à coup, des belles barquettes en plastique (bon ça c’est un autre sujet …) remplies de fraises bien rouges et bien alignées, entourées d’un décor appétissant, (branches de rhubarbe, tubes de crème chantilly et/ou des fonds de tartelettes) ainsi que des promotions avantageuses et des recettes de cuisine.

La mise en scène est étudiée scrupuleusement, car due à une mauvaise presse sur les fraises espagnoles, il faut persuader le consommateur qu’aujourd’hui, Coop offre (dixit) « une production équitable » et une « irrigation responsable »… Idem chez Migros où une campagne avait pourtant été proposée pour (dixit) « un engagement portant sur l’eau, les sols, la flore à Huelva… ». Pourtant les faits restent toujours flous et difficile à prouver. Notons simplement qu’après les promesses de Migros en 2019, le WWF s’est retiré du projet dès l’automne de la même année…

De ce fait, les informations concernant la provenance seront révélées au compte-goutte et difficiles d’accès. On les trouvera sous le produit. Informations qui, curieusement, mettront en valeur non pas le nom du producteur mais plutôt l’entreprise qui a emballé le produit ou encore l’importateur…. à savoir une entreprise suisse. Exception faite, les fraises espagnoles bio qui, quant à elles, bénéficient de grands panneaux mis en évidence afin de justifier un prix plus élevé…

A contrario, les fraises suisses, à leur arrivée, mi-mai, mettront l’accent sur leur provenance de façon visible sur une étiquette collée sur la barquette plutôt que sur la mise en scène et les actions proposées. Actions qui, étrangement n’affichent aucunement le prix non soldé….

Revenons donc brièvement sur cette mauvaise presse pour les fraises espagnoles.

Elle évoque des lieux de fortune à Huelva, au milieu des ordures où quelques 700 personnes y vivent tout au long de l’année et près de 3000 au plus fort de la saison des fraises (chiffres évoqués par des ONG qui travaillent avec les migrants) et où les barèmes du secteur sont en deçà du Salaire minimum interprofessionnel.

Alors nous vous encourageons vivement à favoriser les produits locaux, à retrouver le goût de votre enfance en achetant des fraises suisses, entre avril et juin. Et si vous possédez un balcon, terrasse ou jardinet pourquoi ne pas vous mettre à votre tour à cultiver des fraises ?

Un sapin de Noël écolo et (presque) Zéro Déchet !

Les fêtes se rapprochent à vitesse grand V et la réflexion pour le nouveau sapin de Noël est dans tous les esprits.

“Un sapin artificiel est plus écologique qu’un sapin naturel que je dois racheter tous les ans !”

Et bien, ce n’est pas tout à fait vrai ! En effet, bien qu’il soit réutilisable, un sapin artificiel est fait de PVC et aluminium, souvent produit en Asie, et a un très lourd bilan environnemental. Je n’y pense même pas !

“Alors un vrai beau sapin naturel !” Euh, tu es sûr qu’il ne vient pas de l’autre bout du monde ?! Plus de la moitié des sapins de Noël vendus en Suisse proviennent de l’étranger. Le coût écologique de cette importation est énorme aussi.


“Bon ok mais je fais quoi alors ?”


Tout simplement, tu crées ton propre sapin de Noël écolo et Zéro Déchet !

Dans cet article, ZeroWaste Switzerland vous encourage à ne pas céder aux sirènes de l’achat compulsif. Et si l’on passait un bon moment en famille à créer un beau sapin (roi des forêts), que les enfants seront extrêmement fiers de montrer à leurs copains ! Voici donc quelques astuces afin d’avoir une décoration de Noël Zéro Déchet ou du moins, qui s’en rapproche.

Fabriquer votre propre sapin

Existe-t-il quelque chose de plus satisfaisant qu’un produit que nous avons fait nous-même ? La réponse est non. Voici donc quelques idées pour que vous puissiez être efficace sans sortir de chez vous :

Source : http://nokoncept.com/cardboard-christmas-tree/

Des vieux cartons

Pour éviter d’avoir des aiguilles partout pendant un mois, et comme alternative design aux sapins en plastique, improvisez un sapin tout en carton.

En effet, le carton est facilement maniable et nous pouvons faire du bricolage dessus, ou y peindre de jolis motifs de Noël:

2 morceaux de carton découpés en forme de sapin, imbriqués l’un dans l’autre…Facile à réaliser, et facile à ranger une fois les fêtes passées.

Un sapin de Noël en bois

Le fabriquer soi-même avec des palettes ou des planches que l’on peut récupérer devant les brico-loisirs. Récupérez de vieilles portes et des éléments décoratifs en bois, mais aussi des branches issues de la taille de haies par exemple.

Ces sapins de Noël sont incroyablement simples à réaliser. De quoi passer un bon moment en famille et donner un peu plus d’esprit de Noël à la déco.

Ce sapin donnera du cachet à votre intérieur et montre qu’on peut faire tant de choses lorsque l’on laisse parler sa créativité. Vous allez faire des envieux !

Source : https://www.elledecor.com/life-culture/entertaining/tips/a5840/modern-contemporary-art-christmas-trees/

Une pyramide de livres

Un sapin de Noël alternatif fait à partir de livres. L’idée est simple, il s’agit tout simplement d’empiler les livres et d’ajouter votre touche personnelle pour alimenter la décoration (des lumières par exemples).

On peut empiler des livres, les uns sur les autres pour un petit sapin, ou alors, les monter en une tour conique, pour un effet de taille maxi. Et pour donner une touche festive vous pouvez ajouter des guirlandes et des boules.

Une idée nouvelle qui épatera vos invités.

Laissez libre cours à votre créativité!

Une fois la structure montée, il nous faut le décorer!  Petite astuce simple et qui ne sollicitera pas votre porte-monnaie, ramassez les pommes de pin lors de vos balades. En effet, la nature nous offre des décorations gratuites pour ces fêtes. D’ailleurs, l’association des propriétaires de forêts suisses invite la population à glaner des ornements dans la nature plutôt que d’acheter des pommes de pin, de l’écorce et autres branchages venus de loin.

Mais rien ne vous empêche de combiner plusieurs de ces décors, ou de faire plusieurs pièces thématiques dans la maison! C’est tellement beau que vous aurez envie de garder votre déco tout l’hiver!

Une plante verte

Le but ici est de se simplifier la vie, de réduire l’impact et d’être original, surtout ! Prenez donc une plante verte et décorez-la à votre guise. La plante verte se transformera en sapin de Noël.

Bea Johnson, nous a donne quelques astuces déjà en 2009.

Vous éviterez ainsi la déprime liée au vide laissé par le sapin dans votre salon. Bye-bye vieux sapin, hello jolie plante!
C’est Noël toute l’année!

La location d’un sapin de Noël

Certaines entreprises fournissent des sapins en location pour les différents ménages qui le demandent. Les sapins de grande taille sont originaire de notre pays. L’objectif est de réduire au maximum le trajet du produit pour des raisons écologiques. De plus, ces entreprises s’engagent également à récupérer le sapin dès que vous n’en avez plus besoin.

Mais attention, vous devrez en prendre grand soin : l’éloigner des radiateurs, l’arroser régulièrement pour qu’il ait des chances de reprendre racine à la sortie de votre salon !

Et si vous voulez un vrai sapin de tradition

Il vous faudra bien sûr privilégier le sapin bio et local. Cherchez du sapin suisse ! En termes d’impact carbone c’est ce qui est le mieux, également en terme de pollution. Le vrai sapin bio peut retourner à la terre pour la nourrir et il absorbe du CO2 pendant sa croissance. Pour plus d’informations, nous vous renvoyons à la vidéo de En-vert-et-contre-tout qui explique bien le «problème avec le sapin».

Bien évidemment, cette liste n’est pas exhaustive et sollicite votre créativité.

En vidéo : Par où commencer le Zéro Déchet ?

Comme son nom l’indique, la philosophie Zéro Waste cherche à réduire ses déchets dans tous les domaines du quotidien. En dehors de l’évident bienfait pour la nature et la planète, cette philosophie, qui est en réalité un véritable mode de vie, s’avère également bénéfique pour la santé, le porte-monnaie ou même notre pays ! Voici quelques unes des milliers de bonnes raisons de t’y mettre. Tu as entendu tes collègues en parler à la machine à café, entre deux gobelets en plastique de café péruvien, mais tu ne t’y connais que très peu?

Change facilement tes habitudes grâce à ces quelques conseils

Sois ? ! #becoolzerowaste

Apporte ton mug

Afin d’éviter les déchets, demande ton café ou autre boisson dans ton propre mug que tu gardes toujours dans ton sac.

Toi aussi sois cool

au café apporte ton propre contenant.

Quoi de pire que d’accumuler les gobelets, qu’ils soient en plastique ou en carton, avec le couvercle et la petite cuillère …bref, évite tous ces déchets en apportant ton mug ou ta tasse !

Evite les emballages

Apporte tes propres contenants

Evite d’acheter des produits avec trop d’emballages (particulièrement des emballages plastique à usage unique) et trouve des alternatives : une barre de chocolat emballée contre une tranche de tarte sur une assiette sans emballage ?

Toi aussi sois cool

pour tes courses privilégie le vrac!

Se passer d’emballage jetable s’avère presque mission impossible lorsque l’on fait ses courses dans les supermarchés. La plupart des produits (y compris les légumes) sont suremballés… mais petite avancée positive, de plus en plus de supermarchés acceptent les boites et proposent du libre-service en vrac…. (attention aux origines et aux saisons). Pour acheter sans emballage, il faut en revenir aux commerces de proximité où se pratiquent la consigne, le vrac et la confiance entre le client et le commerçant.

Dans quel magasin vrac vas-tu faire tes courses?

Achète des articles d’occasion

Acheter deuxième-main au lieu du neuf. Ils sont la plupart du temps non-emballés. De plus, tu économiseras de l’argent en profitant des bas prix des produits de seconde main !

Toi aussi sois cool

achète “vintage”!

Mode durable ne veut pas dire dressing hors de prix ! Tu trouveras certainement ton bonheur dans des friperies locales, qui regorgent de vêtements d’occasion, en bon état, et souvent de grandes marques. Tu pourras aussi revendre facilement ce qui traîne dans ta penderie tout en faisant une bonne action.

Essayer de s’en tenir à ce principe : pour un nouveau vêtement acheté (ou chiné), un vêtement quitte la penderie !

Fais tes courses au marché

Privilégie les produits locaux !

En te rendant au marché le plus proche de ton domicile, tu dynamises l’économie locale. De plus, les produits ne sont pas emballés. Les tomates que tu consommeras n’auront pas fait des milliers de kilomètres pour finir dans ton assiette et auront certainement plus de goût.

Avant de partir au marché, c’est important de bien s’organiser pour ne produire aucun déchet sur place. Pas besoin d’être la reine ou le roi de l’organisation, il te suffit simplement d’avoir un panier, des sacs en cotons pour les fruits et légumes, un sac à pain et quelques contenants en verre. Ça y est, tu es prêt.e ? Rendez-vous au marché !

Remplace tes bouteilles en plastique et refuse la publicité

Quand on parle de vie sans déchet (ou presque), les gens semblent souvent curieux et intéressés, mais la tâche peut paraître lourde. Vraiment? Au quotidien, adopte déjà ces petits gestes, qui changeront de grandes choses.

Refuse les prospectus, la publicité ! Tu n’as pas besoin d’accepter la publicité au quotidien dans ta boîte aux lettres. Prends des photos des cartes de visite ou des différents prospectus qu’on te propose à la gare par exemple. Imprime un simple petit STOP PUB et colle-le sur ta boîte aux lettres.

Remplace tes bouteilles en plastique par des bouteilles réutilisables en verre ou en acier inoxydable qui gardent les boissons chaudes ou froides. On la remplit où on peut et on n’hésite pas à demander gentiment dans des petits cafés si elle peut être remplie d’eau (c’est aussi un excellent moyen de garder la ligne car tu ne finiras pas avec un soda sucré).

Prépare toi-même des produits

Faire sa lessive présente de nombreux avantages : c’est très facile, économique, et écologique !

Que se soit pour les débutants ou les experts du Zéro Déchet, réaliser sa propre lessive est utile et accessible à tous ! Alors lance-toi et montre-nous le résultat.

Découvre plus de DIY Zéro Déchet sur notre blog!

Apporte tes propres contenants

Nous engendrons des déchets avec le savon liquide, notamment à cause du contenant. Apporte ton flacon réutilisable au magasin vrac pour le remplir de savon de lessive ou gel douche liquide ou achète un savon solide pour remplacer le savon liquide ! Cela s’applique aussi au shampoing !


Pour les cosmétiques, on peut aussi utiliser des huiles végétales pour hydrater sa peau (coco, jojoba …) et des rondelles en tissu réutilisables (cousues main!) pour se nettoyer la peau et se démaquiller.


Pour aller plus loin :

Refuser le plastique

Sois prêt.e à dire non aux sacs plastique en ayant toujours un sac réutilisable léger et pliable avec toi (utilise ce sac aussi pour y mettre les fruits et légumes non emballés que tu achètes). Le magasin de vrac de la région va devenir ton meilleur ami pour tous les autres aliments: thé, café, sucre, farine etc à mettre dans des contenants et bocaux en verre réutilisables.

Voyager à vélo ou en transports publics

Privilégie les transports publics, la marche, le vélo ou encore la trottinette. Le coût écologique et économique de se déplacer en voiture est énorme.

Sois sobrement numérique

Utilise ton téléphone/ordinateur pour prendre des notes, comme calendrier, pour acheter des tickets de transports publics. Réduit dans la mesure du possible le streaming. N’enregistre pas inutilement des photos et documents, efface-les. Evite d’imprimer, passe des factures papiers aux paiements automatiques/par internet, désinscris toi des catalogues imprimés et newsletter digitaux (en savoir plus).

“Il faut changer son regard et mettre des lunettes Zéro Dechet sur toutes les actions de son quotidien”

Natalie Bino, cofondatrice de ZeroWasteSwitzerland

Zéro Déchet & les cadeaux de Noël

Être Zéro Déchet ce n’est pas être anti-Noël

Il est bien évidemment possible de se réunir en famille et entre amis, passer du bon temps ensemble, partager de bons repas et faire des jeux de société, tout en essayant de réduire ses déchets. Ce à quoi il faut faire attention ce sont les cadeaux. Ils sont un peu tout le contraire de ce que nous souhaitons promouvoir : posséder moins et mieux. 

Il ne s’agit pas d’être contre tout cadeau.

Un cadeau choisi à bon escient, dont on a vraiment besoin et qui nous plaît et nous sera utile au quotidien, c’est super. Mais le fait est, qu’en y réfléchissant, n’a-t-on pas déjà tout ce dont on a véritablement besoin ? S’il nous manque réellement quelque chose, pourquoi attendre que l’on nous l’offre plutôt que de se le procurer soi-même ? 

Mais il ne faut pas négliger l’importance des traditions et des coutumes. Et il sera difficile d’expliquer à votre petit neveu de six ans qu’il n’aura pas de cadeau parce que l’on essaie de consommer de manière plus responsable. Nous aimerions plutôt proposer à celles et ceux qui essaient de mener une vie Zéro Déchet, ou minimaliste, une réflexion sur la question des cadeaux de Noël, pour les aider à ne pas amasser une quantité de choses inutiles sans pour autant se fâcher avec leurs proches ou renoncer à leurs valeurs.

Si vous aimez les cadeaux de Noël et les listes de vœux, profitez des fêtes ! Ces quelques lignes d’adressent à celles et ceux qui redoutent ces jours de fête et sont en quête d’idées et astuces pour faire un peu différemment cette année.

1 – Recevoir des cadeaux

Essayez de ne RIEN souhaiter

Avant de penser à ce que vous aimeriez recevoir pour Noël, essayez d’envisager de vivre avec moins et en gaspillant moins. Pour vivre cette vie, il vous faudra tôt ou tard quitter cette course à la consommation. Le plus tôt sera le mieux. C’est certain, vos proches auront besoin de temps pour comprendre que vous ne souhaitez vraiment rien. Si vous demandez des “choses Zéro Déchet”, ce sera encore plus compliqué pour eux.

Vous allez surprendre tout le monde

Difficile de croire qu’un jour peut-être vous allez demander à votre famille de ne rien vous offrir pour Noël. Rien, pas d’argent, pas de cadeaux, pas de bons, rien. 

Cela peut fonctionner si vous vous sentez à l’aise avec cette option. Mais rappelez-vous, certaines personnes expriment leur amour à travers les cadeaux et il ne vaudrait pas la peine de les rendre malheureuses pour notre propre bonheur. C’est pourquoi avec ce guide, nous conseillons de convenir de quelques règles qui rendront tout le monde heureux.

Convenez de règles qui rendront tout le monde heureux

Si vous savez que vous proches et vos amis aiment faire des cadeaux et que vous supposez qu’ils ne comprendront pas la règle « je ne veux RIEN», essayez de trouver des règles qui leur permettront de vous faire des cadeaux en réduisant au maximum les choses inutiles.

Quelques idées de règles :

  • Tous les cadeaux devraient être de seconde main.
  • Tous les cadeaux devraient être faits maison (p.ex. nourriture, produits d’hygiène ou autres)
  • Eviter les emballages inutiles.
  • Un seul cadeau par personne. Par exemple avec un tirage au sort : tous les noms sont déposés dans un chapeau et on ne fait un cadeau qu’à la personne dont on a tiré le nom.
  • Proposer des cadeaux immatériels : événements, spectacles, ateliers, bons pour des restaurants ou des cafés. Eviter les bons valables dans les commerces.
  • Pas d’objets en plastique, fabriqués dans des pays lointains, ou emballés dans du plastique eux-mêmes. 
  • Définir précisément ce qui peut être offert evt. neuf (p.ex. livres, outils, plantes etc.).

Communiquer et expliquer

Enfin, un dernier conseil afin que tout se passe bien, est de bien communiquer. S’opposer à la fête de la consommation que constitue Noël peut être difficile. Pour faciliter votre tâche et celle de votre entourage, il vaut mieux expliquer le plus tôt possible comment vous envisagez Noël. Cela ne sert à rien d’avoir des règles si vous ne les communiquez pas.
Clarifiez vos attentes. Ne laissez pas de place au doute. 

Ne vous attendez pas à ce que ce soit facile la première année

Peu importe comment vous aurez expliqué la chose : il y aura sûrement quelques faux pas la première année. Vous êtes en chemin, mais les autres font comme d’habitude et il est possible qu’ils ne voient aucune raison de changer. Ou alors ils penseront que vous traversez juste une phase. Ou que les règles ne s’appliquent pas à Noël. N’ayez pas peur : ce sera plus facile l’année prochaine. Les autres auront vu que ce n’est pas une phase et ils se seront habitués à votre nouvelle manière de penser.

Ne culpabilisez pas

Il n’y aucune raison de garder quelque chose qui ne vous plaît pas ou ne vous est pas utile juste par sentiment de culpabilité. Ce n’est pas parce que quelqu’un vous a fait un cadeau (quelle qu’en soit la raison : pression sociale, tradition ou besoin de vous exprimer son amour ou son affection) que vous devez le gardez. La signification réside dans le geste d’offrir, pas dans le cadeau en soi. C’est l’autre qui a fait ce choix, pas vous.

Donnez-le, vendez-le ou offrez-le plus loin. Ne le gardez pas. Il y a sûrement quelqu’un qui l’aimerait bien et qui en a besoin. Si vous lui offrez ce cadeau, il sera sûrement plus utile que s’il reste chez vous et que vous vous culpabilisez chaque fois que vous le voyez dans le placard. Il n’est pas nécessaire de le dire à la personne qui vous a offert le cadeau si vous ne le souhaitez pas (mais si vous le faites, cela vous évitera de recevoir un nouveau cadeau la prochaine fois). De toute façon, elle ne se souviendra probablement pas de son cadeau.

2 – Faire des cadeaux

N’imposez pas vos valeurs aux autres

Offrir aux membres de votre famille un kit Zéro Déchet dans l’espoir qu’ils deviennent des adeptes ou une collection de livres sur le tri et le rangement parce que vous trouvez qu’ils ont trop, c’est comme s’ils vous offraient un monceau de déchets dont vous n’avez pas besoin.

Même si vous pensez que ça leur sera utile : s’ils n’en ont pas besoin, ce sera un énorme gaspillage, et cela risque de les vexer.

Tout comme vous ne souhaitez pas que les autres vous imposent leur point de vue, vous ne devez pas leur imposer le vôtre.

Ecoutez ce qu’ils disent

Vous espérez que votre famille et vos amis vont écouter votre demande, il vous faut donc écouter les leur. Vous devriez tenir compte de leurs souhaits s’ils vous les expriment clairement (pas de cadeau fait maison, pas de cadeau d’occasion).

Cela ne signifie pas que vous devez acheter une énorme quantité d’objets suremballés. Vous devez trouver la meilleure manière de répondre à leurs souhaits sans renoncer à vos valeurs.

Dans le doute, demandez

Réfléchissez et proposez votre idée à la personne à qui est destiné le cadeau, au cas où sa liste de cadeaux qui ne vous inspire pas.

Que pense-t-elle d’une invitation au cinéma ou à un spectacle? D’un bon pour un repas au restaurant? D’un séjour à l’hôtel? Est-elle tentée par une journée ensemble au parc? Un pique-nique ou une excursion au lac? Pouvez-vous lui rendre un service? Tondre la pelouse, babysitter, faire le souper pendant une semaine? Peut-être pouvez-vous organiser le repas de Noël à la place de faire des cadeaux?


Cet article est inspiré du blog de Lindsay Miles treadingmyownpath.com

Pour un Noël tout en sobriété et Zéro Déchet !

L’année 2020 a été spéciale a plusieurs titres… le Covid nous a montré que le monde que nous connaissons peut changer plus vite que nous ne l’avions jamais imaginé, que l’entraide, la protection des autres, la solidarité, l’ancrage local sont des valeurs essentielles pour traverser cette crise. Mais nous avons aussi malheureusement observé un net retour en arrière sur le jetable et le plastique a usage unique : les masques, plastiques, emballages sont devenus la norme pour beaucoup à notre plus grand désespoir….

…pourtant les enjeux climatiques sont toujours bien présents et ne doivent pas être oubliés ! Alors comment bien finir cette année, sans sur-consommation, en prenant soin des autres, de sa famille et de la planète ?

La période de Noël, quels que soient notre histoire personnelle et nos croyances, est une période de retrouvaille, de partage, de gourmandise… qu’il est bon de préserver.

Voici quelques astuces pour préparer en toute sérénité de belles fêtes, qui réjouirons vos proches, sans trop d’impact pour la planète et peut-être aussi avec quelques économies à la clef !

Décorez votre maison

  • Avec un sapin respectueux de l’environnement (lire ici)
  • Des décorations naturelles (branches, pommes de pin), d’occasion ou fabriquées
  • Des bougies à partir de cire d’abeille, de vieilles bougies ou à huile
  • Egayez vos vitres au blanc de meudon pour un décor tout en neige
Photo by Steve Halama on Unsplash


Préparez vos cadeaux

  • Chinez pour trouver des objets /jouets /livres d’occasion dans les magasins de seconde main ou sur des sites de vente d’occasion en ligne
  • Offrez des expériences : un repas au restaurant, une journée de randonnée ensemble, des heures de baby sitting, une sortie (spectacle, cinéma, musée, parc d’attraction…), des cours (de gym, de musique, de dessin, de cuisine…)
  • Pour ceux qui n’ont “besoin de rien”, pensez à offrir des dons à des associations au nom de vos proches
  • Si vraiment vous devez acheter quelque chose de neuf : privilégiez des objets ou des gourmandises fabriqués localement, artisanalement et dans des conditions respectueuses de l’environnement.
  • Soignez la présentation sans emballage : un simple lien en ficelle ou raphia avec une petite branche de lierre ou de romarin, une pomme de pin, une petite étiquette “home made” (lien ici)… vous pouvez utiliser un tissu pour faire un furoshiki, ou réutiliser des contenants que vous avez déjà : bocaux, sac en papier, papier journal … faites preuve d’imagination !

Passez du temps en famille…

Difficile de faire de grandes réunions de famille cette année, et quelques Noël se feront à distance : Envoyez des invitations pour des apéros virtuels, des visios avec la famille ou vos proches les plus fragiles. Passez du temps avec eux. Proposez des parties de jeux en ligne à vos grands-parents (Scrabble en ligne c’est possible !). Pour une meilleure sobriété numérique, utilisez le wifi plutôt que les réseaux de téléphonie.

Photo by Mish Vizesi on Unsplash

Partagez un réveillon de fête local et gourmand

Privilégiez la qualité à la quantité… recherchez autour de vous des producteurs, éleveurs, fromagers, pâtissiers, boulangers qui produisent tout ce qu’il vous faut pour un repas de réveillon de qualité, local et de saison. Ne cédez pas forcément aux recettes tendance à base de fruits exotiques, de saumon, de crevettes, d’avocat, de fraises… qui viennent de loin ou de serres chauffées et ont forcement un impact environnemental fort (transport, emballage, éthique). Réduisez la consommation de viande en proposant des amuses bouches végétariens (houmous, blinis, gougères au gruyère, tartinade de betterave rouge). Vous allez vous régaler avec d’excellents produits made in Suisse ??

Avec ces quelques conseils, nous espérons que cela vous donnera l’envie de passer au Zéro Déchet. Et il ne nous reste qu’à vous souhaiter de✨ belles fêtes de fin d’année !! ✨

Domaine de la Devinière – Vin bio

Willy Cretegny a créé et façonné le Domaine de la Devinière convaincu de l’importance d’une viticulture biologique, respectueuse de l’environnement. Le Domaine est labellisé bio suisse depuis 1995, après 5 ans de reconversion. Bio, cela veut avant tout dire sans utilisation de produits de synthèse, soit sans herbicides, pesticides ou fongicides. Il est rejoint en 2018 par sa fille Camille. 

 
La culture biologique s’insère dans une cohérence plus globale au sein de l’entreprise. Pour eux cette cohérence est celle d’une gestion des ressources (avant celle des déchets), de la réutilisation, du travail de l’homme et d’un tissu économique local soudé. 

 
Leurs bouteilles sont consignées. La consigne est une bonne pratique qui permet d’inciter à retourner les bouteilles vides. Celles-ci sont ensuite lavées par leurs soins, puis réutilisées. Ils lavent des bouteilles de vin depuis avant même la création du Domaine. La laveuse, qui était mobile à l’époque et lavait jusqu’à 500’000 bouteilles par an pour des collègues vignerons à Genève, est maintenant installée durablement au Domaine. 

L’arrivée de l’autocollant dans l’étiquetage et la chute du prix du verre en raison de la libéralisation de ce marché ont signé l’arrêt du lavage des bouteilles pour la majorité des vignerons. Les étiquettes autocollantes ne sont pas lavables – on a tous déjà fait l’expérience du bocal dont on ne parvient jamais complètement à nettoyer l’étiquette ou la colle restante. En plus d’être inlavables, les étiquettes autocollantes génèrent beaucoup de déchets. A la fin de chaque étiquetage autocollant, il reste un rouleau de papier support non recyclable qui finit à l’incinération. Leurs étiquettes sont donc encollées sur les bouteilles et se détachent très facilement au lavage sans générer de déchets.  

Ils proposent également à leurs clients le choix entre un conditionnement des bouteilles en carton (qu’ils récupèrent volontiers en même temps que les bouteilles vides) ou en caisse consignée. 

Site Internet :  www.la-deviniere.ch