ZeroWaste Switzerland

Non-profit association inspiring everyone in Switzerland to reduce waste.

Close search+

Étude de consommation 2023

En 2023, nous avons conçu un questionnaire d’évaluation des pratiques d’un panel afin d’identifier les changements de comportement les plus faciles et les plus difficiles à mettre en place.

L’objectif de cette étude est d’évaluer le niveau de maturité d’une population adulte, en charge du ménage.

Résultats

1 – Le panel

Au total, 458 personnes ont participé au sondage, dont une majorité de femmes.

Le mouvement Zéro Déchet est historiquement porté par des femmes. Ce chiffre est cohérent avec les participations à nos activités.

2 – Les courses

Devenir végétarien est considéré comme le geste le plus difficile.

34,1% ont répondu que cela est difficile ou impossible pour eux.

Les gestes plus faciles comme « prendre ses sacs et boîtes avant de faire les courses » ou « acheter local et bio » sont adoptés par 90% des personnes sondées.

3 – En cuisine

« Simplifier son matériel de cuisine » reste le geste le plus difficile pour 20% des personnes.

Les autres actions, basées sur du bon sens, sont déjà bien mises en place avec un taux de 60% à plus de 90%.

Les actions visant à réduire le jetable (films plastiques), tout comme celles axées sur l’économie d’énergie, sont majoritairement mises en œuvre dans la cuisine. Cependant, leur adoption est moins répandue que les actions liées aux achats, avec environ 80% d’application, principalement de manière partielle. L’énergie, pourtant vectrice de pollution, est parfois oubliée dans la démarche Zéro Déchet.

L’action la plus difficile est « Se passer du congélateur ». Moins de 15% y parviennent.

4 – La salle de bain et l’entretien de la maison

Tous les gestes sont partiellement ou complètement mis en place pour près de 80% des sondés.

Entre 5 et 20% des personnes trouvent difficiles les gestes tels que « acheter des produits de toilette solides ou issus d’ingrédients naturels ou bio, installer des économiseurs d’eau, utiliser du vinaigre et du bicarbonate pour le ménage ».

5 – Les vêtements

Les bonnes pratiques de sobriété de consommation, de réparation, et d’achat d’occasion sont mises en place par plus de 80% des participants.

Le plus difficile reste « réparer les chaussures » avec 17% des réponses, suivi de « renoncer aux soldes » par 13% et « acheter de seconde main ainsi que veiller à l’origine et à la matière des vêtements achetés neufs », par 11% des sondés.

6 – La technologie

Moins souvent associés aux déchets, nos outils technologiques ont pourtant un impact de plus en plus lourd. La mise en place de bonnes pratiques est plus difficile. « Se passer des réseaux sociaux, veiller à la taille des courriels et éviter de regarder des vidéos sur les réseaux 4G / 5G » sont considérés comme difficile pour près de 40% des sondés.

7 – Mobiliers, équipements et décorations

Les gestes tels que « emprunter des livres » et « vendre ou donner sur les sites d’occasions » sont les plus adoptés par nos sondés à plus de 90%.

Les gestes les moins fréquemment adoptés comprennent le recours à l’emprunt et à la location (moins de 70% de mise en place) plutôt qu’à l’achat. Ce résultat s’explique par l’offre encore insuffisante de solutions proches et abordables en termes de prix pour beaucoup de matériels /outils. Acheter reste le plus simple, et parfois le plus économique.

8 – Au bureau

 « Constituer une green team avec ses collègues » est difficile pour plus de 30% des participants alors que « se rendre au travail sans voiture est adopté à plus de 85%.

« Boire son thé ou café dans une vraie tasse et apporter sa gourde » fait partie du quotidien pour quasiment 90% des sondés.

9 – En voyage, déplacement professionnel

Cette thématique est de loin celle où les gestes Zéro Déchet sont les plus difficiles et le moins mis en place.

« Voyager sans prendre l’avion » est contre toute attente le plus adopté par près de 80% des sondés. Ce qui est inversément proportionnel à la statistique suisse : 60% des Suisses estiment qu’on peut prendre l’avion pour partir en vacances sans avoir mauvaise conscience (source sondage 2023 Tamedia pour 24H).

Ne plus avoir de voiture reste l’action la plus difficile à plus de 60%. Effectivement, c’est encore un moyen de transport indispensable dans certaines localités.

Enfin, consulter la carte des bonnes adresses Zéro Déchet est utilisé par moins de 40% des sondés, mais il est très encourageant de voir que près de 25% d’entre eux ont prévu de faire !

10 – Fêtes et anniversaires

 « Utiliser de la vaisselle réutilisable » fait partie du quotidien d’environ 80% des sondés. C’est une bonne nouvelle que cette habitude d’éviter ce déchet superflu soit adoptée à l’unanimité.

La barrière des normes sociales est encore difficile à franchir : demander à ses invités de venir avec ses assiettes, tout comme renoncer au papier cadeau sont les plus difficiles.

Conclusion

Pour ce sondage, il faut tenir compte de son biais, car il a été diffusé via le carnet d’adresses « newsletter » et les réseaux sociaux de l’association. Nous considérons que ces personnes sont déjà sensibles à la problématique du Zéro Déchet.

Pour bien des étapes, les participants à notre sondage ont déjà mis en place une grande partie des gestes Zéro Déchet.

Les gestes les plus souvent mis en place sont :

  • Acheter local
  • Cuisiner de saison et les restes
  • Donner ou vendre les vêtements inutilisés
  • Conserver son téléphone le plus longtemps possible
  • Vendre ou donner sur des sites d’occasion
  • Utiliser une vraie tasse au bureau
  • Emporter sa gourde
  • Utiliser de la vaisselle réutilisable

Les gestes les plus difficiles et les moins adoptés sont :

  • Se passer du congélateur
  • Devenir végétarien
  • Se passer des réseaux sociaux
  • Constituer une green team avec ses collègues
  • Ne plus avoir de voiture
  • Et demander d’apporter ses services lors de grandes fêtes

Il est intéressant de noter qu’auprès d’une communauté orientée et plutôt acquise à la démarche Zéro Déchet, les fondamentaux que nous présentons dans nos ateliers et initiations sont plutôt acquis.

Les gestes les moins appliqués sont peu mentionnés dans nos activités, moins demandés ou nouveaux (atelier voyage, vêtements et énergie ou atelier sobriété numérique). Certains comme repenser sa mobilité, ou devenir végétarien demandent également plus d’efforts dans la mise en place.

Les actions en lien avec une circularité de l’économie (seconde main, réparation, emprunt, location…) sont mises en place de manière partielle. Certainement du fait du manque d’offre qui peut rendre la démarche complexe et parfois coûteuse :

  • Acheter d’occasion n’est pas toujours facile (il faut trouver, pouvoir aller chercher un objet encombrant, avoir une offre attrayante à proximité, renoncer à une garantie…).
  • Réparer est le plus souvent déconseillé par les commerçants qui proposent le plus souvent de renouveler l’objet. Et la réparation de certains biens est presque plus cher que le prix du neuf (ressemeler des chaussures par exemple)
  • Louer ou emprunter : des plateformes de partage existent, mais peinent à trouver leur modèle : il peut être difficile de trouver à côté de chez soi ou disponible. Ce type de solution doit pourtant être privilégié à une échelle locale et encouragé par les collectivités. Plus les solutions de partage existeront localement et seront accessibles, moins nous aurons besoin d’acheter.

Enfin les normes sociales sont un frein souvent observé avec nos participants dans les ateliers, et se confirme dans ce sondage :

  • Il est plus admis aujourd’hui d’offrir un cadeau d’occasion alors que c’était inenvisageable (voir offensant) il y a quelques années.
  • Renoncer à de la vaisselle jetable pour une fête est admis pour notre panel alors que c’est une pratique très répandue dans nos entourages respectifs.

Il y a un travail de sensibilisation et de mise en pratique de ces nouveaux comportements par une partie de plus en plus importante de la population pour faire évoluer ces normes sociales.

C’est l’intérêt du mouvement Zéro Déchet: Une personne qui applique correctement la méthode Zéro Déchet peut être un modèle pour tous les autres et aider à obtenir le changement de comportement dont nous avons besoin dans l’ensemble de la population.

Le Zéro Déchet, c’est pas si difficile ! 

Tout au long de l’année, nous nous efforçons de vous donner des pistes ou des astuces, tout au moins une matière à réflexion afin de passer à l’action. Nous souhaitons toujours être inspirant.es, jamais culpabilisant.es ! Car chacun avance selon son rythme, chacune a ses priorités.  

Annick nous a fait part de ses premiers pas. Son témoignage nous a touché de par sa simplicité et en même temps, son ampleur. Notre phrase fétiche “pas à pas” illutrée ici par son témoignage.  

Derrière la réduction des déchets, se trouve tout un monde, une philosophie, un art de vivre.  Certains verront cet agissement comme contraignant, onéreux ou encore chronophage. Cependant, si l’on en croit les personnes qui pratiquent cette philosophie, il en est tout autre. En effet, elles décriront le mode de vie « zéro déchet » comme une façon de faire des économies, de vivre plus sainement mais plus encore, comme un jeu ! 

C’est ce dont témoigne Annick, quadragénaire, mère de famille, soucieuse de notre environnement et de l’avenir de ses enfants. C’est à la suite de la publication du second volet du sixième rapport du GIEC en février dernier, que la lecture de la conclusion a provoqué chez elle un certain mal être. Elle a donc cherché comment devenir actrice d’un monde meilleur. Elle a vu une bouffée d’oxygène lorsqu’elle s’est intéressée au mouvement « zéro déchet ».   

Lorsqu’elle est arrivée sur le site de ZeroWaste Switzerland en surfant sur le net, le mode de vie « zéro déchet » lui est apparu comme une évidence et comme des actions tellement faciles à réaliser. Finalement, cette manière de vivre, elle l’avait déjà commencée il y a quelques années sans vraiment s’en rendre compte ! Par exemple,  

  • en emportant avec elle des sacs en tissu pour acheter le pain, les fruits et les légumes 
  • en utilisant de temps en temps une coupe menstruelle au lieu des tampons traditionnels 
  • en employant des savons solides (pas tout à fait zéro déchet, car vendus dans une boîte en carton ou un papier de soie, mais toujours mieux que les bouteilles en plastique des gels douche)  
  • en n’achetant plus de produits de nettoyage mais en se servant de vinaigre blanc, bicarbonate de soude et savon noir pour nettoyer la maison – plus besoin de rincer maintes fois la baignoire ou la plonge après les avoir nettoyées. 

Ces habitudes s’étaient mises en route très facilement et sans réelle contrainte mais par simple bon sens. Elle a donc décidé de mettre les bouchées doubles et de vivre au plus près possible du « zéro déchet », en essayant de faire toujours mieux. (lire ici notre article “le Zéro Déchet en 10 étapes”

Ainsi motivée à réduire ses déchets, Annick a eu l’impression d’avoir acquis une paire de lunettes lui aidant à repérer les moindres emballages. Chaque jour, elle se lance le défi de générer le moins de déchets possible, que ce soit au niveau alimentaire, ménager ou matériel. Dans ce but-ci, elle fait ses courses principalement chez les producteurs de sa région directement, dans les commerces de son village ou alors dans les magasins bio et en vrac les plus proches. Et c’est génial de pouvoir échanger sur les produits avec leur producteur directement dit-elle : « il peut nous conseiller sur la manière de les préparer ou avec quoi les cuisiner. Par ailleurs, c’est très gratifiant de savoir aussi chez qui va notre argent, réaliser qu’il va aider le producteur lui-même et sa famille ». D’autre part, comme cette quadragénaire, vous connaissez probablement les effets néfastes sur notre santé des produits transformés. En allant acheter les denrées directement à leur source et en les cuisinant elle-même – parfois très simplement, sans forcément faire de la cuisine élaborée – notre « zéro déchettiste » a conscience qu’elle et sa famille mangent sainement et préservent l’environnement. 

La philosophie zéro déchet passe aussi par les objets. Pour cette mère de famille, il n’est maintenant plus question d’acheter un article quel qu’il soit (vêtement, chaussures, sac, article de sport, appareil électro-ménager, meuble, jouet, etc…) tant que celui-ci n’est pas vraiment indispensable.* Par ailleurs, la maison s’est donc « agrandie » car elle a pris un plaisir fou à la débarrasser de tout ce qui n’était plus utile. Elle a donc donné, vendu ou recyclé un bon nombre d’objets et de vêtements. Et quand il faut vraiment acquérir quelque chose, Annick essaie de l’acheter en deuxième main. C’est une manière de sauver des choses et éviter que de nouvelles ne soient produites.  Grâce à tout cela, toute la famille se retrouve dans un intérieur épuré, contenant uniquement ce dont elle a besoin. Et son compte en banque ne s’en porte que mieux ! Et à leurs dires, leur mental s’est allégé aussi : « on se pose beaucoup moins de question sur le choix des vêtements, où est rangée telle ou telle chose, etc… ».  

Alors, le zéro déchet, vous vous y mettez !? 

*Avant chaque achat, appliquer la méthode BISOU pour le faire en conscience 

Achats en vrac ? C’est si fun !

« C’est looong…. C’est trop compliqué… c’est lourd… » Oh, la déprime !  

Allez, enlevez vos lunettes grises : Tout ceci n’est que mensonge, faire ses achats sans emballage, c’est simple, c’est rapide et … on rigole bien ! 

D’abord, il suffit de bien choisir l’endroit, une épicerie où vous êtes accueilli et chouchouté, pas un rayon perdu au fond d’une grande surface où le personnel vous tourne le dos au premier « S’il vous plaît…. ». Zerowaste Switzerland a un magnifique carnet d’adresses organisées dans une carte que vous trouvez  ICI 

Le premier pas 

« On prend un sac à dos et une charrette ? » Mais non, quelques sacs en tissu suffisent, éventuellement une bouteille pour de l’huile ou la lessive, ne vous encombrez pas de vingt bocaux vides pour une première fois. D’ailleurs les pots en verre n’ont rien d’obligatoire, vous venez avec ce que vous voulez dans une épicerie en vrac (boite en plastique, en métal, sachet « ziploc », cornet papier ou bouteille PET déjà utilisés, boîte à goûter, « lunchbox » du midi, gourde…). On a même vu des fourres d’oreiller reconverties en sacs à vrac extraordinaires ! 

Une chose à ne pas oublier quand même : votre liste de course (sur une enveloppe réutilisée, dans une appli, ou dans votre tête) pour ne pas se disperser. Ce qu’on laisse en chemin, ce sont les peurs : de renverser, de ne pas savoir, du regard des autres…  

Chaque vendeur ou vendeuse dans un magasin vrac est passé par cette première fois, il ou elle est donc très solidaire : vous serez accompagné pour peser votre contenant, vous servir dans un silo, trouver une cuillère ou une pince, et ranger vos achats pour ne rien perdre. Chaque contenant même en plastique léger est pesé vide pour soustraire son poids et le déduire de vos achats. C’est une règle d’or du commerce en vrac, vous ne payez que le contenu.  

S’il vous manque un contenant, la plupart des épiceries en vrac ont des solutions, de quoi dépanner en toute matière, neuf ou d’occasion, des boites récupérées, et des sachets en papier que vous pourrez utiliser plusieurs fois. Ces contenants viennent souvent de dons d’autres consommateurs, des fournisseurs ou de la brocante du quartier, ils font partie intégrante d’un cycle vertueux ! 

Osez, chaque question est légitime !  

Un commerce en vrac peut déstabiliser car il n’a pas les mêmes codes qu’une grande surface : vous vous demandez si vous pouvez vous servir, vous aimeriez savoir si c’est plus cher ou moins cher qu’en sachet, et si vous pouvez venir avec votre pot à épices (Ah, non, ça vous le savez puisque vous avez lu le début de cet article !). 

Est-ce qu’une crème pour le visage peut être remplie en magasin ? C’est la question que nous avons posé à Flavie, gérante du magasin Bokoloko : « ceci est rarement proposé car les crèmes sont des émulsions d’eau et de corps gras : une vraie bénédiction pour les bactéries et moisissures ! En les servant à la portion, il y a donc un risque de les contaminer et les faire tourner. Soit elles contiennent des conservateurs antibactériens puissants et peuvent être prises à la cuillère et mise dans votre pot propre, soit elles ont peu de conservateur et chaque pot est rempli avec grand soin dans un endroit stérile chez le fabricant ou la fabricante. En revanche, le pot de cette crème une fois vidé est souvent repris au magasin, il sera retourné aux fabricantes pour être remis dans le circuit. » 

C’est propre un magasin en vrac ?  

Oui, comme votre cuisine !  

Des aliments y sont vendus sans emballage, mais pas sans protection : les silos ou distributeurs garantissent que le produit ne stagne pas. Les contenants sont régulièrement inspectés et lavés, les ustensiles lavés à chaque utilisation. Et le service des produits ultra frais doit répondre aux mêmes règles d’hygiènes que dans un autre commerce. De même, la traçabilité des produits est une obligation qui incombe aux gérants de la boutique 

Et les contenants consignés ? 

Une petite trace de yaourt dans votre pot vide ? pas de panique, il n’y aura pas de troll storm sur votre Insta, et vous gardez tous vos points de fidélité !  

Pourquoi ? parce qu’un contenant vide qui retourne au lieu de production suit un parcours de lavage très strict avant de revenir plein et étiqueté de frais. Trié et compté avant son départ de la boutique, il est lavé et stérilisé pour garantir la qualité du produit, puis rempli à nouveau. 

Je peux venir les mains vides ?  

Oui, ou presque ! les gérants de magasin vrac pourraient faire un concours de la meilleure idée pour emporter ses achats :  

Les œufs dans les poches de manteaux et la gousse de vanille dans l’agenda emportent la palme de la débrouille… avec un prix spécial « goût du risque » ! 

Venir direct avec sa passoire de cuisine pour prendre les légumes du souper, quand on habite tout près, c’est aussi une riche idée (essayez donc de faire pareil chez un géant orange… ) 

Vous pouvez aussi réutiliser la serviette en papier du muffin acheté à la gare le matin pour emmener quelques abricots secs qui raviront le goûter des enfants, ou le sachet en papier du pain pour le risotto et les flocons d’avoine.  

Découvrir et partager

Pousser la porte d’un commerce en vrac, c’est aussi s’offrir un autre champ des possibles ! Pouvoir acheter des grandes quantités ou des mini doses,  trouver la bonne recette, faire des achats groupés… 

La juste dose et la recette toute prête  

Imaginez que vous découvrez une recette avec du paprika fumé, une épice que vous n’avez jamais goûté : si il vous faut ½ cuillère à café, c’est dans un commerce en vrac qu’il faut venir l’acheter, et revenir en prendre si vous aimez. Pas de stock, pas de pertes ! 

Une autre astuce : faire son « mix rando » préféré, sans raisin pour ceux qui ne les aiment pas, avec un max de noisettes pour ceux qui aiment, avec des graines de courges ou sans, des pépites de chocolat ou des grains de sarrasin…Pour cela, vous demandez de l’aide au personnel de l’épicerie qui vous guidera pour peser chaque ingrédient successivement. Ça marche aussi pour le muesli ou la tisane et pour offrir des cadeaux personnalisés ! 

Et sinon, un ami vous a dit que tel produit était dangereux pour la planète et votre santé ? et vous voudriez le remplacer : en vous renseignant dans un commerce « Zéro déchet », vous trouverez très certainement une alternative à la fois saine, simple et économique. Cela sera peut-être même un changement d’habitude plutôt qu’un nouveau produit.  

 Les grandes familles, les camps d’été, les stages de yoga et les colocations sont aussi des clients des épiceries en vrac, car elles y trouvent de quoi alimenter en bons produits de très grandes tablées à un prix raisonnable. Demandez seulement à l’épicerie la plus proche de chez vous, elle propose certainement un système de commande en gros avec un rabais intéressant. Et certainement qu’elle pourra activer le « système D » pour que vous repartiez avec 5 kg de macaronis et 3 kg de gruyère dans des contenants adaptés, même si vous n’en avez pas !  

Le réseau = l’ADN  

C’est lui qui fait la vraie différence entre un commerce en vrac indépendant et le rayon « vrac » des grandes surfaces : les artisanes, les productrices et producteurs sont là, tout près. Ils viennent très régulièrement livrer leurs produits et vous pouvez les rencontrer. Et apprendre en leur compagnie que certains produits frais sont saisonniers, que conserver un coulis de tomate ou une saucisse fumée, ce n’est pas la même affaire ! Discuter avec eux de la qualité et la diversité des productions possibles en Suisse. D’ailleurs saviez-vous qu’il y a des fermes qui produisent du safran, du quinoa, des agrumes, du gingembre, du saumon et même du soja….en Suisse ? Qu’entre le moulage d’un vrai savon dur et son utilisation il faut attendre 6 semaines ? C’est dans des pop-up et les dégustations des magasins vrac que vous apprendrez ces détails qui donnent du goût à votre liste de commi’ 

Pour finir, une épicerie vrac et locale, c’est entre 50 et 100 fournisseurs différents et autant de rencontres personnelles. C’est un carnet d’adresses qui s’ouvre quand vous cherchez LE cadeau tellement introuvable mais parfait pour votre meilleur ami ! 

Alors, prêts ? Où est votre liste de course ?  

Si vous avez encore un petit doute, passez par un Happy Hour de Zerowaste Switzerland pour récolter quelques bons tuyaux ! (calendrier des événements)

La mise en place du Zéro Déchet

Le Zéro Déchet c’est quoi en fait ?

C’est une philosophie de vie qui vise à limiter les déchets à la source plutôt que d’avoir à les traiter ou à les recycler par la suite. Si le recyclage est très souvent mis en avant comme la solution, il est loin de l’être puisqu’il implique de grosses dépenses d’énergie et que tous les déchets ne peuvent pas être recyclés (pour en savoir plus, lisez notre article “le recyclage est-il si écologique ?). L’idée est donc de devenir de plus en plus conscient de sa consommation personnelle, d’y réfléchir, d’y travailler, afin de préserver les ressources naturelles et de protéger l’environnement. Si le fait de ne plus produire un seul déchet reste difficile voire utopique, il s’agit de tendre vers cette direction, sans pression, à son rythme.

Vous souhaitez mettre en place la démarche du Zéro Déchet dans votre foyer ?

Vous ne savez pas par où commencer ?

Nous vous proposons des actions pour entrer en douceur dans cette philosophie de vie :

Nous sommes envahis d’objets que nous n’utilisons pas ou plus, que nous avons reçus mais qui ne nous servent ou ne nous plaisent pas. Pourquoi donc ne pas refuser ces objets afin d’éviter d’avoir à les jeter ? Cartes de visite, flyers, stylos gratuits, publicité, sont autant d’exemples de babioles que nous acceptons par habitude alors même que nous n’en avons probablement pas l’utilité. Avant d’accepter quelque-chose, il nous suffit de nous demander si cela nous est réellement utile ou pas. Si nous avons besoin du contact ou des informations disponibles sur le flyer ou la carte de visite par exemple, une photo fera parfaitement l’affaire. Un autocollant « Stop publicité » collé sur la boîte aux lettres barrera la route aux documents inutiles. Apprendre à dire non à ce dont nous n’avons pas besoin est un premier pas pour éviter de s’encombrer d’articles inutiles.

Le Zéro Déchet sous-entend également de revoir sa consommation. Pour y parvenir, on commence généralement par un tour d’horizon de ce qu’on possède déjà. Les objets, les vêtements, les livres, les affaires de loisirs, l’électro-ménager, la cave, le grenier, le frigo, les armoires de cuisine et de salle de bain etc., l’ensemble de nos biens matériels est passé en revue puis trié. Il s’agit de définir de quoi nous avons réellement besoin et de donner, vendre, recycler ou jeter le reste. En se limitant à nos besoins réels, on s’allège et on y voit plus clair. Si le tri peut au départ sembler fastidieux, c’est une manière efficace de se recentrer sur ce qui nous tient à cœur. Moins nous avons d’affaires, plus celles qui ont de l’importance à nos yeux sont visibles. Une fois le tri effectué, nous aurons donc plus de temps pour faire ce qui nous rend heureux, au lieu d’avoir à s’occuper du reste.

Le drap est trop usé ? Pourquoi ne pas le transformer en serviettes en tissus. En fin d’utilisation, une brosse à dent peut servir au ménage. Une fois le miel consommé, son bocal peut être lavé puis réutilisé. Chaque objet peut être utilisé de diverses manières et il est toujours intéressant de réfléchir à la manière dont on peut le transformer pour pouvoir s’en resservir. Le seconde-main entre lui aussi dans cette étape-là. De nombreux articles peuvent être achetés d’occasion, en excellent état. Le budget sera moindre et la durée de vie de l’objet sera prolongée.

Si la démarche tend vers le Zéro Déchet, il est peu probable, comme mentionné ci-dessus, de l’atteindre pleinement. Nous aurons donc probablement encore certains déchets à trier. L’étape du recyclage n’apparaît qu’en quatrième position car le concept du Zéro Déchet consiste à réfléchir à sa consommation en amont et de n’avoir à trier que les déchets qui n’ont pas pu être évités. Une partie importante de nos déchets peuvent cependant être recyclés s’ils sont correctement triés. Il s’agit donc ici de procéder à ce tri, aussi consciencieusement que possible. Le verre, l’aluminium, les piles, le métal, les différentes huiles, etc. consultez le site de votre déchetterie pour savoir ce qui peut être recyclé dans votre quartier et recyclez un maximum vos déchets.

Avant de s’occuper du compostage de nos déchets alimentaires, il s’agit à nouveau de réfléchir à notre consommation et d’éviter simplement d’acheter trop d’aliments que nous n’aurons pas le temps de consommer. En compostant nos déchets, nous réduisons non seulement de près de 30% le contenu de nos sacs poubelle, mais nous aidons également à fertiliser la terre en lui rendant ce qui lui revient. En campagne, il est facile, soit de réserver un coin de jardin pour installer son compost, soit de déposer ses déchets alimentaires directement sur les plantes en réalisant un « compostage de surface ». En ville, il existe aujourd’hui différentes options peu encombrantes pour avoir son propre compost. La plupart des villes proposent par ailleurs des systèmes de ramassage des déchets végétaux. L’essentiel étant de rendre à la terre ce qui lui est dû afin de contribuer au cycle naturel des choses.

Tondeuse à gazon, appareil à raclette, livres, matériel de sport et j’en passe…

Plutôt que d’encombrer nos caves et/ou greniers d’articles que nous utilisons peu ou pour un court laps de temps, il existe aujourd’hui de nombreux sites pour emprunter ou louer ce matériel. La bibliothèque par exemple recèle de livres, qui peuvent même très souvent être réservés. Il n’est donc pas toujours nécessaire d’acheter les livres. La fromagerie du quartier prête ou loue certainement un appareil à raclette à l’achat du fromage éponyme. Entre la bibliothèque, la ludothèque, les amis, la famille, les voisins et les sites de location, de nombreux achats inutiles et les dépenses qui vont avec peuvent être évités.

Comme mentionné plus haut, plus la durée de vie d’un objet est longue, meilleur est son impact environnemental. Réparer est donc une règle d’or en matière de Zéro Déchet. De nombreux objets peuvent être réparés, même si cette habitude s’est un peu perdue au fil du temps. Si certaines choses peuvent facilement être remises en état par nos propres soins, pour d’autres il est nécessaire de faire appel à des spécialistes. Magasins de vélo, services après-vente, garages… avec un peu de recherche on finit la plupart du temps par trouver une manière de réparer ce qui doit l’être.

A l’heure du tout jetable, nous avons tendance à oublier que tous les objets jetables existent également en version réutilisable : gourdes, contenants alimentaires, sacs en toile, mouchoirs, rasoirs, filtres à thé, papier sulfurisé, stylos, couverts, etc. De manière générale, plus la durée de vie d’un objet est longue, meilleur est son impact environnemental. Il s’agit donc de remplacer peu à peu nos produits jetables en fin de vie par des produits réutilisables, ayant une longue durée de vie.

Maraîchers, épiceries, boutiques, créateurs, artisans… quel que soit notre lieu de vie, il existe tant de gens qui travaillent aux alentours. En optant pour des produits régionaux, nous soutenons évidemment l’économie locale, nous évitons les transports inutiles et toutes les conséquences environnementales qu’ils engendrent, nous évitons nos propres transports ou les minimisons, nous faisons de belles rencontres, créons du lien social. Bref, à l’heure où tout peut être commandé sur internet, choisir de soutenir les commerces de proximité est pratiquement devenu une démarche militante. Pour en savoir plus, c’est ici notre article “soutenir l’économie locale”.

Le mode de vie Zéro Déchet peut parfois sembler compliqué et/ou difficile alors qu’en réalité il nous fait cheminer vers une autre manière de vivre. Lorsque nous repensons notre consommation, que nous réduisons nos possessions, que nous nous séparons de ce qui ne nous est pas essentiel, que nous réfléchissons à nous fournir le plus localement possible, que nous recyclons et que nous avançons étape par étape dans le processus, nous réalisons que c’est nous-mêmes que nous redécouvrons au fur et à mesure. A cette époque où tout va vite, il nous est parfois difficile de nous centrer, de faire le point sur nos priorités, de nous ajuster si nécessaire pour profiter pleinement de la vie. Le mode de vie Zéro Déchet est une invitation tout en finesse à nous reconnecter à nous-mêmes et à la magnifique planète que nous avons la chance d’habiter. Essayez, vous verrez, vous risquez d’y prendre goût !

L’obsolescence dans notre quotidien

Pourquoi les appareils ne durent souvent pas plus longtemps, de manière intentionnelle ? 

Depuis de nombreuses années, certains fabricants raccourcissent délibérément la durée de vie de leurs produits afin de pouvoir en vendre de nouveaux plus souvent.

Un très bon exemple est le produit électronique le plus courant – le smartphone. Qui ne se souvient pas des anciens téléphones portables, type l’OS de Nokia, qui ne pouvait certes pas faire grand-chose par rapport aux nouveaux appareils, mais qui était indestructible et qui passe encore aujourd’hui pour presque incassable. Il fonctionne encore de nos jours, même si c’est de manière très limitée. Et la durée de vie de la batterie par rapport aux appareils actuels – est presque infinie.

Le cas des ampoules est exemplaire. Les premières ampoules fonctionnaient avec des filaments de carbone et non de tungstène, comme ce fut le cas plus tard. Les filaments de carbone sont environ huit fois plus épais que les filaments métalliques, et donc beaucoup plus durables. Le passage au tungstène a permis d’augmenter la consommation et donc les ventes d’ampoules, et donc …  les bénéfices.

C’est ainsi qu’est né, dans les années 1920, le tristement célèbre “cartel Phoebus”, au sein duquel les représentants des principaux fabricants mondiaux d’ampoules à incandescence se sont entendus pour réduire artificiellement la durée de vie des ampoules à 1’000 heures. Mais ce n’est qu’un des nombreux secteurs qui ont recours à l’obsolescence programmée.

Elle existe aussi sous différentes formes, de la plus subtile à la moins subtile. De la soi-disant durabilité artificielle, où les pièces fragiles cassent et causent des pannes, aux pièces détachées introuvables, aux coûts de réparation qui sont plus chers que les produits de remplacement, en passant par les mises à niveau esthétiques qui classent les anciennes versions des produits comme dépassées- les fabricants de marchandises connaissent toutes les astuces pour faire payer les clients. Associés à un marketing intensif qui nous fait croire que seul le produit le plus récent est le meilleur, qu’il lave le plus blanc ou qu’il dure le plus longtemps, nous, les consommateurs, tombons dans le panneau.

Les cartouches d’imprimante en sont un autre exemple. Les capteurs sont parfois configurés de manière à indiquer que les cartouches sont vides, alors qu’il y aurait encore suffisamment d’encre. Environ 350 millions de cartouches d’imprimantes sont ainsi jetées chaque année dans les décharges.

Du point de vue de l’environnemental, ces pratiques sont catastrophiques. D’un point de vue macroéconomique, on mentionne malheureusement toujours, que cette pratique crée tout de même des emplois. Mais l’avenir est clairement dans la durabilité. En effet, là aussi, des produits optimisés et plus respectueux de l’environnement permettent de créer de nouveaux emplois, y compris dans le domaine de la réparation et du recyclage, et l’environnement est donc gagnant à long terme.

Que pouvons-nous donc faire en tant que consommateurs ?

Comme le dit l’adage bien connu : le client est roi. Et c’est nous qui déterminons l’offre par notre demande. C’est donc à nous d’adapter notre propre comportement de consommation. Nous ne sommes pas obligés d’avoir le dernier smartphone chaque année, surtout si l’ ancien” fonctionne encore normalement. Une utilisation prolongée d’appareils encore en état de marche permet déjà d’économiser beaucoup de déchets. Il n’est par exemple pas nécessaire d’en acheter un nouveau si seul l’écran est un peu cassé – cela peut être réparé. Et même si vous devez remplacer, il ne doit pas nécessairement s’agir d’un produit neuf – il existe aujourd’hui de nombreux fournisseurs qui vendent des appareils d’occasion remis à neuf, mais qui fonctionnent parfaitement. Il est également judicieux de miser sur des modèles dont les différentes pièces peuvent être remplacées séparément si elles tombent en panne. Ainsi, il n’est pas indispensable de changer tout le téléphone portable parce que la batterie est épuisée.

Pour les cartouches d’imprimante, on peut acheter des cartouches rechargeables et économiser encore plus d’encre (niveaux de gris, polices plus fines, etc.) – ou tout simplement en utiliser moins et réfléchir à deux fois avant d’imprimer.

Grâce à Internet et à ses nombreuses évaluations et références ou à la présentation des entreprises, il est aujourd’hui plus facile que jamais de savoir si le nouveau produit ou appareil a une durée de vie courte, si les conditions de travail sont équitables et si la production est locale ou quelles sont les alternatives. Cela vaut aussi bien pour les ampoules que pour les smartphones, les cartouches d’imprimante, les voitures ou même la mode.

Car l’obsolescence programmée n’est pas seulement prévue dans l’électronique. Même les tendances de mode éphémères ne sont rien d’autre qu’une tentative de l’industrie de la mode d’augmenter ses ventes ! Mais comme l’industrie de l’habillement est une des grandes pollueuses au monde, nous ferions bien de changer notre comportement d’achat ici aussi. D’une part, il est raisonnable de ne pas courir après chaque tendance de la mode, mais de miser sur des classiques intemporels. D’autre part, chaque vêtement ne doit pas nécessairement être neuf. Les magasins de seconde main et vintage sont nombreux et proposent un assortiment de premier ordre de grandes pièces uniques de toutes les époques.

Les politiciens et les entreprises commencent également à prendre conscience du changement d’attitude des consommateurs. Dans le cas des ampoules à incandescence, les anciennes ampoules ont été interdites depuis longtemps. Les ampoules LED sont aujourd’hui la norme – elles durent nettement plus longtemps, consomment beaucoup moins, et éclairent de manière tout aussi belle et lumineuse.

Une norme européenne doit obliger les entreprises à prolonger à nouveau la durée d’utilisation des appareils. Notamment en les rendant à nouveau plus faciles à réparer. Mais ce n’est qu’une partie du “deal vert européen” (europa.eu/germany/news), qui vise à faire de l’Europe le premier continent climatiquement neutre d’ici 2050.

C’est important car 45 millions de tonnes de déchets électriques et électroniques sont collectés chaque année dans le monde. Cela comprend aussi de nombreux gadgets dont on n’a pas vraiment besoin. Par exemple, le cadeau de Noël amusant avec une pile fixe que l’on doit ensuite jeter parce que la pile ne peut pas être remplacée !

La réutilisation, la réparation et le recyclage sont le modèle d’avenir pour les appareils et les produits. Ne serait-ce que parce que les ressources nécessaires à la fabrication des appareils (métaux précieux, terres rares, etc.) ne sont pas infinies. Certaines entreprises proposent déjà des primes de reprise. Mais du point de vue de Zero Waste, cela ne va pas encore assez loin. Et c’est pourquoi nous, en tant que consommateurs, devons montrer l’exemple avec notre pouvoir d’achat.

Nous n’achetons que ce dont nous avons effectivement besoin – si possible localement et sans emballage – et nous les utilisons tant que cela est possible. Et quand arrive le moment où cela n’est plus possible, nous devons alors trouver un moyen de réintégrer les matériaux dans le circuit – ou de les utiliser autrement.

Sondage : refuser la paille, un geste symbolique et facile à adopter

Sondage réalisé en septembre 2021 sur un échantillonnage de 8000 personnes inscrites sur notre site.

Certains gestes sont simples, d’autres plus compliqués. En moyenne les personnes ont déjà adopté 8 gestes Zéro Déchet et poursuivent leur chemin vers un mode de vie plus durable.

Notre sondage relève que plus de la moitié des sondés serait prête à renoncer aux soldes et à la viande ! Il est cependant plus difficile de renoncer à la voiture (surtout dans les zones rurales) et à l’avion (pour visiter la famille ou pour le travail). Les personnes ont quasiment toutes réduit leurs déchets, plus de 95% des sondés affirment avoir déjà fait ce pas.

Chiffres clefs

  • 98% sont engagés dans la démarche Zéro Déchet
  • 90% sont des femmes
  • 53% disent avoir été inspirés et motivés pour leur changement de comportement lors d’un de nos évènements

En moyenne les personnes ont énuméré 8 gestes déjà mis en place

Les gestes les plus fréquemment mis en place :

  • Refuser la publicité
  • Composter ses déchets de cuisine
  • Acheter ses fruits/légumes dans des sacs à Vrac
  • Refuser la paille dans son verre
  • Avoir toujours avec soi un sac en tissus et une gourde plutôt qu’une bouteille à usage unique
  • Utiliser des pains de savon pour les mains et le corps
  • Utiliser de la vaisselle réutilisable lors de pique-nique
  • Réparer ses appareils et vêtements

Les gestes plus difficiles :

  • Acheter le poisson et/ou la viande/et ou le fromage dans ses propres contenants
  • Mutualiser ses outils de bricolage (partager, louer, échanger)
  • Acheter à l’emporter dans des contenants réutilisables
  • Privilégier l’achat de jouets d’occasion
  • Utiliser des mouchoirs en tissu
Crowdfunding Zerowaste Switzerland

Les freins 

Malgré la motivation et l’engagement dans la réduction des déchets des personnes sondées, certains freins ne leur facilitent pas la tâche :

  • Le manque de soutien de l’entourage. Le mari, la famille, les amis qui ne sont pas autant engagés. Il est parfois difficile de “convaincre” son entourage de faire les efforts nécessaires au changement.
  • Les aliments en vrac sont souvent perçus comme plus chers.
  • La proximité et accessibilité des magasins en vrac. Faire des trajets longs, aller dans plusieurs magasins pour faire ses achats prend du temps et de l’énergie.
  • L’offre limitée de produits. Pas encore de supermarché vrac.
  • L’organisation et le changement des habitudes prend du temps.
  • “Je n’ose pas aller avec mes contenants”
  • Lorsqu’on est engagé dans une démarche écologique, il faut presque toujours faire des compromis : J’achète Bio mais emballé, ou local mais pas bio ?

Tout le monde parle à son entourage

96% des personnes interrogées parlent à leur entourage (entre 20 et 50 personnes) du mode de vie Zéro Déchet. Une tendance forte et qui aide à convertir d’autres personnes à changer de comportement de consommation.

Ce qui est apprécié

Beaucoup de commentaires positifs concernant nos activités ! Les participants apprécient les échanges bienveillants et conviviaux avec les autres participants et les intervenants, les idées échangées, nos recettes DIY, mais surtout le côté non-culpabilisant de nos évènements.

Nous remercions toutes et tous pour leur participation à notre sondage !


Nous avons entendu le besoin de certaines personnes qui n’osaient pas venir avec leur propres contentants dans un commerce. Pour cela nous lançons en 2022 le projet “adoptons le Zero Waste” qui permettra grâce à un sticker et un enrichissement de notre carte de bonnes adresses de trouver plus facilement les commerces Zéro Déchet !

Pour un déménagement Zéro Déchet

Pour un déménagement Zéro Déchet tout en douceur, Saskia, membre de ZeroWaste Switzerland et bénévole engagée, nous partage son expérience.

La décision est prise, le bail est signé, la tête est pleine de rêves et … il nous faut passer à l’action.

Organisation est le maître mot d’un bon déménagement. Faire des listes nous permettra de ne rien oublier et de pouvoir « se décharger mentalement ».

Alors bien avant, on peut se préparer ainsi :

  • 3 mois avant, commencer à trier avec la méthode Marie Kondo et faire des listes « à prendre, à donner, etc »
  • Faire un plan du nouveau logement avec la place des meubles pour voir si c’est réaliste et ça aide aussi à savoir que donner et que garder !
  • Récupérer des cartons de bananes (commerces (50), 30 cartons donnés par les copines, caisses réutilisables fournies par les déménageurs
  • Scotch Raja, en papier kraft non siliconé et colle en caoutchouc naturel, recyclable avec le carton, un bon feutre épais pour noter sur les cartons
  • Annoncer la nouvelle adresse, voir les check-lists disponibles sur le net
  • Préparer les produits d’entretien et cosmétiques maison à l’avance pour en avoir assez une fois dans le nouveau logement
  • Dire au revoir aux futurs anciens voisins

Dire au revoir et faire un bilan, selon la méthode Marie Kondo dont vous trouverez l’article ici

https://www.huffingtonpost.fr/benedicte-regimont/le-demenagement-est-un-choc-emotionnel-mais-pourquoi_b_7554594.html

Perte de repères, changement des habitudes : le déménagement est souvent vécu comme une épreuve pour le moins stressante. Pourquoi est-ce si déstabilisant ? Comment s’adapter à un nouvel environnement ? Voici quelques réponses à vos questions.

Le déménagement, une source de stress
Selon plusieurs études, le déménagement arrive en troisième position des facteurs de stress et de fragilisation, après le deuil et le licenciement. Changement d’emploi du temps, gestion longue et minutieuse des détails administratifs… déménager est aussi source d’un profond bouleversement sur le plan émotionnel

Quelque soit le nouvel endroit que vous avez choisi, vous allez devoir prendre de nouvelles habitudes et renoncer au confort des anciennes. Si votre déménagement est subit, il en sera d’autant plus marqué émotionnellement. C’est pourquoi il est important d’en faire le deuil, en faisant le tour du quartier pour un « au revoir » par exemple, comme mentionné dans l’article ci-dessus.

Déménager, c’est aussi pouvoir profiter de ce tri pour faire le ménage, de ses affaires et de sa vie. Ce ne sont pas que des bibelots, ils ont une histoire. C’est le bon moment pour se poser la question si on les amène pour la suite, ou pas.

Afin de prendre vos marques dans le nouvel habitat, vous avez 2 solutions. La première est de tenter le même agencement que dans l’appartement précédent. Ainsi la transition se fait plus en douceur. Mais si vous voulez tourner une page, de nouvelles configurations et décorations vont vous y aider.

N’oubliez pas de soutenir les enfants. Comme pour les adultes, c’est un grand changement, qui peut être positif ou pas. Faites-les participer et accompagnez les dans le repérage des nouveaux lieux.

Autre point important, c’est l’intégration dans votre nouvel environnement. Une fois installé dans votre nouveau nid, n’hésitez pas à aller à la rencontre de vos voisins. En allant sonner à leur porte pour vous présenter ou en organisant un apéritif « pendaison de crémaillère » chez vous. Vous pourrez ainsi vous renseigner sur les habitudes du quartier et vous découvrirez de nouvelles personnes. Certes, ce ne sont plus les voisins auxquels vous étiez attachés, mais vous constaterez avec plaisir que ces bipèdes ont eux aussi quelque chose à partager.

Source :

https://www.aufeminin.com/relations-aux-autres/bien-vivre-un-demenagement-s638119.html

Environ 10 jours à 1 semaine avant le jour J

Scotch, stylo, cartons, partez …

Emballer dans des habits ou des papiers journaux, coincer avec des couvertures, noter sur le dessus du carton et le côté la pièce du nouveau logement. Cela facilitera le déballage et votre carton pourra ainsi être déposé directement dans la bonne pièce! Une partie a été emballée dans du papier recyclé fournit et récupéré par les déménageurs.

Prévoyez 10 jours pour tout emballer, et pensez aussi aux annexes (grenier et cave) où vous avez peut-être accumulé des souvenirs. Ajustez les jours en conséquence.

N’oubliez pas de boire, de manger et de vous reposer ! Les accidents surviennent malheureusement plus facilement quand on est fatigué.

Le jour J est arrivé, vous êtes prêt/es et avez bien dormi. C’est parti !

  • Respirer …
  • Rester zen … et imprimer la liste et le plan du nouveau logement avec la place des meubles.
  • Avoir une boîte d’outils (scotch, tournevis, stylo) à portée de main
  • Prévoir une collation et boire assez
  • S’accorder un repos bien mérité

Après

Ranger dans l’ordre d’importance :

  • Cuisine, car “Men sana en corpore sano” ou “quand l’estomac, tout va !”
  • Chambre, pour pouvoir bien dormir et retrouver rapidement ses marques
  • Salle de bain
  • Séjour

Après un déménagement, on tombe souvent malade car notre corps a mobilisé beaucoup d’énergie pour s’approprier un nouveau lieu. Dans ce cas, on peut se booster naturellement avec :

-> Magnésium, echinaforce, hydrolat de Pin Sylvestre

On Installe enfin ses objets personnels pour se sentir chez soi.

Se sentir bien dans son nid, c’est important. Mais que le nid soit bien accueilli dans l’arbre c’est encore mieux : en allant se présenter aux voisins ou/et organisant un apéritif chez soi, on prépare un environnement convivial

Le Bilan de Saskia

Super positif, c’était facile et les déménageurs nous ont même pris une table et des chaises pour des copains à eux qui emménageaient dans un nouveau logement.

Ils ont aussi récupéré toutes les caisses et les cartons !

Seule petite déception, ni Emmaüs, ni le CSP, n’ont repris les lits à donner pour cause de covid ! A part ça, aucun déchet !

On aurait aussi aimé que les camions ne reviennent pas à vide, ce qui a été possible pour plusieurs trajets, mais pas pour tous.

Il existe aussi des déménageurs à vélo ou on peut solliciter les copains qui ont des voitures s’il y a peu de meubles à déménager !

tiroir trié selon la méthode Marie Kondo

exemples de liste “à prendre-à donner”

Chacun appréhende les changements à sa manière. En apprenant à s’organiser, on peut se faciliter la vie mais cela ne nous épargne pas les surprises. Travaillez donc également le lâcher prise une fois que vous avez fait au mieux ?

Les vacances Zéro Déchet, comment ça se passe ?

Le Zéro Déchet en vacances : une gageure impossible à tenir ? Comment, en effet, maintenir les pratiques et les routines que l’on a mises en place avec tous les aléas et les inconnus que comporte le voyage ? Comment se déplacer en limitant son empreinte écologique ? Si le Zéro Déchet est moins facile à mettre en œuvre quand on est loin de chez soi et de ses repères, passer des vacances tout en respectant sa conscience écologique reste toutefois possible. On vous donne ici quelques idées et astuces pour passer des vacances Zéro Déchet.

Organiser ses déplacements Zéro Déchet

Ah… les vacances ! Soleil de plomb, mer bleu lagon, chaise-longue et farniente… Ces représentations normatives du voyage, affichées en devanture des agences de voyages traditionnelles, impliquent pourtant des déplacements aériens coûteux en émissions de CO2. De plus, lorsque le complexe hôtelier où vous atterrissez s’avère moins exotique que la destination sur papier glacé qu’on vous a vendue, il y a franchement de quoi être déçu !

Pourquoi dès lors ne pas préférer des alternatives aux transports motorisés, que sont l’avion ou la voiture, pour limiter votre empreinte écologique ?

Quelques exemples inspirants :

A pedibus. Voyager à pied permet de découvrir d’exceptionnels sites du patrimoine naturel et culturel. Côté français, il y a bien sûr le réseau mythique des sentiers de Grande Randonnée®. Ces fameux GR®, qui sillonnent toute la carte de France, épousent des voies ancestrales et sont chargés d’histoire. Côté Suisse, il existe de nombreuses applications gratuites pour organiser votre parcours en ligne. Suissemobile, en est une parmi d’autres.

À pied avec un âne. Les offres d’excursions à dos d’âne pour les enfants, ou pour le port de matériel de randonnée, explosent depuis la redécouverte du récit de Stevenson : Voyage avec un âne dans les Cévennes. Très prisé des familles, ce nouveau type de tourisme associe découverte de la nature et réapprentissage du contact avec l’animal. En Suisse, partez par exemple à la découverte des anciens sentiers muletiers valaisans.

[pour vous inspirer : l’émission « Une seule planète » parle des vacances durable : et le blog de la famille Cavadini]

À vélo. Riche de son réseau de petites routes campagnardes, le cyclotourisme européen est en plein développement. Vous ne savez pas quel itinéraire choisir ? Vous trouverez plein d’idées sur Eurovélo. Un exemple ? Les fameuses Routes des vins, un classique du voyage à vélo. Pour les plus sportifs, l’application Suissemobile vous renseigne sur les sentiers alpins de VTT.

À cheval. Pour les plus aventureux, le voyage nomade à cheval est une expérience unique qui permet de renouer avec la nature. De nombreuses agences de voyages organisent des excursions équestres pour cavaliers confirmés, et pour les débutants également.

En bateau à voile. L’idéal, bien sûr, c’est de savoir naviguer pour pouvoir louer un voilier et être son propre capitaine. Ce n’est pas votre cas ? Embarquez avec un skipper professionnel. Vous trouverez des annonces de location de bateau avec skipper dans toutes les marinas et capitaineries des ports de plaisance.

En train. Choisir de voyager en train permet de rallier les grands centres urbains, tout en profitant du paysage. Il y a le train pratique et il y a également les trains mythiques, véritables témoins d’un art de vivre sur rail, comme le Venice Simplon-Orient-Express ou le Transsibérien. En Suisse, le Bernina Express vous fait découvrir de vertigineux paysages alpins inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco.

Choisir un mode de locomotion alternatif, c’est transformer ses vacances en véritable aventure. Sortir des sentiers battus pour s’engager sur un chemin de randonnée pédestre ou sur une voie de pèlerinage, prendre les chemins de traverse en se déplaçant à cheval, ou avec un âne, prendre le large en bateau… un vrai dépaysement ! Et le dépaysement, n’est-ce pas au fond ce qu’on attend des vacances ?

Choisir l’une de ces alternatives permet de s’orienter vers une destination que l’on n’aurait sûrement pas considérée de prime abord. L’occasion de découvrir des particularités régionales méconnues, de véritables destinations étrangères qui vous sembleront probablement plus exotiques que les circuits touristiques classiques.

Si toutefois, vous preniez quand même l’avion, sachez qu’il existe des solutions pour compenser l’empreinte carbone de votre trajet. Jetez un coup d’œil sur le site MyClimate.

Ça y est ? Vous avez choisi une destination en accord avec votre conscience écologique ? Bravo ! Il ne vous reste plus qu’à faire vos bagages et vous voilà partis !

Préparer son kit de voyage Zéro Déchet

Si la pratique du Zéro Déchet est déjà installée dans votre quotidien, préparer votre sac de voyage ne devrait pas être très difficile. Vous n’aurez, en effet, qu’à sélectionner les produits que vous avez l’habitude d’utiliser, ou qu’à compléter votre panoplie :-).

La réduction des déchets n’est encore pour vous qu’une pratique occasionnelle ? Organiser des vacances Zéro Déchet pourrait alors être l’occasion d’investir dans des produits durables. Mais attention ! Ne vous précipitez pas pour acheter une ribambelle de nouveaux articles – même considérés comme Zéro Déchet. Rappelez-vous le principe no1 de Bea Johnson et refusez d’acheter des produits qui feraient double emploi.

Commencez plutôt par faire un état des lieux des armoires de votre salle de bain. Vous pourrez ainsi verser les produits déjà entamés dans des contenants plus petits et réutilisables, à emporter pour vos vacances Zéro Déchet.

TROUSSE DE TOILETTE ZÉRO DÉCHET

Voici une petite sélection à emporter dans vos bagages :

Le savon de Marseille : l’indispensable produit à tout faire ! Soins corporels, lessive, nettoyage… certains l’utilisent même comme shampoing et dentifrice : autant dire qu’il est multifonctionnel. Si on ne devait emporter qu’un seul article dans sa trousse de toilette, c’est lui qu’on choisirait ! Sous forme compacte (pain de savon), acheté en vrac à la coupe, il se présente sans emballage. Et pour le transport, il se glisse facilement dans un gant de toilette ou un petit sac en tissu.

Une huile végétale, à la fois démaquillante et nutritive, qu’on peut appliquer à la main pour éviter de consommer du coton.

Une crème solaire biodégradable pour éviter d’endommager la flore et faune locale.

De l’Aloe vera pour l’hydratation et contre d’éventuels coups de soleil. Possibilité d’en trouver en vrac chez certains commerçants.

Du bicarbonate de sodium. À utiliser pur comme déodorant si vous le supportez. Sinon, emportez un déodorant Zéro Déchet acheté ou fait maison – vous trouverez des recettes sur notre site. Le bicarbonate pourra d’ailleurs également servir comme produit de nettoyage.

Quelques huiles essentielles : lavande aspic contre les piqûres d’insectes. Menthe poivrée contre le mal des transports et les migraines, etc. Composez votre pharmacie selon vos préférences en tenant compte des règles et précautions d’emploi.

Si vous louez une maison et que vous prévoyez de faire le ménage, emportez un peu de vinaigre blanc avec vous. C’est un produit de nettoyage à tout faire. Associé au bicarbonate, rien ne lui résiste.

KIT ZÉRO DÉCHET POUR SE RESTAURER

Pour vous restaurer pendant le voyage, emmenez avec vous l’indispensable gourde en acier inox, cuillère et fourchette réutilisables (pensez au bambou, un matériau super léger), ainsi que tupp, bento, lunchbox ou autres contenants étanches réutilisables qui compléteront votre kit de voyage. Sans oublier les incontournables sacs à vrac en tissu, indispensables pour faire les courses.

Zéro Déchet sur place : consommer local et éthique 

Une fois sur place, privilégiez les restaurants qui proposent des plats locaux. Préférez ceux qui vous serviront dans des assiettes et verres lavables, plutôt que dans des emballages jetables, même pour un repas rapide.

Préférez aussi les marchés et les petits producteurs du coin, plutôt que les supermarchés. Ils vous proposeront des produits frais. Ce sera aussi l’occasion de découvrir de nouvelles saveurs typiques de la région.

Souvenirs de vacances : évitez les objets de pacotille importés de l’autre bout du monde et optez plutôt pour des produits qui ont été élaborés sur place.

La pratique du carnet de voyage est aussi un excellent moyen de conserver un souvenir original de vos vacances. Pour le faire, récupérez les menus objets trouvés sur votre trajet (billets de train, étiquettes alimentaires, plantes séchées) et collez-les dans un carnet en les complétant de légendes. Effet madeleine de Proust garanti une fois de retour à la maison :-).

En vacances, le Zéro Déchet est parfois difficile à mettre en œuvre. Les aléas du voyage peuvent être nombreux et décourageants. Toutefois, les fondamentaux du Zéro Déchet restent plus que jamais valables : s’organiser le mieux possible, consommer local et refuser un certain type de consommation non respectueuse de l’environnement (quand c’est possible). Ces pratiques, si elles ne pareront pas à tous les imprévus du voyage, vous permettront au moins de réduire votre impact environnemental de manière significative.

Les efforts mis en place pour maintenir le cap du Zéro Déchet pendant vos vacances seront certainement largement récompensés par les rencontres humaines, les découvertes gustatives et les spécificités régionales que ce mode de vie mettra sur votre route.

Allez, c’est l’heure du départ, alors bonnes vacances ![voir aussi notre guide du voyage Zéro Déchet]