Êtes-vous du genre à préparer la rentrée en fin d’année, pour tout mettre de côté et ne pas avoir à s’embêter à la veille de la reprise des cours, ou à foncer au dernier moment en grande surface ? Vous l’aurez compris, chez ZeroWaste Switzerland, on vous encourage à préférer la première option… Alors même si les vacances scolaires sont déjà bien entamées, nous vous livrons tous les conseils existants sur le sujet pour une rentrée climatiquement neutre.
La base : le sac à dos
A l’exception d’une première rentrée ou d’un changement dans les préférences (certain.e.s passent bien vite des héros de Pixney au thème Rock/Rebel/HipHop), il va de soi que le sac à dos va rester le même pendant un moment. Choisissez un sac neutre, solide et éthique, qui pourra être personnalisé au fur et à mesure de son évolution par des badges, breloques ou déco diverses et originales. Si toutefois un achat doit être fait, sachez qu’il y a plein de sacs d’école sur les sites de seconde main ou parfois dans votre entourage. Pensez aux amis qui ont des enfants, ou encore visitez les sites comme Ricardo ou Anibis. Si vous devez vous résoudre à l’achat du neuf, prenez le temps de bien discuter avec votre enfant pour lui expliquer que ce sac devra tenir le plus longtemps possible.
Les fournitures
Quand l’enfant est petit, l’école fournit la plupart des stylos et cahiers. Plus il grandit, plus les parents prendront le relais. Là aussi, on réutilise ce qui peut l’être. Pour tout ce qui doit être acheté, visez le durable (la règle en bois ou en métal), du tissu solide ou du cuir (la trousse), le local (fabriqué en Suisse ou en Europe. Évitez les importations Chine), le rechargeable (les stylos). Si quelques feutres ont séché, ne rachetez pas la boîte mais fournissez-vous dans une papeterie pour n’acheter que celui qui manque (chez nous, c’est toujours le rouge…). Idem pour les crayons de couleurs.
Pour les cahiers et les feuilles, privilégiez des bois issus de filières durables (papier recyclé, labellisés FSC, PEFC, Blauer Engel). Préférez des couvertures cartonnées qui peuvent être recyclées plutôt que le plastique. Proscrivez les fourres de classeur en plastique. Investissez dans une perforatrice. Préférez le plastique pour une chemise de classement par exemple, qui sera conservée plusieurs années (j’ai toujours la mienne depuis 30 ans !)
Et surtout, limitez-vous à l’essentiel. Inutile d’avoir 15 stylos à billes, des stylos pailletés, des gommes rigolotes… keep it simple !
Pour les récrés et les courses d’école
La gourde en inox, qui garde le frais longtemps, c’est une évidence. Pour la récré prenez un contenant réutilisable (boite en inox, boite en plastique assez solide et facile à ouvrir, sacs en tissu imperméable, gourde à compote réutilisable). L’important est que votre enfant n’ait rien à jeter. C’est pédagogique et, sait-on jamais, cela inspirera peut-être les autres ?!
Privilégiez des aliments que vous trouvez en vrac, localement et de saison : fruits (pommes, abricots, c’est assez facile), céréales, fruits secs, biscuits. Et lancez-vous sur du fait maison de temps en temps… C’était l’activité du dimanche soir à la maison : madeleines au miel fabriquées en famille et qui se conservent jusqu’à 3 jours après sans problème!
Les transports
Accompagner son enfant en voiture est tentant… mais pas très Zéro Déchet. Identifiez avec lui/elle le chemin à faire à pied, en trottinette ou à vélo, et faites-le ensemble les premières fois (pour les plus grands !).
Les enfants ont le droit de circuler à vélo sur les trottoirs jusqu’à 12 ans en l’absence de piste ou de bande cyclable. Le Conseil fédéral a mis en vigueur ces modifications au 1er janvier 2021. Il ne faut pas s’en priver si cela permet d’adopter très tôt les réflexes de mobilité douce.
Certaines communes ont mis en place des pédibus qui permettent que votre enfant soit accompagné. S’il n’y en a pas, cela peut s’organiser avec des voisins ou camarades de classe qui vont dans le même établissement.
Les activités extra-scolaires
Ici aussi, le mieux est l’ennemi du bien. Dans la mesure du possible, incitez votre enfant à choisir une activité proche de chez vous pour éviter des trajets en voiture, voire qu’il puisse s’y rendre seul à partir d’un certain âge.
L’équipement sportif peut-être trouvé d’occasion, parfois au sein même du club. Au moins pour les entraînements. Si votre enfant est musicien, les instruments de musiques se louent ou se trouvent aussi d’occasion.
Les habits
À la rentrée, nous nous rendons en général compte que notre enfant a grandi pendant les vacances, et que plus aucun pantalon ou chaussures fermées ne lui va… direction le centre commercial ? Pas forcément. Il y a souvent des bourses aux vêtements ou des trocs dans votre quartier à l’automne. Cela permet de trouver pas mal de chose à des prix modiques. Les chaînes de magasin d’occasion commencent à apparaitre dans plusieurs villes (voir notre carte des bonnes adresses). Enfin, les sites d’occasion sont aussi une mine de bonnes affaires. N’achetez neuf qu’en dernier recours…
Le 18 juin, la Suisse doit se prononcer sur la loi climat. En tant qu’association ayant une vision de la Suisse sans déchets, ni gaspillage, ZeroWaste Switzerland se positionne en faveur de la loi sur le climat. En effet, en promouvant un mode de consommation et de production zéro déchet, nous soutenons cette loi visant à diminuer la consommation de gaz et de mazout et à nous rendre moins dépendants des importations d’énergie. Moins de combustion, moins de transport, donc moins de CO2.
Cette loi entre dans nos valeurs liées au fait de repenser sa consommation et la réduire, 2 de nos fameux 5R.
Alors le 18 juin, pour diminuer encore nos déchets et tendre toujours plus à l’objectif de neutralité climatique, VOTEZ OUI !
Les chiffres que Jérémie Pichon cite dans son dernier livre, dans le chapitre dédié à la transition financière, sont de l’ordre de l’indécent. « Et pendant que nous éteignons soigneusement notre lumière avant de sortir de la pièce, notre argent en banque génère le principal de nos émissions carbones annuelles. Et pas une paille : 41 % des émissions totales ! »
Comment est-ce possible ?
Vous faites certainement partie des personnes qui ont un compte épargne. Bien que vous ne touchiez pas à cet argent, celui-ci ne dort pas ! La banque utilise ces fonds pour financer son activité économique : elle prête aux particuliers et aux entreprises moyennant rémunération (les intérêts). Une banque a donc besoin de liquidités : elle puise dans les dépôts ou en emprunte auprès d’autres banques ou des marchés financiers.
Mais où est donc le problème ?
Par le choix de leurs placements, de nombreuses banques et institutions (assurances, fonds de pension) promeuvent une hausse des températures massives. En Suisse, l’impact climatique des banques est colossal !
Les faits
les Artisans de la Transition ont démontré, dans trois rapports successifs publiés en 2016, 2018 et 2020, que le portefeuille d’actions connues de la Banque Nationale Suisse (92 milliards de francs suisses, soit 60% de ses placements en actions) était à l’origine de 48,5 millions de tonnes CO2/an. La BNS investit également dans certaines entreprises responsables de graves violations des droits de l’homme. Et elle continue à investir des milliards de francs suisses dans les Bourses mondiales sans politique de placement active pour évincer les entreprises les plus émettrices de CO2 et les moins recommandables. Pour prendre les bonnes décisions, les acteurs financiers scrutent les messages des banques centrales jusque dans leurs moindres détails.
Sur le changement climatique, le message que la BNS envoie à toute la place financière suisse est très clair : « il n’y aurait pas de problème ».
Et tout indique que les acteurs financiers suivent cette appréciation.
Le montant des prêts que Crédit Suisse a accordé à la filière des énergies fossiles dans le monde depuis quatre ans équivaut à 1,7 fois ses fonds propres.
UBS a multiplié par neuf ses investissements annuels dans le charbon en 2019.
Trois quart des soixante plus grandes caisses de pension suisses n’ont aucune politique climatique.
Le rapport de Greenpeace « Des affaires dangereuses pour le climat », publié en 2020, révèle quant à lui l’ampleur des chiffres : les deux grandes banques que sont UBS et Crédit Suisse finançaient, en 2020 toujours, directement pas moins de 93,9 millions de tonnes d’équivalents de CO2 – via le financement de 47 entreprises des secteurs du charbon, du pétrole et du gaz – soit le double des émissions de gaz à effet de serre de toute la population et de toutes les industries de la Suisse.
Au niveau européen, l’accord de Paris sur le climat, conclu en 2015, consiste à harmoniser les flux financiers internationaux conformément aux exigences de réduction des émissions de gaz, et à soutenir un développement économique supportable pour le climat. Mais aucune autorité ne prévoit pourtant de contraindre les banques à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.
Les institutions ne changeront pas toutes seules.
Le système monétaire et financier s’est construit sur un modèle de rendement à tout prix, très pervers et qui fonctionne à notre insu, et malheureusement avec notre consentement.
Alors que faire ?
Interpellons nos banques ! Exigeons plus de transparence et de traçabilité, demandons où va notre argent !
Les alternatives existent. Elles sont institutionnelles et individuelles, pratiques et associatives : elles s’appellent banques alternatives, coopératives, monnaies locales ou encore actionnariat conscient.
Notre argent, à nous citoyen-nes, a un pouvoir infini.
Alors plaçons-le dans des « mains » conscientes et éthiques qui veulent guider les capitaux vers des solutions qui favorisent une transition juste et écologique.
Pour des informations plus détaillées et la liste de nos sources, vous avez la possibilité de télécharger notre guide de l’argent responsable
La démarche zéro déchet permet d’éviter bon nombre d’emballages, mais il arrive parfois que nous devions choisir un produit emballé. Comment s’y retrouver ?
Le verre est-il mieux que le plastique ? Les sacs en papier du magasin vrac sont-ils écologiques ? Ma boisson a été servie avec une paille en carton… c’est bien ou pas ?
Pour vous aider à démêler tout cela, nous allons vous donner quelques pistes pour faire les bons choix !!
1.1 C’est quoi le problème avec le plastique?
Cette photo, prise sur le site d’une grande marque Suisse orange bien connue, illustre bien à quelle point les plastiques sont présents partout, et de façon parfois injustifiée. Mais pourquoi est-ce un problème ?
photo : www.migros.ch
Dans le monde, 78 millions de tonnes de plastiques sont fabriquées chaque année (chiffres 2017) dont 98% à partir de matières vierges. Le recyclage ne représente que 2% de la masse de plastique fabriquée. Près de 32% du plastique se retrouve dans l’environnement sous forme de fuite (rejets faute de moyen de traitement local, accidents, méconnaissance, incivilités)
La Suisse, malgré son haut niveau de collecte (53% des déchets sont recyclés en Suisse – 2019 – source : https://www.swissrecycling.ch/fr), n’est pas épargnée.
Preuve en est le développement ces dernières années d’évènements de ramassage de déchets dans la nature, tels que le world clean up day, Océan clean-up de l’association de Slat, Net’Léman en Suisse Romande…
1.1.1 Les impacts
1.1.1.1 Impact sur la biodiversité : pollutions maritimes, sols et airs
13 millions de tonnes de plastique finissent dans les océans chaque année (source ONU) et plusieurs centaines de kg par seconde. Les conséquences : près de 100 000 animaux marins sont tués chaque année par ingestion de plastique. Pour d’autres, des mutations sont observées, ainsi que des changements de comportements, ou de la bio accumulation (dans le plancton notamment).
Ces constats sont préoccupants car la pollution généralisée, celle des océans mais aussi des sols agricoles, des rivières, jusqu’aux sommets des montagnes impossibles à “nettoyer”. Le plastique déjà présent dans notre environnement y restera pour des centaines d’années. L’enjeu est d’arrêter au plus vite l’accumulation. Une étude publiée récemment par Oceaneye, met en évidence la présence de particules de plastique dans le Léman dans des proportions similaires à celles des océans. 50 tonnes de plastique finiraient dans le lac chaque année. L’étude estime que plus de 600 tonnes de plastique dorment dans le lac Léman. Seuls 10% de la matière qui vient souiller le lac ressort par le Rhône. Savoir ce que le reste devient est difficile.
1.1.1.2 Impact sur le climat
Nous n’allons rien vous apprendre, le plastique est issu de matière fossile : le pétrole qui a mis des milliers d’années à se créer. Selon l’IAE, 2030 plus de 30% du pétrole aura comme débouché l’industrie de la pétrochimie plutôt que le carburant, et 50% en 2050 (pétrochimie = plastique et pesticides notamment)
1.1.1.3 Impact sur la Santé
Pour avoir les propriétés nécessaires à leur utilisation, les plastiques ne sont jamais purs. Des additifs sont ajoutés alors même qu’ils ont été reconnus comme perturbateurs endocriniens (phtalates ou retardateurs de flammes). Certaines de ces substances peuvent migrer dans les aliments : notamment avec la chaleur, des aliments gras ou la réutilisation d’un emballage à usage unique. Il n’y a aujourd’hui pas d’obligation légale de renseigner la liste complète des additifs, qui constituent en moyenne 7 % de la masse des plastiques.
Du plastique a ainsi été retrouvé dans le sang des êtres humains (bébés compris), du phtalates chez 99,6% des femmes enceintes, des retardateurs de flamme chez 100% et du BPA chez 70%. Les bébés d’aujourd’hui naissent déjà pré-pollués !
1.2 Quelles sont les alternatives ? et comment choisir les bonnes ?
Revenons à nos courses et aux alternatives au vrac…
1.2.1 Le sac papier
De plus en plus fréquemment proposé dans des commerces qui veulent offrir une alternative plus écologique au plastique, les sacs en kraft fleurissent sur les étals. Sont-ils si écologiques que cela ?
Même si le papier est biodégradable, il dérape sur sa consommation d’eau et le risque d’eutrophisation des milieux naturels. Le meilleur sac est celui qu’on réutilise ! Pensez à avoir un petit sac léger pour les achats imprévus. Faites vos courses avec des sacs en tissus, une cagette, un panier ! Cela reste de loin les meilleures options.
1.2.2 Les canettes et boites de conserves
Deux types de métaux principalement utilisés pour les emballages métalliques : l’aluminium (canette, petites boites de conserves) et le fer blanc (mélange d’acier et d’étain)
1.2.2.1 Aluminium
Il est issu de l’extraction de la bauxite, qui provient principalement d‛Australie, de Chine, du Brésil et d’Inde. Pour être transformée en aluminium métallique, la bauxite doit être débarrassée des autres minéraux (fer, étain, silicium), puis déshydratée. Elle est d‛abord concassée et attaquée à la soude pour en extraire l‛oxyde d‛aluminium. La solution obtenue est refroidie, provoquant la précipitation d‛oxyde d‛aluminium hydraté qui est alors chauffé pour obtenir l‛alumine anhydre, une poudre blanche. Celle-ci, mélangée à de la cryolithe3, est mise dans un bain à 1000° C dans lequel on fait passer un courant électrique de haute intensité (électrolyse4) ce qui permet de séparer l‛oxygène de l‛aluminium. Il faut en moyenne 5,25 tonnes de bauxite et 200 kg de soude pour obtenir moins d’ 1 tonne d’aluminium.
Les Impacts de ce processus sont nombreux :
– lors de l’extraction, atteinte à la biodiversité (déforestation), pollution des rivières et des sols. Puis lors de la fabrication, production de déchets issus du processus : les fameuses “boues rouges” (pour en savoir plus)
– Emission de Co2 : les très hautes températures nécessaires à la fabrication, les différentes montées et descentes en température consomment énormément d’énergie. Ainsi, l’énergie nécessaire à la production d’aluminium (primaire et recyclage) représenterait 1% de la production mondiale. Dans le cas d’une canette de boisson, cela représente 10 fois plus que la production du contenu.
Le processus de production de la matière première étant très énergivore et polluant, le recyclage est un réel bénéfice par rapport à l’utilisation de matière vierges. Le recyclage d’aluminium permet de diminuer de 95 % les émissions de CO2 par rapport à la fabrication d’aluminium à partir de bauxite.
L’ordonnance sur les emballages pour boissons (OEB) prescrit un taux de valorisation d’au moins 75 %. Si ce taux n’est pas atteint, la Confédération peut instaurer le prélèvement d’une consigne. Le taux de recyclage des canettes alu en suisse en 2019 est de 94%.
1.2.2.2 Fer Blanc
C’est un mélange d’acier (lui-même un alliage de fer et carbone) et d’étain.
La fabrication émet des pollutions liées aux activités d’extraction, à l’énergie nécessaire à l’extraction et au transport. Le fer étant très présent dans la couche terrestre, c’est cependant un des métaux qui demande le moins d’énergie à produire.
La production à partir de matériaux recyclés réduit la consommation d’énergie de plus de 60 %, et la pollution de l’air de 30 %. Le taux de recyclage des emballages en fer-blanc en suisse est de 86%. Pour permettre leur recyclage, l’acier et l’étain sont séparés et recyclés séparément. L’étain peut être réutilisé comme étain (soudure, etc), l’acier une fois fondu peut être utilisé pour des câbles, tuyaux, tôles et “en partie” dans de nouveaux emballages.
Bilan : Vous l’aurez compris, un emballage métallique a un impact sur le climat. Le choisir recyclé et veiller à bien le trier restent des gestes essentiels. Réduire leur utilisation est la meilleure option.
1.2.3 Le verre
Chouchou des écolos « no plastic », le verre a la cote !
D’un point de vue santé, c’est la meilleure matière : c’est la plus « inerte », cela signifie que les migrations de l’emballage vers le produit sont quasi inexistantes. Recyclable, solide, transparent, sain, facilement lavable, le verre semble idéal.
C’est oublier que les matières premières du verre ne sont pas illimitées et son extraction et son recyclage sont très énergivores. Il faut chauffer à plus de 1000°C à chaque cycle de recyclage (1600°C à la fabrication).
Le verre reste un des recyclages le plus performant, toutefois, chaque cycle perd environ 10% de matière. Il faut donc réinjecter de la matière pour avoir la même quantité de verre. Il y a peu de verrerie en Europe, le verre à recycler et le verre neuf voyagent beaucoup !
Bilan : L’utilisation du verre comme « verre perdu » est une aberration. Le verre doit être réutilisé au maximum avant d’être recyclé. Le développement de la consigne, la plus locale possible est la meilleure solution. Il existe déjà des produits laitiers, des bières ou des jus en verre consignés. Trouvez les bonnes adresses sur notre carte
1.3 Les fausses solutions « écologiques » à fuir absolument
D’autres emballages coexistent dans les rayonnages des magasins, certains se targuant d’être écologiques… décryptages de ces emballages “pas vraiment” écologiques.
1.3.1 Les briques « Tetra Pack »
Constituées d’un assemblage de plusieurs couches (75% de carton, 20% de polyéthylène et 5% d’aluminium), les briques sont présentées comme une alternative assez écologique et recyclable.
Le processus de recyclage consiste à tremper les briques dans de l’eau, extraire les 75% de pulpe de papier. Le reste, composé de plastique et d’aluminium, est incinéré. Le carton ne peut pas être réutilisé pour fabriquer des briques. Il servira à faire du carton ondulé. Peu de point de collecte en Suisse, et une seule usine de traitement. Il s’agit de l’usine Model AG, située à Weinfelden, qui a la capacité de valoriser les 20 000 tonnes de briques consommées chaque année en Suisse, et même beaucoup plus. Toutefois elle tourne à vide faute de collecte.
Bilan : un recyclage loin du modèle de l’économie circulaire et qui nécessiterait des investissements importants des collectivités… Est-ce vraiment une solution à soutenir ?
1.3.2 Les “Bioplastiques”
Issus de matières premières renouvelables (maïs), ou de bio déchets (canne à sucre par ex) les bio plastiques se sont généralisés ces dernières années sous forme de gobelets, barquettes pour les fruits et légumes, emballages à jeter pour la vente à emporter…
Quel est le bilan de ces bioplastiques ?
Utiliser des terres agricoles pour reproduire et maintenir une économie du jetable est aberrant. Cela encourage les monocultures intensives, nuit à la biodiversité et est source de pollutions. Confondu avec du vrai plastique, ils peuvent être mal triés et dégrader le recyclage du plastique.
Bilan : C’est une fausse bonne solution à éviter
1.3.3 Les sacs oxo-biodégradables
Composés de plastique traditionnel (à base de pétrole) auquel a été ajouté un additif, le sac, sous l’action de la lumière, de l’oxygène et de la chaleur, se réduit en milliers de particules de plastiques. Il faudra des centaines, voire des milliers d’années avant qu’il ne se décompose réellement. Le risque de dispersion dans l’environnement est majeur.
Pourquoi les fabricants les présentent-ils comme étant bons pour l’environnement alors ?
Parce qu’ils se fragmentent rapidement (y compris lorsqu’ils sont abandonnés dans la nature). Même si on ne le voit plus, le plastique est toujours là, sous forme de microparticules, et se retrouve alors disséminé dans l’environnement. Il peut ainsi être absorbé par certains animaux et aboutir dans la chaîne alimentaire.
Recyclables ou compostables ?
Ni l’un ni l’autre ! Les sacs oxobiodégradables sont constitués de plastique, donc dérivés des produits pétroliers. Alors malgré ce que plusieurs fabricants prétendent, ils ne se compostent pas. Les véritables sacs compostables sont constitués de matières végétales (cellulose et autres végéplastiques).
Attention à ne pas les confondre !
Bilan : Plusieurs pays Européens déjà ont interdit ce type de sacs… En Suisse, ils sont toujours autorisés, toutefois de nombreux commerçants y ont déjà renoncés face aux remontées de leurs clients ! A fuir !!
1.3.4 Le Bambou
Plante à faible impact écologique en soi, son succès provoque des effets néfastes sur l’environnement : déforestation, monoculture intensive et usage de pesticides pour répondre à la demande mondiale. L’impact CO2 du bambou est plus élevé que le plastique (Il faut réutiliser une paille en bambou 27 fois pour un impact favorable par rapport à la paille plastique
La vaisselle jetable à base de bambou est recouverte d’une couche imperméabilisante à base de plastique. Il arrive que certains produits d’importation contiennent également de la mélamine, toxique pour la santé particulièrement si l’aliment mis dans le contenant est chaud.
Bilan : la vaisselle en bambou (ou autres fibres végétales), même compostable, reste du jetable qui est la majeure partie du temps incinérée faute de tri.
Les seules solutions acceptables sont des contenants réutilisables. Des solutions de consignes existent chez de nombreux restaurateurs Recircle ou leurs propres solutions de bocaux. Vous pouvez aussi apporter vos boites et tasses pour vos plats à l’emporter !
Pour finir, il n’y a pas de matériaux « miracle » qui n’aurait pas d’impact. En être conscient est une première étape essentielle pour faire les bons choix.
Les principes du Zéro Déchet s’appliquent aussi aux emballages :
Refuser (les sacs oxo compostables, les bioplastiques, le bambou jetable), Réduire (le métal), Réutiliser (le verre), Recycler (tous les matériaux) et Composter.
Références
Source : Louise Allavoine
1. Etude d’évaluation des impacts environnementaux des sacs distribués en boutique, réalisée par Ecobilan, en mars 2008, pour Sacs Papiers de France et Procelpac, groupement français des fabricants de matériaux d’emballage à base de cellulose. Les résultats sont donnés pour un sac plastique courant de 25 litres et un sac papier courant de 36 litres.
Dans un contexte de mise à disposition gratuite de protection hygiénique pour pallier la précarité menstruelle, Zero Waste Switzerland se devait de clarifier quelques points sur le sujet.
Pour commencer, si à titre humain et féministe, aider des jeunes filles et des femmes est une intention louable, dans les faits, cette solution de nous convient pas. Promouvoir ces alternatives jetables entretient la production de produits à usage unique polluants de la fabrication à la gestion du déchet, et rend ces femmes dépendantes de ce système. Des alternatives réutilisables, lavables permettrait à ces femmes de réellement devenir autonome dans la gestion de leurs règles. L’aide à l’acquisition de ces protections et la formation à leur bonne utilisation nous semble bien plus primordiales que ces distributeurs.
Ainsi, nous ne pouvons que saluer l’initiative de la ville de Renens qui lance un projet pilote pour lutter contre la précarité menstruelle et encourager ses habitantes à choisir des produits durables pour leurs règles. La Municipalité distribuera des bons d’achats, utilisables dans une boutique de la commune spécialisée dans ces produits ! Pour en savoir plus
Petite mise au point sur les protections “jetables” :
Une femme européenne menstruée utilise en moyenne entre 8’000 et 17’000 tampons ou serviettes hygiéniques jetables au cours de sa vie. L’équivalent de 150 kilos de déchets (source : Peberdy et al., 2019).
En 2017, 49 milliards de protections hygiéniques classiques ont été produites en Europe, soit l’équivalent de 590’000 tonnes de déchets dont uniquement 13% ont été incinérés. Les 87% restants, soit plus de 42 milliards de protections hygiéniques jetables, ont été déposées en décharge (source : Zero Waste Europe, 2020). Une serviette hygiénique jetable met entre 500 et 800 ans à se décomposer naturellement.
Parlons composition
Connaissez-vous la composition des protections hygiéniques à usage unique ? Les industriels n’y étant tenus par aucune loi, ces informations ne figurent pas sur les emballages. Sur un paquet de serviettes hygiéniques Always Ultra Night : aucune indication de composition n’y figure en effet, excepté la mention d’un parfum pour « neutraliser les odeurs » et un site internet auquel on me renvoie pour en savoir davantage. Sur un paquet de tampons de marque OB, aucune information sur la composition ne figure non plus.
Etant donné l’absence d’indications sur les matières premières utilisées dans ces produits, on est en droit de se poser sérieusement la question de savoir s’ils ne contiennent pas d’autres substances potentiellement nocives pour la santé. Le magazine 60 millions de consommateurs a notamment publié un article très complet sur la composition de ces produits en fonction des marques. Vous pouvez le consultez ici.
En voici également une synthèse :
Les protections hygiéniques classiques sont en majeure partie composées de plastique (polyéthylène). Une serviette hygiénique contient l’équivalent d’environ 4 sacs plastiques. Des plastiques non biodégradables qui terminent leur vie dans les décharges, dans les océans ou sur les plages. Sous l’effet de la lumière, ils se décomposent alors en microplastiques, puis en nanoplastiques qui vont s’infiltrer dans les maillons de la chaîne alimentaire (faune marine, algues, etc.). La présence massive de plastique dans les protections hygiéniques est également problématique pour la flore vaginale, car il favorise la prolifération bactérienne (par macération).
Les protections jetables contiennent en outre des substances absorbantes, comme les polymères acryliques. Mais aussi des parfums, potentiellement irritants pour la muqueuse vaginale, et autres neutralisateurs d’odeurs, comme les nanoparticules d’argent. On trouve aussi différentes substances adhésives (colles) et des agents de blanchiment chlorés, utilisés pour donner un aspect blanc immaculé aux protections hygiéniques. Ces substances peuvent induire des altérations cellulaires, une baisse du système immunitaire ainsi que des perturbations endocriniennes. Enfin, il y a des phtalates, ajoutés pour donner un aspect brillant aux applicateurs des tampons, capables de provoquer des modifications génétiques. On trouve aussi des traces de glyphosate (un pesticide) et de pyréthrinoïdes (insecticides). En bref, et c’est le moins qu’on puisse dire, les protections hygiéniques jetables sont un véritable concentré de produits issus de la pétrochimie ! De leur côté, les protections hygiéniques bio ne contiennent, en principe, pas de substances toxiques…mais reste des déchets à incinérer.
Quelques alternatives
Non soutenables pour l’environnement et potentiellement dangereuses pour la santé, les protections hygiéniques jetables ne sont pourtant pas une fatalité, car il existe de nombreuses solutions alternatives. Nous avons choisi de vous présenter plusieurs solutions possibles :
1. Serviette hygiénique lavable
Écologiques, économiques et garanties sans substances toxiques, les serviettes hygiéniques lavables ont conquis de nombreuses femmes favorables au Zéro Déchet. Ces serviettes comprennent une zone absorbante et deux languettes à pression permettant l’attache au sous-vêtement. Les textiles et matières utilisés peuvent varier selon les marques, mais les produits sont tous éco-conçus. La composition est transparente et la cliente sait ce qu’elle utilise : bambou et coton biologique par exemple pour les marques Pink Daisy et Plim. Le label européen Oeko-test garantit qu’aucun produit chimique n’est présent dans la composition des serviettes hygiéniques lavables.
La serviette hygiénique lavable
Côté budget, comptez entre 24 et 28 francs suisses pour une serviette hygiénique lavable, garantie pour 200 cycles de lavage. Il faut cependant bien s’organiser et disposer de plusieurs serviettes lavables, « entre 6 et 10 », conseille Astrid, sage-femme, pour pouvoir n’utiliser qu’elles.
Conseils d’entretien : Il faut d’abord faire dégorger les serviettes lavables à l’eau froide ! N’utiliser ni eau chaude, ni eau tiède qui, en fixant le sang, risqueraient d’incruster encore plus la tâche. Vous pouvez ensuite les mettre en machine dans une lessive classique de vêtements à 30-40 degrés, ou respecter les indications de température fournies par la marque. Si vous êtes en déplacement à l’extérieur, vous pouvez tout simplement placer vos serviettes dans des pochettes zippées, en attendant de les faire dégorger à la maison. Le site EcoVerde et la chaîne de magasins Bio Vrac de proximité Chez Mamie proposent de jolies pochettes imperméables de ce type.
Ici, vous trouverez auprès de notre membre ZeroWaste Switzerland api-care.ch un choix de protège-slip ainsi que des pochettes imperméables
2. La coupe menstruelle ou cup
La coupe menstruelle, ou cup pour les anglophones, ressemble, comme son nom l’indique, à une coupe. Souple et haute de quelques centimètres, elle se termine par une petite tige. Sortie sur le marché dans les années 1930s, en même temps que les tampons hygiéniques jetables, elle n’a gagné en popularité que récemment. En effet, le premier brevet a été déposé en 1933, puis un autre en 1937. Malheureusement, à l’époque deux problèmes s’opposent à l’avènement de ce type de protection : le tabou autour des règles, et la pénurie de caoutchouc, matériau dont étaient faites les premières cups.
La coupe menstruelle
Elle existe en différentes tailles et matières : silicone, latex ou élastomère thermoplastique (TPE). Au niveau utilisation, la coupe menstruelle se place à l’intérieur du vagin comme un tampon. La différence, c’est que la coupe n’absorbe pas le sang, elle le récolte. L’utilisatrice doit dont vider la coupe et la rincer avant de la remettre en place.
Durable et économique, la cup présente de nombreux avantages : elle peut être utilisée entre 3 et 10 ans et coûte environ de 35 francs suisses, pratiquement l’équivalent d’une année d’achat de tampons.
Conseils d’entretien : au même titre que les tampons, la coupe menstruelle demande une hygiène sans faille. Elle doit être fréquemment stérilisée à l’eau bouillante. Il faut évidemment se laver les mains avant de l’introduire dans le vagin et la vider régulièrement. Si on la laisse trop longtemps à l’intérieur du corps, elle peut, comme les tampons, provoquer le syndrome du choc toxique*. En effet, en macérant dans la cup, le sang favorise la prolifération bactérienne, d’autant plus que la température corporelle de 37° est idéale pour cela. En trop grande quantité, ces bactéries (staphylocoques dorés) se diffusent dans le sang et peuvent provoquer une infection généralisée, dont les conséquences peuvent être très graves. Bien qu’il reste rare, le syndrome du choc toxique, peut cependant être évité en observant les précautions d’hygiène recommandées.
Quelques inconvénients : vider sa cup dans les toilettes en commun peut s’avérer problématique en l’absence de lave-main dans les toilettes. Petite astuce : choisir des toilettes pour personnes handicapées qui sont souvent équipées d’un petit lavabo.
*Il est important de vider régulièrement la cup (toutes les 8 heures.
Vous pouvez trouver des cups auprès de notre membre ZeroWaste Switzerland Fairsquared.com
3. La culotte menstruelle
Les culottes menstruelles intègrent une couche intérieure, généralement en coton, qui est en contact avec la peau et laisse passer l’humidité. Une couche intérieure faite d’un matériau super absorbant comme le bambou. Une couche extérieure imperméable, le plus souvent en matière synthétique comme le polyester ou le PUL. Pour n’utiliser qu’elles, il faut également s’en constituer un stock suffisant.
La culotte menstruelle
Au niveau entretien, on prélave d’abord à froid, puis on les passe en machine à 30-40 degrés.
La plupart des fabricants de culottes de règles garantissent des matériaux écologiques et non toxiques. Plusieurs petites entreprises gérées par des femmes sont ainsi apparues sur internet et affichent une philosophie éthique et éco-responsable. En France, on citera Fempo, Réjeanne, Dans ma culotte, etc. La marqueLes Pourprées, par exemple, garantit une fabrication 100% française pour limiter les transports, coûteux en CO2. Elle se préoccupe de fournir de bonnes conditions de travail à ses couturières, utilise du coton issu de l’agriculture biologique et affiche le label Oeko-test. Elle se distingue aussi par ses modèles en dentelle particulièrement séduisants.
On déconseille en revanche la marque américaine Thinx pour son utilisation de nanoparticules d’argent. Utilisées comme agent antibactérien dans de nombreux vêtements de sport, ces fameuses nanoparticules d’argent sont suspectées d’être cytotoxiques.
Vous avez peur de vous transformer en bibendum en utilisant une culotte de règles ? Détrompez-vous ! Elles sont très fines. La marque Fempo propose des modèles de moins de 2 mm d’épaisseur, par exemple.
En Suisse, on citera les marques Lovimi, Gaya ou Ouna qui proposent, en plus de jolies culottes menstruelles, de supers maillots de bain eux aussi menstruels, raniania, avec plusieurs modèles dont un string !
Apparues récemment sur le marché, les culottes de règles suscitent des témoignages plutôt favorables parmi les membres de ZeroWaste Switzerland que nous avons interrogés :
« Je préfère largement les culottes menstruelles aux protections lavables. L’avantage, c’est que ça ne bouge pas, contrairement aux serviettes, ce qui limite les fuites. Très pratique pour le sport par exemple » expliqueCarine.
« Je suis passée à la culotte menstruelle depuis 1 an et demi déjà et j’adore ! » s’exclame Maroussia, réticente à utiliser une protection féminine interne, comme la cup.
4. Le flux instinctif libre : vivre ses règles sans protection hygiénique
Cette méthode consiste à retenir le sang menstruel à l’intérieur du vagin avant de le rejeter directement dans les toilettes. Cette technique nous vient des États-Unis, connue là-bas sous le nom de free flow instinct (FIL)
Avec le FIL, le sang des règles est recueilli dans la cuvette des toilettes. Par conséquent, il n’y a pas – ou plus – besoin de porter une protection hygiénique. Le flux instinctif libre est une pratique qualifiée de « naturelle ».
Pratiquer le flux instinctif libre ne signifie pas contrôler son flux menstruel. Il est plutôt question de ressentir le cheminement interne du fluide menstruel, ou d’en capter les manifestations physiques. Ceci afin d’évaluer le temps dont on dispose avant de se rendre aux toilettes pour l’éliminer et de s’organiser en conséquence. Lorsque l’accès aux sanitaires n’est pas immédiat, il s’agit d’être capable de retenir le sang en soi quelque temps. Tout ceci repose sur des phénomènes physiologiques et des éléments anatomiques spécifiques du corps de la femme.
Cette méthode est encore très confidentielle, mais les pratiquantes en vantent largement les mérites : c’est gratuit, écologique, et permet de se reconnecter à son corps. Pour celles qui veulent en savoir plus, la marque Perdième a fait un très bel article sur le sujet.
5. Le Free Bleeding
Le Free Bleeding est un mouvement féministe né dans les années 1970s aux États-Unis.
L’idée est de briser les tabous sexistes selon lesquels les règles seraient impures. Ce que dénoncent surtout les adeptes du mouvement, c’est l’obligation faite aux femmes de porter des protections hygiéniques. Des protections hygiéniques qu’elles ressentent comme une contrainte imposée par la société patriarcale (violence symbolique) pour dissimuler un phénomène physiologique naturel qui manifeste pourtant la vitalité et la puissance du corps féminin.
Pour les free bleeders, les saignements menstruels ne sont pas honteux. C’est pourquoi elles refusent les protections hygiéniques, quelles qu’elles soient, et laissent couler leurs règles librement en public, quitte à tacher leurs vêtements. Ce qu’elles assument totalement.
Le mouvement dénonce aussi les profits réalisés par les fabricants de protections hygiéniques classiques. Un coût économique exclusivement à la charge des femmes. Il pointe aussi du doigt les inégalités provoquées par ces produits coûteux, auxquels certaines femmes socialement défavorisées n’ont pas accès.
Les alternatives aux protections hygiéniques jetables existent. Elles sont suffisamment variées pour en trouver une qui convienne à chaque femme. Et vous ? Quelles protections hygiéniques utilisez-vous ? Avez-vous des remarques ou un témoignage à partager ? Quels sont vos solutions, conseils et astuces Zéro Déchet pour réduire votre consommation de protections hygiéniques jetables ? Partagez vos commentaires !
En tant que partenaire national, nous soutenons la campagne régionale de Bâle, qui a le potentiel de s’étendre à l’échelle nationale.
Les plats à emporter entraînent naturellement beaucoup de déchets. Des montagnes de plastique, de carton, de polystyrène et de papier d’aluminium. L’élimination est laissée à la charge du propriétaire ou de la ville. Au mieux, l’emballage finit dans la poubelle, mais dans le pire des cas, il finit par terre quelque part. Dans tous les cas, la fabrication de l’emballage nécessite beaucoup de ressources (plastique, carton, fibres végétales, transport) et doivent être traités après (les emballages souillés sont systématiquement incinérés).
C’est là qu’intervient la campagne «Basel isst abfallfrei!». Les consommateurs sont encouragés à utiliser de la vaisselle réutilisable ou leurs propres récipients refermables et à contribuer ainsi à la protection de l’environnement.
Une vaste campagne fait connaître cette initiative. En plus de l’autocollant à apposer sur la vitrine, les restaurateurs recevront sur demande du matériel promotionnel supplémentaire. Les restaurants peuvent ainsi faire connaitre pour leurs offres innovantes sans déchets.
Le canton de Bâle-Ville subventionne la campagne ainsi que la vaisselle réutilisable reCIRCLE. Pour plus d’informations sur la campagne, voir ici.
Ils sont “biodégradables”, “biosourcés”, ou encore “compostables” et sont parfois présentés comme une solution à la pollution plastique. Aussi séduisants qu’ils soient, ces « bioplastiques» qui arrivent en masse dans nos magasins et nos entreprises ne constituent pas une solution miracle pour réduire nos déchets, et les slogans qui les accompagnent peuvent même se révéler contre productifs s’ ils impliquent un mauvais geste de tri. On vous aide à y voir plus clair parmi toutes ces allégations et labels en rappelant ici quelques bons réflexes.
Plastiques biosourcés et plastiques compostables, deux caractéristiques bien différentes
Quand le terme « bio » est adossé au mot plastique, la première chose est de vérifier à quoi cela fait référence exactement.
En effet, certains « bioplastiques », parfois aussi présentés comme « végétales» font référence à l’origine des polymères entrant dans la composition du plastique, qui peuvent être fabriqués à partir de matières issues de la biomasse (maïs, canne à sucre…) par opposition aux matières fossiles traditionnellement utilisées pour fabriquer du plastique (pétrole, charbon…). On parle alors plutôt de plastiques « biosourcés ». D’autres caractéristiques tiennent au devenir de ces déchets, on parle alors par exemple de plastiques “biodégradables” ou “compostables”.
Si intuitivement, on aurait tendance à penser qu’un plastique « végétal » est automatiquement biodégradable, ce n’est pas le cas ! L’origine des matières et le devenir du plastique une fois devenu déchet sont deux caractéristiques indépendantes l’une de l’autre. Autrement dit, un plastique « biosourcé » ne sera pas nécessairement plus facilement « biodégradable », et inversement.
“Biodégradable”, qu’est ce que ça signifie exactement ?
Et bien en réalité, pas grand chose !
D’un point de vu scientifique, le terme « biodégradable » désigne l’aptitude d’un produit à se décomposer et à être effectivement “bio-assimilé” par l’environnement (c’est à dire complètement transformé en molécules naturelles comme le carbone) sous l’action de micro-organismes et de facteurs tels que l’humidité, la chaleur ou la présence d’eau.
Dans l’absolu, toute matière est biodégradable, ce n’est qu’une question de temps… mais qui se chiffre parfois en centaines, voire milliers d’années !
En tant que consommateur, l’indication qu’un plastique est “biodégradable” ne vous garantit donc rien de la vitesse de cette dégradation, ni des conditions particulières, pas toujours réunies, dans lesquelles ce plastique pourra effectivement se “bio”-dégrader plus rapidement qu’un plastique conventionnel.
Bref, mieux vaut ne pas se fier à ce terme quand on recherche un produit écologique. En France, il est d’ailleurs prévu d’interdire l’apposition du terme “biodégradable” sur un produit ou un emballage au même titre que l’expression “respectueux de l’environnement”, tout aussi floue.
Qu’est ce qu’un plastique “compostable” ?
La notion de compostabilité des plastiques a le mérite d’être plus précise que celle de biodégradabilité : elle désigne des matières qui sont susceptibles de se dégrader en présence de déchets organiques et dans des conditions de compostage (montée en température, présence de micro-organismes spécifiques, etc). Il existe une norme européenne (EN 13432) qui garantit que le plastique est susceptible de se dégrader en condition de compostage industriel. Sur les emballages et les sacs plastiques, le respect de cette norme est souvent caractérisé par un logo comme celui “OK COMPOST”.
Quand un plastique est présenté comme biodégradable ou compostable, la première chose à faire est donc de chercher ce logo pour savoir si le matériau répond bien à à la norme et n’est pas juste un slogan marketing.
Les sacs compostables : la solution pour la collecte des biodéchets ?
Cependant, même si c’est le cas, il faut garder à l’esprit que ces plastiques compostables ne sont pas nécessairement écologiques !
En effet, pour se composter, ces plastiques doivent être triés séparément du reste des ordures avec les déchets organiques (restes de repas) et doivent être orientés vers une plateforme de compostage industrielle ou de méthanisation. Cela en fait une solution adaptée pour la collecte des biodéchets quand un sac est nécessaire (quand la commune l’impose par exemple). Dans ce cas, il faut à tout prix éviter les sacs plastiques traditionnels qui vont polluer le compost avec des microplastiques, et n’utiliser que des sacs effectivement compostables qui présentent le logo “OK Compost”.
Cependant, si il est possible de se passer de sac et de jeter les biodéchets en vrac dans le bac, c’est encore mieux. En effet, les plastiques compostables ne doivent pas représenter une trop grande quantité de déchets par rapport aux déchets organiques avec lesquels ils sont mélangés pour pouvoir effectivement se dégrader. Et même une fois compostés, ces plastiques ne présentent pas d’intérêts agronomiques spécifiques pour les sols et peuvent donc difficilement être qualifiés de solution d’économie circulaire, la matière étant de toute façon “perdue” plutôt que valorisée.
Les plastiques biosourcés : prudence sur l’origine de la matière
Le terme biosourcé se rapporte à une autre catégorie de bioplastiques, qui traite cette fois de la composition de la matière et non du devenir du déchet produit. “Biosourcé” signifie que la matière a été en partie (le terme peut être utilisé même si la part de biosourcé est en fait minime dans la composition) ou complètement fabriquée à partir de ressources issues de la biomasse (résidus de cultures agricoles, canne à sucre, pomme de terre…).
Si il peut être positif pour l’environnement de remplacer les matières fossiles par des matières renouvelables, il faut être vigilant sur l’origine de la matière ayant servi à produire le plastique. En effet, certains plastiques biosourcés sont par exemple fabriqués à base de canne à sucre, une plante cultivée très loin d’Europe, dont la culture nécessite beaucoup d’engrais et de pesticides.
Par ailleurs, les quantités de plastiques produites et consommées chaque année dans le monde sont telles que les substituer complètement par des matières naturelles entraînerait des effets contre-productifs certains : concurrence avec la production alimentaire, dégradation de la qualité des sols, impacts environnementaux liés aux cultures, etc.
Ainsi, vous l’aurez compris, la vigilance est de mise sur les alternatives “bio”, “végétales” ou “dégradables” en plastique. La solution à la pollution plastique se situe avant tout du côté de la réduction de notre consommation et du développement d’alternatives réutilisables aux produits et emballages à usage unique.
Pour aller plus loin, retrouvez le dossier de l’OFEV :
Un travail d’analyse mené par Reloop et Zero Waste Europe avec l’Université d’Utrecht a passé au crible plusieurs dizaines d’études comparant l’impact climatique des systèmes de réutilisation des emballages (souvent consignés) par rapport aux emballages jetables. Le sujet est âprement débattu depuis des années puisque les études menées en la matière donnent parfois des résultats contradictoires, en fonction des hypothèses posées au départ. L’ambition de cette recherche est ainsi de compiler tous ces résultats pour comprendre à quelles conditions la réutilisation des emballages constitue un bénéfice climatique par rapport aux emballages jetables.
Les emballages réutilisables : meilleurs pour le climat ?
32 études ont ainsi été sélectionnées par les auteurs du rapport car elles répondaient à une série de critères attestant de leur sérieux : étude datant de moins de 20 ans, l’analyse du cycle de vie (ACV) réalisée selon les standards ISO 14040- 14044, et comparant deux systèmes d’emballages (jetable/réutilisable) répondant au même usage.
Premier enseignement : parmi ces études, 23 sur 32 (soit 72%) concluent que les emballages réutilisables sont meilleurs pour l’environnement que leur équivalent jetable. Certaines montrent ainsi que les bouteilles en verre réutilisables produisent 85% d’émissions de gaz à effet de serre de moins que le verre à usage unique, 75% de moins que les bouteilles en PET et 57% de moins que les canettes aluminium.
Cependant, cette seule observation n’est pas suffisante pour affirmer que le réutilisable est toujours plus intéressant pour le climat que le jetable. En effet, les résultats, positifs ou négatifs, vont varier dans chaque étude analysée en fonction de différents facteurs clés listés ci-dessous. Pour les auteurs du rapport ce sont donc sur ces facteurs qu’il faut travailler pour s’assurer que la substitution d’un emballage jetable par un contenant réutilisable sera meilleur pour le climat.
Le procédé de fabrication de l’emballage
Pour les emballages jetables, c’est systématiquement la phase de production de l’emballage qui est la plus impactante d’un point de vue climatique. Ainsi, en fonction de sa matière et du procédé de fabrication, l’emballage jetable sera responsable de plus ou moins d’émissions de gaz à effet de serre. → C’est ce qui explique par exemple que toutes les études analysées concluent que les emballages en verre réutilisables sont meilleurs pour le climat que les emballages en verre à usage unique, et ce même à partir d’une seule réutilisation. En effet, la fabrication du verre est fortement émettrice de gaz à effet de serre, qui sont donc évitées à chaque réutilisation d’un emballage;
Le nombre de réutilisation
Pour les emballages réutilisables, un facteur important du bilan environnemental est bien sûr le nombre de réutilisation de celui-ci. Chaque réutilisation permet en effet de compenser un peu plus l’impact de l’étape première de fabrication de l’emballage. Plus il est réutilisé (évitant ainsi la production de nouveaux emballages), plus l’impact de sa fabrication initiale devient minime.
→ Certaines études analysées indiquent ainsi que substituer une bouteille en PET jetable par une bouteille en verre réutilisable devient intéressant d’un point de vue climatique au bout de 10 ou 20 réutilisations de la bouteille. Une autre étude estime que pour une distance de transport réduite (200km), la bouteille en verre réutilisable est moins impactante que la bouteille en PET jetable dès la troisième réutilisation. Une autre étude estime que pour les gobelets réutilisables, il faudrait 10 réutilisations pour avoir un bénéfice environnemental du réutilisable.
Au-delà du nombre de réutilisation, l’analyse des études montre que c’est aussi le transport notamment entre le lieu de collecte, de lavage et de re-remplissage du contenant (émis à chaque cycle de réutilisation) qui est le plus impactant. La plupart des études qui concluent à un impact négatif des emballages réutilisables le font d’ailleurs pour cette raison : des distances de transport trop grandes. Les émissions de GES dues au transport des emballages réutilisables dépendent elles-mêmes de trois paramètres : les distances, le poids des emballages transportés, et le mode de transport (le transport par bateau est par exemple nettement moins émetteur que par camion).
→ Une des études analysées conclut ainsi que la réutilisation des emballages est intéressante d’un point de vue climatique jusqu’à 1200 km de distance.
Ainsi, cette vaste analyse des études réalisées sur le sujet permet de conclure que la réutilisation des emballages est bien souvent très bénéfique pour le climat, d’autant plus lorsque les distances de transport sont réduites (ce qui sera typiquement le cas pour un système de consigne en suisse), ou que le système vient remplacer des emballages en verre jusque là jetés après la première utilisation. Pour les producteurs qui voudraient maximiser le bénéfice climatique de leur système de réutilisation, reste à travailler pour :
Assurer un grand nombre de réutilisation, ce qui nécessite bien souvent de mettre en place des systèmes de consigne pour s’assurer un bon taux de retour de l’emballage.
Optimiser la logistique : standardiser les contenants, privilégier des emballages empilables et profiter des livraisons de contenants pleins pour reprendre les vides.
Réduire les distances de transport entre le lieu de remplissage, de consommation et de lavage.
Les écueils des méthodes d’analyses comparant emballages jetables et réutilisables
L’analyse de plusieurs études comparant l’impact environnemental du jetable par rapport au réutilisable permet également de pointer certaines limites des méthodes d’analyse utilisées, qui conduisent à favoriser les emballages jetables.
La première est la mauvaise prise en compte, dans les Analyses de Cycle de Vie, des risques de “fuites” dans l’environnement des emballages plastiques, dont on sait qu’elles ont un impact catastrophique sur l’environnement et la biodiversité. Ces risques de fuite, par définition imprévisibles et dépendant fortement du contexte de consommation du produit, ne sont pas forcément comptabilisés.
Autre biais dans les études : les méthodes de comptabilisation des bénéfices du recyclage (qui ont pour effet de réduire l’impact environnemental des emballages jetables dont une partie sera recyclée).
Certaines méthodes de comptabilisation des bénéfices du recyclage ne prennent pas en compte les pertes de matières ayant lieu au moment du recyclage ou l’impossibilité de recycler certaines matières pour fabriquer de nouveaux emballages, aboutissant en quelque sorte à “surestimer” les bénéfices environnementaux réels du recyclage.
Waste nicely collected in a jar, chic metal tubes, elegant coffee-to-go cups, a beautifully sorted food cupboard – that’s what “Zero Waste” looks like on Instagram. Critics complain that it is a lifestyle for people with a lot of time and a bigger budget who want to salve their ecological conscience. With little or no effect at all, since waste is not a problem in Switzerland. Cleanly collected, our waste incinerators produce energy – and thus save oil. A new study by the University of Applied Sciences in Rapperswil even comes to the conclusion that waste in Switzerland has a positive climate balance.
It’s time for an explanation: what does “zero waste” mean? Can lifestyle change anything?
Waste is not just waste
There are arguments about the “Zero”: does it make sense? Wouldn’t “minimal waste” be the better term? Is that how you want to set absolute goals? We think so: What’s important is to have the right understanding of waste. The common translation to “waste” is not complete. According to the Oxford Dictionary, “waste” is: “An act or instance of using or expending something carelessly, extravagantly, or to no purpose”, casually translated is:
“Waste”, a carefree, wasteful approach to things.
That’s where Zero Waste comes in.
It’s not about the jar of junk (ref. to Bea Johnson). At its core, it’s about how we treat our environment. Do we treat our living space, our possessions and our fellow human beings with the respect they deserve? Do we value these things? Usually not enough, because many things have become a matter of course.
Anyone who also understands “waste” to mean the handling of our valuable resources such as water, electricity, energy, working hours, etc. will notice a big change. Consumer behaviour will become less, more conscious, fairer and more sustainable. “Zero Waste” combines sufficiency, the desire for a sustainable circular economy and the striving for the highest possible efficiency.
80 billion clothes are produced in the world every year.
Their manufacture has a much greater environmental and social burden than we might imagine, as we can see on the picture on the left which shows what is needed for the production of a single T-shirt.
In Switzerland, more than 100,000 tonnes of new clothing are sold every year (source), while at the same time 57,000 tonnes of used textiles are collected by organisations working in the textile recycling industry. In addition, a large proportion of these garments are irreproachable. On average, around 11 kilos of textiles per person are thrown away (source FOEN).
To avoid this waste, here are some tips based on the R principle.
Refuse and rethink
Instead of a shopping spree, offer other activities such as a walk in the forest, a visit to an exhibition, a movie at the cinema, or just a drink with friends; it will be just as much fun, if not more.
Just before you go shopping (real or virtual), ask yourself the following questions:
Do I really need this garment?
Will I have a lot of fun wearing it?
Am I convinced of this purchase? Maybe I am only tempted because it is 50% off…
If the answer to one or more of these questions is no, then stop wasting your money and get out of the store (or website). You can always come back if you change your mind.
If by habit or lack of ideas you tend to offer clothes or accessories as gifts, here are some ideas to innovate for children’s birthdays or Christmas gifts.
Reduce
On average, 30% of the clothes we own are not worn and sleep in our wardrobes. Is it really useful to own 20 pairs of pants, 30 T-shirts and 15 pairs of shoes? The answer is probably no.
Sort through your clothes and take out the ones you no longer wear. You can donate them to charity (e.g. Caritas distributes them to disadvantaged people in Switzerland). Good quality, old-fashioned clothes will even help you get some money back and these are welcome in second-hand circuits. Avoid replacing them with new ones, a less furnished wardrobe with only the pieces we like is much more pleasant and saves you time.
Reuse and share
Address bookstores, second-hand shops, consignment stores, ad or auction websites, local groups on social networks, etc. There is no shortage of places to buy second-hand clothes and you can find them on our map of the Zero Waste friendly shops.
There is currently such an overabundance of clothing due to the “Fast Fashion” phenomenon that it takes a little time to find the right shops and a little experience to find good quality pieces. That said, the good news is that the prices are unbeatable, so you can save a lot of money while reducing your environmental impact. What’s more, the money spent often helps to create local jobs.
Repair
Your clothes with holes, too large or old-fashioned deserve a second chance! Especially if you like them a lot or the fabric is interesting. A sewing machine is your best ally in these cases (no need to buy one, for occasional use it is better to borrow it). Internet is full of tutorials to transform old-fashioned or too large pieces into unique pieces (upcycling). All kinds of repairs or alterations are also offered by professional sewing workshops.
Recycle
Used clothing can also be deposited in the containers provided for this purpose. Several organisations manage their valorisation and export in Switzerland. The proportion of what is valued in Switzerland or exported depends on this. Here are a few examples:
Textura collects 1,800 tonnes in almost 300 containers in the canton of Vaud and gives the items a second life locally by selling them in Ateapic shops. This is also the case for the containers of the Fribourg Croix-Rouge, which are revalued locally, particularly in the Zig-Zag Boutiques.
Tell-Tex has 3,000 containers in Switzerland and a sorting centre in Safenwil. A small part is donated free of charge to the inhabitants of the mountain regions in collaboration with the Swiss Mountain Aid, but the vast majority is exported.
TEXAID and its subsidiary Contex with its more than 6’000 containers, 35’000 tons collected all over Switzerland and its sorting plants – 1 in Switzerland and 5 abroad – is the biggest player. The garments are exported for resale abroad. According to TEXAID, around 35% of the clothing collected is considered unsuitable for wearing. They are normally recycled as rags (15%) or insulating materials (15%), while 5% are incinerated.
More and more parents and families are choosing cloth diapers to take care of baby Zero Waste ; it has become an essential hygiene accessory. The latest generation of cloth diapers has the advantage of being efficient and durable. In the long term, the cost of using cloth diapers is lower than the cost of using disposable ones. How do these diapers stand out against industrial disposable diapers?
On an economic standpoint, it costs between 2’000 and 2’500 CHF to provide disposable diapers for a child until it gets potty trained. Disposable diapers also represent a cost in waste management, cost that falls back onto the community.
2. Washable diapers, from our grandmother’s cloth to the diapers now ?
As soon as we talk about cloth diapers, it reminds us of the simple cloth diapers made up of a big fabric rectangle. Mom would take care of grooming baby and would wash the diapers as well. However, the latest generation of cloth diapers has evolved well in terms of both composition and absorption capacity.
Cloth diapers are simply diapers that can be kept and reused. They are made up of an outer waterproof protective panty and an inner part made of an absorbent fabric : either organic cotton, bamboo viscose, microfibre, organic hemp, etc.
The actors involved in the production of these diapers compete in ingenuity in terms of design, patterns, and the clasp system used. While some use Velcro, others use a press-stud system that is positioned along the outside of the diaper and that adapts more easily to the baby’s size. Different models are on the market, amongst which we can mention: the all-in-one diaper (TE1) and the pocket diaper, the all-in-two diapers (TE2 : diaper with removable inserts) or just the old-fashioned diaper.
3. Cleaning and maintenance
The freshly collected diaper should be scraped off into the toilet. It can then be stored with the other dirty diapers (e. g. in a bin or a big diaper bag) until the next load of laundry. Make sure to rinse the diapers thoroughly (either with a shower jet or in the machine, on the rinse cycle) before starting the washing process. You can wash the diapers on their own or mixed with the rest of your laundry at 60° with an ecological detergent.
4. What do the Zero Wasters think about these diapers ?
Juliana, mother of 2 boys, had a very positive experience with cloth diapers. She recommends that all new parents at least try this method with their baby to see if it suits them or not. Juliana says « (she) understands that with our current rhythm of life, it may not suit everyone » but it’s good to at least try. In addition to the ecological aspect, there are significant savings to be made, especially from the second child onwards, she adds.
She also recommends :
Combining cloth diapers with elimination communication, « it worked great with my first son. At 6 months old he was using the potty and only used the reusable diapers to pee, an absolute delight! »
Not systematically investing a lot of money in equipment immediately, especially if you are not sure you want to commit 100%. You can buy cloth diapers second-hand as well, « on Anibis I found a kit, virtually unused, for 100 CHF. I also bought diapers that had already been worn and they work perfectly well ».
Testing the diapers before buying them. Some stores rent “test kits” that allow you to test different models/brands before buying. You can also borrow diapers from a friend whose children are older (this is what she did at the beginning).
Participating in free information sessions on cloth diapers offered by some stores such as “Mère et Terre” in Chavornay.
Using washable protective veils « a piece of microfliber cloth works well ». Especially since disposable protective veils, contrary to popular beliefs, should not be flushed down the toilet (even 100% biodegradable, they do not dissolve in water and get stuck in the screens at the entrance of the wastewater treatment plants). If you use these paper veils, you have to throw them away, which makes a small amount of waste (certainly, always better than disposable diapers).
Aline, mother of a 6-month-old daughter, says her experience with cloth diapers was very successful. According to her, the diapers (from the Bumgenius brand) are comfortable and do not pose any skin problems (except for a little redness in the first few weeks, when baby’s skin is still fragile).
She also added that she experienced very few leaks; a very important point. For her daughter, she chose evolutionary diapers with press-studs, with inserts that can be slipped inside. She bought them second hand on Anibis for a total of about 300 CHF- for 30 diapers!
When buying cloth diapers, she made the following recommendations :
When buying second-hand diapers, be wary of completely white diapers. They may have been bleached and if so, they will be less waterproof. Used diapers are usually stained (even if they have been cleaned and disinfected).
It is preferable to avoid velcro diapers, as this material is more difficult to wash, especially if you use a washing service where several babies’ diapers are washed together!
Avoid all-in-one diapers with inserts completely sewn onto the diaper, as they take a long time to dry. Those with inserts that can be taken out, or those with inserts sewn only on one side, dry much faster. Otherwise, all the layers of fabric stay together and the diaper dries very slowly.
As far as washing is concerned, Aline uses an eco diaper service, éco-couches.ch (70.-/month). This service comes to your home twice a week to collect the bag of dirty diapers and drops off clean diapers. This allows you to use cloth diapers even when you don’t have access to a laundry room very regularly. Moreover, with this service, using cloth diapers no longer requires any additional work. It’s even less work, as there’s no longer the need to go buy diapers! And in terms of budget, the price of the laundry service is no more expensive than the purchase of disposable diapers! It is also possible to rent the diapers from Eco-couches for 30 extra francs per month. After testing their rental diapers when she didn’t have hers yet, Aline found them to be really comfortable, efficient and pretty as well! Eco-couches distributes in the Lausanne, Geneva and coastal regions and has a very friendly personal service.
Bruna, mother of two daughters, started using cloth diapers 3 years ago, when her first daughter was born. For her, « the world of cloth diapers is a little scary at first, with all those unknown words: Te2, insert, booster, microfiber … ». So, after reading several blogs and receiving advice from Facebook group speakers on cloth diapers, she decided to purchase the best bottoms diapers, with a removable insert and equipped with press-studs. « My husband and I were immediately impressed by their designs (babies’ bottoms are much more fun and unique thanks to them) and also by the fact that we could keep using them until our daughter got completely potty trained. »
Her first experience with cloth diapers was more than positive. Firstly, her daughter’s bottom got irritated only very rarely. On top of that, at 18 months she was completely potty trained, and, to Bruna’s husband’s delight, this method saved the couple 1800 CHF. When their second daughter was born, the couple wanted to repeat this positive experience. This time, they invested in “newborn” diapers because their second daughter had arrived 3 weeks prematurely, making the evolutionary diapers they had chosen too large. « For this investment, we preferred to buy second hand (used diapers Facebook group), which allowed us to acquire a variety of diaper models. The day we left the maternity ward, we were very proud to be able to put our second baby in her first cloth diaper. « This was a big hit in the maternity ward because the diaper was so colorful! » she adds.
Strengthened by this happy experience, Bruna answers some of the questions she is frequently asked:
Does poo end up in the washing machine? Answer – No, it doesn’t. The poo is flushed down the toilet before the diapers are put in a storage bag until the next load of laundry.
Do you experience more leaks than with disposables? Answer – No, not if we change baby every 3 hours during the day. In the evening we can use additional inserts to increase the diaper’s absorption capacity. Our first daughter quickly slept through 12-hour nights and we didn’t have many accidents. In addition, thanks to the double gussets system (elastic bands located on the thighs) the diapers are equipped with, leakage risks are reduced.
Do you wash your clothes with diapers? Answer – Yes! We wash our clothes with the diapers. We do a rinse and spin cycle with the diapers only and then we complete the machine with our clothes.
How long does it take for the diapers to dry? Answer – It depends on the model. We have TE2s (diapers made up of two separate parts) that dry overnight in our bathroom.
How many loads of laundry do you have to do? Answer – We do a load every 2 days. This is very dependent on the amount of diapers we own. If we had more, we could do laundry every three days.
What to you do about your diapers while you’re on vacation? Answer – Well, we take our diapers, along with our detergent, which contains only a very small amount of glycerin, so as not to make the absorbant part of our diapers waterproof. Our detergent is ecological and purchased in bulk.
5. Recommandations
Do not buy large amounts of the same diaper model. You don’t know ahead of time how your baby will adapt to the diapers and sometimes they won’t fit the baby’s morphology. To start, rent or borrow diapers from friends.
Newborn diapers (2-5kg) are really well suited for the first few weeks of life.
The double gussets on certain diapers reduce the possibility of leaks. Leaks may occur if the diapers are not tight enough or if the absorbent part has some build up on it.
Removing build up every 3 months or when you see the water beading on the absorbent part is recommended.
A soap-free rinsing and spinning before washing the diapers helps to avoid possible odors.
Use a detergent with little glycerin to avoid making the absorbent parts waterproof.
When children are getting potty trained, you can use special panties with small absorbent inserts.
There are specialized panties that can hold a poo for when in the pool.
There are several Facebook groups available to you. There is one where you can find second-hand cloth diapers in Switzerland and another where you can ask all your questions about cloth diapers.
Conclusion
More than a consumption choice, the use of cloth diapers represents the adoption of a lifestyle habit in your baby’s eco-responsible development cycle. « The use of cloth diapers only posses an organizational issue. As soon as you are equipped, you no longer see the difference with using disposables, because they are just as easy and practical to use » testifies Bruna.
There are many benefits to using cloth diapers, including improved health for you baby, a lowered ecological footprint and long-term money savings. However, it remains true that some aspects, such as the bulk they add to the child’s body or the drying time (TE1 layers), may warrant some consideration.
« Tested and adopted », do not hesitate to test the different models of cloth diapers in order to refine your choice of behavior for your Zero Waste Baby.
If you want to reduce your waste, you will soon come across the idea of working digitally: Online invoicing, storing cooking recipes in the cloud, etc.
However, be careful not to exaggerate and use the 5R Methode with “Refuse” and “Reduce”. Although we might not be aware of it, our digital life has a big impact on the environment. Not only do digital services consume energy, but also “grey energy” related to our devices is a concern (e.g. use of rare minerals, resources used for production, transport, etc.).
Putting documents in the cloud, adding a picture to your email signature, subscribing to unnecessary newsletters: all this costs energy. However, there are ways to improve our energy consumption.
Tips and tricks
For e-mails
Send e-mails in text format (12x smaller data volume).
If you’re sending e-mails in HTML format: Do not insert images and style sheets, but allow the recipient to download them.
Configure a spam filter.
Empty your inbox – Delete unnecessary messages from the server (e.g. empty your recycle bin, sent messages, etc.) and save important messages and attachments to a hard drive.
Unsubscribe from newsletters – Yes, all the ones you never read! There are several free tools to help you with unsubscribing, e.g. unroll.me or Cleanfox.
Use an email service that respects privacy – providers like Protonmail or Newmanity do not collect data for commercial purposes.
Reduce email traffic – If you can just talk to the recipient . Otherwise, stop a minute and consider who really need a piece of information before hitting the « send all » button. Each recipient consumes additional power.
Use simple email signatures – avoid email signatures with pictures.
Send fewer attachments – use a USB stick , it uses less energy than sending an attachment. If you have a shared repository, an alternative is to send the path for accessing the document.
For web search
An average Google search consumes as much power as a 100 W lightbulb turned on for 1 hour (taking into account all devices needed for generating a results page).
Therefore, we need to make searching more efficient and use a suitable browser. The websites www.lesnumeriques.com/appli-logiciel or www.vergleich.org/browser list the performance of different browsers. Chrome and Firefox currently have the best performance.
Today, 269 billion e-mails (non-spam) are sent over the Internet every day. If the Internet were a separate country, it would be the fifth largest electricity consumer in the world.
How to make your search more efficient
Avoid search engines if possible: directly go to the right website – use the favorites list to avoid unnecessary search queries. If you know the URL of the website, enter it directly in the browser’s address bar.
Use unique & specific terms.
Use quotation marks for word combinations and exact sentences – Example: to search for the association ZeroWaste Switzerland, type “ZeroWaste Switzerland”.
Refine your search – use the character “-” to limit the search results. Example: to search for Zero Waste without ZeroWaste Switzerland, type “Zero Waste” -ZeroWaste Switzerland”.
Use delimiters – like movie:/ music:/ file type:/ inurl:/ site:/ title: / allintitle:/ related:/ , Example: to search for a movie about Zero Waste, type “film:/ zero waste”.
Use the search engine’s advanced search feature to refine the search results.
Prefer sustainable search engines – for example Ecosia (plants trees thanks to advertising revenue), Goodsearch (a humanitarian search engine) or Ecogine (donates all its research revenue to environmental associations).
Long live the black! – Reduce screen brightness and use black search engines such as Blackle or Ecofree to reduce the power consumption of your screen.
Block advertisements – Internet ads also consume energy. Therefore, use advertising blockers like Adblock or Ghostery.
Storage on servers
Reduce cloud storage – A cloud is certainly very practical, but somewhere in the world a real server (and probably several servers with copies) stores the information and consumes a lot of electricity and uses energy for server cooling (the temperature of the servers should be constantly regulated to 20°C).
Dispose of broken devices the correct way (collection, recycling, reuse).
Use a black screen saver.
Reduce screen brightness (conserves battery).
Use a multiple power outlet with a separate switch for peripherals.
Print
Excessive use of ink and paper is harmful to the environment. 14% of prints are never read, 25% are discarded within 5 minutes of printing. 38% of the print volume is generated by email.
In Europe we use 4x more paper than the world’s average! 92% of printer energy consumption is generated in standby mode.
Tips for printing
Use recycled paper – This uses 3x less water and energy, and causes 25x lower chemical pollution. Each ton of recycled paper saves 17 trees, 26,500 litres of water and 4,100 kWh.
Prefer certified products – for example Blue Angel, EPEAT for hardware, FSC, (even better: refill systems for toners and inks).
Order prints.
Rent a printer service (fight against programmed obsolescence).
Use network printers instead of several individual devices.
Install multifunctional printers instead of multiple single devices.
Use codes or badges with which employees must collect their printouts.
Print in draft mode, use both sides.
Use low ink consumption fonts.
Optimize online content for printing (removing banners with images, etc.).
Use audit software and optimization precautions (Doxense WatchDoc).
Prefer solid inks.
Mobile phones and tablets
Tips
Reduce screen brightness (the screen needs the most power).
Disable Wi-Fi and Bluetooth when not in use (reduce power consumption).
Avoid animated wallpapers.
Close unnecessary apps.
Install the “Energy Saving” app.
Promote longer battery life. If your device contains lithium-ion batteries, charge it regularly and avoid fully charging it since that accelerates aging of the battery. In addition, do not expose the device to high temperature (device in direct sunlight) to protect the battery’s capacity.
Suppress push messages – the phone constantly connects to different servers to check emails, Facebook notifications, etc. You can change these settings so that servers are checked only hourly or even manually. The same applies to the cloud. The fewer data you transfer, the longer the battery life.
Use the camera sparingly, the HD also consumes a lot of energy.