ZeroWaste Switzerland

Non-profit association inspiring everyone in Switzerland to reduce waste.

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Étude de consommation 2023

En 2023, nous avons conçu un questionnaire d’évaluation des pratiques d’un panel afin d’identifier les changements de comportement les plus faciles et les plus difficiles à mettre en place.

L’objectif de cette étude est d’évaluer le niveau de maturité d’une population adulte, en charge du ménage.

Résultats

1 – Le panel

Au total, 458 personnes ont participé au sondage, dont une majorité de femmes.

Le mouvement Zéro Déchet est historiquement porté par des femmes. Ce chiffre est cohérent avec les participations à nos activités.

2 – Les courses

Devenir végétarien est considéré comme le geste le plus difficile.

34,1% ont répondu que cela est difficile ou impossible pour eux.

Les gestes plus faciles comme « prendre ses sacs et boîtes avant de faire les courses » ou « acheter local et bio » sont adoptés par 90% des personnes sondées.

3 – En cuisine

« Simplifier son matériel de cuisine » reste le geste le plus difficile pour 20% des personnes.

Les autres actions, basées sur du bon sens, sont déjà bien mises en place avec un taux de 60% à plus de 90%.

Les actions visant à réduire le jetable (films plastiques), tout comme celles axées sur l’économie d’énergie, sont majoritairement mises en œuvre dans la cuisine. Cependant, leur adoption est moins répandue que les actions liées aux achats, avec environ 80% d’application, principalement de manière partielle. L’énergie, pourtant vectrice de pollution, est parfois oubliée dans la démarche Zéro Déchet.

L’action la plus difficile est « Se passer du congélateur ». Moins de 15% y parviennent.

4 – La salle de bain et l’entretien de la maison

Tous les gestes sont partiellement ou complètement mis en place pour près de 80% des sondés.

Entre 5 et 20% des personnes trouvent difficiles les gestes tels que « acheter des produits de toilette solides ou issus d’ingrédients naturels ou bio, installer des économiseurs d’eau, utiliser du vinaigre et du bicarbonate pour le ménage ».

5 – Les vêtements

Les bonnes pratiques de sobriété de consommation, de réparation, et d’achat d’occasion sont mises en place par plus de 80% des participants.

Le plus difficile reste « réparer les chaussures » avec 17% des réponses, suivi de « renoncer aux soldes » par 13% et « acheter de seconde main ainsi que veiller à l’origine et à la matière des vêtements achetés neufs », par 11% des sondés.

6 – La technologie

Moins souvent associés aux déchets, nos outils technologiques ont pourtant un impact de plus en plus lourd. La mise en place de bonnes pratiques est plus difficile. « Se passer des réseaux sociaux, veiller à la taille des courriels et éviter de regarder des vidéos sur les réseaux 4G / 5G » sont considérés comme difficile pour près de 40% des sondés.

7 – Mobiliers, équipements et décorations

Les gestes tels que « emprunter des livres » et « vendre ou donner sur les sites d’occasions » sont les plus adoptés par nos sondés à plus de 90%.

Les gestes les moins fréquemment adoptés comprennent le recours à l’emprunt et à la location (moins de 70% de mise en place) plutôt qu’à l’achat. Ce résultat s’explique par l’offre encore insuffisante de solutions proches et abordables en termes de prix pour beaucoup de matériels /outils. Acheter reste le plus simple, et parfois le plus économique.

8 – Au bureau

 « Constituer une green team avec ses collègues » est difficile pour plus de 30% des participants alors que « se rendre au travail sans voiture est adopté à plus de 85%.

« Boire son thé ou café dans une vraie tasse et apporter sa gourde » fait partie du quotidien pour quasiment 90% des sondés.

9 – En voyage, déplacement professionnel

Cette thématique est de loin celle où les gestes Zéro Déchet sont les plus difficiles et le moins mis en place.

« Voyager sans prendre l’avion » est contre toute attente le plus adopté par près de 80% des sondés. Ce qui est inversément proportionnel à la statistique suisse : 60% des Suisses estiment qu’on peut prendre l’avion pour partir en vacances sans avoir mauvaise conscience (source sondage 2023 Tamedia pour 24H).

Ne plus avoir de voiture reste l’action la plus difficile à plus de 60%. Effectivement, c’est encore un moyen de transport indispensable dans certaines localités.

Enfin, consulter la carte des bonnes adresses Zéro Déchet est utilisé par moins de 40% des sondés, mais il est très encourageant de voir que près de 25% d’entre eux ont prévu de faire !

10 – Fêtes et anniversaires

 « Utiliser de la vaisselle réutilisable » fait partie du quotidien d’environ 80% des sondés. C’est une bonne nouvelle que cette habitude d’éviter ce déchet superflu soit adoptée à l’unanimité.

La barrière des normes sociales est encore difficile à franchir : demander à ses invités de venir avec ses assiettes, tout comme renoncer au papier cadeau sont les plus difficiles.

Conclusion

Pour ce sondage, il faut tenir compte de son biais, car il a été diffusé via le carnet d’adresses « newsletter » et les réseaux sociaux de l’association. Nous considérons que ces personnes sont déjà sensibles à la problématique du Zéro Déchet.

Pour bien des étapes, les participants à notre sondage ont déjà mis en place une grande partie des gestes Zéro Déchet.

Les gestes les plus souvent mis en place sont :

  • Acheter local
  • Cuisiner de saison et les restes
  • Donner ou vendre les vêtements inutilisés
  • Conserver son téléphone le plus longtemps possible
  • Vendre ou donner sur des sites d’occasion
  • Utiliser une vraie tasse au bureau
  • Emporter sa gourde
  • Utiliser de la vaisselle réutilisable

Les gestes les plus difficiles et les moins adoptés sont :

  • Se passer du congélateur
  • Devenir végétarien
  • Se passer des réseaux sociaux
  • Constituer une green team avec ses collègues
  • Ne plus avoir de voiture
  • Et demander d’apporter ses services lors de grandes fêtes

Il est intéressant de noter qu’auprès d’une communauté orientée et plutôt acquise à la démarche Zéro Déchet, les fondamentaux que nous présentons dans nos ateliers et initiations sont plutôt acquis.

Les gestes les moins appliqués sont peu mentionnés dans nos activités, moins demandés ou nouveaux (atelier voyage, vêtements et énergie ou atelier sobriété numérique). Certains comme repenser sa mobilité, ou devenir végétarien demandent également plus d’efforts dans la mise en place.

Les actions en lien avec une circularité de l’économie (seconde main, réparation, emprunt, location…) sont mises en place de manière partielle. Certainement du fait du manque d’offre qui peut rendre la démarche complexe et parfois coûteuse :

  • Acheter d’occasion n’est pas toujours facile (il faut trouver, pouvoir aller chercher un objet encombrant, avoir une offre attrayante à proximité, renoncer à une garantie…).
  • Réparer est le plus souvent déconseillé par les commerçants qui proposent le plus souvent de renouveler l’objet. Et la réparation de certains biens est presque plus cher que le prix du neuf (ressemeler des chaussures par exemple)
  • Louer ou emprunter : des plateformes de partage existent, mais peinent à trouver leur modèle : il peut être difficile de trouver à côté de chez soi ou disponible. Ce type de solution doit pourtant être privilégié à une échelle locale et encouragé par les collectivités. Plus les solutions de partage existeront localement et seront accessibles, moins nous aurons besoin d’acheter.

Enfin les normes sociales sont un frein souvent observé avec nos participants dans les ateliers, et se confirme dans ce sondage :

  • Il est plus admis aujourd’hui d’offrir un cadeau d’occasion alors que c’était inenvisageable (voir offensant) il y a quelques années.
  • Renoncer à de la vaisselle jetable pour une fête est admis pour notre panel alors que c’est une pratique très répandue dans nos entourages respectifs.

Il y a un travail de sensibilisation et de mise en pratique de ces nouveaux comportements par une partie de plus en plus importante de la population pour faire évoluer ces normes sociales.

C’est l’intérêt du mouvement Zéro Déchet: Une personne qui applique correctement la méthode Zéro Déchet peut être un modèle pour tous les autres et aider à obtenir le changement de comportement dont nous avons besoin dans l’ensemble de la population.

ZeroWaste Switzerland fait partie du mouvement “Circular Economy Switzerland”

Circular Economy Switzerland (CES) est un mouvement qui s’engage à insuffler un nouvel élan à l’économie circulaire en Suisse. Il s’agit d’une plateforme de coordination, d’échange et de réseautage pour l’économie circulaire qui joue le rôle de catalyseur à l’échelle suisse grâce à divers projets et événements. Plusieurs entreprises privées et organisations politiques poursuivent l’objectif commun de rendre l’économie suisse plus circulaire au travers d’approches créatives et d’initiatives innovantes.

La vision de CES est que la Suisse réalise la transition d’une économie linéaire à une économie circulaire. Elle contribuera ainsi au développement durable sur le plan mondial et consolidera sa place économique.

La mission de CES est de faire avancer l’économie circulaire en Suisse à tous les niveaux. Le mouvement constitue le moteur qui alimente les efforts de création d’un marché pour les produits et services circulaires, ainsi que les efforts de sensibilisation du public et du secteur économique sur le thème de l’économie circulaire. Circular Economy Switzerland réunit les acteurs enthousiastes de l’économie circulaire issus de l’économie privée, de la société civile, de la politique et de l’administration publique, et promeut la coopération et l’échange de connaissances dans tous les secteurs et tous les domaines.

Le manifeste

Voici les points du manifeste que les signataires s’engagent à respecter:

  1. Promotion des produits circulaires et des systèmes réutilisables
  2. Conception circulaire et impact environnemental 
  3. Promouvoir le changement de comportement
  4. Transformation pour une économie plus circulaire
  5. Approche collaborative
  6. Création d’emplois et croissance économique
  7. Législation claire et ambitieuse 
  8. Promotion de l’innovation pour une économie plus circulaire
  9. Éducation et implication de la population
  10. Reporting transparent et suivi

En signant ce manifeste, nous réaffirmons notre engagement à promouvoir une économie durable et orientée vers la circularité. Dans le but de réduire les risques d’approvisionnement, d’atténuer le changement climatique, de protéger l’environnement et de saisir les opportunités du développement mondial dans le domaine de l’économie circulaire.

Vous aussi pouvez soutenir le mouvement de Circular Economy Switzerland et collaborer avec de nombreux acteurs pour faire avancer l’économie circulaire. Pour aller plus loin, c’est ici.

ZeroWaste Switzerland s’engage avec la coalition “Longue vie à nos objets!”

La coalition “Longue vie à nos objets!” a été créée pour résoudre le problème du gaspillage de ressources dû à l’obsolescence prématurée des biens de consommation. Malgré un consensus sur la nécessité de prolonger la durée de vie des produits, de nombreux obstacles persistent. Par exemple, un sondage récent indique que 97% des répondants ont dû jeter des objets en bon état parce que les réparations étaient coûteuses, ou que les pièces de rechange n’étaient pas disponibles. La mise au rebut annuelle de produits courants, tels que les appareils électroménagers, les vêtements et les appareils électroniques, contribue à la pollution et au gaspillage.

Le problème réside dans le fait que de nombreux produits sur le marché sont conçus de manière à être irréparables, avec des boîtiers scellés et l’absence de pièces de rechange. Les coûts de réparation sont souvent dissuasifs, et les produits deviennent obsolètes en raison de l’incompatibilité technologique, ou du manque de mises à jour logicielles. Malgré l’envie du public de réparer davantage, les incitations actuelles favorisent davantage le recyclage que la réparation.

Des rapports et enquêtes récents ont confirmé ces obstacles à la réparation et au réemploi. Les entreprises de détail et de réparation sont en retard en matière d’économie circulaire. Le projet de révision de la Loi sur la protection de l’environnement en réponse à une initiative parlementaire vise à lutter contre l’obsolescence précoce des objets.

La coalition “Longue vie à nos objets!” soutient ce projet en encourageant les acteurs économiques et politiques à améliorer l’offre du marché et à faciliter les réparations, afin que les consommateurs aient d’autres options que de jeter leurs biens. L’objectif est de favoriser une transition vers une économie circulaire à grande échelle, où les objets durent plus longtemps et sont réparables.

La coalition “Longue vie à nos objets!” a les objectifs suivants :

  1. Lutter contre le gaspillage et la pollution en prolongeant la durée de vie des objets de consommation.
  2. Influencer les conditions-cadres du marché pour encourager la conception d’objets conformes à l’économie circulaire et promouvoir la durabilité dans divers domaines politiques.
  3. Faciliter l’accès des consommateurs à la réparation et à la réutilisation comme alternatives à l’achat de neuf.
  4. Soutenir le développement d’entreprises innovantes dans les secteurs de la réparation, de la réutilisation et du partage d’objets, ainsi que mettre en avant les initiatives existantes.

Pour atteindre ces objectifs, la coalition réunit les acteurs impliqués dans la réparation et la réutilisation en Suisse pour partager des informations et mener des actions politiques communes. Ils visent à compléter le travail parlementaire en cours et à maintenir la question de la durabilité en haut de l’agenda politique. De plus, ils prévoient des actions de communication pour sensibiliser le grand public à l’importance de la consommation durable et expliquer les solutions spécifiques adaptées à la Suisse.

En résumé, la coalition s’engage à promouvoir une transition vers une économie circulaire à grande échelle en Suisse et à faire en sorte que la durabilité ne soit pas simplement un marché de niche.

Dans la droite ligne du mouvement Zéro Déchet, nous ne pouvions qu’y adhérer!

Schéma de l’économie circulaire. OFEV

Schéma de l’économie circulaire. OFEV

Plus d’infos sur longuevieanosobjets.ch

Moins de déchets, c’est mieux pour le porte-monnaie

La Ville de Morges lance une campagne d’affichage concernant la réduction de déchets. Objectif : démontrer que “réparer, réutiliser, réinventer” permet d’économiser de l’argent, mais aussi d’augmenter son bien-être.

Article sur le site de la ville

Article format PDF

Élections fédérales 2023

Votez pour la Nature ! Le 22 octobre nous renouvelons notre Parlement. Pour que des changements décisifs se mettent en place, remplissez vos bulletins !

Depuis des années, l’environnement n’est pas prioritaire en politique. En tant que porteur de vie sur notre planète, il ne devrait toutefois pas être relégué derrière des considérations financières ou de liberté. Pour que chaque personne puisse vivre décemment, elle doit avoir un air sain à respirer, une nourriture et une eau non polluées, sans craindre de pénuries. Sinon, comment oser rêver de travail pour tous, de retraite sereine et d’un avenir positif pour nos enfants ?

Voici quelques arguments pour vous motiver à voter, et à choisir des représentants engagés pour l’environnement.

  • Seul 40% de la population vote. Cela n’est donc pas représentatif de la population et de ses choix, il est temps que cela change !
  • Notre millieu naturel est menacé :
    • 255 espèces animales et végétales ont déjà disparus en Suisse
    • Nos glaciers fondent à vue d’oeil
    • Les écosystèmes s’en trouvent déséquilibrés et menacés.
      Nous vivons en interdépendance, chaque disparition d’espèce se répercutant sur d’autre, et donc in fine, sur l’Humain.
  • Nous n’avons qu’une Terre, et entendons chaque année que nous épuisons ses ressources naturelles de plus en plus tôt (overshoot day). Nous vivons donc à crédit depuis longtemps, et ne savons pas comment nous pourrons rembourser. Avant que la Terre ne nous donne une réponse qui sera cinglante, utilisons les moyens à notre disposition pour limiter la dégradation de notre environnement, de la biodiversité, et donc de nos conditions de vie.

Une croissance infinie est impossible dans un monde fini!

  • L’espèce humaine est menacée.
    • Pesticides
    • Pollution de l’air, de l’eau, des sols, des êtres vivants
    • Phénomènes météorologiques extrêmes : sécheresse, inondations, tremblements de terre, tempêtes… Peut-être est-ce là la facture de notre croissance exponentielle ?
  • L’Humain doit agir en tant qu’espèce responsable. Il s’est mis au-dessus des autres espèces, malgré qu’il ait initié la 6e extinction de masse. ZeroWaste Switzerland fait des choix pour assumer ses responsabilités. Nous savons que nous sommes un pays riche, situé dans l’hémisphère aisé de la Terre, et qui vit au dépend de ceux qui ont moins de moyens de défendre leurs intérêts, leurs sols, leur eau. Nous souhaitons être dirigés par des personnes qui ont conscience de cela et assument également leurs responsabilités !

Pour cela, à vos bulletins, citoyens ! Pour vous aider, Alliance-Environnement met à votre disposition ecorating.ch. Ce site évalue la position des parlementaires par rapport aux questions environnementales.

Les limites planétaires sont les seuils que l’humanité ne devrait pas dépasser pour ne pas compromettre les conditions favorables dans lesquelles elle a pu se développer et pour pouvoir durablement vivre dans un écosystème sûr, c’est-à-dire en évitant les modifications brutales et difficilement prévisibles de l’environnement planétaire.

Ce concept a été proposé par une équipe internationale de 26 chercheurs et publié en 2009. Il a depuis été mis à jour par des publications régulières.

Il consiste en neuf limites planétaires, dont huit sont chiffrées par les chercheurs et six sont déjà franchies. Neuf processus sont retenus comme limites, car ensemble ils remettent en cause la stabilité de la biosphère :

  1. Le changement climatique,
  2. l’érosion de la biodiversité,
  3. perturbation des cycles biogéochimiques de l’azote et du phosphore,
  4. changements d’utilisation des sols,
  5. l’acidification des océans,
  6. l’utilisation mondiale de l’eau,
  7. l’appauvrissement de la couche d’ozone,
  8. d’entités nouvelles dans l’environnement (pollution chimique)
  9. l’augmentation des aérosols dans l’atmosphère.

Les 6 premières limites sont considérées comme franchies en 2022.

Les 7e et 8e ne sont pas encore franchies à l’échelle de la planète.

La 9e n’a pas été quantifiée à l’échelle planétaire.

Source : Wikipédia

Re:Pas Challenge

Un challenge inter-entreprises pour adopter la vaisselle réutilisable lors des repas à emporter  

La Ville de Lausanne et le Canton de Genève, en partenariat avec l’association ZeroWaste Switzerland, se sont alliés autour d’un projet pilote à destination des entreprises, organisations et collectivités, visant les déchets liés à la restauration à emporter. La 1ère édition du RE:PAS CHALLENGE a eu lieu du 18 septembre au 8 octobre, soit 3 semaines pour adopter la vaisselle réutilisable de manière ludique.

Suite à ce défi, un rapport et des statistiques pour mesurer les impacts du projet ont étés édités, notamment pour évaluer le gain en termes d’empreinte carbone et de kilos de déchets évités.   

Les résultats

Au final, 45 entreprises et institutions ont participé à cette première édition. A travers elles, ce furent 351 personnes qui ont pensé ou repensé leur manière de consommer à l’emporter. Durant 21 jours, nous avons pu constater l’économie de :

  • 482 kg de CO2 soit l’équivalent de 2’297 km en voiture économisés
  • 115 kg de déchets évités soit l’équivalent de 28 sacs poubelles de 35 litres économisés


Sur une base annuelle, les chiffres sont encore plus éloquents:

  • 8’201 kg de CO2 économisés soit l’équivalent de 39’049 km en voiture économisés
  • 1’971 kg de déchets évités soit l’équivalent de 461 sacs poubelles de 35 litres économisés

A toutes les parties prenantes, MERCI pour votre réflexion et votre investissement!


Selon l’Office Fédéral de l’Environnement (OFEV), 350’000 tonnes d’emballages en plastique sont consommés par an et 18’500 tonnes de ces produits destinés à la consommation à l’emporter sont abandonnées dans la rue chaque année (littering). 2’700 kg finissent leur vie dans les lacs et cours d’eau !  

Leur fabrication et leur élimination consomment des ressources et de l’énergie, tandis que leur durée d’utilisation est extrêmement courte. Aussi les produits en plastique à usage unique devraient-ils être remplacés, dans la mesure du possible, par des produits réutilisables.  C’est dans ce contexte que plusieurs campagnes ont vu le jour afin de promouvoir l’utilisation de contenants réutilisables auprès des consommatrices et consommateurs de repas et boissons à emporter. Ces solutions sont de mieux en mieux acceptées par le secteur de la restauration et appréciées des clientes et clients. Il reste toutefois du chemin à parcourir en vue de la généralisation du réutilisable dans la restauration à emporter, et du changement des comportements de consommation.   

Pourquoi un RE:PAS CHALLENGE ?  

Parce que le défi pour démocratiser le réutilisable est de taille. Pour l’ancrer dans les habitudes de la clientèle consommatrice de repas nomades, le concept de challenge inter-entreprises est un outil ludique qui a fait ses preuves.  

Un défi pour les entreprises, organisations et collectivités ! 

Pour cette 1e édition, l’objectif était d’impliquer une cinquantaine d’entreprises de toutes tailles et branches, dans les cantons de Genève et Vaud. Pour les entreprises, c’est une démarche qui s’inscrit dans leur stratégie RSE et un outil de sensibilisation à la réduction des déchets et à la préservation des ressources. Les entreprises qui désiraient rejoindre le challenge pouvaient s’inscrire sur le site internet dédié à ce projet : www.repaschallenge.ch


Le projet RE:PAS CHALLENGE 

Pendant trois semaines, le temps nécessaire à l’acquisition de nouvelles habitudes, les personnes participant au challenge sont invitées à utiliser des contenants réutilisables lors de leurs repas emportés de la maison ou au moment de l’achat d’un repas ou d’une boisson à emporter. Durant ce laps de temps, les déchets évités sont mesurés, et les impacts deviennent concrets. De plus, des prix à gagner sont une motivation pour s’encourager tout au long du défi.  

Afin de faciliter le passage à l’action, les entreprises reçoivent un kit de communication, un accès à l’application internet (web app) repaschallenge.ch et, pour stimuler le changement de comportement, des contenants réutilisables pouvaient sont mis à disposition par l’entreprise. Les participantes et participants peuvent également s’équiper de leurs contenants personnels pour toutes leurs consommations à emporter (boîte à repas, gourde, mug, etc.). Enfin, de plus en plus de restaurants proposent de la vaisselle consignée, une alternative bien pratique lorsque l’on n’a pas de contenant à portée de main ou que l’on ne désire pas s’encombrer après avoir dégusté son repas ou sa boisson. 

De leur côté, les restauratrices et restaurateurs sont invités à accepter les contenants personnels ou à proposer une solution réutilisable, telle que la vaisselle consignée. Pour en savoir plus sur ce projet, cliquez ici : Adoptons le Zéro Déchet !

RE:PAS CHALLENGE se veut donc avant tout une action stimulante et ludique pour partager ensemble et de manière concrète des valeurs durables. La recette idéale pour appréhender un changement d’habitude plus facilement, d’autant plus s’il est réalisé en équipe! 

Pour tout renseignement complémentaire, c’est par ici.

Joyeuse fête nationale suisse !

Alors que nous nous apprêtons à célébrer le 1er août, la fête nationale suisse, ZeroWaste Switzerland tient à partager quelques astuces pour profiter de cette journée spéciale tout en préservant notre environnement.

Chaque année, en plus de célébrer notre pays, nous pouvons également contribuer à la protection de la qualité de l’air.

Selon les données de l’Office fédéral de la police, environ 1’600 tonnes de feux d’artifice sont utilisées chaque année en Suisse, et parmi elles, près de 25 % émettent 300 tonnes de poussières fines dans l’atmosphère. Ces émissions représentent 2 % des émissions annuelles du pays. Bien que les feux d’artifice soient magnifiques et emplis de magie, ils ont également un impact sur notre environnement. Source BAFU

Voici quelques exemples inspirants de villes qui ont fait le choix de créer une fête nationale plus respectueuse de l’environnement. Ces initiatives montrent que nous pouvons célébrer notre identité nationale tout en agissant de manière responsable envers notre planète. 🌱🌍

  • Une fête zéro déchet : A Genève, le concept de la fête a été pensé pour réduire son impact carbone au maximum. Les déplacements et le nombre de véhicules motorisés sur site ont été limités, la fête foraine se déroulera quasiment sans électricité, une des scènes fonctionnera à l’énergie solaire et la sobriété a guidé le choix des décors des spectacles. En outre, afin de s’adapter au réchauffement climatique, la configuration des lieux vise à maximiser les zones d’ombre. Pour la première fois, la manifestation utilisera de la vaisselle réutilisable et non consignée et un bilan carbone sera réalisé. 
    Source : geneve.ch
  • Dans la commune d’Erlenbach au bord du lac de Zurich, il n’y aura pas de feu d’artifice officiel cette année pour la fête nationale. La commune confirme qu’elle y renonce pour des raisons de protection de l’environnement et de bruit. Source : lokalinfo.ch
  • Symbole de tradition par excellence, la fête nationale sait aussi innover. Dans plusieurs communes (St. Moritz, Crans Montana, Bienne, Zurich, Berne, Neuenegg, Brünnen, …) les feux d’artifice cèdent depuis quelques années leur place aux shows de sons et lumières, spectacles de drones et autres originalités.

Voici quelques conseils pour minimiser l’impact des feux d’artifice sur la qualité de l’air lors des festivités du 1er août :

  1. Optez pour un repas local : Pour organiser le brunch ou la grillade, nous ne pouvons que vous conseiller de faire des recettes avec des produits de saison, locaux, et cultivés écologiquement. Si comme nous, vous n’avez pas réussi à passer le cap du végétarisme, osez réduire les portions de viande ou de poisson. Avec des produits locaux, vous pourrez vous les procurer sans emballages au marché ou même au supermarché (consultez notre guide ici pour en savoir plus).
  2. Optez pour une décoration et des lampions réutilisables : Pour habiller votre coin fête, le jardin ou la table, Il y a plein d’idées sur Internet pour des idées de déco récup pour les petits et les grands. La meilleure solution est d’utiliser des choses naturelles : branches, bois flotté, lierre, pomme de pin, coquillages. Inventez une sortie nature pour collecter votre déco. Rangez votre décoration, lampions, bougies, drapeaux … d’une année à l’autre au lieu de la jeter. Vous pouvez aussi en trouver d’occasion dans les vide-greniers, brocantes
  3. Vous manquez de vaisselle, chaises ou tables pour accueillir tout le monde ? Sachez que vous pouvez louer tout cela auprès de votre ville, de sociétés spécialisées ou du traiteur. Mais il y aussi plus simple et beaucoup plus économique : empruntez-les !! A vos voisins ou demandez à vos invités de venir avec leurs services… ce n’est pas compliqué et évite d’avoir recours à du jetable ou des achats qui ne serviront que rarement.
  4. Privilégiez les feux de joie : Les feux de joie traditionnels, organisés par les communes, sont une alternative écologique aux feux d’artifice et créent une ambiance chaleureuse et conviviale.
  5. Sensibilisez votre entourage : Partagez ces informations avec vos amis et votre famille pour les encourager à adopter des pratiques plus respectueuses de l’environnement.
  6. Consultez notre guide « événement Zéro Déchet » et inspirez-vous des astuces pour votre fête qu’elle soit grande ou petite.
  7. Le WWF donne également 8 conseils pour une fête nationale éco-compatible, lisez ici.

En agissant ensemble, nous pouvons faire la différence pour notre environnement et continuer à célébrer fièrement notre nation tout en préservant sa beauté naturelle. 🌍💙

Nous espérons que ces astuces vous seront utiles pour passer un 1er août inoubliable tout en prenant soin de notre planète.

Joyeuse fête nationale à tous les Suisses et toutes les Suissesses et à tous ceux et celles qui se joignent à nous pour célébrer cette journée spéciale ! 🇨🇭🎉

Du champ à l’assiette

En mission contre le gaspillage alimentaire

1/3 de la nourriture produite est perdue entre le moment de sa production et sa (non)consommation. Nous sommes tous concernés par le gaspillage alimentaire. Le point dans ce podcast avec Natalie Bino, notre co-directrice.

Retrouvez le Podcast Swissmilk de l’émission ici.

C’est Patou

Une épicerie Bio, Locale et Vrac à Trélex

Site internet et shop en ligne: https://patou.ch

L’épicerie c’est Patou, initialement créée à La Cezille en 2017 par Patricia, a été reprise en 2021 par Carole et Olivier. C’est au coeur du village de Trélex, dans une ambiance chaleureuse et familiale que nous vous accueillons du mardi au samedi, dans nos locaux qui sont une épicerie depuis plus de cent ans ! 

Nous vous proposons un large assortiment de plus de 800 produits, dont plus de 75% sont issus de l’agriculture biologique, 65% locaux et 30% en vrac : 

  • Des fruits et légumes, BIO exclusivement, réapprovisionnés tous les matins de la semaine par des producteurs locaux 
  • Des céréales et huiles BIO ainsi que des farines de moulins régionaux 
  • Tout un éventail de boissons BIO (jus de fruits, kombucha, limonades, sirop, bières, vins et autres alcools) 
  • De la boulangerie artisanale et des confiseries (chocolats, fruits secs, glaces, bonbons…) 
  • Un ensemble de produits d’épicerie (épices, condiments, herbes aromatiques, sauce, légumes et champignons en bocaux, miels et confitures…) 
  • Une large gamme de produits laitiers, de vaches, brebis et chèvre, d’alternatives végétales, de viandes et poissons du lac Léman 
  • Des thés et cafés, des plats cuisinés par nos traiteurs locaux 
  • Des produits de beauté et de parapharmacie (crèmes, savons et dentifrices solides…) 
  • Des articles de nettoyage en vrac, des gourdes en inox, des éponges, brosses à vaisselle… 
  • Des fleurs, des cartes et paniers cadeaux 

L’intégralité de notre assortiment peut également être commandé sur notre site internet et vos achats peuvent être retirées à l’épicerie, ou livrées directement à la maison dans le district de Nyon (Vaud). 

Pour des prix justes et équitables 

Pour nous, les prix d’achat aux producteurs ainsi que les prix de vente aux consommateurs se doivent d’être justes et équitables. 

Nos partenaires producteurs nous proposent eux-mêmes leurs prix de vente, nous ne négocions pas de baisse ou de rabais. Qui de mieux que celui qui produit sait combien vaut son travail? 

Nous essayons de prendre une marge juste, permettant de garantir nos frais fixes (loyer, salaires et charges sociales). Chez nous, vous ne trouverez pas d’action à 50% pour la simple et bonne raison que pour la plus grande majorité de nos produits nous n’avons pas 50% de marge! 

Nos choix dachats responsables 

Plus de 3 quarts de nos produits sont BIO 

Le choix de soutenir une agriculture biologique n’est pas anodin. En effet, plus naturelle pour notre santé, mais également moins contraignante pour notre planète, l’agriculture biologique est pour nous une évidence. Vous trouverez chez nous une majorité de produits labellisés (Bourgeons Bio Suisse, label européen ou français pour l’agriculture biologique). Pour d’autres produits, plus locaux et artisanaux, nous essayons de faire changer quelque peu les habitudes en proposant d’inclure plus naturellement des ingrédients issus de l’agriculture biologique. 

Presque 2 tiers de nos produits sont locaux 

Nous privilégions les producteurs locaux aux importations. En général, nous choisirons automatiquement les produits suisses lorsqu’ils sont disponibles (en saison). Cependant, la saison suisse peut-être courte, alors nous nous autorisons de les importer des pays limitrophes (principalement France et Italie) un peu avant et après la production locale, c’est le cas par exemple pour les choux-fleurs ou les abricots… D’autres produits comme les avocats, les citrons verts ne poussant pas par chez nous, nous les prendrons uniquement d’Europe, jamais d’Amérique du Sud! 

Nous vous proposons, en magasin et sur notre boutique en ligne, un “badge” vous indiquant la distance des producteurs. 

Environ un tiers de nos produits sont vendus en vrac 

“Le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas”. Cette phrase a tout son sens pour nous, c’est pour cela que nous vous proposons le maximum d’article en vrac, sans vous proposer d’alternative emballée. Le vrac est pour nous une évidence. Malheureusement, certaines denrées ne peuvent pas ou sont peu ou pas disponibles en vrac, dans ce cas nous choisissons des emballages en verre, papier ou plastique végétaux si possible. 

Nous avons choisi de devenir membres de l’association ZeroWaste Switzerland afin d’adhérer pleinement aux projets Zéro Déchet. 

L’adresse :
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Slow fashion, on s’y met ?

Bon, vous êtes comme moi et vous avez envie d’être bien apprêté.e tout en préservant la planète ? Alors voici quelques éléments sur la Fast Fashion et sur la Slow Fashion, ainsi que 5 étapes faciles pour une démarche vers la Slow Fashion ! 

Qu’est-ce que la  Fast Fashion ? 

Avant de se lancer dans la Slow Fashion, il est important de comprendre ce qu’est la Fast Fashion et ses enjeux ! Pour le dire simplement, la Fast Fashion comprend l’ensemble des marques de mode qui renouvellent régulièrement leurs collections en produisant  leurs vêtements à coût très bas afin de les vendre à bas prix pour inciter à l’achat. Pour ce faire, ces marques sous-traitent avec des prestataires à l’étranger, où les conditions de travail et le salaire de la main-d’œuvre sont moins voir pas réglementés. Mais dans tous les cas, celle-ci est loin du mouvement  ZeroWaste puisque l’objectif de la Fast Fashion est de (1) Produire (et même surproduire !), et ensuite, (2) de créer l’envie/le besoin chez le consommateur, ce qui pousse à la surconsommation. 

Derrière ce concept se cachent des chiffres inquiétants : 

  • Il y a environ 100 milliards de vêtements vendus dans le monde chaque année. 
  • Plus de 60 % des fibres textiles sont aujourd’hui synthétiques, donc sont dérivées de combustibles fossiles, qui en d’autres termes ne se décomposent pas. (Source : FairAct) 
  • L’industrie de la mode produit 80 milliards de vêtements par an, ce qui correspond à plus de 10 pour chaque personne sur terre. Et c’est 400% de plus que ce qu’elle produisait il y a 20 ans. (Source : Le Temps
  • L’industrie est responsable de 4 % des émissions de gaz à effet de serre, de 20 % de la pollution industrielle de l’eau au niveau mondial. (Source : WWF) 

En plus de l’aspect environnemental, l’industrie de la mode impacte aussi largement les domaines social et sanitaire. On se souvient par exemple de l’effondrement de l’usine Rana Plaza au Bangladesh en 2013, qui avait tué 1 100 personnes et en avait blessé 2 500 autres. Et ce n’est pas un cas isolé, puisqu’entre 2006 et 2012, plus de 500 travailleurs de l’habillement bangladeshi sont morts dans des incendies d’usine. 

Et avec la prise de conscience que font naître ces chiffres, se pose la question : qu’est-ce que je peux faire à mon niveau ? 

Qu’est-ce que la Slow Fashion ? 

La Slow Fashion est un mouvement qui consiste à concevoir, créer et acheter des vêtements de qualité qui durent longtemps. Il encourage une production découlant de la demande, des conditions de travail équitables, des matières éthiques, une empreinte carbone plus faible et (idéalement) le Zéro Déchet. 

Les 5 étapes pratiques 

1. Faire un tri dans son dressing 

Premièrement, trier ce que vous avez déjà peut être beaucoup plus intéressant que ce que vous pensez. Déjà parce que vous trouverez sûrement des pièces que vous avez oubliées et que vous aimeriez bien porter à nouveau. En plus, cela permet d’y voir plus clair et de savoir ce qu’on a déjà, avant peut-être d’aller acheter une pièce similaire. 

Alors, quelles sont les questions que vous pouvez vous poser afin de vous aider à faire le tri ? Ça peut être : 

  1. Est-ce que ce vêtement me va toujours ? 
  1. Est-ce que ce vêtement est confortable ? 
  1. Est-ce que je l’ai porté ces 12 derniers mois ? 
  1. Est-ce que ce vêtement est en bon état ? 
  1. S’il est abîmé (peluches, déchirure, fermeture cassée, etc.), est-ce que je veux faire l’effort de le faire retoucher ou de le retoucher moi-même ? (Trouvez ici la liste des bonnes adresses pour réparer
  1. Pourquoi est-ce que je voudrais garder ce vêtement ? 

Afin de faciliter le tri, une démarche efficace est de sortir tous les vêtements du dressing, et de les organiser en tas – aidez-vous des questions ci-dessus.  Vous pouvez par exemple faire  

  • Un premier tas avec “les vêtements que j’adore et que je porte souvent”. Ceux-ci reprennent donc leur place dans votre dressing. 
  • Un deuxième tas avec “les vêtements que je ne porte jamais (taille qui ne va plus, style/couleur qui ne me convient plus ou ne m’avantage pas, …)”.  Vous pouvez alors leur dire “au revoir” sans regret en les vendant, en les donnant ou en les recyclant. 
  • Un troisième tas avec “les vêtements que je porte rarement mais que j’aime bien malgré tout”, et vous pouvez donc leur laisser une dernière chance, jusqu’au prochain tri. Idéalement, vous arrivez à répartir les habits de ce tas entre les deux autres tas. 

Maintenant que le tri est fait, qu’est-ce que vous pouvez faire des vêtements dont vous ne voulez plus ? Il existe une série d’alternatives. Vous pouvez par exemple en trouver ici: https://www.texaid.ch/fr/ ou ici chez Textura (Textura fait partie de Démarche, société coopérative. Une organisation apprenante œuvrant dans le domaine socioprofessionnel, ayant pour projet la formation et l’accompagnement à la réinsertion de professionnels en situation de recherche d’emploi.) Vous pouvez aussi vous renseigner sur les magasins autour de chez vous, puisque de plus en plus, ceux-ci récupèrent des vêtements. 

  1. On peut les mettre dans des containers de récupération, ou les donner à des magasins de seconde main. Selon lesquels, le magasin touchera une petite commission sur le prix total de la vente. En plus, certains gros magasins donnent des bons d’achat en échange de vos vieux vêtements (ceci est possible par exemple avec Vögele, Schild, H&M, ou C&A). Mais souvent, les vêtements sont repris gratuitement, puisque notre avantage découle du fait que le magasin nous facilite la vie en nous débarrassant de ces vêtements qui prennent de la place dans notre garde-robe. 
  1. Il est possible de les vendre sur des applications ou des sites internet. Par exemple, Teorem est une application suisse sur laquelle vous pouvez « vendre les vêtements que vous ne portez plus et trouver les pépites dont vous rêviez tant ». 
  1. Une autre manière de se débarrasser de ces vêtements est d’organiser quelques fois par année des journées entre copines où chacune amène les vêtements qu’elle ne veut plus. Ainsi, il est possible d’échanger parmi tout cela et de faire un « mini vide dressing » avec ses proches. 

Il est important de rappeler que même si on peut être tenté de vouloir se débarrasser de ses vêtements achetés à H&M, Zalando, ou autres, il faut garder en tête que l’objectif n’est pas de jeter les vêtements issus de la Fast Fashion que l’on possède déjà ! 

Si vous avez des vêtements abîmés, à la place de les jeter, vous pouvez les réparer vous-mêmes (ou les faire réparer). Internet est rempli de tutos pratiques et faciles, même pour les couturiers amateurs. Vous pouvez aussi les réutiliser pour en faire autre chose (upcycling), comme des sacs en tissu, des pochettes, ou encore même les utiliser pour des bricolages ou comme furoshiki. (la technique qui consiste à utiliser du tissu réutilisable à la place du papier cadeau. ZeroWaste Switzerland organise régulièrement de tels ateliers) 

S’ils sont trop abîmés, ces vêtements sont des ressources précieuses qui pourront être recyclées. En effet, vous pouvez les poser dans des conteneurs, dans certaines boutiques « relais », antennes d’associations, ou encore dans des déchèteries. 

De plus, il y a parfois simplement des vêtements qui ne nous vont plus, ou que vous n’aimez plus tels qu’ils sont. Alors vous pouvez faire de petites retouches qui peuvent parfois complètement changer le vêtement. Cela est même devenu la mode, voire la marque de fabrique, de certaines influenceuses. Si vous tapez « thrift flip » sur YouTube ou Pinterest, vous trouverez de nombreux exemples qui peuvent vous inspirer. 

La Slow Fashion est un processus. Il faut y aller à son rythme, et faire au mieux selon ses valeurs et ses moyens. Mais la règle d’or à garder en tête est : acheter peu, acheter mieux et utiliser plus souvent ce qu’on a déjà. 

  2. Acheter selon ses besoins, acheter moins !

Avant de passer à l’achat, rappelez-vous du vrai coût qui se cache derrière un vêtement. En effet, nous sommes habitués à ne pas vouloir mettre plus de 10 francs pour un t-shirt, alors que de l’idée du vêtement, au transport, en passant par la teinture, il y a tout un monde !! Mais si on fait le choix conscient de vouloir moins acheter, alors lorsque l’on achète, il est aussi intéressant/pertinent d’être prêt à mettre plus, pour avoir un produit éthique et de meilleure qualité

Si vous êtes curieux, vous pouvez calculer votre empreinte carbone « mode » : https://www.thredup.com/fashionfootprint. Vous l’avez compris, les achats compulsifs sont à éviter. 

Pour avoir une idée du prix réel d’un vêtement : https://www.bonnegueule.fr/dossier-quel-est-le-prix-reel-dun-vetement-et-quels-sont-ses-couts-caches/).  

 3. Mais quand il faut acheter, il faut acheter mieux !

Maintenant, voici quelques recommandations à garder en tête lorsqu’on décide de sortir ses sous : 

a. Soutenir l’économie circulaire 

Si l’on peut, c’est toujours mieux d’acheter local afin de valoriser les commerces et l’artisanat de la région. 

Quelques adresses : 

Mode pour enfants: 

b. Privilégier les magasins de seconde main 

Les magasins de seconde main peuvent être en ligne, comme : l’application suisse “Teorem, l’application française “Vinted”, Vide dressing, ou Etsy Vintage

En ville, il existe de nombreux magasins de seconde main. Vous pouvez notamment aller dans des CSP (Centre Social Protestant), Caritas, Croix-Rouge, Emmaüs, Ateapic (dans le canton de Vaud) et des boutiques spécialisées. 

c. Se renseigner sur les marques qui se disent éthiques 

Si vous décidez d’acheter en ligne, alors il est important de vous renseigner sur la marque. Il existe des annuaires proposés par d’autres gens qui ont effectué leur recherche. Un aspect à garder en tête est que l’éthique d’une marque se remarque par sa transparence, soit sa façon de communiquer sur la provenance des matériaux, la conception des vêtements (les usines), etc. 

Vous pouvez vous aider à l’aide de ce moteur de recherche de marques engagées (choix selon critères (site français)) : 

  

d. Décrypter les labels 

Il existe une série de labels dans le monde et il n’est pas toujours évident de comprendre ce qu’ils impliquent. Voici un très bon article décrivant les garanties de chacun d’entre eux : https://www.iznowgood.com/?s=label

Mais de manière simplifiée, voici quelques labels qui se concentrent sur différents aspects : 

Éthique, impact environnemental & Toxicité 

  • GOTS 
  • Global Recycled Standard 
  • Certification B Corp 

Éthique 

  • Fair Wear Foundation 
  • Max Havelaar 
  • Origine France garantie 
  • Entreprise du Patrimoine vivant 

Éthique animale 

  • Peta 

Impact environnemental et toxicité 

  • Cradle to Cradle 
  • Bluesign 

Impact environnemental 

  • Better Cotton Initiative 
  • EU Ecolabel 

Non-toxicité 

  • OEKO-TEX Standard 100 
  • OEKO-TEX Leather Standard 

e. Regarder la composition du vêtement 

La production des matières premières représente une grande partie de l’empreinte carbone d’un vêtement ; c’est pourquoi il est important de regarder les étiquettes lorsque l’on veut en acheter. Voici une liste des  matières les plus écolos (source : happynewgreen )  

  1. Le lin 
  1. Le chanvre 
  1. Le lyocell (ou tencel) 
  1. Les matières recyclées 
  1. Le modal 
  1. La viscose « LENZING™ ECOVERO™ » 
  1. Le coton bio labellisé GOTS 
  1. Le Pinatex 

Voici quelques marques éthiques qui proposent des matières écolos : Organic Basics, Simplement lingerie, Armed Angels , Kipluzet, Les Récupérables, Le T-shirt propre, Aatise, Gaya Skin, Patagonia

f. Valoriser les basiques et éviter les pièces à usage unique 

Pour éviter de devoir vendre un rein pour une robe que vous ne mettrez qu’une fois pour le mariage d’une tante, vous pouvez louer le vêtement ! En ligne, il existe par exemple la boutique Saint Frusquin pour les grandes occasions, sharealook, Ragfair entre autres. 

Par ailleurs, quand vous faites les magasins, il est plus intéressant de vous focaliser sur des vêtements basiques, qui sont souvent intemporels et qui peuvent être portés toute l’année. Par exemple, on peut penser à la petite robe noire qui peut être mise en été ou en hiver avec des collants. 

g. Quelles questions se poser à l’achat ? 

Et finalement, il peut être  intéressant d’avoir quelques questions en tête lorsqu’on achète un vêtement  

  • Est-ce que je possède des pièces que je pourrais porter avec ? 
  • Aurai-je l’occasion de porter cette pièce ? 
  • L’entretien de cette pièce ne va-t-il pas être trop galère ? 
  • Est-ce que ça me correspond vraiment ? 
  • Est-ce que j’aime cette pièce de tout mon cœur ? 

  Complément : whowhatwear   

 4. Attention à l’entretien des vêtements !

Le cycle de vie d’un vêtement est en réalité plus long que l’on peut imaginer, et il existe des enjeux à chaque étape de celui-ci (mode responsable : prise de conscience). On estime même que la moitié de l’impact écologique d’un vêtement a lieu après l’achat ! 

En effet, la cinquième phase du vêtement, soit son utilisation, est majeure. Par exemple, elle représente plus de 38% de l’impact environnemental d’un t-shirt. C’est pourquoi il faut changer d’habitude concernant l’entretien de ses vêtements : 

  • Faire moins de machines, et plus remplies : Par exemple, vous pouvez essayer de faire une grosse lessive par semaine plutôt que 2 petits cycles, car cela permet d’économiser énormément d’énergie et d’eau. 
  • Faire ses lessives à basse température (30 degrés) ou à froid
  • Faire ses lessives avec des produits écologiques(comme du bicarbonate de soude). 
  • Faire sécher ses habits à l’air libre : en effet, cela permet de réduire considérablement la quantité d’énergie utilisée lors de de vos lessives. 
  • Éviter de repasser : Comme le séchage en machine, voici l’étape qui fait exploser le compteur de l’empreinte carbone de votre lessive. Pour compenser, vous pouvez étendre correctement vos vêtements, ou les suspendre sur un cintre pour les pièces légères : de cette manière, ils sécheront tout seuls et sans trop de plis. 
 5. S’instruire et faire des recherches

Et finalement, l’étape la plus importante est de faire ses propres recherches ! 

Voici quelques suggestions qui peuvent vous aider à mieux comprendre la problématique et vous accompagner lors de ce processus de dé-fast-fashionisation. 

“C’est pour inviter à la réflexion sur notre façon de consommer la mode que FAIR’ACT a été créée. Alors que la transition est en marche dans de nombreux domaines, il est temps qu’elle le soit aussi dans la mode. Il est temps de remettre la vraie valeur des vêtements au cœur de l’attention.” 
C’est une association suisse qui met tout en œuvre pour pousser le consommateur vers la Slow Fashion

Blog tenu par une femme de 29 ans et qui tend à « aider à faire le tri entre les marques éthiques et les autres, et à découvrir tout plein de créateurs beaux et écolos ». 

Blog tenu par une jeune femme qui se décrit comme ayant une « raisonnable addiction pour la mode éthique, les voyages responsables et la beauté naturelle, et la quête d’un mode de vie plus sensé… ». 

« Global Fashion Agenda est à l’origine du principal événement commercial sur la durabilité dans la mode, le Sommet de la mode de Copenhague, qui dirige le mouvement depuis plus d’une décennie. Chaque année, le Sommet de la mode de Copenhague réunit des membres de l’industrie de la mode, des organisations multilatérales, des associations industrielles, des décideurs politiques, parmi beaucoup d’autres, afin de trouver des solutions communes pour accélérer la durabilité sociale et environnementale. » 

Cette organisation est très bien documentée et sourcée, et permet de suivre de près l’actualité concernant la slow et la Fast Fashion

Cette organisation travaille de près avec son public visé afin d’éveiller une prise de conscience, mais aussi auprès des entreprises en les poussant à changer de comportement. 

Leur vision : Une industrie mondiale de la mode qui préserve et restaure l’environnement et valorise les gens avant la croissance et le profit. 

Pour conclure, la Slow Fashion – comme le Zéro Déchet – est un processus, donc vous n’avez pas besoin de vous lancer directement dans le grand bain en voulant tout faire en même temps. Rappelez-vous que chaque geste que vous faites sera déjà plus bénéfique que si vous n’essayiez même pas. Allez-y pas à pas, en adaptant vos décisions au fur et à mesure de votre progression, avec une bonne dose de tolérance envers vous-mêmes. Parfois vous pourrez accélérer, parfois vous aurez besoin de ralentir ou de revenir en arrière de quelques pas.  

Le principal est de s’amuser et de trouver du plaisir dans cette démarche de Slow Fashion

Merci à Anouk de ZeroWaste Carouge 

Comment soutenir l’économie locale ?

Le virus du Corona et maintenant la crise de l’énergie, ont chamboulé toute l’organisation de la société. Les temps sont difficiles pour tout le monde, et plus particulièrement pour les petit.es commerçant.es, artisan.nes locaux et les producteurs/trices régionaux. Ils sont pourtant l’essence même de l’économie locale, sont un tissu économique et un lien social important.

En haut lieu, ils réfléchissent pour améliorer la situation, mais chacun et chacune peut être solidaire de l’économie locale afin qu’elle survive à cette période. Car comme qui dirait « chaque franc dépensé est un vote » et nous sommes donc responsable de notre façon de dépenser notre argent.

Il existe plusieurs options pour agir, comme :

  • aller chercher les producteurs-trices locaux, du marché : proposent-ils un abonnement de corbeille de légumes hebdomadaire, est-il possible de passer commande en ligne ? Quelques clics sur la toile vous renseigneront bien vite et vous pourrez certainement trouver une solution agréable et pratique. Ont-ils passé un partenariat avec un magasin du quartier ? En regroupant des commandes, nous allons éviter d’aller chacun notre tour en périphérie de la ville. Et ainsi éviter des trajets.
  • En achetant à la ferme directement quand c’est possible. Les légumes ont meilleur goût car cueillis à maturité, pas de  transport, plus de choix dans la variété et qui sait, peut-être allez-vous découvrir de nouvelles saveurs ? Certaines variétés de produits supportent mal le transport et ne pourraient pas voyager. Les producteurs locaux n’ont pas ce souci, ils sont donc plus enclins à tester de nouvelles plantations. Et certains d’entre eux accompagnent même leurs paniers de recettes pour vous permettre de diversifier ou faire connaissance avec des légumes d’antan !
  • En se demandant s’il existe une solution locale à un produit que vous achetez habituellement dans une grande surface. Certaines fois, c’est juste une question d’habitude qui nous fait choisir un produit plutôt qu’un autre. N’y a-t’il pas une alternative locale ? Par exemple, avez-vous déjà entendu parlé du guacamole de brocoli. Magnifique exemple d’adaptation au « plus local ». Non seulement cette recette nous permet d’utiliser une partie du légume que nous avons tendance à mettre de côté mais en plus, le brocoli, nous pouvons l’avoir dans notre jardin. Nous vous avons mis notre meilleure recette sur notre blog et promis, elle a été testée et approuvée cet été par nos équipes !
  • En achetant en ligne aux magasins qui le proposent : savonnerie régionale, shop en ligne de couches et culottes menstruelles lavables, libraire de quartier par exemple. En consultant notre page « nos membres » vous aurez un aperçu des shop partageant notre vision du Zéro Déchet.
  • En achetant auprès des petites structures, comme les épiceries de quartier, les boulangeries, les magasins en vrac, les indépendant.es

En commandant à l’emporter à votre restaurant de quartier. Et là, n’oubliez pas d’amener votre contenant. Depuis plus d’un an, ZeroWaste Switzerland développe le réseau « Adoptons le Zéro Déchet » et prend contact avec tous les commerces concernés afin que ceux-ci apposent sur leur porte le sticker « ici on accepte votre contenant »

Ainsi, leur identification est facilitée par les clients soucieux d’utiliser le moins possible les emballages à usage unique. Sur notre page « Adoptons le Zéro Déchet ! » vous trouverez toutes les informations qui pourront vous être utiles, en tant que consommateurs ou même en tant de commerçant !

  • En utilisant l’une des applications développées pour soutenir les producteurs/trices et commerçant.es du coin

Parlez de toutes ces initiatives autour de vous afin d’inspirer votre entourage : passez le mot et ne craignez pas de contaminer vos amis !

Voici quelques applications pour vous aider

Plus d’adresses sur notre page « carte des adresses Zéro Déchet » qui est une carte participative : si vous connaissez une bonne adresse qui ne se trouve pas encore sur notre carte, merci de l’ajouter !!