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Greenwashing : comment ne pas tomber dans le panneau ?

Bienvenue dans le monde merveilleux du greenwashing…

B.a.-ba du greenwashing

Le terme Greenwashing est une contraction de green (vert) et de whitewashing, qui signifie littéralement « blanchiment à la chaux » qui fait référence, au sens figuré, à tout procédé de dissimulation. 

Selon la définition donnée par l’Agence française de la Transition écologique, il recoupe « tout message qui peut induire le public en erreur sur la qualité écologique réelle d’un produit ou d’un service ou plus largement sur la réalité de la démarche de développement durable d’une organisation, quelles que soient ses modalités de diffusion»[3].

Si le terme désignait à ses débuts la simple récupération publicitaire de l’argument écologique par certaines entreprises ou institutions, il est aujourd’hui utilisé de manière bien plus large. Il a en effet dépassé le champ de la communication d’entreprise pour devenir une stratégie puissante visant à repousser tout projet de transformation sociale qui remettrait trop violemment en question les modes de vie, les technologies ou plus généralement le fonctionnement du capitalisme industriel [1].

Au final, il fait courir le risque de « mal penser les problématiques écologiques dans notre société » [2] et constitue en ce sens une sérieuse menace sur les efforts entrepris par celles et ceux qui s’efforcent jour après jour de faire advenir une société plus écologique.

Une pratique déjà ancienne

La pratique du greenwashing émerge en réaction aux préoccupations écologiques qui se diffusent largement dans la société depuis les années 1960 et 1970 dans le sillage de la publication du livre « Silent Spring » de Rachel Carson (1962).

Face aux accusations dont elles sont l’objet, les grandes entreprises ont d’abord choisi de nier la réalité des problèmes écologiques ou leur responsabilité en la matière, ou tentant de discréditer la pensée et le mouvement écologistes.

Dès les années 1980, le vent tourne. Réalisant que cette stratégie allait à terme s’avérer contre-productive, de nombreuses multinationales décident de changer de stratégie. Elles délaissent l’opposition pour la récupération. En se donnant une image écologique, elles espèrent envoyer un message positif, disant en substance qu’elles ont pris conscience des problèmes et les prennent désormais en charge.

C’est en réplique à ces pratiques que la société civile s’empare du terme greenwashing. Le mot voit le jour sous la plume de Jay Westerveld, chercheur et environnementaliste américain qui l’utilise dans un essai publié en 1986 sur l’industrie hôtelière[6]. Il y analyse la pratique des hôteliers visant à inviter les clients à réutiliser les linges et serviettes de bain pour motifs écologiques. Il concluait que cette pratique visait en fait moins à réduire le gaspillage qu’à diminuer les coûts de blanchisserie…

Par la suite, le terme est repris dans le contexte de la critique du nucléaire et se popularise rapidement, notamment par le biais d’un article de 1991 sur le greenwashing dans Mother Jones, un magazine américain engagé, puis du premier « guide du greenwashing » publié par Greenpeace en 1992.

Des formes multiples et variées

Le greenwashing inspire et donne lieu à des modalités d’utilisation multiples et variées, il peut inclure :

  • des moyens rhétoriques : emploi de termes flous évoquant l’écologie (produits eco-friendly, 100% naturels, compostables, durables, biologiques, zéro impact, etc.), l’utilisation d’euphémismes pour atténuer certaines réalités (produits phytosanitaires plutôt que pesticides), le recours à des expressions associant un terme « écologique » à un terme ou une activité contestée (bio-carburants, gaz naturel).
  • l’usage de déclarations ou de promesses invérifiables (promesse de planter des arbres).
  • le recours à des images et des sons connotés “nature” évoquant la montagne, l’océan, la forêt, le but étant toujours d’associer au produit ou à la firme en question l’idée de respect de la nature.
  • l’utilisation de couleurs à base de vert dans un logo ou le texte d’annonces publicitaires

Mentionnons encore la tactique dite de « captation de l’attention ». Il s’agit d’un procédé très répandu que les illusionnistes connaissent bien. Il consiste à attirer le regard sur ce que l’on veut montrer pour le détourner de ce que l’on veut cacher. On mettra ainsi en avant un aspect ou une action écologique réelle mais mineure pour mieux esquiver le reste (exemple : refaire l’emballage d’un produit, alors que c’est le produit lui-même qui pose problème). Selon Laure Teulières, historienne de l’écologie politique, “le greenwashing a permis de faire diversion en se satisfaisant de demi-mesures ou de fausses solutions”.

Le greenwashing a permis de faire diversion en se satisfaisant de demi-mesures ou de fausses solutions.” Laure Teulières

On trouve également des entreprises qui soutiennent des causes environnementales, sponsorisent des associations ou des fondations écologistes pour s’acheter une image vertueuse, tout en continuant des pratiques à l’impact environnemental désastreux.

Toutes ces techniques, bien que peu éthiques, sont légales tant qu’aucun argument trompeur n’est utilisé. Si tel est le cas, cela peut être assimilé à de la publicité déloyale, pratique qui est légalement répréhensible en Suisse (et dans l’Union européenne) en vertu de la Loi fédérale contre la concurrence déloyale (art.3). C’est la Commission pour la Loyauté, une institution neutre et indépendante fondée 1966 en tant qu’organisme d’autocontrôle de la publicité, qui est habilitée à traiter les plaintes[4].

La diversification des méthodes et l’intensification de la pratique du greenwashing ont pour conséquence de brouiller les pistes :  il devient toujours plus difficile pour le public de s’y retrouver et d’arriver à différencier les arguments fallacieux des vrais engagements écologiques, mesurables et sincères[5].

Si certains messages sont facilement déjouables, d’autres sont plus ambigus et les entreprises jouent sur le fait que les consommateurs·trices n’ont pas le temps d’analyser chaque publicité en détails pour les induire en erreur.

La Fédération Romande des Consommateurs (FRC) a recensé de nombreux exemples de publicités prises en flagrant délit de greenwashing[1]. Quelques exemples :

  • un jambon bio d’un grand distributeur suisse avec un emballage montrant une belle ferme traditionnelle installée au milieu de pâturages verdoyants
  • du fromage industriel en tranches avec emballage montrant en médaillon une vache verte, broutant librement
  • un insecticide toxique dans une bouteille verte avec des illustrations de fleurs et de légumes et la mention “naturel et bio”
  • un thé froid de grande marque française avec une étiquette annonçant des ingrédients naturels et la neutralité climatique du produit.

La Fédération Romande des Consommateurs traquent ces abus et les dénoncent régulièrement : Greenwashing – Fédération romande des consommateurs (frc.ch) 

D’autres exemples de Greenwashing ont été dénoncés dans les pages du journal de la FRC :  Un matraquage publicitaire incessant – Fédération romande des consommateurs (frc.ch) 

[1] ALTWEGG Laurianne, « GREENWASHING : Un matraquage publicitaire incessant », Fédération Romande des Consommateur, 31 octobre 2023, disponible sur : https://www.frc.ch/d

Le greenwashing à grande échelle pour manipuler le consommateur

Les acteurs du secteur des énergies fossiles sont un bon exemple de manipulation à grande échelle. En utilisant le greenwashing pour promouvoir des solutions soi-disant écologiques dont l’intêrét principal est en vérité uniquement économique.

Cette stratégie se traduit par la promotion de solutions technologiques prétendûement vertes (captation du carbone, manipulation des nuages, relance de l’énergie nucléaire), en place et lieu de solutions plus durables, low tech ou d’innovations sociales (télétravail, régimes alimentaires moins carnés, zéro déchet, agriculture biologique de proximitié, etc.) qui permettraient l’avènement d’une société moins consommatrice en énergies fossiles.

Le groupe pétrolier et gazier français Total, l’une des entreprises les plus polluantes au monde, excelle en la matière. Rebaptisé TotalEnergies en 2021, il a investi massivement dans une campagne de communication annonçant sa nouvelle stratégie climatique visant à atteindre la neutralité carbone en 2050. Cette communication lui a valu le dépôt de plaintes pour greenwashing (i.e. pratiques commerciales trompeuses) par plusieurs ONG, dont Greenpeace. Selon le quotidien Libération, « le groupe se vante dans ses publicités d’avoir une ambition de neutralité carbone à l’horizon 2050 alors que les énergies fossiles représentent toujours 90% de son activité et 80% de ses investissements. Par ailleurs, TotalEnergies vante les propriétés climatiques du gaz et des agrocarburants, présentées comme des énergies de transition alors qu’elles sont fortement émettrices de gaz à effet de serre »[7].

La crainte populaire de perdre les avantages du « progrès » fait le lit de cette stratégie. Le progrès techno-scientifique a en effet accompagné le développement du monde moderne, permettant une amélioration des conditions de vie sans précédent au cours des derniers siècles et continuant à offrir de nouvelles possibilités à l’humanité notamment grâce aux avancées numériques. Comme l’analysent fort à propos Aurélien Berlan, Guillaume Carbou et Laure Teulière[8], « le greenwashing répond à une demande sociale profondément ancrée : il protège l’idole du progrès dont la destitution provoquerait l’effondrement de bien des illusions constitutives de notre vie moderne ».

Au final, le citoyen-consommateur se retrouve pris entre des injonctions contradictoires : d’un côté, le discours écologiste en appelle désespérément à sa conscience pour l’inciter à changer son mode de vie, de l’autre, un flot ininterrompu de messages lui fait miroiter des solutions durables autorisant une consommation illimitée (rénovation énergétique, compensation carbone, mobilité électrique, etc.).

Toutefois, une part de renoncement à ce « progrès » est inévitable, si l’on veut contenir la hausse des températures à des niveaux acceptables. En clair, il faudrait revoir notre utilisation de la voiture individuelle, la fréquence de renouvellement de notre smartphone, notre usage de l’avion, notre consommation alimentaire, etc.

Réussir à dépasser l’ancienne vision du monde, basée sur une croissance sans limite, pour la remplacer par une conception qui place le respect des limites planétaires en premier lieu ne sera pas facile. Il remet en effet en question la société d’abondance à laquelle nous sommes tant habitués.

Ne pas se laisser berner par les fausses solutions

Dans ce contexte, il est plus que jamais important de ne pas tomber dans le miroir aux alouettes du greenwashing !

« Le greenwashing est utilisé pour tromper et préserver le modéle de société de consommation, afin de contrer la mobilisation et l’action collective en faveur d’un vrai changement de cap. Il entretient l’illusion que des modifications à la marge suffiront plutôt que de changer de modèle », expliquent Aurélien Berlan, Guillaume Carbou et Laure Teulière[9].

Il nous semble essentiel de s’engager pour démasquer et combattre les faux discours « en rendant enfin audibles et visibles la multitude des alternatives, écologiques, solidaires et démocratiques qui permettraient de changer le cours des choses »[10].

Dire clairement les choses – par exemple que la voiture électrique, l’avion à hydrogène, le recyclage ne suffiront pas à régler le problème – est essentiel, c’est la condition pour construire le futur sur des bases réalistes. Il n’y a pas de solutions faciles, mais pour avoir une chance d’y arriver il est essentiel de ne pas se voiler la face en se laissant séduire par des arguments marketing.

Commençons à notre échelle, en montrant que ce qui marche n’a pas forcément besoin d’ingénieurs, de nouveaux investisseurs, de stratèges en communication… On peut faire des choix qui auront un impact dès aujourd’hui, comme réduire ses déplacements, manger bio et local, moins de viande, sans oublier, bien sûr, adopter l’approche zéro déchet !

5 astuces pour ne pas se faire avoir !

Pour commencer, en tant que consommateur, il faut garder un sens critique et se poser les bonnes questions face à un argument de vente trop beau pour être vrai !

Voici les critères principaux, selon l’OFEV, permettant d’évaluer la qualité des informations environnementales :

  • Le caractère significatif : les informations doivent se rapporter directement aux décisions qu’elle influencera
  • une vue d’ensemble pertinente : la prise en compte de l’ensemble des impacts environnementaux tout au long du cycle de vie
  • la fiabilité : l’information doit être scientifiquement fondé ou certifiée par in tiers (se référer aux écolabels reconnus et contrôlés : EU Ecolabel, FSC, PEFC, Ange bleu, Craddle to Craddle, Bio, Demeter)
  • la transparence : les preuves doivent être traçables et vérifiables
  • l’intelligibilité : les informations doivent être compréhensibles pour tout un chacun

Lien : Critères de qualité applicables aux informations environnementales (Synthèse) (admin.ch)  

Dans son « Livre blanc sur le greenwashing »[1], Greenpeace donne quelques conseils simples et utiles pour ne pas tomber dans le panneau :

Le site internet : Si l’entreprise se vante sur son site d’être respectueuse de l’environnement mais ne fournit aucune donnée illustrant son propos, cela devrait vous alerter. Sinon, l’information serait facile à trouver.

Le discours : La transparence est la clé. Si l’entreprise se décrit avec un jargon incompréhensible ou qu’un mot sur deux est en anglais, méfiez-vous, elle cherche probablement à vous abuser.

L’étiquette : Si la liste des composants est très longue, il est possible que le produit ne soit pas aussi écologique que le prétend l’emballage.

Les couleurs : Le vert n’est pas synonyme d’engagement écologique sincère. Si le logo de l’entreprise est un petit arbre mais qu’elle ne travaille pas dans le jardinage, on est en droit d’avoir des doutes.

Les labels : En plus de mentir parfois sur l’obtention de certains labels, certaines marques n’hésitent pas à mettre en avant des labels créés de toutes pièces, sans réelle valeur juridique. Il est important de savoir identifier les écolabels reconnus et contrôlés.


[1] “Le greenwashing: décryptage (Livre blanc sur le greenwashing)”, Greenpeace France, septembre 2023, page 14, disponible sur : https://www.greenpeace.fr/livre-blanc-greenwashing/

Liste non exhaustive des principaux labels écologiques

EU Ecolabel (label écologique de l’Union européenne)

FSC (Forest Stewardship Council)

PEFC (Programme de reconnaissance des certifications forestières) pour les forêts/le bois

Ange bleu (label environnemental d’origine allemande)

Craddle to craddle (certification garantissant les principes écologiques de zéro pollution et 100% de réutilisation)

Bio Suisse (label de l’agiculture biologique suisse)

Demeter (label pour les aliments issus de l’agriculture biodynamique)


[1] Cette analyse est inspirée de celle développée par BERLAN Aurélien, CARBOU Guillaume, TEULIERES Laure dans le chapitre « Du verdissement de façade au verrouillage de l’avenir : formes et fonctions du greenwashing » tiré de l’ouvrage qu’ils ont co-dirigé « Greenwashing : manuel pour dépolluer le débat public », Paris, Ed. du Seuil, 2022.

[2] « Du verdissement de façade au verrouillage de l’avenir : formes et fonctions du greenwashing » dans BERLAN Aurélien (dir.), CARBOU Guillaume (dir.), TEULIERES Laure (dir.), Greenwashing : manuel pour dépolluer le débat public, Paris, Anthropocène Seuil, , 2022, page 10.

[3] Agence de la Transition écologique, « Comprendre le greenwashing », disponible sur : https://communication-responsable.ademe.fr/comprendre-le-greenwashing

[4] RTS, émission « On en parle» du 5 avril 2023, disponible sur : https://www.rts.ch/audio-podcast/2023/audio/comment-reconnaitre-et-denoncer-une-publicite-mensongere-26115386.html?id=26115386

[5] Analyse inspirée de la Fédération Romande des Consommateur, « Greenwashing », 23 mars 2023, disponible sur : https://www.frc.ch/dossiers/greenwashing-dans-le-viseur-de-la-frc/

[6] Les versions divergent toutefois à ce sujet.

[7] DISDERO Eléonore, « Justice climatique : TotalEnergies au cœur de plusieurs batailles judiciaires », Libération, 3 octobre 2023, disponible sur : https://www.liberation.fr/environnement/climat/justice-climatique-totalenergies-au-coeur-de-plusieurs-batailles-judiciaires-20231003_CLVCDJG4EJGFPKAVNMO6YCRMAU/?redirected=1

[8] « Du verdissement de façade au verrouillage de l’avenir : formes et fonctions du greenwashing » dans BERLAN Aurélien (dir.), CARBOU Guillaume (dir.), TEULIERES Laure (dir.), Greenwashing : manuel pour dépolluer le débat public, op.cit., page 25.

[9] « Du verdissement de façade au verrouillage de l’avenir : formes et fonctions du greenwashing » dans BERLAN Aurélien (dir.), CARBOU Guillaume (dir.), TEULIERES Laure (dir.), Greenwashing : manuel pour dépolluer le débat public, op.cit., page 31.

[10] « Du verdissement de façade au verrouillage de l’avenir : formes et fonctions du greenwashing » dans BERLAN Aurélien (dir.), CARBOU Guillaume (dir.), TEULIERES Laure (dir.), Greenwashing : manuel pour dépolluer le débat public, op.cit., page 33.

ZeroWaste Switzerland en entreprise

Conférences & ateliers

ZeroWaste Switzerland est intervenue auprès des équipes de Ferring Pharmaceuticals à Saint-Prex (VD) pour une conférence dans le cadre de la journée de la Terre, le 22 avril dernier. 

Une présentation des enjeux liés à la réduction des déchets, notamment plastiques, au-delà des idées reçues. Car oui, la Suisse se classe au 5e rang des plus mauvais élèves en Europe en termes de production de déchets/hab./an et, oui, malgré un taux de collecte très élevé, ce sont seulement 15% des déchets plastiques qui sont effectivement recyclés ! Dans le cadre de son engagement à contribuer à la protection de la planète, Ferring s’engage dans une utilisation optimisée des ressources en allongeant par exemple la durée de vie de contenants et palettes, largement utilisés pour le transport. 

Ferring surveille en permanence ses flux de déchets, en s’efforçant de réduire leur volume de production globale et d’améliorer les méthodes d’élimination, conformément à la hiérarchie des déchets.   

Des changements qui sont source d’économies pour les entreprises, et au cœur d’une politique RSE – Responsabilité Sociétale des Entreprises – positive, aussi bien pour l’image de l’entreprise, que vectrice d’attractivité pour ses employés.  

ZeroWaste Switzerland propose plusieurs services pour vous accompagner dans 3 aspects de la démarche : 

  • vous engager : via un diagnostic de votre site et de vos pratiques, l’organisation de conférences/débats, ou la conception d’un kit de communication pour présenter la démarche à vos collaborateurs 
  • agir concrètement via des actions Zéro Déchet sur site, des ateliers et des mesures d’accompagnement 
  • mesurer et améliorer vos performances via la définition d’objectifs durables et la conception d’outils d’évaluation personnalisés 

Contactez-nous dès à présent pour définir et lancer votre projet ZeroWaste : info@zerowasteswitzerland.ch 

Mit dem Zug durch Europa: Unsere Tipps und Erfahrungen!

Warum sollte man für Reisen in Europa den Zug statt das Flugzeug nehmen?

  • Der Verkehr ist für 30% unserer globalen CO2-Emissionen verantwortlich.

30 % der globalen CO2-Emissionen sind auf unsere Verkehrsmittel zurückzuführen und wirken sich daher erheblich auf die globale Erwärmung aus, wie der Bericht des IPCC, des zwischenstaatlichen Ausschusses für Klimaänderungen, hervorhebt.

Um diese globale Erwärmung stabilisieren zu können, wurde im Pariser Abkommen ein Ziel für den CO2-Ausstoss von 2 Tonnen pro Person auf der Erde festgelegt. Da der durchschnittliche CO2-Ausstoss eines Schweizers bis heute etwa 12 Tonnen beträgt, ist der Spielraum für Fortschritte demnach sehr gross!

  • Der Zug: eine Win-Win-Lösung

Eine Zugfahrt würde laut Pariser Abkommen 1% der 2 Tonnen CO2 verursachen. Wohingegen das Fliegen 17% ausmachen würde! Das Flugzeug verbraucht z. B. auf einer Strecke von Zürich nach Barcelona 20 Mal mehr CO2 als der Zug (Quelle: www.lowtrip.fr).

Ein guter Grund, den Zug zu bevorzugen!

  • Mehr nutzbare Zeit 

Zugegeben, die Reisezeit im Zug ist länger als die im Flugzeug. Jedoch ist hierbei der versteckte Zeitverlust rund um die Reise nicht berücksichtigt. 

Denn Fliegen bedeutet :

Den weit von den Stadtzentren entfernten Flughafen zu erreichen (mit einem Shuttle-Bus, öffentlichen Verkehrsmitteln oder dem Auto, wobei die Parkgebühren noch hinzukommen!), aber auch Zeit vor dem Start und nach der Landung einzuplanen. 

Laut einer Studie der Zürcher Hochschule für Angewandte Wissenschaften (ZHAW) würden die „peripheren“ Zeiten zu den Reisezeiten 157 Minuten beim Flugzeug gegenüber 32 Minuten bei der Bahn betragen. 

Folglich dauert eine Flugreise in der Regel nicht weniger als 5 Stunden, selbst bei kurzen Flügen. Zur Studie: Reisezeit Zug vs. Flugzeug – VCS Europa im Zug


Die vermeintlich„nützliche“ Zeit, die man mit Arbeiten, Lesen und Ausruhen verbringen kann, wird weiterhin am Flughafen durch stetige Kontrollen, Wartezeiten und Zollabfertigungen  unterbrochen. Während wir, sobald wir uns in den Zug gesetzt haben, diese gewonnene Zeit ununterbrochen nutzen können, manchmal sogar mit Internet! Und wenn wir nicht arbeiten wollen, können wir immer noch die vorbeiziehende Landschaft betrachten – Ein sehr häufig vorgebrachtes Argument von Zugliebhabern, die die Fahrt bereits als Teil der Reise betrachten!

Les trains de nuit ne peuvent certes pas rivaliser en termes de temps de trajet. En contrepartie, la nuit est incluse. Une économie de temps et d’argent ! 

Finden Sie Ihr Reiseziel und Ihre Tickets

Wenn Sie Ihre Fahrkarten im Voraus buchen, können Sie von attraktiveren Preisen profitieren. Um sich zwischen den verschiedenen Bahngesellschaften zurechtzufinden, können Ihnen verschiedene Tools zur Reiseplanung helfen: 

  1. Back-on-track.eu :  

Diese Website verweist auf alle Nachtzugverbindungen in Europa. Es gibt zahlreiche Verbindungen von Spanien bis Norwegen: https://back-on-track.eu/night-train-map/

Jede Reise-Gesellschaft wird durch eine Farbe repräsentiert , so dass Sie wissen, auf welcher Seite Sie Ihre Fahrkarten buchen können. Weiterhin gibt Ihnen die Webseite auch Tipps, wie Sie Ihre Fahrkarten buchen können: https://back-on-track.eu/how-to-book-a-night-train/

  1. Chronotrains.com :  

Auf dieser Website wird ersichtlich, wie weit Sie in einer bestimmten Reisezeit per Zug kommen können. Unten finden Sie ein Beispiel für verschiedene Strecken, die innerhalb von 8 Stunden von Zürich aus erreichbar sind. 

Sobald Sie Ihr Ziel ausgewählt haben, leitet Sie das Tool praktischerweise auch direkt zu den Websites weiter, auf denen Sie Ihre Fahrkarten buchen können!

https://www.chronotrains.com/fr

  1. Direct train connection Europe 

Ein wertvolles Tool, mit dem Sie alle Bahnhöfe sehen können, die von Ihrem Abfahrtsbahnhof aus ohne Umsteigen erreichbar sind. https://direkt.bahn.guru/  

Nachfolgend ein Beispiel anhand des Bahnhof Zürich. 

  1. Interrail :

Mit dem Interrail-Pass können Sie eine Route Ihrer Wahl zusammenstellen und frei in den darin enthaltenen Zügen reisen, ohne dass Sie eine Reservierung vornehmen müssen.

Eine finanziell sehr interessante Option, wenn Sie sich entschieden haben, mehrere Etappen zu fahren. Der Interrail-Pass ist sehr flexibel und bietet zahlreiche Angebote je nach Ihren Reisewünschen.

Beispiel: Für eine Strecke Zürich-Stockholm mit einem Zwischenstopp in Hamburg bietet Interrail einen Preis von 21€50 (Tarif für eine Abfahrt am Freitag, den 13. September 2024 –  Preis gültig am 23.05.2024)

  1. Nützliche Websites für die Buchung von Fahrkarten : 

Wenn Sie mit den ersten 4 vorgestellten Tools keine Tickets zum gewünschten Zielort buchen konnten, hier noch weitere 3 Links, die Ihnen helfen könnten:

  • Night Jet: Das Unternehmen, das die meisten Nachtzüge aus der Schweiz betreibt. Hier können Sie Ihre Fahrkarten buchen.
  • TrainLine : Diese Seite fasst die Fahrkarten vieler Gesellschaften zusammen und ermöglicht es Ihnen, Ihre Fahrkarten auf einer einzigen Plattform zu buchen. Die zugehörige mobile App ist darüber hinaus sehr praktisch während Ihrer Reise.
  • Youtube-Tutorial für Zugreisen: Der Youtuber Bruno Maltor gibt seine besten Tipps für Zugreisen in Europa, auf französisch.

Drei Reisen, die von der ZeroWaste Switzerland Community getestet und für gut befunden wurden. 

  1. Die belgische Küste für Emilie und ihrer Familie!

Wer? 6 Erwachsene und 1 Kind 

Wo? Ostende an der belgischen Küste

Reise: Colmar-Paris-Brügge (Zug TGV/Lyria+ Metro +Zug TGV/Lyria+Bus) Dann Brügge-Ostende (Zug TGV/Lyria).

Das Gefiel: Zeit mit der Familie zu verbringen, ohne Stress durch Staus. Die Bewegungsfreiheit im Zug für Emilies kleinen Sohn, das Nickerchen für die ganze Familie während der Fahrt, um frisch und bereit anzukommen und den Aufenthalt in vollen Zügen geniessen zu können.

Bonus: Einmal vor Ort, bewegten sie sich nur noch mit der Straßenbahn fort: Straßenbahn von Ostende zu allen Dörfern an der Küste (insgesamt 2h20 durchgehend) – Strände. 7€/Tag/Person.

Gesamtkosten: ~300€/Erwachsener hin und zurück.

  1. Ein Wochenende mit Freundinnen in Amsterdam für Lea

Wer? 1 Erwachsener

Wo? Amsterdam mit dem Nachtzug

Reiseverlauf:

Hinfahrt: La Chaux de fonds – Basel – Amsterdam – 22 Uhr > 8.30 Uhr am nächsten Tag.

Rückfahrt: Amsterdam – Basel – St Imier – 21h > 8h12 am nächsten Tag.

Das Gefiel: Der Komfort der Kabine (inklusive Bettwäsche, Wasserflasche, Steckdose und Frühstück!). 

Kann besser sein: Die Züge sind manchmal alt und haben keine Bildschirme, auf denen die nächsten Stationen angezeigt werden.

Gesamtkosten: 180 CHF Hin- und Rückfahrt (Bedingungen: Liegewagenzug – 1 Kabine mit 4 Frauen)

  1. Eine Familienreise nach Wien für Marjorie 

Wer? 2 Erwachsene und 2 kleine Kinder

Wohin? Wien mit dem Nachtzug

Reiseverlauf

Hinfahrt: La Chaux de fonds – Biel – Zürich – Wien – 19 Uhr bis 7.30 Uhr am nächsten Tag.

Rückfahrt: Wien – Zürich – Biel – La Chaux-de-Fonds – 22:00 bis 9:00 Uhr am nächsten Tag.

Das Gefiel: 2 Nächte in Hotels sparen! Die Einfachheit, die Sicherheit und das Frühstück! 

Kann besser sein: Liege nicht geeignet und sehr unbequem für Marjories Mann, der sehr gross ist! 

Gesamtkosten: 700 CHF Hin- und Rückfahrt für 4 (Bedingungen: Liegewagenzug – 1 Kabine für uns 4)

Auf der Suche nach Inspiration?  

Hier sind einige Websites und Bücher für weitere Ideen zur Flucht aus dem Alltag mit dem Zug : 

  • Zugreisen in Europa – Lonely Planet

Um noch weiter zu gehen

Berechnen Sie die Treibhausgasemissionen Ihrer Mobilität / Reise:   

Zug- und Flugreisen vergleichen (FR):  

Berechnen Sie, wie viel Aufwand Sie betreiben müssen, um einen Flug zu kompensieren (FR): 

https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2023/12/05/vous-voulez-compenser-votre-vol-en-avion-par-des-ecogestes-voici-combien-de-temps-cela-vous-prendra_6204046_4355770.html

Zero Waste Europe startet #ForkToFarm-Kampagne

Wie sieht das Schweizer Gesetz in Bezug auf organische Abfälle aus? So steht es in den Artikeln 10, 12 und 13 der Verordnung über die Vermeidung und Entsorgung von Abfällen (VVEA):

Die Kantone sorgen dafür, dass die wiederverwertbaren Stoffe der Siedlungsabfälle wie Glas, Papier, Karton, Metalle, Grünabfälle und Textilien möglichst getrennt gesammelt und stofflich verwertet werden (Art. 10, 12 und 13 VVEA) (Pflichtsammlungen).

Innerhalb der Europäischen Union war dies bislang nicht der Fall. Seit dem 1. Januar 2024 sind die Mitgliedsstaaten nun jedoch verpflichtet, Bioabfälle getrennt zu sammeln. Zero Waste Europe startet seine Kampagne #ForkToFarm, um das Bewusstsein für die Notwendigkeit und die Vorteile der Umsetzung effektiver Modelle für die Bioabfallbewirtschaftung auf lokaler Ebene zu schärfen.

Aktuellen Schätzungen zufolge werden derzeit nur 18% des in der EU anfallenden Bioabfalls erfasst und effizient verarbeitet. Und das trotz des weit verbreiteten Wissens um die ökologischen und wirtschaftlichen Vorteile, die eine gute Bewirtschaftung organischer Stoffe für die Gemeinden mit sich bringt (weniger Freisetzung von Methan, bessere Bodengesundheit, optimierteres Recycling und geringere Kosten für die Städte).

Zero Waste Europe möchte das Bewusstsein dafür schärfen, wie Bioabfälle auf lokaler Ebene korrekt gesammelt werden können und Kommunen dabei unterstützen, hierbei den richtigen Weg einzuschlagen. Es besteht nämlich ein wachsendes Risiko, dass sich Kommunen für kostengünstige und einfache Modelle entscheiden, die den erforderlichen Schwellenwert für die Anforderung „getrennte Sammlung“ von Bioabfall zwar erreichen, wobei die gängigsten Modelle jedoch die großen Container/Straßenkübel sind, für die sich die Kommunen oftmals entscheiden.

Zu diesem Zweck hat Zero Waste einen Artikel mit Leitlinien und Schlüsseldaten über die Leistung verschiedener Systeme zur Sammlung von Bioabfall in Europa herausgegeben. Diese Daten belegen den Mehrwert des Modells der Haus-zu-Haus-Sammlung und heben strategische Empfehlungen für eine optimierte Umsetzung hervor.

Um diesen Leitfaden, der in Englisch, Französisch, Italienisch, Portugiesisch, Ukrainisch, Estnisch und Ungarisch verfügbar ist, herunterzuladen, klicken Sie bitte hier.

Étude de consommation 2023

En 2023, nous avons conçu un questionnaire d’évaluation des pratiques d’un panel afin d’identifier les changements de comportement les plus faciles et les plus difficiles à mettre en place.

L’objectif de cette étude est d’évaluer le niveau de maturité d’une population adulte, en charge du ménage.

Résultats

1 – Le panel

Au total, 458 personnes ont participé au sondage, dont une majorité de femmes.

Le mouvement Zéro Déchet est historiquement porté par des femmes. Ce chiffre est cohérent avec les participations à nos activités.

2 – Les courses

Devenir végétarien est considéré comme le geste le plus difficile.

34,1% ont répondu que cela est difficile ou impossible pour eux.

Les gestes plus faciles comme « prendre ses sacs et boîtes avant de faire les courses » ou « acheter local et bio » sont adoptés par 90% des personnes sondées.

3 – En cuisine

« Simplifier son matériel de cuisine » reste le geste le plus difficile pour 20% des personnes.

Les autres actions, basées sur du bon sens, sont déjà bien mises en place avec un taux de 60% à plus de 90%.

Les actions visant à réduire le jetable (films plastiques), tout comme celles axées sur l’économie d’énergie, sont majoritairement mises en œuvre dans la cuisine. Cependant, leur adoption est moins répandue que les actions liées aux achats, avec environ 80% d’application, principalement de manière partielle. L’énergie, pourtant vectrice de pollution, est parfois oubliée dans la démarche Zéro Déchet.

L’action la plus difficile est « Se passer du congélateur ». Moins de 15% y parviennent.

4 – La salle de bain et l’entretien de la maison

Tous les gestes sont partiellement ou complètement mis en place pour près de 80% des sondés.

Entre 5 et 20% des personnes trouvent difficiles les gestes tels que « acheter des produits de toilette solides ou issus d’ingrédients naturels ou bio, installer des économiseurs d’eau, utiliser du vinaigre et du bicarbonate pour le ménage ».

5 – Les vêtements

Les bonnes pratiques de sobriété de consommation, de réparation, et d’achat d’occasion sont mises en place par plus de 80% des participants.

Le plus difficile reste « réparer les chaussures » avec 17% des réponses, suivi de « renoncer aux soldes » par 13% et « acheter de seconde main ainsi que veiller à l’origine et à la matière des vêtements achetés neufs », par 11% des sondés.

6 – La technologie

Moins souvent associés aux déchets, nos outils technologiques ont pourtant un impact de plus en plus lourd. La mise en place de bonnes pratiques est plus difficile. « Se passer des réseaux sociaux, veiller à la taille des courriels et éviter de regarder des vidéos sur les réseaux 4G / 5G » sont considérés comme difficile pour près de 40% des sondés.

7 – Mobiliers, équipements et décorations

Les gestes tels que « emprunter des livres » et « vendre ou donner sur les sites d’occasions » sont les plus adoptés par nos sondés à plus de 90%.

Les gestes les moins fréquemment adoptés comprennent le recours à l’emprunt et à la location (moins de 70% de mise en place) plutôt qu’à l’achat. Ce résultat s’explique par l’offre encore insuffisante de solutions proches et abordables en termes de prix pour beaucoup de matériels /outils. Acheter reste le plus simple, et parfois le plus économique.

8 – Au bureau

 « Constituer une green team avec ses collègues » est difficile pour plus de 30% des participants alors que « se rendre au travail sans voiture est adopté à plus de 85%.

« Boire son thé ou café dans une vraie tasse et apporter sa gourde » fait partie du quotidien pour quasiment 90% des sondés.

9 – En voyage, déplacement professionnel

Cette thématique est de loin celle où les gestes Zéro Déchet sont les plus difficiles et le moins mis en place.

« Voyager sans prendre l’avion » est contre toute attente le plus adopté par près de 80% des sondés. Ce qui est inversément proportionnel à la statistique suisse : 60% des Suisses estiment qu’on peut prendre l’avion pour partir en vacances sans avoir mauvaise conscience (source sondage 2023 Tamedia pour 24H).

Ne plus avoir de voiture reste l’action la plus difficile à plus de 60%. Effectivement, c’est encore un moyen de transport indispensable dans certaines localités.

Enfin, consulter la carte des bonnes adresses Zéro Déchet est utilisé par moins de 40% des sondés, mais il est très encourageant de voir que près de 25% d’entre eux ont prévu de faire !

10 – Fêtes et anniversaires

 « Utiliser de la vaisselle réutilisable » fait partie du quotidien d’environ 80% des sondés. C’est une bonne nouvelle que cette habitude d’éviter ce déchet superflu soit adoptée à l’unanimité.

La barrière des normes sociales est encore difficile à franchir : demander à ses invités de venir avec ses assiettes, tout comme renoncer au papier cadeau sont les plus difficiles.

Conclusion

Pour ce sondage, il faut tenir compte de son biais, car il a été diffusé via le carnet d’adresses « newsletter » et les réseaux sociaux de l’association. Nous considérons que ces personnes sont déjà sensibles à la problématique du Zéro Déchet.

Pour bien des étapes, les participants à notre sondage ont déjà mis en place une grande partie des gestes Zéro Déchet.

Les gestes les plus souvent mis en place sont :

  • Acheter local
  • Cuisiner de saison et les restes
  • Donner ou vendre les vêtements inutilisés
  • Conserver son téléphone le plus longtemps possible
  • Vendre ou donner sur des sites d’occasion
  • Utiliser une vraie tasse au bureau
  • Emporter sa gourde
  • Utiliser de la vaisselle réutilisable

Les gestes les plus difficiles et les moins adoptés sont :

  • Se passer du congélateur
  • Devenir végétarien
  • Se passer des réseaux sociaux
  • Constituer une green team avec ses collègues
  • Ne plus avoir de voiture
  • Et demander d’apporter ses services lors de grandes fêtes

Il est intéressant de noter qu’auprès d’une communauté orientée et plutôt acquise à la démarche Zéro Déchet, les fondamentaux que nous présentons dans nos ateliers et initiations sont plutôt acquis.

Les gestes les moins appliqués sont peu mentionnés dans nos activités, moins demandés ou nouveaux (atelier voyage, vêtements et énergie ou atelier sobriété numérique). Certains comme repenser sa mobilité, ou devenir végétarien demandent également plus d’efforts dans la mise en place.

Les actions en lien avec une circularité de l’économie (seconde main, réparation, emprunt, location…) sont mises en place de manière partielle. Certainement du fait du manque d’offre qui peut rendre la démarche complexe et parfois coûteuse :

  • Acheter d’occasion n’est pas toujours facile (il faut trouver, pouvoir aller chercher un objet encombrant, avoir une offre attrayante à proximité, renoncer à une garantie…).
  • Réparer est le plus souvent déconseillé par les commerçants qui proposent le plus souvent de renouveler l’objet. Et la réparation de certains biens est presque plus cher que le prix du neuf (ressemeler des chaussures par exemple)
  • Louer ou emprunter : des plateformes de partage existent, mais peinent à trouver leur modèle : il peut être difficile de trouver à côté de chez soi ou disponible. Ce type de solution doit pourtant être privilégié à une échelle locale et encouragé par les collectivités. Plus les solutions de partage existeront localement et seront accessibles, moins nous aurons besoin d’acheter.

Enfin les normes sociales sont un frein souvent observé avec nos participants dans les ateliers, et se confirme dans ce sondage :

  • Il est plus admis aujourd’hui d’offrir un cadeau d’occasion alors que c’était inenvisageable (voir offensant) il y a quelques années.
  • Renoncer à de la vaisselle jetable pour une fête est admis pour notre panel alors que c’est une pratique très répandue dans nos entourages respectifs.

Il y a un travail de sensibilisation et de mise en pratique de ces nouveaux comportements par une partie de plus en plus importante de la population pour faire évoluer ces normes sociales.

C’est l’intérêt du mouvement Zéro Déchet: Une personne qui applique correctement la méthode Zéro Déchet peut être un modèle pour tous les autres et aider à obtenir le changement de comportement dont nous avons besoin dans l’ensemble de la population.

On est tous dans la même barque : agriculteurs et consommateurs, de la fourche à la fourchette.

Nous avons rencontré Blaise Hofmann1, écrivain-vigneron né à Morges qui nous partage sa vision de l’agriculture et son avenir.

Respect, reconnaissance, rencontre, rémunération & responsabilité, encore 5 R

Quand dernièrement, j’ai demandé à mes parents quel avait été le meilleur souvenir de leur vie de paysanne, de paysan, tous deux m’ont répondu spontanément :

– Nos vingt-cinq années de vente directe avec le marché à la ferme.

Ils l’avaient ouvert dans les années 1990, à contrecœur, en réaction à une décision inattendue de leur coopérative fruitière : un employé refusa les plateaux de cerises de table que mon père lui livrait, sous prétexte que ses fruits avaient été cueillis sous la pluie. Il faut croire que sa colère fut bien vive, car il ne répondit rien, il referma simplement le coffre de son break et s’en alla.

De retour à la maison, en lançant quelques coups de fil, mes parents écoulèrent le stock auprès de leurs proches, s’aperçurent, d’une part, que les prix doublaient, d’autre part, que le lien avec le consommateur était renoué ; ils s’en trouvaient valorisés. Cette activité leur appartenait de bout en bout, ils maîtrisaient tous les maillons de la chaîne, de la plantation des arbres au prix de vente des fruits. L’idée germa ainsi d’écouler le reste des cerises sur un stand improvisé au bord de la route.

Quelques années plus tard, cette même coopérative décida de ne plus accepter non plus leurs pommes, pour la raison qu’ils étaient de trop petits exploitants : pas assez de surfaces, pas assez de rentabilité, pas assez de profits, trop de complexité logistique. À partir de ce jour, ils n’y remirent plus les pieds. Ils ouvrirent leur marché à la ferme tous les samedis, cela bien avant la tendance actuelle au circuit court. Ce fut un partage de compétence gagnant-gagnant entre le tempérament hyper social de ma mère, qui officiait comme vendeuse, et celui hyper actif de mon père, qui filait cueillir ce qu’il fallait en fonction de la demande. Ils trouvèrent ainsi, presque par hasard, le modèle de production qui leur convenait, qui leur ressemblait, qui leur apportait dignité et fierté.

Sans le savoir, mes parents commençaient ainsi à appliquer au quotidien la « règle des 5 R » de la géographe Sylvie Brunel :

RESPECT de ceux qui travaillent pour nous nourrir,

RECONNAISSANCE de leurs efforts,

RENCONTRE entre les mondes ruraux et urbains,

RÉMUNÉRATION digne des services accomplis,

RESPONSABILITÉ du consommateur.

Concernant ce dernier point, on dit souvent que le client est roi ; en vérité, tout est fait pour orienter ses choix, conditionner ses habitudes selon les souhaits des acteurs du marché agro-alimentaires.

En prenant par exemple l’habitude d’acheter sur les étals des pommes de terre propres, on impose sans le savoir aux producteurs de les traiter chimiquement pour raffermir leur peau et leur permettre d’être lavées, triées et transportées sans dommages ; c’est nous aussi qui imposons l’usage d’antigerminatifs car on n’achèterait jamais de tubercules couverts de végétation.

C’est aussi nous qui, poussés par une promotion exceptionnelle, souhaitons manger des tomates en plein hiver, et forçons ainsi les producteurs à acquérir des plants résistants, à les cultiver dans des serres chauffées, dans des terreaux hors-sols à base de fibre de coco sri-lankaise, à nourrir ces plants au goutte à goutte en eau, en phosphore, en phosphate et en oligo-éléments. C’est nous qui consommerons des tomates sans goût ni valeurs nutritives.

C’est nous enfin qui, en achetant des pommes parfaites, de taille moyenne, sans tavelure, sans défauts, déclassons indirectement les trois-quarts de la récolte de l’agriculteur ; nous qui imposons l’usage d’une trentaine de molécules chimiques pour obtenir des fruits aussi esthétiques que résistants ; nous qui forçons les producteurs à traiter avant la cueillette pour durcir les fruits, à cueillir trop tôt et conserver la récolte dans des chambres froides pour éviter le murissement…

On est tous dans la même barque : agriculteurs et consommateurs, de la fourche à la fourchette. Une décision impliquant l’un se répercute forcément sur l’autre ; on ferait mieux d’aborder l’avenir ensemble.

Pour cela, il faudrait que le monde agricole retrouve une voix, un visage, un corps, qu’il prenne le temps et trouve les moyens de se raconter, apprenne à le faire. Il ne sert à rien aujourd’hui d’aligner les chiffres alarmants (3 exploitations disparaissent en Suisse chaque jour), les pourcentages défaitistes (l’agriculture ne concerne plus que 1.7% de la population). Il faut remettre dans le débat de l’émotion, du dialogue, de la rencontre.

Réciproquement, il faudrait que la population citadine regarde un peu moins de tutoriels Youtube sur l’agroécologie, parte à la découverte des campagnes, sorte de sa zone de confort, ne considère plus uniquement la périphérie comme des zones de détente, de tranquillité. Elle apostropherait ceux qui dessinent et savent encore lire le paysage (étymologiquement, « paysan » signifie « gens du pays ») pour leur demander :

– S’il vous plaît, racontez-moi votre métier.

Hélas, l’alimentation n’est plus une préoccupation majeure et quotidienne ; on se soucie davantage de régimes amaigrissants que de sécurité alimentaire. Les dernières famines en Suisse remontent à deux siècles – en 1816, « l’année sans été », lorsque le climat mondial fut déréglé par l’éruption d’un volcan indonésien –, les survivants sont morts depuis longtemps et leurs cauchemars ne peuvent plus nous atteindre.

Trouver des denrées, les conserver et les cuisiner ne représente que quelques minutes de notre quotidien ; on commande en ligne des courses qui sont déposées devant la porte. Une fois toutes les deux semaines, on se gare dans un parking souterrain pour remplir un caddie, un frigo, un réfrigérateur : l’opération dure moins de deux heures.

Le budget nourriture a suivi la même tendance, ne constituant que 7% des dépenses d’un ménage (en Suisse en 2023). Une broutille en comparaison des sommes allouées aux hobbies, aux vacances, aux sorties. Ce faible pourcentage explique pourquoi tant de potagers ont disparus des alentours des fermes : les prix cassés des supermarchés rendent ces activités caduques. On en retrouve par contre de plus en plus sur les balcons des citadins, qui visent moins l’autonomie qu’un premier pas vers un retour à la terre, une sorte de hobbyfarming.

Pour remettre l’alimentation au centre des préoccupations, il faudrait d’abord rééduquer le goût du consommateur, ses connaissances des produits, ses aptitudes à les cuisiner.

S’il décidait de n’acheter que des produits locaux, de saison, s’il décidait de manger tous les morceaux d’un animal, de condamner les sucres ajoutés, les émulsifiants et autres additifs, s’il était d’accord de payer un petit peu plus cher, l’offre des magasins serait immédiatement bouleversée, sans que l’État, les grands distributeurs ou les multinationales agroindustrielles n’aient leur mot à dire.

En quelques années, la production s’alignerait comme par miracle sur les aspirations d’un consommateur éveillé.

L’État pourrait accélérer ce processus en sortant d’une gestion agricole exclusivement marchande, en remplaçant sa « politique agricole » par une « politique alimentaire », en remettant ainsi au centre du débat la production de nourriture, en cherchant à assurer, d’une part, de bons produits aux consommateurs, et d’autre part, aux paysans un revenu juste.

Durant la pandémie de coronavirus, il était si affligeant de voir le Conseil fédéral fermer tous les marchés de plein air et autoriser l’accès aux grandes surfaces. C’était la preuve d’un soutien très politique envers un système consumériste, l’aboutissement d’un demi-siècle d’hégémonie agro-industrielle sur l’approvisionnement alimentaire.

La terre, le végétal, l’animal ne constituent pas une industrie comme une autre. La production de nourriture ne doit pas obéir aux mêmes critères que la fabrication de gadgets. Il ne s’agit pas d’un métier de financiers, de communicants, d’ingénieurs.

L’agriculture est le dernier secteur à avoir intégré la société industrielle ; elle sera peut-être, il faut l’espérer, le premier à s’en affranchir.

  1. Blaise Hofmann
    Écrivain-vigneron suisse né à Morges en 1978, auteur, entre autres, d’Estive (Prix Nicolas Bouvier 2008 au festival des Étonnants voyageurs de Saint Malo) et de Faire Paysan (éditions Zoé, 2023). ↩︎

Sapocycle stoppt die Seifen-verschwendung in der Hotellerie

Wenn man nur die Duschen in den Schweizer Hotels unter die Lupe nehmen würde, könnte man fast glauben, dass die Branche den Sprung in eine enkeltaugliche Zukunft geschafft hat.

Denn wo noch vor wenigen Jahren hauptsächlich kleine 50ml Pflegeprodukte dem Gast in den Duschen angeboten wurden, so findet man heute vielerorts grosse Refillspender für Shampoos und Showergels. Eine erfreuliche Entwicklung !  …… und trotzdem der Schein trügt.

Nach wie vor bieten viele 4- und 5-Sternehotels ihren Gästen als Alternative Seifen zum Händewaschen an oder kleine Pflegeprodukte zum Ausprobieren. Diese Produkte landen dann halbverbraucht in grossen Mengen im Abfall. Nicht nur die Verpackung geht bei der thermischen Verwertung unwiderruflich verloren, sondern auch die Überschüssigen Pflegeinhalte selbst. Für einen Hotelbetrieb sind solche Abfälle doppelt ärgerlich. Einerseits bezahlen sie viel Geld für diese Produkte, die nicht selten mit dem Logo des Hotels versehen sind und eigentlich dafür gedacht wären, dass der Gast diese mit nach Hause nimmt und sich so auch noch nach dem Aufenthalt an das Hotel erinnert. Andererseits summiert sich das Gewicht der zu entsorgenden Hart- und Flüssigseifen und die Abfallmengen und Entsorgungskosten werden zusätzlich erhöht.

Aber seit der Gründung der Schweizer Fondation SapoCycle im Jahr 2014 gibt es eine Alternative zur Verschwendung:

Hotels haben die Möglichkeit ihre Hartseifen separat zu sammeln und abholen zu lassen. Auf direktem Weg gelangen die Seifen anschliessend in eine Recyclingwerkstätte in Basel, wo sie aufbereitet und neue hygienische Seifen daraus hergestellt werden, die an Menschen in Not in der Schweiz und ausserhalb verschenkt werden. Doch damit nicht genug: seit 2022 hat Sapocycle mit der Wiederaufbereitung von Flüssigseifen einen weiteren Meilenstein erreicht. So können ab sofort auch Flüssigseifen an Sapocycle abgegeben werden. Die Inhalte werden ebenfalls verarbeitet, die leeren Verpackungen werden dem Recycling zugeführt und die aufbereiteten Flüssigseifen werden in Flaschen umgefüllt und ebenfalls an Bedürftige abgegeben. Bei der Abgabe der Produkte achtet Sapocycle ausserdem darauf, dass die Flüssigseifen nur in Ländern verteilt werden, die ein Recycling der Verpackungen gewährleisten können.

Ein von A-Z durchdachtes Projekt, dass die Kreislaufwirtschaft fördert und die Verschwendung reduziert. Aber nicht nur auf ökologischer Ebene überzeugt das Projekt, sondern auch auf sozialer. So findet das Recycling der Seifen in Zusammenarbeit mit einer sozialen Institution statt, die Menschen mit Behinderung beschäftigt und die Abgabe der Seifen an Menschen in Armut hilft die Gesundheit und Hygieneverhältnisse in Entwicklungsländern laufend zu verbessern.

Das Projekt von Sapocycle ist eine Erfolgsgeschichte und die Zahlen sprechen für sich. So wurden in der Schweiz und in Frankreich bis heute aus 41‘000kg Hartseifen, 278‘000 neue Seifen hergestellt und aus 5‘500kg Flüssigseife wurden bereits 2‘120 Liter neue Seife hergestellt und wieder abgegeben. Alles in allem konnte so 85‘000kg CO2 eingespart werden. Finanziert wird das Projekt hauptsächlich durch die teilnehmenden Hotelbetriebe, die je nach Betriebsgrösse einen bestimmten Jahresbetrag für das Abholen der Seifen bezahlen. Unter dem Strich ist klar, dass die Teilnahme am Projekt teurer ist, als das Entsorgen der Seifen über den Restmüll. Jedoch gibt es bis heute nur wenige Projekte wie Sapocycle, die auf ökologischer, sozialer und humanitärer Ebene einen so wertvollen Beitrag leisten.

savon

Digital Transformation and Zero Waste

If you want to reduce your waste, you will soon come across the idea of working digitally: Online invoicing, storing cooking recipes in the cloud, etc.

However, be careful not to exaggerate and use the 5R Methode with “Refuse” and “Reduce”. Although we might not be aware of it, our digital life has a big impact on the environment. Not only do digital services consume energy, but also “grey energy” related to our devices is a concern (e.g. use of rare minerals, resources used for production, transport, etc.).

Putting documents in the cloud, adding a picture to your email signature, subscribing to unnecessary newsletters: all this costs energy. However, there are ways to improve our energy consumption.

Tips and tricks

For e-mails

  • Send e-mails in text format (12x smaller data volume).
  • If you’re sending e-mails in HTML format: Do not insert images and style sheets, but allow the recipient to download them.
  • Configure a spam filter.
  • Empty your inbox – Delete unnecessary messages from the server (e.g. empty your recycle bin, sent messages, etc.) and save important messages and attachments to a hard drive.
  • Unsubscribe from newsletters – Yes, all the ones you never read! There are several free tools to help you with unsubscribing, e.g. unroll.me or Cleanfox.
  • Use an email service that respects privacy – providers like Protonmail or Newmanity do not collect data for commercial purposes.
  • Reduce email traffic – If you can just talk to the recipient . Otherwise, stop a minute and consider who really need a piece of information before hitting the « send all » button. Each recipient consumes additional power.
  • Use simple email signatures – avoid email signatures with pictures.
  • Send fewer attachments – use a USB stick , it uses less energy than sending an attachment. If you have a shared repository, an alternative is to send the path for accessing the document.

For web search

An average Google search consumes as much power as a 100 W lightbulb turned on for 1 hour (taking into account all devices needed for generating a results page).

Therefore, we need to make searching more efficient and use a suitable browser. The websites www.lesnumeriques.com/appli-logiciel or www.vergleich.org/browser list the performance of different browsers. Chrome and Firefox currently have the best performance.

Today, 269 billion e-mails (non-spam) are sent over the Internet every day. If the Internet were a separate country, it would be the fifth largest electricity consumer in the world.

How to make your search more efficient

  • Avoid search engines if possible: directly go to the right website – use the favorites list to avoid unnecessary search queries. If you know the URL of the website, enter it directly in the browser’s address bar.
  • Use unique & specific terms.
  • Use quotation marks for word combinations and exact sentences – Example: to search for the association ZeroWaste Switzerland, type “ZeroWaste Switzerland”.
  • Refine your search – use the character “-” to limit the search results. Example: to search for Zero Waste without ZeroWaste Switzerland, type “Zero Waste” -ZeroWaste Switzerland”.
  • Use delimiters – like movie:/ music:/ file type:/ inurl:/ site:/ title: / allintitle:/ related:/ , Example: to search for a movie about Zero Waste, type “film:/ zero waste”.
  • Use the search engine’s advanced search feature to refine the search results.
  • Prefer sustainable search engines – for example Ecosia (plants trees thanks to advertising revenue), Goodsearch (a humanitarian search engine) or Ecogine (donates all its research revenue to environmental associations).
  • Long live the black! – Reduce screen brightness and use black search engines such as Blackle or Ecofree to reduce the power consumption of your screen.
  • Block advertisements – Internet ads also consume energy. Therefore, use advertising blockers like Adblock or Ghostery.

Storage on servers

  • Reduce cloud storage – A cloud is certainly very practical, but somewhere in the world a real server (and probably several servers with copies) stores the information and consumes a lot of electricity and uses energy for server cooling (the temperature of the servers should be constantly regulated to 20°C).

For computers

  • Keep your computer for longer – 6 years or more.
  • Prefer certified products (especially EPEAT).
  • Buy second hand if possible, e.g. smiples.
  • Dispose of broken devices the correct way (collection, recycling, reuse).
  • Use a black screen saver.
  • Reduce screen brightness (conserves battery).
  • Use a multiple power outlet with a separate switch for peripherals.

Print

Excessive use of ink and paper is harmful to the environment. 14% of prints are never read, 25% are discarded within 5 minutes of printing. 38% of the print volume is generated by email.

In Europe we use 4x more paper than the world’s average! 92% of printer energy consumption is generated in standby mode.

Tips for printing

  • Use recycled paper – This uses 3x less water and energy, and causes 25x lower chemical pollution. Each ton of recycled paper saves 17 trees, 26,500 litres of water and 4,100 kWh.
  • Prefer certified products – for example Blue Angel, EPEAT for hardware, FSC, (even better: refill systems for toners and inks).
  • Order prints.
  • Rent a printer service (fight against programmed obsolescence).
  • Use network printers instead of several individual devices.
  • Install multifunctional printers instead of multiple single devices.
  • Use codes or badges with which employees must collect their printouts.
  • Print in draft mode, use both sides.
  • Use low ink consumption fonts.
  • Optimize online content for printing (removing banners with images, etc.).
  • Use audit software and optimization precautions (Doxense WatchDoc).
  • Prefer solid inks.

Mobile phones and tablets

Tips

  • Reduce screen brightness (the screen needs the most power).
  • Disable Wi-Fi and Bluetooth when not in use (reduce power consumption).
  • Avoid animated wallpapers.
  • Close unnecessary apps.
  • Install the “Energy Saving” app.
  • Promote longer battery life. If your device contains lithium-ion batteries, charge it regularly and avoid fully charging it since that accelerates aging of the battery. In addition, do not expose the device to high temperature (device in direct sunlight) to protect the battery’s capacity.
  • Suppress push messages – the phone constantly connects to different servers to check emails, Facebook notifications, etc. You can change these settings so that servers are checked only hourly or even manually. The same applies to the cloud. The fewer data you transfer, the longer the battery life.
  • Use the camera sparingly, the HD also consumes a lot of energy.

Sources

  • Life cycle assessment: Earth Overshoot Day, www.footprintnetwork.org
  • Global Warming: COP21
  • Population growth – Water: www.pranasustainablewater.ch
  • The disappearance of natural resources: Living Planet, report 2016
  • Blood on our mobile phones: enquête Action de Carême et Pain pour le prochain
  • Planned obsolescence: ABE broadcast (French)
  • Energy costs: www.greenit.fr
  • New trends: More Data, Less Energy – Maria van der Hoeven
  • The goals of sustainable development (SDG): www.sdg.org
  • Global Reporting Initiative
  • ISO 14040 standard: Life cycle assessment
  • Life cycle assessment: www.pre-sustainability.com, www.quantis-intl.com, www.codde.fr/en/
  • Environmental service branch: www.itopie.ch, cradle to cradle, ecofina, jobEco
  • Waste: International Telecommunication Union
  • Waste in Switzerland: Broadcast TTC: “réparer c’est moins cher” (waste in Switzerland)
  • Waste: Where are we in Africa?
  • Ecolabels: Epeat, ecoprofits, SwissClimate, Carbon Neutral
  • Software Ecodesign: Quick&Dirty Operating system
  • Open-source & sustainability software: www.ll-dd.ch
  • Ecoconception Web: GTmetrix, ecoIndex.fr, webenergyarchive.com.ourssite.com
  • Workplace, good practices: Microsoft Windows Forum
  • Print: ecofont
  • DataCenter : the green grid
  • Mobile Phones & Tablets: www.phonandroid.com, the impacts of the smartphone
  • Fairphone: vimeo.com/107812653, www.fairphone.com
  • The choice of browser: www.lesnumeriques.com/appli-logiciel

Die Kreislaufwirtschaft

Die Kreislaufwirtschaft erscheint zunehmend als glaubwürdige Alternative zum derzeitigen Wirtschaftsmodell und gibt Hoffnung für die Bewältigung der Klimakrise. Sie strebt einen tiefgreifenden Mentalitätswechsel in der Art und Weise, wie Waren und Konsumgüter produziert werden, an. Gleichzeitig wird die Kreislaufwirtschaft als weniger radikal als Degrowth angesehen, und könnte daher viele Unternehmen überzeugen, die neben den ökologischen Vorteilen, die sie mit sich bringt, auch eine Chance sehen, sich von der Masse abzuheben.

Wie ist dieses Konzept zu verstehen? Ist es eine Lösung, mit der man beim ökologischen Wandel einen echten Unterschied machen kann? Wie verbindet es sich mit dem Zero Waste-Ansatz? Viele Hoffnungen werden auf jeden Fall in diesen Ansatz gesetzt, den wir hier aufschlüsseln.

Ausbruch aus dem vorherrschenden Modell 

Unsere Wirtschaft beruht weitgehend auf dem Modell der linearen Produktion. Es basiert auf der Illusion, dass die Ressourcen unbegrenzt sind, und bildete den Rahmen, in dem die “Trente Glorieuses” und der daraus resultierende materielle Wohlstand entstehen konnten. So wurde die Produktion materieller Güter jahrzehntelang als ein Vorgang betrachtet, der lediglich aus Gewinnung, Herstellung, Nutzung und Entsorgung besteht. Die heutige Produktion der meisten materiellen Güter funktioniert noch immer nach dieser Logik. Unternehmen entnehmen der Erde Mineralien, Metalle, Biomasse und fossile Brennstoffe, verarbeiten sie zu Industrieprodukten und verkaufen sie an Verbraucher, die sie früher oder später entsorgen.

Wir wissen heute, dass dieses Modell – wenn man Produktion und Konsum als zwei Seiten derselben Münze sieht – die Zukunft unseres Planeten ernsthaft bedroht und das natürliche Gleichgewicht, das die Erde beherrscht, zunehmend unhaltbar belastet. Ein Konzept hilft uns, dies zu verstehen. Es handelt sich um die planetaren Grenzen, wie sie 2009 von einer internationalen Gruppe von Wissenschaftlern festgelegt wurden. Diese Grenzen sind Schwellenwerte, bei deren Überschreitung die Gefahr besteht, dass die Erde in einen Zustand kritischer Instabilität gerät. Es gibt neun solcher Grenzwerte: Klimawandel (CO2-Konzentration in der Atmosphäre), Einführung neuer Stoffe in die Umwelt (synthetische Moleküle, Nanopartikel), Erosion der Artenvielfalt, Störung der Stickstoff- und Phosphorzyklen (Landwirtschaft, Viehzucht), Veränderung der Landnutzung (Entwaldung), Versäuerung der Ozeane, globaler Süßwasserverbrauch, Abbau der Ozonschicht und Konzentration atmosphärischer Aerosole (Feinstaub).

Sechs dieser Grenzen sind schätzungsweise heute bereits überschritten1, und zwar aufgrund unseres Lebensstils, der gleichbedeutend ist mit übermäßigem Konsum, Übernutzung, Überproduktion… Es ist also dringend notwendig, das Modell zu ändern.

Eine glaubwürdige Alternative, die sich an der Natur orientiert.

Die Kreislaufwirtschaft beschreibt eine Art der Güterproduktion, die sich an der Funktionsweise natürlicher Ökosysteme orientiert, in denen nichts verloren geht, da die Bestandteile des Lebens (Kohlenstoff, Sauerstoff, Wasser, Stickstoff, Phosphor) ständig wiederverwertet werden. Sie beruht auf Regeneration. “Es gibt keinen Reichtum außer dem Leben”, so formulierte es bereits der englische Schriftsteller John Ruskin2 (1860) in einem seiner Werke, für den die von der Sonne gespeiste Regenerationskraft des Lebens die einzige Form von Reichtum ist, die über die Zeit hinweg bestehen bleibt. Die Bedeutung der Kreislaufwirtschaft wurde vereinfacht, indem man lernte, Materie und Energie so weit wie möglich wiederzuverwenden, so wie es unsere Grosseltern schon machten.

Nur 13% der Produkte, die in der Schweiz konsumieret werden, sind aus recycelten Materialien hergestellt und unser Land hat die höchste Pro-Kopf-Abfallmenge. Es werden immer noch zu viele Ressourcen verschwendet und die Kreislaufwirtschaft wird zu oft nur unter dem Gesichtspunkt des Abfallrecyclings betrachtet, während andere Prinzipien wie Renovation, Reparatur, Wiederverwendung oder Teilen vernachlässigt werden. 

Recycling allein wird nicht ausreichen. Um dies zu verdeutlichen, sei darauf hingewiesen, dass die Wachstumsrate des Ressourcenverbrauchs die Zirkularität einer Wirtschaft bestimmt. Verschiedene Materialien werden erst nach einer “Verweildauer” in der Wirtschaft recycelt, die von Produkt zu Produkt variiert, aber mehrere Jahrzehnte betragen kann. Bei einer jährlichen Wachstumsrate von über 1% (wie in der Schweiz) macht der Anteil des recycelten Materials zum Zeitpunkt seiner Wiederverwendung nur einen relativ geringen Teil des verbrauchten Materials aus.

Daher ist es notwendig, das Bewusstsein der breiten Öffentlichkeit zu schärfen, um eine Verhaltensänderung einzuleiten. Die amerikanische NGO Global Footprint Network schlägt in diesem Sinne einen Indikator vor, den Earth Overshoot Day, der das Datum des Jahres berechnet, ab dem die Menschheit alle erneuerbaren Ressourcen verbraucht hat die der Planet in einem Jahr produzieren kann und um die produzierten Abfälle, darunter CO2, zu absorbieren. Nach Schätzungen der NGO hat die Schweiz diesen symbolischen Tag am 13. Mai 2023 erreicht und lebt seit diesem Tag auf Kredit. Wenn alle Menschen auf der Welt so viel verbrauchen würden wie die Menschen in der Schweiz, wäre bereits alles verbraucht, was die Ökosysteme unseres Planeten in einem ganzen Jahr erneuern können.

Eine Chance für KMU

Der Übergang zu einer Kreislaufwirtschaft kann auf zwei Ebenen erfolgen: durch politische Begleitung über die Einführung von Regeln und/oder Anreizen, mit denen die Rahmenbedingungen gesetzt werden. Dies tut der Bund bereits – wenn auch in bescheidenem Umfang – mit Verbänden wie Circular Economy Switzerland, der Regionalentwicklungsplattform regiosuisse oder Reffnet, einem vom Bund unterstützten Schweizer Netzwerk für Ressourceneffizienz.

Auch das Parlament hat sich mit dem Thema befasst. Der Nationalrat hat im Mai 2023 den Entwurf zur Revision des Umweltschutzgesetzes (USG) angenommen. Diese Revision enthält mehrere Bestimmungen, die die Entwicklung der Kreislaufwirtschaft in der Schweiz fördern sollen. Sie sieht auch vor, die geplante Obsoleszenz zu bekämpfen, indem Anforderungen an die Lebensdauer und die Reparierbarkeit von Produkten gestellt werden. Die Initiative sieht ausserdem vor, dass der Bausektor das Recycling von Ressourcen verbessert. Bevor die Vorlage in Kraft treten kann, muss sie noch vom Ständerat abgesegnet werden. 

ZeroWaste Switzerland ist Teil der Bewegung:

Die zweite Handlungsebene liegt bei den KMU selbst, da diese die Mehrheit des Schweizer Wirtschaftsgefüges ausmachen. Es ist wichtig, Wege zu finden, um sie dazu zu anzuregen, sich in diese Richtung zu bewegen. Diese Aufgabe hat sich die Fabrique Circulaire gestellt, eine von dss+4 in Genf gegründete Plattform, die darauf abzielt, KMU bei ihrem Transformationsprozess zu begleiten. Zu diesem Zweck hat sie im Jahr 2021 ein Begleitprogramm im Kanton Genf gestartet. Rund 15 Unternehmen wurden ausgewählt, deren Branchen vom Baugewerbe über die verarbeitende Industrie bis hin zur Lebensmittel-, Energie- und Dienstleistungsbranche reichen. Diese Unternehmen wurden 18 Monate lang intensiv bei der Umsetzung von operativen Projekten der Kreislaufwirtschaft begleitet. Die gleiche Initiative wurde 2023 im Kanton Waadt gestartet. Das erhoffte Ziel ist ein Schneeballeffekt auf andere KMU. “Die Unternehmen engagieren sich für die Umwelt, aber auch, weil die Kosten der Untätigkeit vor dem Hintergrund der Knappheit an fossilen Energien und Rohstoffen zu hoch werden. Viele Akteure werden, wenn sie nichts tun, in fünf Jahren nicht mehr existieren”, analysiert Charlotte Jacquot, die Leiterin des Programms3

Ein notwendiger Mentalitätswandel

Um sich durchzusetzen, muss sich die Kreislaufwirtschaft auf einen tiefgreifenden Mentalitätswandel stützen können.   

Sie muss den gesamten Lebenszyklus von Materialien und Produkten abdecken: Abbau, Design, Produktion, Vertrieb, weitere Nutzung und schliesslich Recycling. Ausserdem muss sie sich auf Materialien verlassen können, die getrennt gesammelt und recycelt werden, um hochwertige Sekundärstoffe wie PET oder Aluminium zu erzeugen, die dann vermarktet und für die Herstellung neuer Güter verwendet werden können. Dies bedeutet, dass Schadstoffe beim Sammeln und Recyceln entfernt und aus dem Stoffkreislauf entfernt werden. So können Primärrohstoffe im Produktionsprozess durch Sekundärrohstoffe ersetzt werden, die aus dem Recycling und der Verarbeitung anderer Rohstoffe stammen. 

Schon im Vorfeld bei den Herstellern darauf hinzuwirken, dass bei der Produktion möglichst viele natürliche Ressourcen geschont werden, ist nicht einfach. Dies wird als Ökodesign bezeichnet. Produkte sollen so gestaltet werden, dass sie weniger Material benötigen, durch Wiederverwertung oder Reparatur eine längere Lebensdauer haben oder recycelbar sind.

Die Cradle to Cradle (C2C)-Methode (von der Wiege zur Wiege) ist der Vision der Kreislaufwirtschaft sehr ähnlich, aber spezifischer (die Kreislaufwirtschaft ist systemischer und Teil eines umfassenden Umdenkens in Bezug auf Wirtschafts- und Industriemodelle). Sie wurde Anfang der 2000er Jahre von zwei Wissenschaftlern4 entwickelt und zielt darauf ab, nachhaltige Produkte und Systeme zu schaffen, indem sie sich von natürlichen Prozessen inspirieren lässt, die Kreislauffähigkeit von Materialien fördert und den Schwerpunkt auf Sicherheit und Regeneration legt. Sie wird von einer Zertifizierung begleitet, die garantiert, dass ein C2C-Produkt recycelbar ist und keine schädlichen Rohstoffe enthält. Beispiele für C2C-zertifizierte Produkte finden sich in der Papier-, Tinten- und Verpackungsindustrie (wiederverwendbare Behälter).

Zero Waste und Kreislaufwirtschaft

Der Zero Waste-Ansatz – in der Form wie er von ZeroWaste Switzerland vertreten wird – ist ein komplementärer Ansatz zur Kreislaufwirtschaft. Er trägt dazu bei, ein positives Signal an veränderungswillige Unternehmen zu senden. Indem er sagt, dass man eine Konsumweise anwenden sollte, die Abfall beseitigt, bereitet sie den Weg für ein System, das auf mehr Zirkularität beruht.

Letztendlich unterscheiden sie sich zwar im Ziel – die Kreislaufwirtschaft versucht in erster Linie, die vorgelagerte Produktionskette zu beeinflussen, während der Zero Waste-Ansatz auf die Verbraucher abzielt -, aber beide arbeiten auf das gleiche Ziel hin: die Rückkehr zu Bedingungen, die die Zukunft unseres Planeten und seiner Bewohner sichern und die Einhaltung der planetaren Grenzen gewährleisten. 

Wir dürfen jedoch nicht vergessen, dass eine hundertprozentige Kreislaufwirtschaft eine Utopie ist, genauso wie das Streben nach dem Perpetuum mobile in der Physik seinerzeit eine Utopie war. Kein industrieller Kreislauf kann seine Materialien zu 100 % zurückgewinnen und wiederverwenden. Die Zeit wirkt sich auf alle Materialien aus, sowohl auf organische als auch auf hergestellte, und hinterlässt ihre Spuren auf Metallen (Korrosion), Kunststoffen (Zersetzung) usw. Die Kreislaufwirtschaft eröffnet jedoch ermutigende Perspektiven und ihre Einführung, wo immer möglich, ist ein weiterer Schritt in Richtung des Wandels. 

Image par Gelly___ de Pixabay

Beispiel

Die Schweizer Druckerei Vögeli AG hat 2019 die Cradle to Cradle®-Zertifizierung für ihre Druckerzeugnisse erhalten: Visitenkarten, Broschüren, Bücher und Verpackungen werden aus 100% recycelten und recycelbaren Materialien hergestellt und können somit sicher in den biologischen Kreislauf zurückgeführt werden.

Da das Ziel der Cradle to Cradle® -Zertifizierung darin besteht, nur gesunde Stoffe in einem Produkt zu vermischen, musste das Unternehmen geeignete Lieferanten und Materialien finden, um die Rückstände giftiger Stoffe, die in wiederverwendeten Materialien (z. B. Tinte) vorkommen, zu entfernen und Ersatzstoffe für Materialien zu finden, die nicht recycelt werden können und normalerweise als Abfall auf Mülldeponien landen: Füllstoffe, Klebstoffe, Farbstoffe, Lacke. Das Ergebnis ist ein Unternehmen, das die Herausforderung gemeistert hat, “so zu drucken, wie die Natur es tun würde”, wie es die Unternehmensleitung gerne sagt.

Quelle: https://circularhub.ch/fr/magazine/details/gesunde-druckprodukte-lohnen-sich0 

Weiterführende Informationen

Sites web 

Bücher:

  • Berlingen F., « Recyclage : le grand enfumage », Paris, Rue de l’échiquier, 2020
  • McDonough W. et Braungart M., “Cradle to Cradle: Einfach intelligent produzieren – Piper, 2014
  • Raworth K., « La Théorie du Donut, l’économie de demain en 7 principes », Paris, J’ai lu, 2018
  1. Es handelt sich um die Grenzen des Klimawandels, der biologischen Vielfalt, der Stickstoff- und Phosphorzyklen, der Entwaldung, des Süsswassers und der Einführung neuer Stoffe in die Umwelt. ↩︎
  2. Ruskin J., “Il n’y a de richesse que la vie” (Es gibt keinen Reichtum außer dem Leben), Paris, Le Pas De Côté, 2012. Ein Buch, in dem Ruskin die Grundlagen der Wirtschaft in Frage stellt und das zu einer Inspirationsquelle für viele antikapitalistische Denker wurde. ↩︎
  3. Zitiert in Tarby J., “Quand l’industrie genevoise se renforce grâce à … l’économie circulaire” (Wenn die Genfer Industrie dank … der Kreislaufwirtschaft gestärkt wird), Heidi News, 20. Juni 2023. ↩︎
  4. Die Methodik wurde 2001 von den Professoren Michael Braungart und William McDonough entwickelt und als Inspirationsquelle für Produkte, Gebäude und Produktionssysteme genutzt. ↩︎

Une rentrée Zéro Déchet 

Êtes-vous du genre à préparer la rentrée en fin d’année, pour tout mettre de côté et ne pas avoir à s’embêter à la veille de la reprise des cours, ou à foncer au dernier moment en grande surface ? Vous l’aurez compris, chez ZeroWaste Switzerland, on vous encourage à préférer la première option… Alors même si les vacances scolaires sont déjà bien entamées, nous vous livrons tous les conseils existants sur le sujet pour une rentrée climatiquement neutre.  

La base : le sac à dos 

A l’exception d’une première rentrée ou d’un changement dans les préférences (certain.e.s passent bien vite des héros de Pixney au thème Rock/Rebel/HipHop), il va de soi que le sac à dos va rester le même pendant un moment. Choisissez un sac neutre, solide et éthique, qui pourra être personnalisé au fur et à mesure de son évolution par des badges, breloques ou déco diverses et originales. Si toutefois un achat doit être fait, sachez qu’il y a plein de sacs d’école sur les sites de seconde main ou parfois dans votre entourage. Pensez aux amis qui ont des enfants, ou encore visitez les sites comme Ricardo ou Anibis. Si vous devez vous résoudre à l’achat du neuf, prenez le temps de bien discuter avec votre enfant pour lui expliquer que ce sac devra tenir le plus longtemps possible. 

Les fournitures  

Quand l’enfant est petit, l’école fournit la plupart des stylos et cahiers. Plus il grandit, plus les parents prendront le relais. Là aussi, on réutilise ce qui peut l’être. Pour tout ce qui doit être acheté, visez le durable (la règle en bois ou en métal), du tissu solide ou du cuir (la trousse), le local (fabriqué en Suisse ou en Europe. Évitez les importations Chine), le rechargeable (les stylos). Si quelques feutres ont séché, ne rachetez pas la boîte mais fournissez-vous dans une papeterie pour n’acheter que celui qui manque (chez nous, c’est toujours le rouge…). Idem pour les crayons de couleurs. 

Pour les cahiers et les feuilles, privilégiez des bois issus de filières durables (papier recyclé, labellisés FSC, PEFC, Blauer Engel). Préférez des couvertures cartonnées qui peuvent être recyclées plutôt que le plastique. Proscrivez les fourres de classeur en plastique. Investissez dans une perforatrice. Préférez le plastique pour une chemise de classement par exemple, qui sera conservée plusieurs années (j’ai toujours la mienne depuis 30 ans !)  

Et surtout, limitez-vous à l’essentiel. Inutile d’avoir 15 stylos à billes, des stylos pailletés, des gommes rigolotes… keep it simple !  

Pour les récrés et les courses d’école  

La gourde en inox, qui garde le frais longtemps, c’est une évidence. Pour la récré prenez un contenant réutilisable (boite en inox, boite en plastique assez solide et facile à ouvrir, sacs en tissu imperméable, gourde à compote réutilisable). L’important est que votre enfant n’ait rien à jeter. C’est pédagogique et, sait-on jamais, cela inspirera peut-être les autres ?!  

Privilégiez des aliments que vous trouvez en vrac, localement et de saison : fruits (pommes, abricots, c’est assez facile), céréales, fruits secs, biscuits. Et lancez-vous sur du fait maison de temps en temps… C’était l’activité du dimanche soir à la maison : madeleines au miel fabriquées en famille et qui se conservent jusqu’à 3 jours après sans problème! 

Les transports  

Accompagner son enfant en voiture est tentant… mais pas très Zéro Déchet. Identifiez avec lui/elle le chemin à faire à pied, en trottinette ou à vélo, et faites-le ensemble les premières fois (pour les plus grands !).   

Les enfants ont le droit de circuler à vélo sur les trottoirs jusqu’à 12 ans en l’absence de piste ou de bande cyclable. Le Conseil fédéral a mis en vigueur ces modifications au 1er janvier 2021. Il ne faut pas s’en priver si cela permet d’adopter très tôt les réflexes de mobilité douce.  

Certaines communes ont mis en place des pédibus qui permettent que votre enfant soit accompagné. S’il n’y en a pas, cela peut s’organiser avec des voisins ou camarades de classe qui vont dans le même établissement. 

Les activités extra-scolaires  

Ici aussi, le mieux est l’ennemi du bien. Dans la mesure du possible, incitez votre enfant à choisir une activité proche de chez vous pour éviter des trajets en voiture, voire qu’il puisse s’y rendre seul à partir d’un certain âge.   

L’équipement sportif peut-être trouvé d’occasion, parfois au sein même du club. Au moins pour les entraînements. Si votre enfant est musicien, les instruments de musiques se louent ou se trouvent aussi d’occasion. 

Les habits 

À la rentrée, nous nous rendons en général compte que notre enfant a grandi pendant les vacances, et que plus aucun pantalon ou chaussures fermées ne lui va… direction le centre commercial ? Pas forcément. Il y a souvent des bourses aux vêtements ou des trocs dans votre quartier à l’automne. Cela permet de trouver pas mal de chose à des prix modiques. Les chaînes de magasin d’occasion commencent à apparaitre dans plusieurs villes (voir notre carte des bonnes adresses). Enfin, les sites d’occasion sont aussi une mine de bonnes affaires. N’achetez neuf qu’en dernier recours…  

À toutes et tous, une belle rentrée Zéro Déchet! 

Votations du 18 juin : OUI à la loi climat !

Le 18 juin, la Suisse doit se prononcer sur la loi climat. En tant qu’association ayant une vision de la Suisse sans déchets, ni gaspillage, ZeroWaste Switzerland se positionne en faveur de la loi sur le climat. En effet, en promouvant un mode de consommation et de production zéro déchet, nous soutenons cette loi visant à diminuer la consommation de gaz et de mazout et à nous rendre moins dépendants des importations d’énergie. Moins de combustion, moins de transport, donc moins de CO2.

Cette loi entre dans nos valeurs liées au fait de repenser sa consommation et la réduire, 2 de nos fameux 5R.

Alors le 18 juin, pour diminuer encore nos déchets et tendre toujours plus à l’objectif de neutralité climatique, VOTEZ OUI !

Plus d’information sur la campagne ici.

L’argent, Zéro Déchet, vraiment ?

Les chiffres que Jérémie Pichon cite dans son dernier livre, dans le chapitre dédié à la transition financière, sont de l’ordre de l’indécent. « Et pendant que nous éteignons soigneusement notre lumière avant de sortir de la pièce, notre argent en banque génère le principal de nos émissions carbones annuelles. Et pas une paille : 41 % des émissions totales ! »  

Comment est-ce possible ?  

Vous faites certainement partie des personnes qui ont un compte épargne. Bien que vous ne touchiez pas à cet argent, celui-ci ne dort pas ! La banque utilise ces fonds pour financer son activité économique : elle prête aux particuliers et aux entreprises moyennant rémunération (les intérêts). Une banque a donc besoin de liquidités : elle puise dans les dépôts ou en emprunte auprès d’autres banques ou des marchés financiers.  

Mais où est donc le problème ?

Par le choix de leurs placements, de nombreuses banques et institutions (assurances, fonds de pension) promeuvent une hausse des températures massives. En Suisse, l’impact climatique des banques est colossal ! 

Les faits 

les Artisans de la Transition ont démontré, dans trois rapports successifs publiés en 2016, 2018 et 2020, que le portefeuille d’actions connues de la Banque Nationale Suisse (92 milliards de francs suisses, soit 60% de ses placements en actions) était à l’origine de 48,5 millions de tonnes CO2/an. La BNS investit également dans certaines entreprises responsables de graves violations des droits de l’homme. Et elle continue à investir des milliards de francs suisses dans les Bourses mondiales sans politique de placement active pour évincer les entreprises les plus émettrices de CO2 et les moins recommandables. Pour prendre les bonnes décisions, les acteurs financiers scrutent les messages des banques centrales jusque dans leurs moindres détails.  

Sur le changement climatique, le message que la BNS envoie à toute la place financière suisse est très clair : « il n’y aurait pas de problème ».  

Et tout indique que les acteurs financiers suivent cette appréciation.  

  • Le montant des prêts que Crédit Suisse a accordé à la filière des énergies fossiles dans le monde depuis quatre ans équivaut à 1,7 fois ses fonds propres.  
  • UBS a multiplié par neuf ses investissements annuels dans le charbon en 2019.  
  • Trois quart des soixante plus grandes caisses de pension suisses n’ont aucune politique climatique.  

Le rapport de Greenpeace « Des affaires dangereuses pour le climat », publié en 2020, révèle quant à lui l’ampleur des chiffres : les deux grandes banques que sont UBS et Crédit Suisse finançaient, en 2020 toujours, directement pas moins de 93,9 millions de tonnes d’équivalents de CO2 – via le financement de 47 entreprises des secteurs du charbon, du pétrole et du gaz – soit le double des émissions de gaz à effet de serre de toute la population et de toutes les industries de la Suisse.  

Au niveau européen, l’accord de Paris sur le climat, conclu en 2015, consiste à harmoniser les flux financiers internationaux conformément aux exigences de réduction des émissions de gaz, et à soutenir un développement économique supportable pour le climat. Mais aucune autorité ne prévoit pourtant de contraindre les banques à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.  

Les institutions ne changeront pas toutes seules.  

Le système monétaire et financier s’est construit sur un modèle de rendement à tout prix, très pervers et qui fonctionne à notre insu, et malheureusement avec notre consentement. 

Alors que faire ? 

Interpellons nos banques ! Exigeons plus de transparence et de traçabilité, demandons où va notre argent !  

Les alternatives existent. Elles sont institutionnelles et individuelles, pratiques et associatives : elles s’appellent banques alternatives, coopératives, monnaies locales ou encore actionnariat conscient.  

Notre argent, à nous citoyen-nes, a un pouvoir infini.  

Alors plaçons-le dans des « mains » conscientes et éthiques qui veulent guider les capitaux vers des solutions qui favorisent une transition juste et écologique. 

Pour des informations plus détaillées et la liste de nos sources, vous avez la possibilité de télécharger notre guide de l’argent responsable