ZeroWaste Switzerland

Non-profit association inspiring everyone in Switzerland to reduce waste.

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Vous souhaitez abandonner le café ? 

Suivez nos conseils pour trouver votre alternative naturelle, sans caféine, écoresponsable et (si possible) locale ! 

Huit kilos. Huit kilos de café par an et par personne, c’est presque 3 tasses par jour et c’est la consommation individuelle annuelle moyenne en Suisse d’après Swiss Fair Trade. C’est beaucoup, la Suisse arrivant en deuxième position européenne après la Scandinavie. 

Pourquoi cela est-il problématique ?  

Une production loin d’être équitable  

80% de la production mondiale de café est le travail de petits producteurs dont les moyens techniques (avec les difficultés de la récolte manuelle) et financiers (les ventes couvrent à peine les coûts de production) imposent l’utilisation de produits phytosanitaires néfastes pour leur santé et leur environnement. En effet, les réglementations internationales visant à réguler ce marché ne sont pas toujours appliquées ou applicables par des paysans qui vivent à peine de leur production. 

Par ailleurs, originellement, le caféier grandit à l’ombre des forêts. Avec une demande mondiale toujours plus grande, les producteurs ont dû s’organiser et ont fabriqué des étendues dédiées à cette culture en déforestant massivement. Soumis aux fortes chaleurs, les champs nécessitent alors énormément d’eau et d’engrais, souvent peu naturels. 

Une empreinte carbone à faire pâlir 

Une étude de Bernard Killian réalisée en 2013 pour le Journal of Agricultural Science and Technology, a calculé l’empreinte carbone du café filtre du Costa Rica consommé en Europe : il a été estimé à 4,98kg d’équivalent CO2 par kg de café vert (c’est-à-dire avant torréfaction). Et lorsqu’on décortique son voyage, cela devient évident. 

Issu des graines torréfiées du caféier, le café nous vient de très loin ; le café arabica, qui compte pour 75% de la production mondiale, est cultivé dans les régions tropicales de l’hémisphère sud (Afrique, Amérique du Sud, Asie). 

Produit à des milliers de kilomètres de chez nous, le café, surnommé « l’or noir » subit alors de multiples variations et augmentations de prix du fait des variations climatiques subies par les récoltes et des divers intermédiaires et entreprises transformatrices. Ces nombreuses étapes de fabrication ont également leur part dans le calcul de son empreinte carbone. 

Du côté de la santé 

Outre son goût si spécifique, le café nous intéresse de par son effet « booster » pour lequel il est si prisé dans notre société moderne. Cependant, cet effet est aussi rapide à venir qu’il s’en va, d’où la sensation d’addiction pour tenir nos journées longues et stressantes ! Mais attention, au-delà de 4 tasses par jour l’effet devient contre-productif, empêchant un repos sain et entrainant possiblement des pics de nervosité, voire chez certaines personnes des problèmes de reflux gastrique, de brûlures d’estomac en plus d’un effet laxatif. Il est d’ailleurs déconseillé de consommer le café le matin à jeun pour éviter ce type de désagréments. 

Quelque peu psychotrope, le café nous rend dépendant, et ce aux dépens de notre santé et de celle de notre planète, comme présenté plus haut. De plus, si vous buvez votre café soluble, vous vous risquez aux effets secondaires de l’acrylamide, une substance cancérigène issue du procédé de fabrication. 

Alors, prêt.e pour se délivrer et vivre libéré.e de son emprise au café au bénéfice d’une consommation plus locale et respectueuse de soi et de l’environnement ? 

Les alternatives au café, sans caféine  

Sans être identique en goût, les alternatives suivantes s’en rapprochent et combinent ses bienfaits sur le long terme, sans la caféine ! Dans tous les cas, veillez à ne pas dépasser 4 tasses par jour. 

Les graines de lupin 

Question goût, le lupin est semble-t-il la céréale qui se rapproche le plus du café. Il a un petit goût de chocolat-noisette et, crème sur le café, se prépare comme vous préparez votre café ! C’est d’ailleurs l’alternative préférée des Italiens et des Allemands. En Suisse nous avons aussi des producteurs locaux et sa culture prend de l’ampleur grâce à tous ses aspects positifs. Vous retrouverez par exemple le café Lupin sur Rösterei Heer (cultivé dans le canton de Berne), Lupinen Kaffee (cultivé à Zürich) et Grüthof Bio  

Naturellement sans caféine, le lupin est déjà utilisé comme boisson au temps de l’Egypte ancienne ! Riche en protéines, il est respectueux de la flore intestinale et bourré de vitamines et minéraux – E, B2, B3 et B9, magnésium, calcium, zinc & fer.  

Par ailleurs, sa plante aux jolies grappes de fleurs bleues est une vraie mine d’or : ses graines sont comestibles ou utilisables de diverses manières (farine, cosmétiques, tofu, café !), ses racines nourrissent et structurent le sol, et sa culture ne nécessite aucun pesticide ni engrais pour une empreinte carbone imbattable. Bref, le lupin a tout bon ! 

Le café d’orge, ou malt d’orge torréfié 

Cette céréale très appréciée par nos amis américains est riche en vitamines, minéraux et fibres, elle favorise donc un bon transit intestinal. Ce sont ses mêmes fibres qui en font par ailleurs un bon coupe-faim. Culture locale, elle représentant la 2ème production céréalière en Europe. Au goût elle est assez proche du café, en étant plus suave grâce à une légère saveur noisette. 

La chicorée 

Locale, de la même famille que les endives de votre maraîcher préféré, vous avez peut-être déjà testé cette céréale sous forme de boisson chaude chez votre grand-mère… Cultivée et utilisée comme breuvage depuis le XVIIème siècle en Europe, sa production est majoritairement française, du Nord-Pas-de-Calais. C’est la torréfaction de ses racines qui permet de la boire comme succédané au café. Oseriez-vous dépoussiérer ce souvenir ? Saviez-vous que la chicorée, au goût onctueux de caramel et légèrement amer, est votre alliée santé ? 

Eh oui, la chicorée a tout bon : elle fait le plein de vitamines (A, C, B9, K, C), de minéraux (phosphore, magnésium, fer), contient une grande quantité d’anti-oxydants (intéressants pour leurs effets anti-âge) et ses apports en fibres facilitent le bon fonctionnement du transit et de la flore intestinale. 

L’épeautre torréfié 

Produit en France, l’épeautre revient en force depuis quelques années en remplacement de parcelles de blé ou de maïs pour une agriculture locale plus respectueuse de l’environnement. Très digeste, riche en acides aminés, en calcium et magnésium, il est parfait pour donner énergie et sérénité ! Très doux au goût, c’est une boisson assez neutre mais réconfortante. 

Un mélange citron-gingembre 

Si vous êtes prêts à oublier le goût du café car vous le buvez principalement pour ses vertus énergisantes, alors testez ce mélange détonnant ! Vous ferez le plein de vitamine C dans cette boisson aux actions détoxifiantes, purifiantes, antibactériennes, antivirales, diurétiques, et antiseptiques, agissant comme une véritable barrière à virus tout en vous donnant l’effet coup de boost salvateur du matin ! 

Une infusion de menthe poivrée 

Facilement cultivée près de chez vous voire sur votre balcon, vous pouvez également compter sur cette plante au parfum puissant pour vous réveiller le matin ! La menthe est réputée pour faciliter la digestion et calmer les maux de ventre. Elle a par ailleurs le même effet que le café dans le traitement et la prévention des maux de tête grâce à la présence de menthol. La menthe possède par ailleurs une forte action antioxydante grâce à la combinaison de polyphénols et de vitamines antioxydantes (C, E et bêta-carotène). Attention toutefois à ne pas en abuser au risque de ressentir l’inverse de ses bienfaits ! 

Alors, qu’allez-vous tester demain matin pour une journée tonique et locale ? 

Si toutefois vous ne pouvez pas vous passer de café, préférez-le en vrac, bio et/ou équitable, et ne préparez que ce que vous allez consommer pour ne rien gaspiller de cet or noir ! 

Sources

Marché et consommation du café – Swiss Fair Trade 

Quelle est l’empreinte carbone du café et comment le remplacer ? (planetezerodechet.fr)  

Empreinte carbone du café, attention aux idées reçues – Transitions & Energies (transitionsenergies.com)  

Quel est l’impact écologique de la production de café ? | Sante et nutrition (sante-et-nutrition.com) 

Etude de Bernard Killian, « Carbon Footprint Across the Coffee Supply Chain:The Case of Costa Rican Coffee », Journal of Agricultural Science and Technology, vol. B, no 3,‎ 2013, p. 151-170 (lire en ligne [archive], consulté le 6 juillet 2016) 

Chicorée : bienfaits santé, minceur, effets secondaires (journaldesfemmes.fr)  

Menthe : bienfaits et méfaits pour la santé (journaldesfemmes.fr)  

9 Les bienfaits impressionnants de l’orge pour la santé (genialsante.com) 

Lupi coffee – Alternative au café à base de graines de fleurs de lupin

Encore une adresse : https://www.koro-shop.ch/fr/cafe-de-lupin-bio-1-kg 

Buying food in your own containers

One of the best ways to get compliments every day

Have you already tried buying cheese, fish or meat in your own containers? Or, in my case these days, quiche, cake or chocolate croissants?   

When you start doing that, it kind of changes your life from a waste point of view, because you don’t have a lot left. But it does take a bit of courage the first time you do it.  

I remember going into a little bakery, here in Versoix where I live, because I wanted to buy a pâté. I held out my container and said “Could you put it directly in here please? … Because I’m trying to reduce my waste.” At the beginning I always added that sentence.

The lady looked at me for a second and then exclaimed in a loud voice “Oh, Madame! … If everyone would do that, that would be wonderful!” I do have to admit to a certain feeling of relief. That same lady would, many months later, spend 5 minutes telling my Mum what a wonderful customer I was, because I always brought my own container.  

These days I would say, it’s one of the best ways to get compliments every day. In 90% of all cases, people respond with ‘Oh, thank you so much for doing that’, ‘that’s a brilliant idea’, ‘that’s so great, it’s good for the planet’. I could tell story after story of positive comments, some of my favourites are below. 

But before I get to those, let me just point out that all the big supermarkets in Geneva – Migros, Coop, Manor etc officially accept your own containers if you are buying cheese, fish, meat over the counter. And all the small bakeries, butchers are very happy to do so, because they can save a lot of money.  

We were recently talking to a butcher in Carouge, and he said he spent CHF 3000 on plastic bags every year. So, if customers bring their own containers, he’s definitely going to be happy!

And to clear up a frequently asked question: At least here in Geneva, the county chemist has officially confirmed that the shopkeeper/café owner is not liable from a hygiene point of view if you bring your own containers. The responsibility transfers from them to you for anything that might happen after purchase. He/she can obviously refuse them if they are not clean.

From a practical point of view, it’s a good idea to keep a container in your shopping bag, in your desk at work or maybe in the boot of your car/basket of your bike. That way if you forget to take it with you, you always have one at hand. And, remember for take-away meals, check out whether your local take-away offers reusable packaging on deposit. 

Now back to the positive comments: 
 
– At a café in the train station in Paris one evening, when I was buying a hot chocolate in my own mug and a cookie in my own container, a young server looked at me and announced ‘You’re my best customer of the day. I’m going to give you an extra cookie.’ How lovely!

– At a café in Versoix when buying a slice of fruit tart to take-away, a young girl was standing watching as the owner put it in my own container. She asked me ‘Why are you doing that?’ but before I could say a word, he took on the role of asking her what she thought cardboard was made from and explaining that ‘Madame’ was bringing her own containers so there would still be enough trees left for her when she grew up. I almost had tears in my eyes.

– At a take-away in Geneva, when asking the owner if he accepted people’s own containers he replied ‘It’s my dream that all my clients bring their own containers. That way I never have to buy aluminum trays ever again.’

So, if you haven’t already tried, the next time you are buying food, take a container with you and ask the shopkeeper/café owner to put it directly in there. You can reduce your waste, feel better about your carbon emissions, and make your local shopkeepers happy!

On est tous dans la même barque : agriculteurs et consommateurs, de la fourche à la fourchette.

Nous avons rencontré Blaise Hofmann1, écrivain-vigneron né à Morges qui nous partage sa vision de l’agriculture et son avenir.

Respect, reconnaissance, rencontre, rémunération & responsabilité, encore 5 R

Quand dernièrement, j’ai demandé à mes parents quel avait été le meilleur souvenir de leur vie de paysanne, de paysan, tous deux m’ont répondu spontanément :

– Nos vingt-cinq années de vente directe avec le marché à la ferme.

Ils l’avaient ouvert dans les années 1990, à contrecœur, en réaction à une décision inattendue de leur coopérative fruitière : un employé refusa les plateaux de cerises de table que mon père lui livrait, sous prétexte que ses fruits avaient été cueillis sous la pluie. Il faut croire que sa colère fut bien vive, car il ne répondit rien, il referma simplement le coffre de son break et s’en alla.

De retour à la maison, en lançant quelques coups de fil, mes parents écoulèrent le stock auprès de leurs proches, s’aperçurent, d’une part, que les prix doublaient, d’autre part, que le lien avec le consommateur était renoué ; ils s’en trouvaient valorisés. Cette activité leur appartenait de bout en bout, ils maîtrisaient tous les maillons de la chaîne, de la plantation des arbres au prix de vente des fruits. L’idée germa ainsi d’écouler le reste des cerises sur un stand improvisé au bord de la route.

Quelques années plus tard, cette même coopérative décida de ne plus accepter non plus leurs pommes, pour la raison qu’ils étaient de trop petits exploitants : pas assez de surfaces, pas assez de rentabilité, pas assez de profits, trop de complexité logistique. À partir de ce jour, ils n’y remirent plus les pieds. Ils ouvrirent leur marché à la ferme tous les samedis, cela bien avant la tendance actuelle au circuit court. Ce fut un partage de compétence gagnant-gagnant entre le tempérament hyper social de ma mère, qui officiait comme vendeuse, et celui hyper actif de mon père, qui filait cueillir ce qu’il fallait en fonction de la demande. Ils trouvèrent ainsi, presque par hasard, le modèle de production qui leur convenait, qui leur ressemblait, qui leur apportait dignité et fierté.

Sans le savoir, mes parents commençaient ainsi à appliquer au quotidien la « règle des 5 R » de la géographe Sylvie Brunel :

RESPECT de ceux qui travaillent pour nous nourrir,

RECONNAISSANCE de leurs efforts,

RENCONTRE entre les mondes ruraux et urbains,

RÉMUNÉRATION digne des services accomplis,

RESPONSABILITÉ du consommateur.

Concernant ce dernier point, on dit souvent que le client est roi ; en vérité, tout est fait pour orienter ses choix, conditionner ses habitudes selon les souhaits des acteurs du marché agro-alimentaires.

En prenant par exemple l’habitude d’acheter sur les étals des pommes de terre propres, on impose sans le savoir aux producteurs de les traiter chimiquement pour raffermir leur peau et leur permettre d’être lavées, triées et transportées sans dommages ; c’est nous aussi qui imposons l’usage d’antigerminatifs car on n’achèterait jamais de tubercules couverts de végétation.

C’est aussi nous qui, poussés par une promotion exceptionnelle, souhaitons manger des tomates en plein hiver, et forçons ainsi les producteurs à acquérir des plants résistants, à les cultiver dans des serres chauffées, dans des terreaux hors-sols à base de fibre de coco sri-lankaise, à nourrir ces plants au goutte à goutte en eau, en phosphore, en phosphate et en oligo-éléments. C’est nous qui consommerons des tomates sans goût ni valeurs nutritives.

C’est nous enfin qui, en achetant des pommes parfaites, de taille moyenne, sans tavelure, sans défauts, déclassons indirectement les trois-quarts de la récolte de l’agriculteur ; nous qui imposons l’usage d’une trentaine de molécules chimiques pour obtenir des fruits aussi esthétiques que résistants ; nous qui forçons les producteurs à traiter avant la cueillette pour durcir les fruits, à cueillir trop tôt et conserver la récolte dans des chambres froides pour éviter le murissement…

On est tous dans la même barque : agriculteurs et consommateurs, de la fourche à la fourchette. Une décision impliquant l’un se répercute forcément sur l’autre ; on ferait mieux d’aborder l’avenir ensemble.

Pour cela, il faudrait que le monde agricole retrouve une voix, un visage, un corps, qu’il prenne le temps et trouve les moyens de se raconter, apprenne à le faire. Il ne sert à rien aujourd’hui d’aligner les chiffres alarmants (3 exploitations disparaissent en Suisse chaque jour), les pourcentages défaitistes (l’agriculture ne concerne plus que 1.7% de la population). Il faut remettre dans le débat de l’émotion, du dialogue, de la rencontre.

Réciproquement, il faudrait que la population citadine regarde un peu moins de tutoriels Youtube sur l’agroécologie, parte à la découverte des campagnes, sorte de sa zone de confort, ne considère plus uniquement la périphérie comme des zones de détente, de tranquillité. Elle apostropherait ceux qui dessinent et savent encore lire le paysage (étymologiquement, « paysan » signifie « gens du pays ») pour leur demander :

– S’il vous plaît, racontez-moi votre métier.

Hélas, l’alimentation n’est plus une préoccupation majeure et quotidienne ; on se soucie davantage de régimes amaigrissants que de sécurité alimentaire. Les dernières famines en Suisse remontent à deux siècles – en 1816, « l’année sans été », lorsque le climat mondial fut déréglé par l’éruption d’un volcan indonésien –, les survivants sont morts depuis longtemps et leurs cauchemars ne peuvent plus nous atteindre.

Trouver des denrées, les conserver et les cuisiner ne représente que quelques minutes de notre quotidien ; on commande en ligne des courses qui sont déposées devant la porte. Une fois toutes les deux semaines, on se gare dans un parking souterrain pour remplir un caddie, un frigo, un réfrigérateur : l’opération dure moins de deux heures.

Le budget nourriture a suivi la même tendance, ne constituant que 7% des dépenses d’un ménage (en Suisse en 2023). Une broutille en comparaison des sommes allouées aux hobbies, aux vacances, aux sorties. Ce faible pourcentage explique pourquoi tant de potagers ont disparus des alentours des fermes : les prix cassés des supermarchés rendent ces activités caduques. On en retrouve par contre de plus en plus sur les balcons des citadins, qui visent moins l’autonomie qu’un premier pas vers un retour à la terre, une sorte de hobbyfarming.

Pour remettre l’alimentation au centre des préoccupations, il faudrait d’abord rééduquer le goût du consommateur, ses connaissances des produits, ses aptitudes à les cuisiner.

S’il décidait de n’acheter que des produits locaux, de saison, s’il décidait de manger tous les morceaux d’un animal, de condamner les sucres ajoutés, les émulsifiants et autres additifs, s’il était d’accord de payer un petit peu plus cher, l’offre des magasins serait immédiatement bouleversée, sans que l’État, les grands distributeurs ou les multinationales agroindustrielles n’aient leur mot à dire.

En quelques années, la production s’alignerait comme par miracle sur les aspirations d’un consommateur éveillé.

L’État pourrait accélérer ce processus en sortant d’une gestion agricole exclusivement marchande, en remplaçant sa « politique agricole » par une « politique alimentaire », en remettant ainsi au centre du débat la production de nourriture, en cherchant à assurer, d’une part, de bons produits aux consommateurs, et d’autre part, aux paysans un revenu juste.

Durant la pandémie de coronavirus, il était si affligeant de voir le Conseil fédéral fermer tous les marchés de plein air et autoriser l’accès aux grandes surfaces. C’était la preuve d’un soutien très politique envers un système consumériste, l’aboutissement d’un demi-siècle d’hégémonie agro-industrielle sur l’approvisionnement alimentaire.

La terre, le végétal, l’animal ne constituent pas une industrie comme une autre. La production de nourriture ne doit pas obéir aux mêmes critères que la fabrication de gadgets. Il ne s’agit pas d’un métier de financiers, de communicants, d’ingénieurs.

L’agriculture est le dernier secteur à avoir intégré la société industrielle ; elle sera peut-être, il faut l’espérer, le premier à s’en affranchir.

  1. Blaise Hofmann
    Écrivain-vigneron suisse né à Morges en 1978, auteur, entre autres, d’Estive (Prix Nicolas Bouvier 2008 au festival des Étonnants voyageurs de Saint Malo) et de Faire Paysan (éditions Zoé, 2023). ↩︎

Rien de neuf pendant 2 mois 

Renoncer à acheter des vêtements neufs et privilégier une démarche « Slow Fashion » 

Saviez-vous qu’il faut 10’000 litres d’eau pour fabriquer un seul jean ? Nous ne le savions pas non plus, mais c’est apparemment assez d’eau potable pour une personne pendant 10 ans ! Un T-shirt, c’est 2,5 ans. 

 Une recherche rapide sur le web permet de découvrir de nombreux autres faits inquiétants concernant l’industrie du textile :  

  • Elle est responsable de 10 % des émissions de CO2 mondiales, et pourrait absorber jusqu’à 25 % de notre budget carbone restant d’ici 2050, si rien ne change 
  • C’est le deuxième plus gros consommateur et pollueur d’eau au monde (produits chimiques, micro-plastiques)  
  • Elle est responsable d’un gaspillage massif des ressources naturelles – 40 % de tous les vêtements produits n’arrivent même pas jusqu’au consommateur.trice – ils sont détruits avant car “la mode a changé”.  

La liste est longue. Si vous ne l’avez pas encore vu, il existe un excellent film documentaire qui explique tout cela et qui vaut vraiment la peine d’être regardé : The True Cost (Le Vrai Coût).

Apparemment, nous achetons de plus en plus de vêtements – aux États-Unis, 5 fois plus par personne que dans les années 1980 (ce n’est probablement pas très différent en Suisse). Et nous les gardons beaucoup moins longtemps – en Suisse, on se débarrase de 60 % des vêtements achetés dans l’année.

C’est un fait sur lequel nous pouvons agir. Le défi de ce mois est donc “Pas de nouveaux vêtements pendant 2 mois”.

Il y a plusieurs façons de procéder :

Faites un tour dans votre penderie : si vous n’achetez plus de nouveaux vêtements pour les 2 prochains mois, amusez-vous à redécouvrir des articles de votre garde-robe que vous n’avez pas portés depuis longtemps ! 

Achetez des vêtements d’occasion : Si vous décidez que vous avez vraiment besoin de vêtements différents pendant cette période, orientez-vous vers le marché de la deuxième main et surtout le recyclage. Le canton de Genève offre de bonnes adresses de boutiques de seconde-main ou plus communément appelées “friperies”. Nombreuses sont celles que l’on peut suivre sur Instagram : @woodfriperie, @boutiquefringantes, @recycleriesolidaire ou encore @affaireasuivre_carouge. Les vêtements d’occasion sont de plus en plus populaires. D’après ThredUp, le marché de la seconde-main devrait passer à 13% de part de marché d’ici 2028 contre 9% pour le “Fast Fashion”. Et ce qui est formidable, c’est que vous pouvez réaliser de vraies économies lorsque vous commencez à acheter des produits d’occasion. 

Prêter ou louer plutôt que posséder : Avez-vous déjà pensé à louer ou emprunter certains types de vêtements ? Il existe de nombreuses possibilités de le faire ici, à Genève. 

  • les costumes et les accessoires de carnaval (p. ex. prêt de costumes) 
  • les tenues de soirée (la Garde-Robe Genève, style-story.ch
  • les habits de grossesse et les vêtements de bébé (vetlok.ch, biboutic.ch, lesptitslouent.ch
  • les vêtements de sport et de loisirs : chaussures de ski, lunettes de protection, gants de jardinage, sacs de voyage, etc. (voisins, amis ou La Manivelle

Réutiliser: D’autres options sont la réutilisation, la réparation ou la rénovation. .

  • don (particuliers, brocantes, collectes de vêtements) 
  • échange, bourses aux vêtements (bourses de la FRC : frc.ch
  • vente (vide-dressing, boutiques de seconde main, réseaux sociaux) 

Réparer/ Rénover : 

  • Raccommoder trous et déchirures, recoudre les boutons, poser des coudières 
  • Remplacer les lacets ou les talons, ressemeler 
  • Transformer, moderniser, teindre 
  • Upcycler les vieux vêtements (en pochettes, sacs, bonnets, housse de coussin) 
  • Couper le tissu pour en faire des chiffons

Plus d’information sur ces sites Internet : Fair’Act, Greenpeace, Public Eye, La Fédération Romahttp://La Fédération Romande des Consommateurs ou encore http://the goodgoods

Et quand (si ?) vous recommencerez à acheter de nouveaux vêtements il est préférable d’éviter les tissus synthétiques. Préférez les matières tels le coton bio, le coton recyclé, la laine, l’alpaga, la laine recyclée, le lin, le chanvre, la soie, l’ortie, le cupro ou encore la fibre d’ananas ! En misant sur la qualité et les labels (Bio, GOTSetc), les textiles s’usent beaucoup moins vite et ne polluent pas l’environnement. Outre la matière, faîtes attention aux pays de production et privilégiez le “Made in Europe” en général. Cela permet d’éviter aux pièces textiles des allers-retours inutiles et polluants à travers la planète. 

Sources : 

https://unfccc.int/news/un-helps-fashion-industry-shift-to-low-carbon

https://www.businessinsider.com/fast-fashion-environmental-impact-pollution-emissions-waste-water-2019-10?r=US&IR=T

https://www.wsj.com/articles/the-high-price-of-fast-fashion-11567096637

https://www.nature.com/articles/s41558-017-0058-9

https://www.thegoodgoods.fr/media/reglementation/destruction-invendus-marques-mode-luxe-sera-interdite-2022/

ZeroWaste Switzerland s’engage avec la coalition “Longue vie à nos objets!”

La coalition “Longue vie à nos objets!” a été créée pour résoudre le problème du gaspillage de ressources dû à l’obsolescence prématurée des biens de consommation. Malgré un consensus sur la nécessité de prolonger la durée de vie des produits, de nombreux obstacles persistent. Par exemple, un sondage récent indique que 97% des répondants ont dû jeter des objets en bon état parce que les réparations étaient coûteuses, ou que les pièces de rechange n’étaient pas disponibles. La mise au rebut annuelle de produits courants, tels que les appareils électroménagers, les vêtements et les appareils électroniques, contribue à la pollution et au gaspillage.

Le problème réside dans le fait que de nombreux produits sur le marché sont conçus de manière à être irréparables, avec des boîtiers scellés et l’absence de pièces de rechange. Les coûts de réparation sont souvent dissuasifs, et les produits deviennent obsolètes en raison de l’incompatibilité technologique, ou du manque de mises à jour logicielles. Malgré l’envie du public de réparer davantage, les incitations actuelles favorisent davantage le recyclage que la réparation.

Des rapports et enquêtes récents ont confirmé ces obstacles à la réparation et au réemploi. Les entreprises de détail et de réparation sont en retard en matière d’économie circulaire. Le projet de révision de la Loi sur la protection de l’environnement en réponse à une initiative parlementaire vise à lutter contre l’obsolescence précoce des objets.

La coalition “Longue vie à nos objets!” soutient ce projet en encourageant les acteurs économiques et politiques à améliorer l’offre du marché et à faciliter les réparations, afin que les consommateurs aient d’autres options que de jeter leurs biens. L’objectif est de favoriser une transition vers une économie circulaire à grande échelle, où les objets durent plus longtemps et sont réparables.

La coalition “Longue vie à nos objets!” a les objectifs suivants :

  1. Lutter contre le gaspillage et la pollution en prolongeant la durée de vie des objets de consommation.
  2. Influencer les conditions-cadres du marché pour encourager la conception d’objets conformes à l’économie circulaire et promouvoir la durabilité dans divers domaines politiques.
  3. Faciliter l’accès des consommateurs à la réparation et à la réutilisation comme alternatives à l’achat de neuf.
  4. Soutenir le développement d’entreprises innovantes dans les secteurs de la réparation, de la réutilisation et du partage d’objets, ainsi que mettre en avant les initiatives existantes.

Pour atteindre ces objectifs, la coalition réunit les acteurs impliqués dans la réparation et la réutilisation en Suisse pour partager des informations et mener des actions politiques communes. Ils visent à compléter le travail parlementaire en cours et à maintenir la question de la durabilité en haut de l’agenda politique. De plus, ils prévoient des actions de communication pour sensibiliser le grand public à l’importance de la consommation durable et expliquer les solutions spécifiques adaptées à la Suisse.

En résumé, la coalition s’engage à promouvoir une transition vers une économie circulaire à grande échelle en Suisse et à faire en sorte que la durabilité ne soit pas simplement un marché de niche.

Dans la droite ligne du mouvement Zéro Déchet, nous ne pouvions qu’y adhérer!

Schéma de l’économie circulaire. OFEV

Schéma de l’économie circulaire. OFEV

Plus d’infos sur longuevieanosobjets.ch

Re:Pas Challenge

Un challenge inter-entreprises pour adopter la vaisselle réutilisable lors des repas à emporter  

La Ville de Lausanne et le Canton de Genève, en partenariat avec l’association ZeroWaste Switzerland, se sont alliés autour d’un projet pilote à destination des entreprises, organisations et collectivités, visant les déchets liés à la restauration à emporter. La 1ère édition du RE:PAS CHALLENGE a eu lieu du 18 septembre au 8 octobre, soit 3 semaines pour adopter la vaisselle réutilisable de manière ludique.

Suite à ce défi, un rapport et des statistiques pour mesurer les impacts du projet ont étés édités, notamment pour évaluer le gain en termes d’empreinte carbone et de kilos de déchets évités.   

Les résultats

Au final, 45 entreprises et institutions ont participé à cette première édition. A travers elles, ce furent 351 personnes qui ont pensé ou repensé leur manière de consommer à l’emporter. Durant 21 jours, nous avons pu constater l’économie de :

  • 482 kg de CO2 soit l’équivalent de 2’297 km en voiture économisés
  • 115 kg de déchets évités soit l’équivalent de 28 sacs poubelles de 35 litres économisés


Sur une base annuelle, les chiffres sont encore plus éloquents:

  • 8’201 kg de CO2 économisés soit l’équivalent de 39’049 km en voiture économisés
  • 1’971 kg de déchets évités soit l’équivalent de 461 sacs poubelles de 35 litres économisés

A toutes les parties prenantes, MERCI pour votre réflexion et votre investissement!


Selon l’Office Fédéral de l’Environnement (OFEV), 350’000 tonnes d’emballages en plastique sont consommés par an et 18’500 tonnes de ces produits destinés à la consommation à l’emporter sont abandonnées dans la rue chaque année (littering). 2’700 kg finissent leur vie dans les lacs et cours d’eau !  

Leur fabrication et leur élimination consomment des ressources et de l’énergie, tandis que leur durée d’utilisation est extrêmement courte. Aussi les produits en plastique à usage unique devraient-ils être remplacés, dans la mesure du possible, par des produits réutilisables.  C’est dans ce contexte que plusieurs campagnes ont vu le jour afin de promouvoir l’utilisation de contenants réutilisables auprès des consommatrices et consommateurs de repas et boissons à emporter. Ces solutions sont de mieux en mieux acceptées par le secteur de la restauration et appréciées des clientes et clients. Il reste toutefois du chemin à parcourir en vue de la généralisation du réutilisable dans la restauration à emporter, et du changement des comportements de consommation.   

Pourquoi un RE:PAS CHALLENGE ?  

Parce que le défi pour démocratiser le réutilisable est de taille. Pour l’ancrer dans les habitudes de la clientèle consommatrice de repas nomades, le concept de challenge inter-entreprises est un outil ludique qui a fait ses preuves.  

Un défi pour les entreprises, organisations et collectivités ! 

Pour cette 1e édition, l’objectif était d’impliquer une cinquantaine d’entreprises de toutes tailles et branches, dans les cantons de Genève et Vaud. Pour les entreprises, c’est une démarche qui s’inscrit dans leur stratégie RSE et un outil de sensibilisation à la réduction des déchets et à la préservation des ressources. Les entreprises qui désiraient rejoindre le challenge pouvaient s’inscrire sur le site internet dédié à ce projet : www.repaschallenge.ch


Le projet RE:PAS CHALLENGE 

Pendant trois semaines, le temps nécessaire à l’acquisition de nouvelles habitudes, les personnes participant au challenge sont invitées à utiliser des contenants réutilisables lors de leurs repas emportés de la maison ou au moment de l’achat d’un repas ou d’une boisson à emporter. Durant ce laps de temps, les déchets évités sont mesurés, et les impacts deviennent concrets. De plus, des prix à gagner sont une motivation pour s’encourager tout au long du défi.  

Afin de faciliter le passage à l’action, les entreprises reçoivent un kit de communication, un accès à l’application internet (web app) repaschallenge.ch et, pour stimuler le changement de comportement, des contenants réutilisables pouvaient sont mis à disposition par l’entreprise. Les participantes et participants peuvent également s’équiper de leurs contenants personnels pour toutes leurs consommations à emporter (boîte à repas, gourde, mug, etc.). Enfin, de plus en plus de restaurants proposent de la vaisselle consignée, une alternative bien pratique lorsque l’on n’a pas de contenant à portée de main ou que l’on ne désire pas s’encombrer après avoir dégusté son repas ou sa boisson. 

De leur côté, les restauratrices et restaurateurs sont invités à accepter les contenants personnels ou à proposer une solution réutilisable, telle que la vaisselle consignée. Pour en savoir plus sur ce projet, cliquez ici : Adoptons le Zéro Déchet !

RE:PAS CHALLENGE se veut donc avant tout une action stimulante et ludique pour partager ensemble et de manière concrète des valeurs durables. La recette idéale pour appréhender un changement d’habitude plus facilement, d’autant plus s’il est réalisé en équipe! 

Pour tout renseignement complémentaire, c’est par ici.

Une rentrée Zéro Déchet 

Êtes-vous du genre à préparer la rentrée en fin d’année, pour tout mettre de côté et ne pas avoir à s’embêter à la veille de la reprise des cours, ou à foncer au dernier moment en grande surface ? Vous l’aurez compris, chez ZeroWaste Switzerland, on vous encourage à préférer la première option… Alors même si les vacances scolaires sont déjà bien entamées, nous vous livrons tous les conseils existants sur le sujet pour une rentrée climatiquement neutre.  

La base : le sac à dos 

A l’exception d’une première rentrée ou d’un changement dans les préférences (certain.e.s passent bien vite des héros de Pixney au thème Rock/Rebel/HipHop), il va de soi que le sac à dos va rester le même pendant un moment. Choisissez un sac neutre, solide et éthique, qui pourra être personnalisé au fur et à mesure de son évolution par des badges, breloques ou déco diverses et originales. Si toutefois un achat doit être fait, sachez qu’il y a plein de sacs d’école sur les sites de seconde main ou parfois dans votre entourage. Pensez aux amis qui ont des enfants, ou encore visitez les sites comme Ricardo ou Anibis. Si vous devez vous résoudre à l’achat du neuf, prenez le temps de bien discuter avec votre enfant pour lui expliquer que ce sac devra tenir le plus longtemps possible. 

Les fournitures  

Quand l’enfant est petit, l’école fournit la plupart des stylos et cahiers. Plus il grandit, plus les parents prendront le relais. Là aussi, on réutilise ce qui peut l’être. Pour tout ce qui doit être acheté, visez le durable (la règle en bois ou en métal), du tissu solide ou du cuir (la trousse), le local (fabriqué en Suisse ou en Europe. Évitez les importations Chine), le rechargeable (les stylos). Si quelques feutres ont séché, ne rachetez pas la boîte mais fournissez-vous dans une papeterie pour n’acheter que celui qui manque (chez nous, c’est toujours le rouge…). Idem pour les crayons de couleurs. 

Pour les cahiers et les feuilles, privilégiez des bois issus de filières durables (papier recyclé, labellisés FSC, PEFC, Blauer Engel). Préférez des couvertures cartonnées qui peuvent être recyclées plutôt que le plastique. Proscrivez les fourres de classeur en plastique. Investissez dans une perforatrice. Préférez le plastique pour une chemise de classement par exemple, qui sera conservée plusieurs années (j’ai toujours la mienne depuis 30 ans !)  

Et surtout, limitez-vous à l’essentiel. Inutile d’avoir 15 stylos à billes, des stylos pailletés, des gommes rigolotes… keep it simple !  

Pour les récrés et les courses d’école  

La gourde en inox, qui garde le frais longtemps, c’est une évidence. Pour la récré prenez un contenant réutilisable (boite en inox, boite en plastique assez solide et facile à ouvrir, sacs en tissu imperméable, gourde à compote réutilisable). L’important est que votre enfant n’ait rien à jeter. C’est pédagogique et, sait-on jamais, cela inspirera peut-être les autres ?!  

Privilégiez des aliments que vous trouvez en vrac, localement et de saison : fruits (pommes, abricots, c’est assez facile), céréales, fruits secs, biscuits. Et lancez-vous sur du fait maison de temps en temps… C’était l’activité du dimanche soir à la maison : madeleines au miel fabriquées en famille et qui se conservent jusqu’à 3 jours après sans problème! 

Les transports  

Accompagner son enfant en voiture est tentant… mais pas très Zéro Déchet. Identifiez avec lui/elle le chemin à faire à pied, en trottinette ou à vélo, et faites-le ensemble les premières fois (pour les plus grands !).   

Les enfants ont le droit de circuler à vélo sur les trottoirs jusqu’à 12 ans en l’absence de piste ou de bande cyclable. Le Conseil fédéral a mis en vigueur ces modifications au 1er janvier 2021. Il ne faut pas s’en priver si cela permet d’adopter très tôt les réflexes de mobilité douce.  

Certaines communes ont mis en place des pédibus qui permettent que votre enfant soit accompagné. S’il n’y en a pas, cela peut s’organiser avec des voisins ou camarades de classe qui vont dans le même établissement. 

Les activités extra-scolaires  

Ici aussi, le mieux est l’ennemi du bien. Dans la mesure du possible, incitez votre enfant à choisir une activité proche de chez vous pour éviter des trajets en voiture, voire qu’il puisse s’y rendre seul à partir d’un certain âge.   

L’équipement sportif peut-être trouvé d’occasion, parfois au sein même du club. Au moins pour les entraînements. Si votre enfant est musicien, les instruments de musiques se louent ou se trouvent aussi d’occasion. 

Les habits 

À la rentrée, nous nous rendons en général compte que notre enfant a grandi pendant les vacances, et que plus aucun pantalon ou chaussures fermées ne lui va… direction le centre commercial ? Pas forcément. Il y a souvent des bourses aux vêtements ou des trocs dans votre quartier à l’automne. Cela permet de trouver pas mal de chose à des prix modiques. Les chaînes de magasin d’occasion commencent à apparaitre dans plusieurs villes (voir notre carte des bonnes adresses). Enfin, les sites d’occasion sont aussi une mine de bonnes affaires. N’achetez neuf qu’en dernier recours…  

À toutes et tous, une belle rentrée Zéro Déchet! 

L’argent, Zéro Déchet, vraiment ?

Les chiffres que Jérémie Pichon cite dans son dernier livre, dans le chapitre dédié à la transition financière, sont de l’ordre de l’indécent. « Et pendant que nous éteignons soigneusement notre lumière avant de sortir de la pièce, notre argent en banque génère le principal de nos émissions carbones annuelles. Et pas une paille : 41 % des émissions totales ! »  

Comment est-ce possible ?  

Vous faites certainement partie des personnes qui ont un compte épargne. Bien que vous ne touchiez pas à cet argent, celui-ci ne dort pas ! La banque utilise ces fonds pour financer son activité économique : elle prête aux particuliers et aux entreprises moyennant rémunération (les intérêts). Une banque a donc besoin de liquidités : elle puise dans les dépôts ou en emprunte auprès d’autres banques ou des marchés financiers.  

Mais où est donc le problème ?

Par le choix de leurs placements, de nombreuses banques et institutions (assurances, fonds de pension) promeuvent une hausse des températures massives. En Suisse, l’impact climatique des banques est colossal ! 

Les faits 

les Artisans de la Transition ont démontré, dans trois rapports successifs publiés en 2016, 2018 et 2020, que le portefeuille d’actions connues de la Banque Nationale Suisse (92 milliards de francs suisses, soit 60% de ses placements en actions) était à l’origine de 48,5 millions de tonnes CO2/an. La BNS investit également dans certaines entreprises responsables de graves violations des droits de l’homme. Et elle continue à investir des milliards de francs suisses dans les Bourses mondiales sans politique de placement active pour évincer les entreprises les plus émettrices de CO2 et les moins recommandables. Pour prendre les bonnes décisions, les acteurs financiers scrutent les messages des banques centrales jusque dans leurs moindres détails.  

Sur le changement climatique, le message que la BNS envoie à toute la place financière suisse est très clair : « il n’y aurait pas de problème ».  

Et tout indique que les acteurs financiers suivent cette appréciation.  

  • Le montant des prêts que Crédit Suisse a accordé à la filière des énergies fossiles dans le monde depuis quatre ans équivaut à 1,7 fois ses fonds propres.  
  • UBS a multiplié par neuf ses investissements annuels dans le charbon en 2019.  
  • Trois quart des soixante plus grandes caisses de pension suisses n’ont aucune politique climatique.  

Le rapport de Greenpeace « Des affaires dangereuses pour le climat », publié en 2020, révèle quant à lui l’ampleur des chiffres : les deux grandes banques que sont UBS et Crédit Suisse finançaient, en 2020 toujours, directement pas moins de 93,9 millions de tonnes d’équivalents de CO2 – via le financement de 47 entreprises des secteurs du charbon, du pétrole et du gaz – soit le double des émissions de gaz à effet de serre de toute la population et de toutes les industries de la Suisse.  

Au niveau européen, l’accord de Paris sur le climat, conclu en 2015, consiste à harmoniser les flux financiers internationaux conformément aux exigences de réduction des émissions de gaz, et à soutenir un développement économique supportable pour le climat. Mais aucune autorité ne prévoit pourtant de contraindre les banques à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.  

Les institutions ne changeront pas toutes seules.  

Le système monétaire et financier s’est construit sur un modèle de rendement à tout prix, très pervers et qui fonctionne à notre insu, et malheureusement avec notre consentement. 

Alors que faire ? 

Interpellons nos banques ! Exigeons plus de transparence et de traçabilité, demandons où va notre argent !  

Les alternatives existent. Elles sont institutionnelles et individuelles, pratiques et associatives : elles s’appellent banques alternatives, coopératives, monnaies locales ou encore actionnariat conscient.  

Notre argent, à nous citoyen-nes, a un pouvoir infini.  

Alors plaçons-le dans des « mains » conscientes et éthiques qui veulent guider les capitaux vers des solutions qui favorisent une transition juste et écologique. 

Pour des informations plus détaillées et la liste de nos sources, vous avez la possibilité de télécharger notre guide de l’argent responsable

Bureau à domicile Zéro Déchet

Avec la hausse des coûts, beaucoup craignent que les avantages du travail à domicile ne deviennent des inconvénients. Mais celui-ci peut également être conçu de manière durable et, bonne nouvelle, offrir un potentiel d’économies.

Bien qu’il n’y ait plus d’obligation, beaucoup ont appris à apprécier les avantages du « travail à domicile ». Voici quelques raisons :

  • Les personnes particulièrement introverties apprécient de ne pas devoir faire une trop grande apparition devant leurs collègues.  
  • Les employeurs craignaient que de nombreux employés à domicile se laissent divertir par les tâches ménagères ou la télévision. Mais des études montrent que l’efficacité a même augmenté – précisément parce que vous pouvez vous vider la tête entre deux et, par exemple, envoyer une charge de linge dans la machine.  Parce qu’alors, quand vous vous asseyez devant votre ordinateur, vous n’êtes concentré que sur cela.
  • Les réunions durent moins de temps et les décisions sont prises plus rapidement et plus facilement.
  • Les temps de trajet sont dévolus à d’autres activités.
  • Selon une étude de Greenpeace, le bureau à domicile peut réduire sensiblement les embouteillages et ainsi économiser plus de cinq millions de tonnes de CO2 par an. Un avantage pour le portefeuille mais surtout un avantage pour l’environnement. Grâce aux employés qui travaillent en permanence ou en alternance à domicile, les entreprises peuvent économiser de l’espace de bureau, ce qui permet de réduire les coûts énergétiques (chauffage, éclairage, etc.).

Mais il existe de nombreuses autres opportunités durables à instaurer à la maison. Le bureau à domicile zéro déchet est facilement réalisable avec un peu de « débrouille ».

« Zero Waste » signifie zéro déchet mais aussi zéro gaspillage,  c’est-à-dire que cela fait référence au mode de vie sans déchets. Les déchets inutiles sont évités et nous gaspillons le moins de ressources possible. Vous pourriez réutiliser les choses, les recycler et, si nécessaire, réparer les appareils pour prolonger leur durée de vie.

Bureau sans papier

À la maison, nous pouvons décider de ce que nous imprimons et de ce que nous n’imprimons pas.  Il n’y a donc généralement pas besoin d’une imprimante, nous pouvons apporter des modifications directement aux documents numériques et les stocker ou les transmettre. Cela permet d’économiser du papier, qui à son tour préserve des ressources précieuses – le bois. Au lieu de post-it, vous utilisez des notes autocollantes numériques beaucoup plus pratiques – comme un programme ou une application Web. Vous pouvez même catégoriser les notes et les regrouper clairement – cela ne fonctionne pas avec les notes autocollantes physiques ! Regardez les programmes ou des applications tels que Simple Note ou Milanote pour les notes courtes, Evernote et OneNote pour les notes plus grandes. Pour les to-do lists, Wunderlist, Google Tasks, Microsoft To Do ou un outil de gestion de projet tel que Trello conviennent.

Si vous avez absolument besoin de papier, pensez que les enveloppes usagées et le  papier déjà  imprimé peuvent être réutilisés ou vous devriez au moins vous assurer d’utiliser du papier recyclé ou étiqueté FSC. Sans imprimante, vous économisez également de l’électricité pour elle et ses cartouches de toner ou d’encre, qui produisent des déchets contaminés. Si une impression est inévitable, il y a généralement des magasins de copies dans la région qui peuvent vous aider. Et s’il n’y a pas d’autre moyen, alors choisissez un modèle d’imprimante dont vous pouvez recharger les cartouches ou le toner. Pensez à imprimer vos documents des deux côtés et avec une police écologique. Les polices dites écologiques consomment moins d’encre et de toner que les polices standard. (exemple : Century Gothic : 30% d’encre économisé comparativement à Arial.) (Source : Konica-Minolta)

Seconde main

En général, l’ensemble de votre bureau à domicile peut être installé avec des objets « déjà aimés », c’est-à-dire avec des objets d’occasion. Dans les brocantes ou les magasins d’antiquités, vous trouverez de belles pièces uniques et abordables pour votre intérieur. Le reconditionnement du matériel électronique est également en expansion. Les ordinateurs portables ou non, les téléphones ou les imprimantes peuvent être trouvés sur des places de marché en ligne telles que Ricardo, E-Bay ou Facebook, mais aussi dans des magasins tels que Revendo. Cela donne aux appareils une seconde vie et économise les nombreuses ressources qui seraient nécessaires à la production d’un nouveau produit.

Pour finir, pour le cas où vous n’auriez pas trouvé votre bonheur d’occasion, assurez-vous, lors de l’achat du matériel neuf, que vous pourrez le (faire) réparer !

Fournitures de bureau alternatives

Vous pouvez également économiser sur les stylos et les surligneurs. Bien qu’il existe maintenant des stylos rechargeables, pourquoi ne pas simplement utiliser un crayon de couleur comme avant ? Un crayon papier jaune, bleu ou vert marque un mot aussi efficacement qu’un surligneur, mais ne cause pas de déchets plastiques et dure beaucoup plus longtemps. Il existe également des alternatives pour d’autres produits : trombones réutilisables au lieu d’agrafes, chemises en papier au lieu de chemises en plastique et produits en métal durable et en acier inoxydable au lieu de plastique. Même les cahiers peuvent être trouvés aujourd’hui recyclables, ou vous pouvez les fabriquer vous-même à partir de papier résiduel. Sur un ordinateur portable intelligent comme le Rocketbook, vous écrivez sur des pages effaçables, envoyez l’écrit numérique directement sur votre téléphone portable ou le cloud et pouvez réutiliser le carnet d’innombrables fois. Ou vous pouvez utiliser une solution entièrement numérique comme l’ordinateur portable Tablet Remarkable 2.

Économisez de l’électricité

Aussi utiles et pratiques que soient les outils numériques, ils ont un inconvénient : ils nécessitent de l’électricité !! Surtout maintenant, avec l’augmentation des coûts, des solutions sont également nécessaires ici.

En principe, la préférence devrait être donnée aux appareils équipés de piles ou de câbles rechargeables, car les batteries – même si elles sont recyclées correctement – nécessitent des matières premières précieuses et cela pour une durée de vie relativement courte. La meilleure façon d’économiser de l’électricité à la maison est d’utiliser des multiprises avec bouton d’alimentation. Lorsque les appareils ne sont plus nécessaires, il suffit d’éteindre la multiprise – car même en veille, les appareils consomment toujours de l’énergie. Et cela fonctionne pour toutes sortes d’appareils : micro-ondes, lampes, routeurs Wi-Fi ou téléviseurs. En outre, réduire la luminosité sur les écrans ou mettre automatiquement l’écran en veille lorsque vous ne travaillez pas dessus permet également d’économiser.

Vous pourriez d’autre part reconsidérer votre utilisation du numérique. Bien que les services basés sur le cloud tels que Teams ou Google Drive soient inévitables pour les entreprises ayant des employés de bureau à domicile, vous pouvez également économiser de l’argent ici. Cela permet de réduire les volumes de données stockées, d’éviter le double stockage et de sauvegarder les anciennes données sur un disque dur externe si nécessaire. Il en va de même pour les courriels, car leur envoi et leur réception coûtent également de l’électricité. Par conséquent, il est logique de dire adieu aux listes de diffusion superflues et d’envoyer de gros paquets de données via un lien de téléchargement. Ne pas envoyer un « merci » ou « Vous êtes les bienvenus » à la suite de chaque mail ? Le minimalisme aide ici deux fois – pour garder une trace et économiser de l’électricité. Il est également judicieux d’utiliser un moteur de recherche vert tel qu’Ecosia. Les opérateurs sont activement impliqués dans la protection du climat, leurs serveurs fonctionnent à l’électricité provenant de sources d’énergie renouvelables et ils utilisent les bénéfices pour planter de nouveaux arbres.

Pas de gaspillage alimentaire

Enfin, la pause déjeuner apporte également des avantages. À la maison, vous pouvez manger de manière durable – et acheter consciemment des produits de saison, régionaux, à base de légumes et cuisiner frais. Les sachets de thé ou le thé en vrac dans le tamis peuvent être infusés deux à trois fois et si vous buvez beaucoup de thé, il est préférable de remplir un thermos entier – il dure toute la journée. Bien sûr, vous devez toujours  penser à mettre un couvercle lors de la cuisson. Le réfrigérateur peut être réglé un peu moins froid, sept ou huit degrés suffisent *. De plus, il doit être aussi plein que possible afin qu’il ne consomme pas d’énergie pour refroidir l’air.  Les aliments cuits n’y sont déposés qu’une fois complètement refroidi.

*7 ou 8 °C dans le frigo suffisent pour les légumes, le fromage… c’est même mieux. Par contre cela ne suffit pas pour des produits très fragiles (type viandes hachées), il est donc recommandé de ne stocker ces produits que peu de jours. Ne convient pas aux personnes immunodéprimées.

Et si vous ne l’avez pas encore fait, vous pouvez installer des limiteurs de débit sur tous les robinets de la maison et utiliser des pommes de douche économes en eau. Lorsque vous vous rasez, vous brossez les dents ou vous savonnez, l’eau n’a pas besoin de couler et une courte douche permet d’économiser d’innombrables litres d’eau par rapport à un bain complet dans la baignoire. Mais ça, vous l’aviez déjà entendu !

Sources :

Greepeace : une mobilité au service de tous

Ecofonts : définition

L’énergie est rare. Ne la gaspillons pas


Slow fashion, on s’y met ?

Bon, vous êtes comme moi et vous avez envie d’être bien apprêté.e tout en préservant la planète ? Alors voici quelques éléments sur la Fast Fashion et sur la Slow Fashion, ainsi que 5 étapes faciles pour une démarche vers la Slow Fashion ! 

Qu’est-ce que la  Fast Fashion ? 

Avant de se lancer dans la Slow Fashion, il est important de comprendre ce qu’est la Fast Fashion et ses enjeux ! Pour le dire simplement, la Fast Fashion comprend l’ensemble des marques de mode qui renouvellent régulièrement leurs collections en produisant  leurs vêtements à coût très bas afin de les vendre à bas prix pour inciter à l’achat. Pour ce faire, ces marques sous-traitent avec des prestataires à l’étranger, où les conditions de travail et le salaire de la main-d’œuvre sont moins voir pas réglementés. Mais dans tous les cas, celle-ci est loin du mouvement  ZeroWaste puisque l’objectif de la Fast Fashion est de (1) Produire (et même surproduire !), et ensuite, (2) de créer l’envie/le besoin chez le consommateur, ce qui pousse à la surconsommation. 

Derrière ce concept se cachent des chiffres inquiétants : 

  • Il y a environ 100 milliards de vêtements vendus dans le monde chaque année. 
  • Plus de 60 % des fibres textiles sont aujourd’hui synthétiques, donc sont dérivées de combustibles fossiles, qui en d’autres termes ne se décomposent pas. (Source : FairAct) 
  • L’industrie de la mode produit 80 milliards de vêtements par an, ce qui correspond à plus de 10 pour chaque personne sur terre. Et c’est 400% de plus que ce qu’elle produisait il y a 20 ans. (Source : Le Temps
  • L’industrie est responsable de 4 % des émissions de gaz à effet de serre, de 20 % de la pollution industrielle de l’eau au niveau mondial. (Source : WWF) 

En plus de l’aspect environnemental, l’industrie de la mode impacte aussi largement les domaines social et sanitaire. On se souvient par exemple de l’effondrement de l’usine Rana Plaza au Bangladesh en 2013, qui avait tué 1 100 personnes et en avait blessé 2 500 autres. Et ce n’est pas un cas isolé, puisqu’entre 2006 et 2012, plus de 500 travailleurs de l’habillement bangladeshi sont morts dans des incendies d’usine. 

Et avec la prise de conscience que font naître ces chiffres, se pose la question : qu’est-ce que je peux faire à mon niveau ? 

Qu’est-ce que la Slow Fashion ? 

La Slow Fashion est un mouvement qui consiste à concevoir, créer et acheter des vêtements de qualité qui durent longtemps. Il encourage une production découlant de la demande, des conditions de travail équitables, des matières éthiques, une empreinte carbone plus faible et (idéalement) le Zéro Déchet. 

Les 5 étapes pratiques 

1. Faire un tri dans son dressing 

Premièrement, trier ce que vous avez déjà peut être beaucoup plus intéressant que ce que vous pensez. Déjà parce que vous trouverez sûrement des pièces que vous avez oubliées et que vous aimeriez bien porter à nouveau. En plus, cela permet d’y voir plus clair et de savoir ce qu’on a déjà, avant peut-être d’aller acheter une pièce similaire. 

Alors, quelles sont les questions que vous pouvez vous poser afin de vous aider à faire le tri ? Ça peut être : 

  1. Est-ce que ce vêtement me va toujours ? 
  1. Est-ce que ce vêtement est confortable ? 
  1. Est-ce que je l’ai porté ces 12 derniers mois ? 
  1. Est-ce que ce vêtement est en bon état ? 
  1. S’il est abîmé (peluches, déchirure, fermeture cassée, etc.), est-ce que je veux faire l’effort de le faire retoucher ou de le retoucher moi-même ? (Trouvez ici la liste des bonnes adresses pour réparer
  1. Pourquoi est-ce que je voudrais garder ce vêtement ? 

Afin de faciliter le tri, une démarche efficace est de sortir tous les vêtements du dressing, et de les organiser en tas – aidez-vous des questions ci-dessus.  Vous pouvez par exemple faire  

  • Un premier tas avec “les vêtements que j’adore et que je porte souvent”. Ceux-ci reprennent donc leur place dans votre dressing. 
  • Un deuxième tas avec “les vêtements que je ne porte jamais (taille qui ne va plus, style/couleur qui ne me convient plus ou ne m’avantage pas, …)”.  Vous pouvez alors leur dire “au revoir” sans regret en les vendant, en les donnant ou en les recyclant. 
  • Un troisième tas avec “les vêtements que je porte rarement mais que j’aime bien malgré tout”, et vous pouvez donc leur laisser une dernière chance, jusqu’au prochain tri. Idéalement, vous arrivez à répartir les habits de ce tas entre les deux autres tas. 

Maintenant que le tri est fait, qu’est-ce que vous pouvez faire des vêtements dont vous ne voulez plus ? Il existe une série d’alternatives. Vous pouvez par exemple en trouver ici: https://www.texaid.ch/fr/ ou ici chez Textura (Textura fait partie de Démarche, société coopérative. Une organisation apprenante œuvrant dans le domaine socioprofessionnel, ayant pour projet la formation et l’accompagnement à la réinsertion de professionnels en situation de recherche d’emploi.) Vous pouvez aussi vous renseigner sur les magasins autour de chez vous, puisque de plus en plus, ceux-ci récupèrent des vêtements. 

  1. On peut les mettre dans des containers de récupération, ou les donner à des magasins de seconde main. Selon lesquels, le magasin touchera une petite commission sur le prix total de la vente. En plus, certains gros magasins donnent des bons d’achat en échange de vos vieux vêtements (ceci est possible par exemple avec Vögele, Schild, H&M, ou C&A). Mais souvent, les vêtements sont repris gratuitement, puisque notre avantage découle du fait que le magasin nous facilite la vie en nous débarrassant de ces vêtements qui prennent de la place dans notre garde-robe. 
  1. Il est possible de les vendre sur des applications ou des sites internet. Par exemple, Teorem est une application suisse sur laquelle vous pouvez « vendre les vêtements que vous ne portez plus et trouver les pépites dont vous rêviez tant ». 
  1. Une autre manière de se débarrasser de ces vêtements est d’organiser quelques fois par année des journées entre copines où chacune amène les vêtements qu’elle ne veut plus. Ainsi, il est possible d’échanger parmi tout cela et de faire un « mini vide dressing » avec ses proches. 

Il est important de rappeler que même si on peut être tenté de vouloir se débarrasser de ses vêtements achetés à H&M, Zalando, ou autres, il faut garder en tête que l’objectif n’est pas de jeter les vêtements issus de la Fast Fashion que l’on possède déjà ! 

Si vous avez des vêtements abîmés, à la place de les jeter, vous pouvez les réparer vous-mêmes (ou les faire réparer). Internet est rempli de tutos pratiques et faciles, même pour les couturiers amateurs. Vous pouvez aussi les réutiliser pour en faire autre chose (upcycling), comme des sacs en tissu, des pochettes, ou encore même les utiliser pour des bricolages ou comme furoshiki. (la technique qui consiste à utiliser du tissu réutilisable à la place du papier cadeau. ZeroWaste Switzerland organise régulièrement de tels ateliers) 

S’ils sont trop abîmés, ces vêtements sont des ressources précieuses qui pourront être recyclées. En effet, vous pouvez les poser dans des conteneurs, dans certaines boutiques « relais », antennes d’associations, ou encore dans des déchèteries. 

De plus, il y a parfois simplement des vêtements qui ne nous vont plus, ou que vous n’aimez plus tels qu’ils sont. Alors vous pouvez faire de petites retouches qui peuvent parfois complètement changer le vêtement. Cela est même devenu la mode, voire la marque de fabrique, de certaines influenceuses. Si vous tapez « thrift flip » sur YouTube ou Pinterest, vous trouverez de nombreux exemples qui peuvent vous inspirer. 

La Slow Fashion est un processus. Il faut y aller à son rythme, et faire au mieux selon ses valeurs et ses moyens. Mais la règle d’or à garder en tête est : acheter peu, acheter mieux et utiliser plus souvent ce qu’on a déjà. 

  2. Acheter selon ses besoins, acheter moins !

Avant de passer à l’achat, rappelez-vous du vrai coût qui se cache derrière un vêtement. En effet, nous sommes habitués à ne pas vouloir mettre plus de 10 francs pour un t-shirt, alors que de l’idée du vêtement, au transport, en passant par la teinture, il y a tout un monde !! Mais si on fait le choix conscient de vouloir moins acheter, alors lorsque l’on achète, il est aussi intéressant/pertinent d’être prêt à mettre plus, pour avoir un produit éthique et de meilleure qualité

Si vous êtes curieux, vous pouvez calculer votre empreinte carbone « mode » : https://www.thredup.com/fashionfootprint. Vous l’avez compris, les achats compulsifs sont à éviter. 

Pour avoir une idée du prix réel d’un vêtement : https://www.bonnegueule.fr/dossier-quel-est-le-prix-reel-dun-vetement-et-quels-sont-ses-couts-caches/).  

 3. Mais quand il faut acheter, il faut acheter mieux !

Maintenant, voici quelques recommandations à garder en tête lorsqu’on décide de sortir ses sous : 

a. Soutenir l’économie circulaire 

Si l’on peut, c’est toujours mieux d’acheter local afin de valoriser les commerces et l’artisanat de la région. 

Quelques adresses : 

Mode pour enfants: 

b. Privilégier les magasins de seconde main 

Les magasins de seconde main peuvent être en ligne, comme : l’application suisse “Teorem, l’application française “Vinted”, Vide dressing, ou Etsy Vintage

En ville, il existe de nombreux magasins de seconde main. Vous pouvez notamment aller dans des CSP (Centre Social Protestant), Caritas, Croix-Rouge, Emmaüs, Ateapic (dans le canton de Vaud) et des boutiques spécialisées. 

c. Se renseigner sur les marques qui se disent éthiques 

Si vous décidez d’acheter en ligne, alors il est important de vous renseigner sur la marque. Il existe des annuaires proposés par d’autres gens qui ont effectué leur recherche. Un aspect à garder en tête est que l’éthique d’une marque se remarque par sa transparence, soit sa façon de communiquer sur la provenance des matériaux, la conception des vêtements (les usines), etc. 

Vous pouvez vous aider à l’aide de ce moteur de recherche de marques engagées (choix selon critères (site français)) : 

  

d. Décrypter les labels 

Il existe une série de labels dans le monde et il n’est pas toujours évident de comprendre ce qu’ils impliquent. Voici un très bon article décrivant les garanties de chacun d’entre eux : https://www.iznowgood.com/?s=label

Mais de manière simplifiée, voici quelques labels qui se concentrent sur différents aspects : 

Éthique, impact environnemental & Toxicité 

  • GOTS 
  • Global Recycled Standard 
  • Certification B Corp 

Éthique 

  • Fair Wear Foundation 
  • Max Havelaar 
  • Origine France garantie 
  • Entreprise du Patrimoine vivant 

Éthique animale 

  • Peta 

Impact environnemental et toxicité 

  • Cradle to Cradle 
  • Bluesign 

Impact environnemental 

  • Better Cotton Initiative 
  • EU Ecolabel 

Non-toxicité 

  • OEKO-TEX Standard 100 
  • OEKO-TEX Leather Standard 

e. Regarder la composition du vêtement 

La production des matières premières représente une grande partie de l’empreinte carbone d’un vêtement ; c’est pourquoi il est important de regarder les étiquettes lorsque l’on veut en acheter. Voici une liste des  matières les plus écolos (source : happynewgreen )  

  1. Le lin 
  1. Le chanvre 
  1. Le lyocell (ou tencel) 
  1. Les matières recyclées 
  1. Le modal 
  1. La viscose « LENZING™ ECOVERO™ » 
  1. Le coton bio labellisé GOTS 
  1. Le Pinatex 

Voici quelques marques éthiques qui proposent des matières écolos : Organic Basics, Simplement lingerie, Armed Angels , Kipluzet, Les Récupérables, Le T-shirt propre, Aatise, Gaya Skin, Patagonia

f. Valoriser les basiques et éviter les pièces à usage unique 

Pour éviter de devoir vendre un rein pour une robe que vous ne mettrez qu’une fois pour le mariage d’une tante, vous pouvez louer le vêtement ! En ligne, il existe par exemple la boutique Saint Frusquin pour les grandes occasions, sharealook, Ragfair entre autres. 

Par ailleurs, quand vous faites les magasins, il est plus intéressant de vous focaliser sur des vêtements basiques, qui sont souvent intemporels et qui peuvent être portés toute l’année. Par exemple, on peut penser à la petite robe noire qui peut être mise en été ou en hiver avec des collants. 

g. Quelles questions se poser à l’achat ? 

Et finalement, il peut être  intéressant d’avoir quelques questions en tête lorsqu’on achète un vêtement  

  • Est-ce que je possède des pièces que je pourrais porter avec ? 
  • Aurai-je l’occasion de porter cette pièce ? 
  • L’entretien de cette pièce ne va-t-il pas être trop galère ? 
  • Est-ce que ça me correspond vraiment ? 
  • Est-ce que j’aime cette pièce de tout mon cœur ? 

  Complément : whowhatwear   

 4. Attention à l’entretien des vêtements !

Le cycle de vie d’un vêtement est en réalité plus long que l’on peut imaginer, et il existe des enjeux à chaque étape de celui-ci (mode responsable : prise de conscience). On estime même que la moitié de l’impact écologique d’un vêtement a lieu après l’achat ! 

En effet, la cinquième phase du vêtement, soit son utilisation, est majeure. Par exemple, elle représente plus de 38% de l’impact environnemental d’un t-shirt. C’est pourquoi il faut changer d’habitude concernant l’entretien de ses vêtements : 

  • Faire moins de machines, et plus remplies : Par exemple, vous pouvez essayer de faire une grosse lessive par semaine plutôt que 2 petits cycles, car cela permet d’économiser énormément d’énergie et d’eau. 
  • Faire ses lessives à basse température (30 degrés) ou à froid
  • Faire ses lessives avec des produits écologiques(comme du bicarbonate de soude). 
  • Faire sécher ses habits à l’air libre : en effet, cela permet de réduire considérablement la quantité d’énergie utilisée lors de de vos lessives. 
  • Éviter de repasser : Comme le séchage en machine, voici l’étape qui fait exploser le compteur de l’empreinte carbone de votre lessive. Pour compenser, vous pouvez étendre correctement vos vêtements, ou les suspendre sur un cintre pour les pièces légères : de cette manière, ils sécheront tout seuls et sans trop de plis. 
 5. S’instruire et faire des recherches

Et finalement, l’étape la plus importante est de faire ses propres recherches ! 

Voici quelques suggestions qui peuvent vous aider à mieux comprendre la problématique et vous accompagner lors de ce processus de dé-fast-fashionisation. 

“C’est pour inviter à la réflexion sur notre façon de consommer la mode que FAIR’ACT a été créée. Alors que la transition est en marche dans de nombreux domaines, il est temps qu’elle le soit aussi dans la mode. Il est temps de remettre la vraie valeur des vêtements au cœur de l’attention.” 
C’est une association suisse qui met tout en œuvre pour pousser le consommateur vers la Slow Fashion

Blog tenu par une femme de 29 ans et qui tend à « aider à faire le tri entre les marques éthiques et les autres, et à découvrir tout plein de créateurs beaux et écolos ». 

Blog tenu par une jeune femme qui se décrit comme ayant une « raisonnable addiction pour la mode éthique, les voyages responsables et la beauté naturelle, et la quête d’un mode de vie plus sensé… ». 

« Global Fashion Agenda est à l’origine du principal événement commercial sur la durabilité dans la mode, le Sommet de la mode de Copenhague, qui dirige le mouvement depuis plus d’une décennie. Chaque année, le Sommet de la mode de Copenhague réunit des membres de l’industrie de la mode, des organisations multilatérales, des associations industrielles, des décideurs politiques, parmi beaucoup d’autres, afin de trouver des solutions communes pour accélérer la durabilité sociale et environnementale. » 

Cette organisation est très bien documentée et sourcée, et permet de suivre de près l’actualité concernant la slow et la Fast Fashion

Cette organisation travaille de près avec son public visé afin d’éveiller une prise de conscience, mais aussi auprès des entreprises en les poussant à changer de comportement. 

Leur vision : Une industrie mondiale de la mode qui préserve et restaure l’environnement et valorise les gens avant la croissance et le profit. 

Pour conclure, la Slow Fashion – comme le Zéro Déchet – est un processus, donc vous n’avez pas besoin de vous lancer directement dans le grand bain en voulant tout faire en même temps. Rappelez-vous que chaque geste que vous faites sera déjà plus bénéfique que si vous n’essayiez même pas. Allez-y pas à pas, en adaptant vos décisions au fur et à mesure de votre progression, avec une bonne dose de tolérance envers vous-mêmes. Parfois vous pourrez accélérer, parfois vous aurez besoin de ralentir ou de revenir en arrière de quelques pas.  

Le principal est de s’amuser et de trouver du plaisir dans cette démarche de Slow Fashion

Merci à Anouk de ZeroWaste Carouge 

Comment soutenir l’économie locale ?

Le virus du Corona et maintenant la crise de l’énergie, ont chamboulé toute l’organisation de la société. Les temps sont difficiles pour tout le monde, et plus particulièrement pour les petit.es commerçant.es, artisan.nes locaux et les producteurs/trices régionaux. Ils sont pourtant l’essence même de l’économie locale, sont un tissu économique et un lien social important.

En haut lieu, ils réfléchissent pour améliorer la situation, mais chacun et chacune peut être solidaire de l’économie locale afin qu’elle survive à cette période. Car comme qui dirait « chaque franc dépensé est un vote » et nous sommes donc responsable de notre façon de dépenser notre argent.

Il existe plusieurs options pour agir, comme :

  • aller chercher les producteurs-trices locaux, du marché : proposent-ils un abonnement de corbeille de légumes hebdomadaire, est-il possible de passer commande en ligne ? Quelques clics sur la toile vous renseigneront bien vite et vous pourrez certainement trouver une solution agréable et pratique. Ont-ils passé un partenariat avec un magasin du quartier ? En regroupant des commandes, nous allons éviter d’aller chacun notre tour en périphérie de la ville. Et ainsi éviter des trajets.
  • En achetant à la ferme directement quand c’est possible. Les légumes ont meilleur goût car cueillis à maturité, pas de  transport, plus de choix dans la variété et qui sait, peut-être allez-vous découvrir de nouvelles saveurs ? Certaines variétés de produits supportent mal le transport et ne pourraient pas voyager. Les producteurs locaux n’ont pas ce souci, ils sont donc plus enclins à tester de nouvelles plantations. Et certains d’entre eux accompagnent même leurs paniers de recettes pour vous permettre de diversifier ou faire connaissance avec des légumes d’antan !
  • En se demandant s’il existe une solution locale à un produit que vous achetez habituellement dans une grande surface. Certaines fois, c’est juste une question d’habitude qui nous fait choisir un produit plutôt qu’un autre. N’y a-t’il pas une alternative locale ? Par exemple, avez-vous déjà entendu parlé du guacamole de brocoli. Magnifique exemple d’adaptation au « plus local ». Non seulement cette recette nous permet d’utiliser une partie du légume que nous avons tendance à mettre de côté mais en plus, le brocoli, nous pouvons l’avoir dans notre jardin. Nous vous avons mis notre meilleure recette sur notre blog et promis, elle a été testée et approuvée cet été par nos équipes !
  • En achetant en ligne aux magasins qui le proposent : savonnerie régionale, shop en ligne de couches et culottes menstruelles lavables, libraire de quartier par exemple. En consultant notre page « nos membres » vous aurez un aperçu des shop partageant notre vision du Zéro Déchet.
  • En achetant auprès des petites structures, comme les épiceries de quartier, les boulangeries, les magasins en vrac, les indépendant.es

En commandant à l’emporter à votre restaurant de quartier. Et là, n’oubliez pas d’amener votre contenant. Depuis plus d’un an, ZeroWaste Switzerland développe le réseau « Adoptons le Zéro Déchet » et prend contact avec tous les commerces concernés afin que ceux-ci apposent sur leur porte le sticker « ici on accepte votre contenant »

Ainsi, leur identification est facilitée par les clients soucieux d’utiliser le moins possible les emballages à usage unique. Sur notre page « Adoptons le Zéro Déchet ! » vous trouverez toutes les informations qui pourront vous être utiles, en tant que consommateurs ou même en tant de commerçant !

  • En utilisant l’une des applications développées pour soutenir les producteurs/trices et commerçant.es du coin

Parlez de toutes ces initiatives autour de vous afin d’inspirer votre entourage : passez le mot et ne craignez pas de contaminer vos amis !

Voici quelques applications pour vous aider

Plus d’adresses sur notre page « carte des adresses Zéro Déchet » qui est une carte participative : si vous connaissez une bonne adresse qui ne se trouve pas encore sur notre carte, merci de l’ajouter !!

Petite histoire du papier ménage 

Etes-vous de la team à dégainer votre rouleau de papier ménage à la moindre alerte ? Un verre bousculé, une sauce qui déborde, le chat qui rate sa litière et hop, vous avez la solution à portée de main : le papier ménage salvateur qui va effacer la bêtise et ni vu ni connu, finir dans la poubelle.

Mais saviez-vous que le papier ménage (appelé ainsi en Suisse, Sopalin en France et essuie-tout en Belgique) n’est pas recyclable et d’une solubilité très médiocre, puisqu’il est avant tout utilisé pour absorber le liquide ! Il est donc déconseillé de l’utiliser à la place du papier hygiénique et de le mettre dans les sanitaires, au risque de provoquer des problèmes de plomberie ! Ainsi donc, le papier et son contenu finit dans la poubelle qui n’en demandait pas tant.

Quel est le problème ? Eh bien, une surconsommation de papier, des coûts (pour l’achat du papier ET des sacs taxés pour les régions concernées) et ce n’est surtout pas la solution la plus écologique.

En renonçant au reflexe papier ménage, vous pouvez :

  • Réduire vos déchets
  • Réutiliser vos vieux draps et serviettes éponges élimées
  • Economiser l’achat, le transport et le stockage du papier ménage

Mais alors, on fait comment sans ce papier magique ? Eh bien, il y a moults alternatives !

Déjà, avec l’option recyclage des tissus, vous avez la possibilité de passer quelques heures récréatives en vous confectionnant votre rouleau personnel :

  1. Sélectionnez le tissu (en éponge et/ou absorbant) découvert au fond de votre armoire ou acheter d’occasion dans une friperie/vide-grenier/brocante
  2. Découpez en carré, rectangle, rond ou fantaisie ! Vous êtes maître à bord
  3. Surfilez les contours
  4. Pour peaufiner, vous pouvez même doubler le tissu, un côté lisse et un autre en éponge. Vous trouverez beaucoup de tutos pour vous guider
  5. Et la cerise sur le gâteau, pour imiter au plus près votre papier ménage préféré et ne pas trop bousculer vos habitudes, vous pouvez décider d’attacher « les feuilles » entre elles, par scratch ou petites pressions, pour ainsi les enrouler autour de votre distributeur.

Pour le cas où cette activité ne vous amuserait pas, il y a ce genre d’articles en vente auprès de nos membres api-care.ch, objectifzerodechet.ch et sac à snack entre autres.

Ou alors la possibilité d’aller en ligne droite avec le tissu coupé au moyen d’un ciseau cranté (ou pas)  et simplement empilé dans une boite (même pas besoin de surfiler, encore moins de repasser) ?cela fonctionne très bien également.

En prévoyant un filet de lavage, on se simplifie la vie. Une fois utilisé, hop dans le filet. Le jour de la lessive, le filet plein est simplement ajouté au linge.

Pour les autres alternatives, si nous revisitions nos classiques ?

A table : une belle serviette en tissu est quand même plus agréable que le plus doux des papiers ménage ! Un rond en bois avec le prénom de chacun et vous n’êtes pas obligé de changer de serviette à chaque repas. A moins que vous ne diniez de crevettes à décortiquer !

Vous cuisinez ? Fruits et légumes, il y a souvent de la matière organique à composter. Peut-être avez-vous le reflexe du journal ou, s’il manque, du papier ménage. C’est plus facile d’éplucher directement dessus et hop, vous refermez le tout et direct à la poubelle. Pensez à utiliser un bac pour récupérer vos épluchures, qui de plus pourront être mises dans votre compost. Les épluchures sont biodégradables et seront décomposées par les vers. De ce fait, vous diminuez votre consommation de papier à usage unique

Le chien qui vomit ? Ou le chat qui vous rapporte un oiseau ? Ou tout autre chose que vous ne souhaitez pas prendre avec les mains ? Le papier ménage est pratique et assez épais pour ne pas en avoir plein les mains ! Mais souvenez-vous de la petite balayette et de sa pelle qui ont le même usage et qui peut se passer sous l’eau !

L’eau d’arrosage qui a débordé ? Le petit qui renverse son sirop ? Le café qui vous a échappé ? Le reflexe, c’est d’attraper une feuille de papier, un peu d’eau et d’essuyer. Et à la poubelle, ni vu ni connu.  Mais vous souvenez vous de la serpillère ? Un type de tissu dédié à cet usage, passé sous l’eau, un peu de produit, on frotte et c’est fait ! Un rinçage et votre « panosse » peut servir à plusieurs reprises avant d’aller à la machine.

Lingette jetable dans la salle de bain ? C’est fini ! Un petit coup de nettoyage sur le bureau ? Un pschitt pschitt de vinaigre, quelques carrés de tissus et hop, le tour est joué

Vous nettoyez vos miroirs, fenêtres et écrans avec un papier ménage et vous n’êtes jamais trop satisfait du résultat ?

Hé bien les professionnels utilisent les chiffons en micro fibres ! Economiques, écologiques, réutilisables et par-dessus tout, efficaces !À défaut d’un tel chiffon, rabattez-vous sur du papier journal, contrairement aux papiers essuie-tout – il ne laissera aucun résidu.

C’est la pleine saison des rhumes et votre nez est un robinet ? Ha mais l’essuie-tout n’est vraiment pas doux et vos narines vous remercieront de les choyer dans un mouchoir en tissu !

Avec toutes ces astuces, vous allez bien trouver moyen d’économiser quelques arbres et réduire les montagnes de déchets ou de poubelles,  non  ? ?