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L’argent, Zéro Déchet, vraiment ?

Les chiffres que Jérémie Pichon cite dans son dernier livre, dans le chapitre dédié à la transition financière, sont de l’ordre de l’indécent. « Et pendant que nous éteignons soigneusement notre lumière avant de sortir de la pièce, notre argent en banque génère le principal de nos émissions carbones annuelles. Et pas une paille : 41 % des émissions totales ! »  

Comment est-ce possible ?  

Vous faites certainement partie des personnes qui ont un compte épargne. Bien que vous ne touchiez pas à cet argent, celui-ci ne dort pas ! La banque utilise ces fonds pour financer son activité économique : elle prête aux particuliers et aux entreprises moyennant rémunération (les intérêts). Une banque a donc besoin de liquidités : elle puise dans les dépôts ou en emprunte auprès d’autres banques ou des marchés financiers.  

Mais où est donc le problème ?

Par le choix de leurs placements, de nombreuses banques et institutions (assurances, fonds de pension) promeuvent une hausse des températures massives. En Suisse, l’impact climatique des banques est colossal ! 

Les faits 

les Artisans de la Transition ont démontré, dans trois rapports successifs publiés en 2016, 2018 et 2020, que le portefeuille d’actions connues de la Banque Nationale Suisse (92 milliards de francs suisses, soit 60% de ses placements en actions) était à l’origine de 48,5 millions de tonnes CO2/an. La BNS investit également dans certaines entreprises responsables de graves violations des droits de l’homme. Et elle continue à investir des milliards de francs suisses dans les Bourses mondiales sans politique de placement active pour évincer les entreprises les plus émettrices de CO2 et les moins recommandables. Pour prendre les bonnes décisions, les acteurs financiers scrutent les messages des banques centrales jusque dans leurs moindres détails.  

Sur le changement climatique, le message que la BNS envoie à toute la place financière suisse est très clair : « il n’y aurait pas de problème ».  

Et tout indique que les acteurs financiers suivent cette appréciation.  

  • Le montant des prêts que Crédit Suisse a accordé à la filière des énergies fossiles dans le monde depuis quatre ans équivaut à 1,7 fois ses fonds propres.  
  • UBS a multiplié par neuf ses investissements annuels dans le charbon en 2019.  
  • Trois quart des soixante plus grandes caisses de pension suisses n’ont aucune politique climatique.  

Le rapport de Greenpeace « Des affaires dangereuses pour le climat », publié en 2020, révèle quant à lui l’ampleur des chiffres : les deux grandes banques que sont UBS et Crédit Suisse finançaient, en 2020 toujours, directement pas moins de 93,9 millions de tonnes d’équivalents de CO2 – via le financement de 47 entreprises des secteurs du charbon, du pétrole et du gaz – soit le double des émissions de gaz à effet de serre de toute la population et de toutes les industries de la Suisse.  

Au niveau européen, l’accord de Paris sur le climat, conclu en 2015, consiste à harmoniser les flux financiers internationaux conformément aux exigences de réduction des émissions de gaz, et à soutenir un développement économique supportable pour le climat. Mais aucune autorité ne prévoit pourtant de contraindre les banques à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.  

Les institutions ne changeront pas toutes seules.  

Le système monétaire et financier s’est construit sur un modèle de rendement à tout prix, très pervers et qui fonctionne à notre insu, et malheureusement avec notre consentement. 

Alors que faire ? 

Interpellons nos banques ! Exigeons plus de transparence et de traçabilité, demandons où va notre argent !  

Les alternatives existent. Elles sont institutionnelles et individuelles, pratiques et associatives : elles s’appellent banques alternatives, coopératives, monnaies locales ou encore actionnariat conscient.  

Notre argent, à nous citoyen-nes, a un pouvoir infini.  

Alors plaçons-le dans des « mains » conscientes et éthiques qui veulent guider les capitaux vers des solutions qui favorisent une transition juste et écologique. 

Pour des informations plus détaillées et la liste de nos sources, vous avez la possibilité de télécharger notre guide de l’argent responsable

Bureau à domicile Zéro Déchet

Avec la hausse des coûts, beaucoup craignent que les avantages du travail à domicile ne deviennent des inconvénients. Mais celui-ci peut également être conçu de manière durable et, bonne nouvelle, offrir un potentiel d’économies.

Bien qu’il n’y ait plus d’obligation, beaucoup ont appris à apprécier les avantages du « travail à domicile ». Voici quelques raisons :

  • Les personnes particulièrement introverties apprécient de ne pas devoir faire une trop grande apparition devant leurs collègues.  
  • Les employeurs craignaient que de nombreux employés à domicile se laissent divertir par les tâches ménagères ou la télévision. Mais des études montrent que l’efficacité a même augmenté – précisément parce que vous pouvez vous vider la tête entre deux et, par exemple, envoyer une charge de linge dans la machine.  Parce qu’alors, quand vous vous asseyez devant votre ordinateur, vous n’êtes concentré que sur cela.
  • Les réunions durent moins de temps et les décisions sont prises plus rapidement et plus facilement.
  • Les temps de trajet sont dévolus à d’autres activités.
  • Selon une étude de Greenpeace, le bureau à domicile peut réduire sensiblement les embouteillages et ainsi économiser plus de cinq millions de tonnes de CO2 par an. Un avantage pour le portefeuille mais surtout un avantage pour l’environnement. Grâce aux employés qui travaillent en permanence ou en alternance à domicile, les entreprises peuvent économiser de l’espace de bureau, ce qui permet de réduire les coûts énergétiques (chauffage, éclairage, etc.).

Mais il existe de nombreuses autres opportunités durables à instaurer à la maison. Le bureau à domicile zéro déchet est facilement réalisable avec un peu de « débrouille ».

« Zero Waste » signifie zéro déchet mais aussi zéro gaspillage,  c’est-à-dire que cela fait référence au mode de vie sans déchets. Les déchets inutiles sont évités et nous gaspillons le moins de ressources possible. Vous pourriez réutiliser les choses, les recycler et, si nécessaire, réparer les appareils pour prolonger leur durée de vie.

Bureau sans papier

À la maison, nous pouvons décider de ce que nous imprimons et de ce que nous n’imprimons pas.  Il n’y a donc généralement pas besoin d’une imprimante, nous pouvons apporter des modifications directement aux documents numériques et les stocker ou les transmettre. Cela permet d’économiser du papier, qui à son tour préserve des ressources précieuses – le bois. Au lieu de post-it, vous utilisez des notes autocollantes numériques beaucoup plus pratiques – comme un programme ou une application Web. Vous pouvez même catégoriser les notes et les regrouper clairement – cela ne fonctionne pas avec les notes autocollantes physiques ! Regardez les programmes ou des applications tels que Simple Note ou Milanote pour les notes courtes, Evernote et OneNote pour les notes plus grandes. Pour les to-do lists, Wunderlist, Google Tasks, Microsoft To Do ou un outil de gestion de projet tel que Trello conviennent.

Si vous avez absolument besoin de papier, pensez que les enveloppes usagées et le  papier déjà  imprimé peuvent être réutilisés ou vous devriez au moins vous assurer d’utiliser du papier recyclé ou étiqueté FSC. Sans imprimante, vous économisez également de l’électricité pour elle et ses cartouches de toner ou d’encre, qui produisent des déchets contaminés. Si une impression est inévitable, il y a généralement des magasins de copies dans la région qui peuvent vous aider. Et s’il n’y a pas d’autre moyen, alors choisissez un modèle d’imprimante dont vous pouvez recharger les cartouches ou le toner. Pensez à imprimer vos documents des deux côtés et avec une police écologique. Les polices dites écologiques consomment moins d’encre et de toner que les polices standard. (exemple : Century Gothic : 30% d’encre économisé comparativement à Arial.) (Source : Konica-Minolta)

Seconde main

En général, l’ensemble de votre bureau à domicile peut être installé avec des objets « déjà aimés », c’est-à-dire avec des objets d’occasion. Dans les brocantes ou les magasins d’antiquités, vous trouverez de belles pièces uniques et abordables pour votre intérieur. Le reconditionnement du matériel électronique est également en expansion. Les ordinateurs portables ou non, les téléphones ou les imprimantes peuvent être trouvés sur des places de marché en ligne telles que Ricardo, E-Bay ou Facebook, mais aussi dans des magasins tels que Revendo. Cela donne aux appareils une seconde vie et économise les nombreuses ressources qui seraient nécessaires à la production d’un nouveau produit.

Pour finir, pour le cas où vous n’auriez pas trouvé votre bonheur d’occasion, assurez-vous, lors de l’achat du matériel neuf, que vous pourrez le (faire) réparer !

Fournitures de bureau alternatives

Vous pouvez également économiser sur les stylos et les surligneurs. Bien qu’il existe maintenant des stylos rechargeables, pourquoi ne pas simplement utiliser un crayon de couleur comme avant ? Un crayon papier jaune, bleu ou vert marque un mot aussi efficacement qu’un surligneur, mais ne cause pas de déchets plastiques et dure beaucoup plus longtemps. Il existe également des alternatives pour d’autres produits : trombones réutilisables au lieu d’agrafes, chemises en papier au lieu de chemises en plastique et produits en métal durable et en acier inoxydable au lieu de plastique. Même les cahiers peuvent être trouvés aujourd’hui recyclables, ou vous pouvez les fabriquer vous-même à partir de papier résiduel. Sur un ordinateur portable intelligent comme le Rocketbook, vous écrivez sur des pages effaçables, envoyez l’écrit numérique directement sur votre téléphone portable ou le cloud et pouvez réutiliser le carnet d’innombrables fois. Ou vous pouvez utiliser une solution entièrement numérique comme l’ordinateur portable Tablet Remarkable 2.

Économisez de l’électricité

Aussi utiles et pratiques que soient les outils numériques, ils ont un inconvénient : ils nécessitent de l’électricité !! Surtout maintenant, avec l’augmentation des coûts, des solutions sont également nécessaires ici.

En principe, la préférence devrait être donnée aux appareils équipés de piles ou de câbles rechargeables, car les batteries – même si elles sont recyclées correctement – nécessitent des matières premières précieuses et cela pour une durée de vie relativement courte. La meilleure façon d’économiser de l’électricité à la maison est d’utiliser des multiprises avec bouton d’alimentation. Lorsque les appareils ne sont plus nécessaires, il suffit d’éteindre la multiprise – car même en veille, les appareils consomment toujours de l’énergie. Et cela fonctionne pour toutes sortes d’appareils : micro-ondes, lampes, routeurs Wi-Fi ou téléviseurs. En outre, réduire la luminosité sur les écrans ou mettre automatiquement l’écran en veille lorsque vous ne travaillez pas dessus permet également d’économiser.

Vous pourriez d’autre part reconsidérer votre utilisation du numérique. Bien que les services basés sur le cloud tels que Teams ou Google Drive soient inévitables pour les entreprises ayant des employés de bureau à domicile, vous pouvez également économiser de l’argent ici. Cela permet de réduire les volumes de données stockées, d’éviter le double stockage et de sauvegarder les anciennes données sur un disque dur externe si nécessaire. Il en va de même pour les courriels, car leur envoi et leur réception coûtent également de l’électricité. Par conséquent, il est logique de dire adieu aux listes de diffusion superflues et d’envoyer de gros paquets de données via un lien de téléchargement. Ne pas envoyer un « merci » ou « Vous êtes les bienvenus » à la suite de chaque mail ? Le minimalisme aide ici deux fois – pour garder une trace et économiser de l’électricité. Il est également judicieux d’utiliser un moteur de recherche vert tel qu’Ecosia. Les opérateurs sont activement impliqués dans la protection du climat, leurs serveurs fonctionnent à l’électricité provenant de sources d’énergie renouvelables et ils utilisent les bénéfices pour planter de nouveaux arbres.

Pas de gaspillage alimentaire

Enfin, la pause déjeuner apporte également des avantages. À la maison, vous pouvez manger de manière durable – et acheter consciemment des produits de saison, régionaux, à base de légumes et cuisiner frais. Les sachets de thé ou le thé en vrac dans le tamis peuvent être infusés deux à trois fois et si vous buvez beaucoup de thé, il est préférable de remplir un thermos entier – il dure toute la journée. Bien sûr, vous devez toujours  penser à mettre un couvercle lors de la cuisson. Le réfrigérateur peut être réglé un peu moins froid, sept ou huit degrés suffisent *. De plus, il doit être aussi plein que possible afin qu’il ne consomme pas d’énergie pour refroidir l’air.  Les aliments cuits n’y sont déposés qu’une fois complètement refroidi.

*7 ou 8 °C dans le frigo suffisent pour les légumes, le fromage… c’est même mieux. Par contre cela ne suffit pas pour des produits très fragiles (type viandes hachées), il est donc recommandé de ne stocker ces produits que peu de jours. Ne convient pas aux personnes immunodéprimées.

Et si vous ne l’avez pas encore fait, vous pouvez installer des limiteurs de débit sur tous les robinets de la maison et utiliser des pommes de douche économes en eau. Lorsque vous vous rasez, vous brossez les dents ou vous savonnez, l’eau n’a pas besoin de couler et une courte douche permet d’économiser d’innombrables litres d’eau par rapport à un bain complet dans la baignoire. Mais ça, vous l’aviez déjà entendu !

Sources :

Greepeace : une mobilité au service de tous

Ecofonts : définition

L’énergie est rare. Ne la gaspillons pas


Slow fashion, on s’y met ?

Bon, vous êtes comme moi et vous avez envie d’être bien apprêté.e tout en préservant la planète ? Alors voici quelques éléments sur la Fast Fashion et sur la Slow Fashion, ainsi que 5 étapes faciles pour une démarche vers la Slow Fashion ! 

Qu’est-ce que la Fast Fashion ? 

Avant de se lancer dans la Slow Fashion, il est important de comprendre ce qu’est la Fast Fashion et ses enjeux ! Pour le dire simplement, la Fast Fashion comprend l’ensemble des marques de mode qui renouvellent régulièrement leurs collections en produisant  leurs vêtements à coût très bas afin de les vendre à bas prix pour inciter à l’achat. Pour ce faire, ces marques sous-traitent avec des prestataires à l’étranger, où les conditions de travail et le salaire de la main-d’œuvre sont moins voir pas réglementés. Mais dans tous les cas, celle-ci est loin du mouvement  ZeroWaste puisque l’objectif de la Fast Fashion est de (1) Produire (et même surproduire !), et ensuite, (2) de créer l’envie/le besoin chez le consommateur, ce qui pousse à la surconsommation. 

Derrière ce concept se cachent des chiffres inquiétants : 

  • Il y a environ 100 milliards de vêtements vendus dans le monde chaque année. 
  • Plus de 60 % des fibres textiles sont aujourd’hui synthétiques, donc sont dérivées de combustibles fossiles, qui en d’autres termes ne se décomposent pas. (Source : FairAct) 
  • L’industrie de la mode produit 80 milliards de vêtements par an, ce qui correspond à plus de 10 pour chaque personne sur terre. Et c’est 400% de plus que ce qu’elle produisait il y a 20 ans. (Source : Le Temps
  • L’industrie est responsable de 4 % des émissions de gaz à effet de serre, de 20 % de la pollution industrielle de l’eau au niveau mondial. (Source : WWF) 

En plus de l’aspect environnemental, l’industrie de la mode impacte aussi largement les domaines social et sanitaire. On se souvient par exemple de l’effondrement de l’usine Rana Plaza au Bangladesh en 2013, qui avait tué 1 100 personnes et en avait blessé 2 500 autres. Et ce n’est pas un cas isolé, puisqu’entre 2006 et 2012, plus de 500 travailleurs de l’habillement bangladeshi sont morts dans des incendies d’usine. 

Et avec la prise de conscience que font naître ces chiffres, se pose la question : qu’est-ce que je peux faire à mon niveau ? 

Qu’est-ce que la Slow Fashion ? 

La Slow Fashion est un mouvement qui consiste à concevoir, créer et acheter des vêtements de qualité qui durent longtemps. Il encourage une production découlant de la demande, des conditions de travail équitables, des matières éthiques, une empreinte carbone plus faible et (idéalement) le Zéro Déchet. 

Les 5 étapes pratiques 

1. Faire un tri dans son dressing 

Premièrement, trier ce que vous avez déjà peut être beaucoup plus intéressant que ce que vous pensez. Déjà parce que vous trouverez sûrement des pièces que vous avez oubliées et que vous aimeriez bien porter à nouveau. En plus, cela permet d’y voir plus clair et de savoir ce qu’on a déjà, avant peut-être d’aller acheter une pièce similaire. 

Alors, quelles sont les questions que vous pouvez vous poser afin de vous aider à faire le tri ? Ça peut être : 

  1. Est-ce que ce vêtement me va toujours ? 
  1. Est-ce que ce vêtement est confortable ? 
  1. Est-ce que je l’ai porté ces 12 derniers mois ? 
  1. Est-ce que ce vêtement est en bon état ? 
  1. S’il est abîmé (peluches, déchirure, fermeture cassée, etc.), est-ce que je veux faire l’effort de le faire retoucher ou de le retoucher moi-même ? (Trouvez ici la liste des bonnes adresses pour réparer
  1. Pourquoi est-ce que je voudrais garder ce vêtement ? 

Afin de faciliter le tri, une démarche efficace est de sortir tous les vêtements du dressing, et de les organiser en tas – aidez-vous des questions ci-dessus.  Vous pouvez par exemple faire  

  • Un premier tas avec “les vêtements que j’adore et que je porte souvent”. Ceux-ci reprennent donc leur place dans votre dressing. 
  • Un deuxième tas avec “les vêtements que je ne porte jamais (taille qui ne va plus, style/couleur qui ne me convient plus ou ne m’avantage pas, …)”.  Vous pouvez alors leur dire “au revoir” sans regret en les vendant, en les donnant ou en les recyclant. 
  • Un troisième tas avec “les vêtements que je porte rarement mais que j’aime bien malgré tout”, et vous pouvez donc leur laisser une dernière chance, jusqu’au prochain tri. Idéalement, vous arrivez à répartir les habits de ce tas entre les deux autres tas. 

Maintenant que le tri est fait, qu’est-ce que vous pouvez faire des vêtements dont vous ne voulez plus ? Il existe une série d’alternatives. Vous pouvez par exemple en trouver ici: https://www.texaid.ch/fr/ ou ici chez Textura (Textura fait partie de Démarche, société coopérative. Une organisation apprenante œuvrant dans le domaine socioprofessionnel, ayant pour projet la formation et l’accompagnement à la réinsertion de professionnels en situation de recherche d’emploi.) Vous pouvez aussi vous renseigner sur les magasins autour de chez vous, puisque de plus en plus, ceux-ci récupèrent des vêtements. 

  1. On peut les mettre dans des containers de récupération, ou les donner à des magasins de seconde main. Selon lesquels, le magasin touchera une petite commission sur le prix total de la vente. En plus, certains gros magasins donnent des bons d’achat en échange de vos vieux vêtements (ceci est possible par exemple avec Vögele, Schild, H&M, ou C&A). Mais souvent, les vêtements sont repris gratuitement, puisque notre avantage découle du fait que le magasin nous facilite la vie en nous débarrassant de ces vêtements qui prennent de la place dans notre garde-robe. 
  1. Il est possible de les vendre sur des applications ou des sites internet. Par exemple, Teorem est une application suisse sur laquelle vous pouvez « vendre les vêtements que vous ne portez plus et trouver les pépites dont vous rêviez tant ». 
  1. Une autre manière de se débarrasser de ces vêtements est d’organiser quelques fois par année des journées entre copines où chacune amène les vêtements qu’elle ne veut plus. Ainsi, il est possible d’échanger parmi tout cela et de faire un « mini vide dressing » avec ses proches. 

Il est important de rappeler que même si on peut être tenté de vouloir se débarrasser de ses vêtements achetés à H&M, Zalando, ou autres, il faut garder en tête que l’objectif n’est pas de jeter les vêtements issus de la Fast Fashion que l’on possède déjà ! 

Si vous avez des vêtements abîmés, à la place de les jeter, vous pouvez les réparer vous-mêmes (ou les faire réparer). Internet est rempli de tutos pratiques et faciles, même pour les couturiers amateurs. Vous pouvez aussi les réutiliser pour en faire autre chose (upcycling), comme des sacs en tissu, des pochettes, ou encore même les utiliser pour des bricolages ou comme furoshiki. (la technique qui consiste à utiliser du tissu réutilisable à la place du papier cadeau. ZeroWaste Switzerland organise régulièrement de tels ateliers) 

S’ils sont trop abîmés, ces vêtements sont des ressources précieuses qui pourront être recyclées. En effet, vous pouvez les poser dans des conteneurs, dans certaines boutiques « relais », antennes d’associations, ou encore dans des déchèteries. 

De plus, il y a parfois simplement des vêtements qui ne nous vont plus, ou que vous n’aimez plus tels qu’ils sont. Alors vous pouvez faire de petites retouches qui peuvent parfois complètement changer le vêtement. Cela est même devenu la mode, voire la marque de fabrique, de certaines influenceuses. Si vous tapez « thrift flip » sur YouTube ou Pinterest, vous trouverez de nombreux exemples qui peuvent vous inspirer. 

La Slow Fashion est un processus. Il faut y aller à son rythme, et faire au mieux selon ses valeurs et ses moyens. Mais la règle d’or à garder en tête est : acheter peu, acheter mieux et utiliser plus souvent ce qu’on a déjà. 

  2. Acheter selon ses besoins, acheter moins !

Avant de passer à l’achat, rappelez-vous du vrai coût qui se cache derrière un vêtement. En effet, nous sommes habitués à ne pas vouloir mettre plus de 10 francs pour un t-shirt, alors que de l’idée du vêtement, au transport, en passant par la teinture, il y a tout un monde !! Mais si on fait le choix conscient de vouloir moins acheter, alors lorsque l’on achète, il est aussi intéressant/pertinent d’être prêt à mettre plus, pour avoir un produit éthique et de meilleure qualité

Si vous êtes curieux, vous pouvez calculer votre empreinte carbone « mode » : https://www.thredup.com/fashionfootprint. Vous l’avez compris, les achats compulsifs sont à éviter. 

Pour avoir une idée du prix réel d’un vêtement : https://www.bonnegueule.fr/dossier-quel-est-le-prix-reel-dun-vetement-et-quels-sont-ses-couts-caches/).  

 3. Mais quand il faut acheter, il faut acheter mieux !

Maintenant, voici quelques recommandations à garder en tête lorsqu’on décide de sortir ses sous : 

a. Soutenir l’économie circulaire 

Si l’on peut, c’est toujours mieux d’acheter local afin de valoriser les commerces et l’artisanat de la région. 

Quelques adresses : 

Mode pour enfants: 

b. Privilégier les magasins de seconde main 

Les magasins de seconde main peuvent être en ligne, comme : l’application suisse “Teorem, l’application française “Vinted”, Vide dressing, ou Etsy Vintage

En ville, il existe de nombreux magasins de seconde main. Vous pouvez notamment aller dans des CSP (Centre Social Protestant), Caritas, Croix-Rouge, Emmaüs, Ateapic (dans le canton de Vaud) et des boutiques spécialisées. 

c. Se renseigner sur les marques qui se disent éthiques 

Si vous décidez d’acheter en ligne, alors il est important de vous renseigner sur la marque. Il existe des annuaires proposés par d’autres gens qui ont effectué leur recherche. Un aspect à garder en tête est que l’éthique d’une marque se remarque par sa transparence, soit sa façon de communiquer sur la provenance des matériaux, la conception des vêtements (les usines), etc. 

Vous pouvez vous aider à l’aide de ce moteur de recherche de marques engagées (choix selon critères (site français)) : 

  

d. Décrypter les labels 

Il existe une série de labels dans le monde et il n’est pas toujours évident de comprendre ce qu’ils impliquent. Voici un très bon article décrivant les garanties de chacun d’entre eux : https://www.iznowgood.com/?s=label

Mais de manière simplifiée, voici quelques labels qui se concentrent sur différents aspects : 

Éthique, impact environnemental & Toxicité 

  • GOTS 
  • Global Recycled Standard 
  • Certification B Corp 

Éthique 

  • Fair Wear Foundation 
  • Max Havelaar 
  • Origine France garantie 
  • Entreprise du Patrimoine vivant 

Éthique animale 

  • Peta 

Impact environnemental et toxicité 

  • Cradle to Cradle 
  • Bluesign 

Impact environnemental 

  • Better Cotton Initiative 
  • EU Ecolabel 

Non-toxicité 

  • OEKO-TEX Standard 100 
  • OEKO-TEX Leather Standard 

e. Regarder la composition du vêtement 

La production des matières premières représente une grande partie de l’empreinte carbone d’un vêtement ; c’est pourquoi il est important de regarder les étiquettes lorsque l’on veut en acheter. Voici une liste des  matières les plus écolos (source : happynewgreen )  

  1. Le lin 
  1. Le chanvre 
  1. Le lyocell (ou tencel) 
  1. Les matières recyclées 
  1. Le modal 
  1. La viscose « LENZING™ ECOVERO™ » 
  1. Le coton bio labellisé GOTS 
  1. Le Pinatex 

Voici quelques marques éthiques qui proposent des matières écolos : Organic Basics, Simplement lingerie, Armed Angels , Kipluzet, Les Récupérables, Le T-shirt propre, Aatise, Gaya Skin, Patagonia

f. Valoriser les basiques et éviter les pièces à usage unique 

Pour éviter de devoir vendre un rein pour une robe que vous ne mettrez qu’une fois pour le mariage d’une tante, vous pouvez louer le vêtement ! En ligne, il existe par exemple la boutique Saint Frusquin pour les grandes occasions, sharealook, Ragfair entre autres. 

Par ailleurs, quand vous faites les magasins, il est plus intéressant de vous focaliser sur des vêtements basiques, qui sont souvent intemporels et qui peuvent être portés toute l’année. Par exemple, on peut penser à la petite robe noire qui peut être mise en été ou en hiver avec des collants. 

g. Quelles questions se poser à l’achat ? 

Et finalement, il peut être  intéressant d’avoir quelques questions en tête lorsqu’on achète un vêtement  

  • Est-ce que je possède des pièces que je pourrais porter avec ? 
  • Aurai-je l’occasion de porter cette pièce ? 
  • L’entretien de cette pièce ne va-t-il pas être trop galère ? 
  • Est-ce que ça me correspond vraiment ? 
  • Est-ce que j’aime cette pièce de tout mon cœur ? 

  Complément : whowhatwear   

 4. Attention à l’entretien des vêtements !

Le cycle de vie d’un vêtement est en réalité plus long que l’on peut imaginer, et il existe des enjeux à chaque étape de celui-ci (mode responsable : prise de conscience). On estime même que la moitié de l’impact écologique d’un vêtement a lieu après l’achat ! 

En effet, la cinquième phase du vêtement, soit son utilisation, est majeure. Par exemple, elle représente plus de 38% de l’impact environnemental d’un t-shirt. C’est pourquoi il faut changer d’habitude concernant l’entretien de ses vêtements : 

  • Faire moins de machines, et plus remplies : Par exemple, vous pouvez essayer de faire une grosse lessive par semaine plutôt que 2 petits cycles, car cela permet d’économiser énormément d’énergie et d’eau. 
  • Faire ses lessives à basse température (30 degrés) ou à froid
  • Faire ses lessives avec des produits écologiques(comme du bicarbonate de soude). 
  • Faire sécher ses habits à l’air libre : en effet, cela permet de réduire considérablement la quantité d’énergie utilisée lors de de vos lessives. 
  • Éviter de repasser : Comme le séchage en machine, voici l’étape qui fait exploser le compteur de l’empreinte carbone de votre lessive. Pour compenser, vous pouvez étendre correctement vos vêtements, ou les suspendre sur un cintre pour les pièces légères : de cette manière, ils sécheront tout seuls et sans trop de plis. 
 5. S’instruire et faire des recherches

Et finalement, l’étape la plus importante est de faire ses propres recherches ! 

Voici quelques suggestions qui peuvent vous aider à mieux comprendre la problématique et vous accompagner lors de ce processus de dé-fast-fashionisation. 

“C’est pour inviter à la réflexion sur notre façon de consommer la mode que FAIR’ACT a été créée. Alors que la transition est en marche dans de nombreux domaines, il est temps qu’elle le soit aussi dans la mode. Il est temps de remettre la vraie valeur des vêtements au cœur de l’attention.” 
C’est une association suisse qui met tout en œuvre pour pousser le consommateur vers la Slow Fashion

Blog tenu par une femme de 29 ans et qui tend à « aider à faire le tri entre les marques éthiques et les autres, et à découvrir tout plein de créateurs beaux et écolos ». 

Blog tenu par une jeune femme qui se décrit comme ayant une « raisonnable addiction pour la mode éthique, les voyages responsables et la beauté naturelle, et la quête d’un mode de vie plus sensé… ». 

« Global Fashion Agenda est à l’origine du principal événement commercial sur la durabilité dans la mode, le Sommet de la mode de Copenhague, qui dirige le mouvement depuis plus d’une décennie. Chaque année, le Sommet de la mode de Copenhague réunit des membres de l’industrie de la mode, des organisations multilatérales, des associations industrielles, des décideurs politiques, parmi beaucoup d’autres, afin de trouver des solutions communes pour accélérer la durabilité sociale et environnementale. » 

Cette organisation est très bien documentée et sourcée, et permet de suivre de près l’actualité concernant la slow et la Fast Fashion

Cette organisation travaille de près avec son public visé afin d’éveiller une prise de conscience, mais aussi auprès des entreprises en les poussant à changer de comportement. 

Leur vision : Une industrie mondiale de la mode qui préserve et restaure l’environnement et valorise les gens avant la croissance et le profit. 

Pour conclure, la Slow Fashion – comme le Zéro Déchet – est un processus, donc vous n’avez pas besoin de vous lancer directement dans le grand bain en voulant tout faire en même temps. Rappelez-vous que chaque geste que vous faites sera déjà plus bénéfique que si vous n’essayiez même pas. Allez-y pas à pas, en adaptant vos décisions au fur et à mesure de votre progression, avec une bonne dose de tolérance envers vous-mêmes. Parfois vous pourrez accélérer, parfois vous aurez besoin de ralentir ou de revenir en arrière de quelques pas.  

Le principal est de s’amuser et de trouver du plaisir dans cette démarche de Slow Fashion

Merci à Anouk de ZeroWaste Carouge 

Comment soutenir l’économie locale ?

Le virus du Corona et maintenant la crise de l’énergie, ont chamboulé toute l’organisation de la société. Les temps sont difficiles pour tout le monde, et plus particulièrement pour les petit.es commerçant.es, artisan.nes locaux et les producteurs/trices régionaux. Ils sont pourtant l’essence même de l’économie locale, sont un tissu économique et un lien social important.

En haut lieu, ils réfléchissent pour améliorer la situation, mais chacun et chacune peut être solidaire de l’économie locale afin qu’elle survive à cette période. Car comme qui dirait « chaque franc dépensé est un vote » et nous sommes donc responsable de notre façon de dépenser notre argent.

Il existe plusieurs options pour agir, comme :

  • aller chercher les producteurs-trices locaux, du marché : proposent-ils un abonnement de corbeille de légumes hebdomadaire, est-il possible de passer commande en ligne ? Quelques clics sur la toile vous renseigneront bien vite et vous pourrez certainement trouver une solution agréable et pratique. Ont-ils passé un partenariat avec un magasin du quartier ? En regroupant des commandes, nous allons éviter d’aller chacun notre tour en périphérie de la ville. Et ainsi éviter des trajets.
  • En achetant à la ferme directement quand c’est possible. Les légumes ont meilleur goût car cueillis à maturité, pas de  transport, plus de choix dans la variété et qui sait, peut-être allez-vous découvrir de nouvelles saveurs ? Certaines variétés de produits supportent mal le transport et ne pourraient pas voyager. Les producteurs locaux n’ont pas ce souci, ils sont donc plus enclins à tester de nouvelles plantations. Et certains d’entre eux accompagnent même leurs paniers de recettes pour vous permettre de diversifier ou faire connaissance avec des légumes d’antan !
  • En se demandant s’il existe une solution locale à un produit que vous achetez habituellement dans une grande surface. Certaines fois, c’est juste une question d’habitude qui nous fait choisir un produit plutôt qu’un autre. N’y a-t’il pas une alternative locale ? Par exemple, avez-vous déjà entendu parlé du guacamole de brocoli. Magnifique exemple d’adaptation au « plus local ». Non seulement cette recette nous permet d’utiliser une partie du légume que nous avons tendance à mettre de côté mais en plus, le brocoli, nous pouvons l’avoir dans notre jardin. Nous vous avons mis notre meilleure recette sur notre blog et promis, elle a été testée et approuvée cet été par nos équipes !
  • En achetant en ligne aux magasins qui le proposent : savonnerie régionale, shop en ligne de couches et culottes menstruelles lavables, libraire de quartier par exemple. En consultant notre page « nos membres » vous aurez un aperçu des shop partageant notre vision du Zéro Déchet.
  • En achetant auprès des petites structures, comme les épiceries de quartier, les boulangeries, les magasins en vrac, les indépendant.es

En commandant à l’emporter à votre restaurant de quartier. Et là, n’oubliez pas d’amener votre contenant. Depuis plus d’un an, ZeroWaste Switzerland développe le réseau « Adoptons le Zéro Déchet » et prend contact avec tous les commerces concernés afin que ceux-ci apposent sur leur porte le sticker « ici on accepte votre contenant »

Ainsi, leur identification est facilitée par les clients soucieux d’utiliser le moins possible les emballages à usage unique. Sur notre page « Adoptons le Zéro Déchet ! » vous trouverez toutes les informations qui pourront vous être utiles, en tant que consommateurs ou même en tant de commerçant !

  • En utilisant l’une des applications développées pour soutenir les producteurs/trices et commerçant.es du coin

Parlez de toutes ces initiatives autour de vous afin d’inspirer votre entourage : passez le mot et ne craignez pas de contaminer vos amis !

Voici quelques applications pour vous aider

Plus d’adresses sur notre page « carte des adresses Zéro Déchet » qui est une carte participative : si vous connaissez une bonne adresse qui ne se trouve pas encore sur notre carte, merci de l’ajouter !!

Petite histoire du papier ménage 

Etes-vous de la team à dégainer votre rouleau de papier ménage à la moindre alerte ? Un verre bousculé, une sauce qui déborde, le chat qui rate sa litière et hop, vous avez la solution à portée de main : le papier ménage salvateur qui va effacer la bêtise et ni vu ni connu, finir dans la poubelle.

Mais saviez-vous que le papier ménage (appelé ainsi en Suisse, Sopalin en France et essuie-tout en Belgique) n’est pas recyclable et d’une solubilité très médiocre, puisqu’il est avant tout utilisé pour absorber le liquide ! Il est donc déconseillé de l’utiliser à la place du papier hygiénique et de le mettre dans les sanitaires, au risque de provoquer des problèmes de plomberie ! Ainsi donc, le papier et son contenu finit dans la poubelle qui n’en demandait pas tant.

Quel est le problème ? Eh bien, une surconsommation de papier, des coûts (pour l’achat du papier ET des sacs taxés pour les régions concernées) et ce n’est surtout pas la solution la plus écologique.

En renonçant au reflexe papier ménage, vous pouvez :

  • Réduire vos déchets
  • Réutiliser vos vieux draps et serviettes éponges élimées
  • Economiser l’achat, le transport et le stockage du papier ménage

Mais alors, on fait comment sans ce papier magique ? Eh bien, il y a moults alternatives !

Déjà, avec l’option recyclage des tissus, vous avez la possibilité de passer quelques heures récréatives en vous confectionnant votre rouleau personnel :

  1. Sélectionnez le tissu (en éponge et/ou absorbant) découvert au fond de votre armoire ou acheter d’occasion dans une friperie/vide-grenier/brocante
  2. Découpez en carré, rectangle, rond ou fantaisie ! Vous êtes maître à bord
  3. Surfilez les contours
  4. Pour peaufiner, vous pouvez même doubler le tissu, un côté lisse et un autre en éponge. Vous trouverez beaucoup de tutos pour vous guider
  5. Et la cerise sur le gâteau, pour imiter au plus près votre papier ménage préféré et ne pas trop bousculer vos habitudes, vous pouvez décider d’attacher « les feuilles » entre elles, par scratch ou petites pressions, pour ainsi les enrouler autour de votre distributeur.

Pour le cas où cette activité ne vous amuserait pas, il y a ce genre d’articles en vente auprès de nos membres api-care.ch, objectifzerodechet.ch et sac à snack entre autres.

Ou alors la possibilité d’aller en ligne droite avec le tissu coupé au moyen d’un ciseau cranté (ou pas)  et simplement empilé dans une boite (même pas besoin de surfiler, encore moins de repasser) ?cela fonctionne très bien également.

En prévoyant un filet de lavage, on se simplifie la vie. Une fois utilisé, hop dans le filet. Le jour de la lessive, le filet plein est simplement ajouté au linge.

Pour les autres alternatives, si nous revisitions nos classiques ?

A table : une belle serviette en tissu est quand même plus agréable que le plus doux des papiers ménage ! Un rond en bois avec le prénom de chacun et vous n’êtes pas obligé de changer de serviette à chaque repas. A moins que vous ne diniez de crevettes à décortiquer !

Vous cuisinez ? Fruits et légumes, il y a souvent de la matière organique à composter. Peut-être avez-vous le reflexe du journal ou, s’il manque, du papier ménage. C’est plus facile d’éplucher directement dessus et hop, vous refermez le tout et direct à la poubelle. Pensez à utiliser un bac pour récupérer vos épluchures, qui de plus pourront être mises dans votre compost. Les épluchures sont biodégradables et seront décomposées par les vers. De ce fait, vous diminuez votre consommation de papier à usage unique

Le chien qui vomit ? Ou le chat qui vous rapporte un oiseau ? Ou tout autre chose que vous ne souhaitez pas prendre avec les mains ? Le papier ménage est pratique et assez épais pour ne pas en avoir plein les mains ! Mais souvenez-vous de la petite balayette et de sa pelle qui ont le même usage et qui peut se passer sous l’eau !

L’eau d’arrosage qui a débordé ? Le petit qui renverse son sirop ? Le café qui vous a échappé ? Le reflexe, c’est d’attraper une feuille de papier, un peu d’eau et d’essuyer. Et à la poubelle, ni vu ni connu.  Mais vous souvenez vous de la serpillère ? Un type de tissu dédié à cet usage, passé sous l’eau, un peu de produit, on frotte et c’est fait ! Un rinçage et votre « panosse » peut servir à plusieurs reprises avant d’aller à la machine.

Lingette jetable dans la salle de bain ? C’est fini ! Un petit coup de nettoyage sur le bureau ? Un pschitt pschitt de vinaigre, quelques carrés de tissus et hop, le tour est joué

Vous nettoyez vos miroirs, fenêtres et écrans avec un papier ménage et vous n’êtes jamais trop satisfait du résultat ?

Hé bien les professionnels utilisent les chiffons en micro fibres ! Economiques, écologiques, réutilisables et par-dessus tout, efficaces !À défaut d’un tel chiffon, rabattez-vous sur du papier journal, contrairement aux papiers essuie-tout – il ne laissera aucun résidu.

C’est la pleine saison des rhumes et votre nez est un robinet ? Ha mais l’essuie-tout n’est vraiment pas doux et vos narines vous remercieront de les choyer dans un mouchoir en tissu !

Avec toutes ces astuces, vous allez bien trouver moyen d’économiser quelques arbres et réduire les montagnes de déchets ou de poubelles,  non  ? ?



Bicarbonate de soude ou de sodium c’est la même chose ?

Oui et c’est très utile pour plein d’usage en cosmétique et ménage DIY !

D’abord qu’est-ce que c’est ?

C’est un sel, donc soluble dans l’eau, dont la formule chimique est NaHCO3. Une fois dissout dans l’eau il augmente le pH de celle-ci autour de 8.4. C’est donc un sel légèrement alcalin (le contraire d’acide).

Mais alors pourquoi dit-on qu’il permet de lutter contre les dépôts de calcaire sur le linge par exemple ? Car une fois dissous dans l’eau, il évite que le calcium présent dans l’eau ne se dépose sous forme de calcaire. Voilà l’origine de ses propriétés adoucissantes si intéressantes pour faire sa lessive ou son produit pour le lave-vaisselle.

On l’utilise aussi comme abrasif léger car avant de se dissoudre dans l’eau il se présente sous la forme d’une poudre fine qui ne raie pas mais aide à gratter la saleté. En le saupoudrant sur la surface à nettoyer puis en frottant avec une éponge ou une patte humide on obtient de bons résultats. Son abrasivité légère est aussi utilisée dans des recettes de dentifrice. Mais attention ! On n’a plus de dents de rechange passé nos 6-7 ans. Alors si vous vous essayez au dentifrice maison faites contrôler régulièrement l’émail de vos dents.

D’ailleurs il est bon de rappeler qu’il existe trois types de bicarbonate de sodium dans le commerce. La qualité technique moins pure et plus grossière est réservée à l’usage ménager. La qualité alimentaire convient à toutes les utilisations mais c’est la qualité pharmaceutique qui est la plus pure et la plus fine (mais aussi la plus chère). On trouve aussi du bicarbonate pour l’alimentation animale en gros sacs chez Landi. Les exigences de qualité pour ce type ne sont pas très claires mais il convient dans tous les cas pour le ménage.

Précisons aussi que le bicarbonate de sodium/de soude ne doit jamais être confondu avec les cristaux de soude (carbonate de sodium), ni avec la soude caustique (hydroxyde de sodium) qui ne sont pas adaptés à l’usage alimentaire ou cosmétique car trop alcalins et donc corrosifs.

Pourquoi est-ce un ingrédient Zéro Déchet indispensable ?

Donc on a dit anticalcaire, abrasif mais ce n’est pas tout, le bicarbonate de soude a aussi plein d’autres propriétés, on récapitule :

  • Anticalcaire : pour la lessive et les produits pour le lave-vaisselle
  • Abrasif : pour gratter tout ce qui est sale, se laver les dents, faire un peeling, etc.
  • Déodorant/désodorisant : il lutte contre les bactéries et l’acidité qui provoquent les odeurs sous les bras mais aussi pour les pieds, dans les chaussures ou en bain de bouche, dans le frigo ou le sac poubelle il absorbe et neutralise aussi les odeurs.
  • Dégraissant léger : comme tous les produits alcalins il aide à dissoudre les graisses, utile dans les produits de nettoyage mais aussi comme shampooing.
  • Antifongique, antibactérien, antiacarien : très utile pour nettoyer à sec un tapis ou un canapé mais aussi dilué dans l’eau pour assainir une zone contaminée
  • Dans l’alimentaire on l’utilise pour des applications très diverses comme améliorer la digestion, faire lever la pâte à gâteau et pâtisseries, diminuer l’acidité, mieux nettoyer les légumes, dans l’eau de cuisson des légumes pour les rendre plus digestes, etc.

Vers nos recettes :

Nettoyage                        Hygiène et soins                           cuisine

Autres astuces et infos : https://www.compagnie-bicarbonate.com/bicarbonate-de-soude-soins-corporels

On le trouve facilement dans les magasins en vrac, pensez à demander s’il est de qualité technique ou alimentaire.

Le mélange bicarbonate de soude et vinaigre ça mousse mais sinon ça sert à quoi ?

A rien ! Ou presque. Les deux réagissent entre eux et se neutralisent en libérant du CO2 (gaz) et un sel inerte (acétate de sodium). Celui qui est en excès sera le seul restant (en moindre quantité) une fois la réaction finie. Alors vraiment cela ne sert à rien et c’est même assez dommage de les mélanger. La seule exception est le débouchage des canalisations. Là le gaz généré va créer une suppression dans le tuyau et aider à déboucher. Donc pour déboucher un écoulement on peut utiliser du bicarbonate de soude (ou du carbonate de soude/cristaux de soude plus agressif) et du vinaigre (ou de l’acide citrique plus agressif). Lire aussi notre article sur le vinaigre ici.

Le mélange bicarbonate de soude – acide citrique revient à peu près au même, seul le sel produit est différent. On obtient du citrate de sodium qui n’est pas complètement sans intérêt car il aide aussi à diminuer la dureté de l’eau mais on perd quand même au passage l’efficacité des deux produits de base.

Par contre, mélangé avec du savon noir, le bicarbonate de soude est très efficace pour récurer, nettoyer, dégraisser, etc.

Pourquoi ne trouve-t-on pas de bicarbonate de soude bio ?

Le bio ne concerne que les produits organiques. Or, le bicarbonate de soude est un produit minéral. Par exemple on ne trouve pas d’eau ou de sel de cuisine bio. Le bicarbonate se trouve sous une forme légèrement différente dans la nature. Mais celui que l’on achète est essentiellement produit par un procédé chimique assez simple.

Aline, Ingénieure en science de l’environnement

Salle de bain et hygiène en mode Zéro Déchet

Dans notre quête du Zéro Déchet et notre transition pour une consommation plus responsable, il est temps de s’attaquer à la salle de bain qui, après la cuisine, est la deuxième pièce la plus « polluante » de la maison. 

Quelques exemples : serviettes démaquillantes, coton, emballages de dentifrice, flacons en plastique du gel douche, du shampoing et de l’après-shampoing, aérosol du déodorant et de la mousse à raser, rasoirs jetables, serviettes hygiéniques et tampons, coton-tiges… pour ne citer que les plus courants. Mais, au-delà des déchets visibles comme ceux cités précédemment, il y a aussi tous les additifs ou microplastiques nocifs, contenus dans les produits utilisés.  

Le chantier est d’ampleur, alors par où commencer ? Les pistes sont plutôt nombreuses mais commençons pas à pas avec quelques exemples : 

  1. La brosse à dents en plastique peut être remplacée par une version en bois presque 100% recyclable. La brosse à dents à tête changeable est également une excellente alternative en attendant d’avoir une vraie solution 100% compostable et locale. On trouve ces deux modèles facilement dans les commerces. 
  1. La brosse à cheveux ou le peigne ont, eux aussi, des alternatives naturelles et biodégradables qui sont non seulement bonnes pour l’environnement mais également pour les cheveux ! 
  1. Les cotons tiges sont remplaçables par un oriculi.. 
  1. Les serviettes hygiéniques et les tampons peuvent, quant à eux, être remplacés par des serviettes lavables, des culottes réutilisables et/ou une coupe menstruelle. Tous ces articles ont une durée de vie d’une moyenne de 5 ans. Pour en apprendre encore plus, vous pouvez lire notre article concernant les alternatives aux protections hygiéniques jetables ici
  1. Le rasage et l’épilation sont souvent source de produits jetables. Privilégiez les rasoirs avec changement de lames, le bon vieux savon à raser ou même un rasoir électrique ou un épilateur. Attention toutefois à bien les choisir, pour une durée de vie la plus longue possible. Optez pour des versions réparables, la plupart des marques ont des services après-vente. 
  1. En ce qui concerne les soins du corps et des cheveux, on peut choisir de les fabriquer soi-même. Vous trouverez de nombreuses idées sur Internet. Pour information le savon de Marseille est un excellent allié de votre peau et il n’altère pas la qualité de l’eau. Le vrai savon de Marseille n’est composé que de quatre ingrédients : huile d’olive, eau, sel et soude. 
  1. Pour les produits de nettoyage, de nombreuses personnes utilisent déjà du bicarbonate, du vinaigre et de l’acide citrique, trois ingrédients 100% biodégradables, désodorisants, désinfectants et efficaces non seulement contre le calcaire, mais aussi contre toutes les autres impuretés.. 
  1. Les disques démaquillants existent en version lavable et réutilisable. On peut également en fabriquer soi-même ou ressortir la bonne vieille lavette. 
  1. Prendre l’habitude de fermer les robinets lorsqu’on se savonne sous la douche ou pendant que l’on se lave les dents… Cela permet d’économiser jusqu’à 30% de la consommation d’eau d’une douche ou d’un lavage de dents. De plus, le fait d’utiliser des douches à faible débit permet encore de réduire sa consommation. Prendre une douche est de toutes les manières plus respectueux de l’environnement que de se prélasser dans un bain. 
  1. Utiliser du papier de toilette recyclé. Cela peut paraître basique mais ce n’est pas encore une habitude dans de nombreux foyers en Suisse.  

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On pourrait continuer encore et encore, de nombreux autres exemples existent ! Des acteurs du Zéro Déchet ont rejoint notre association. Retrouvez la liste de nos membres  sur notre site pour y piocher de nouvelles idées. 

Un conseil, ayez toutes ces solutions en tête et changez au fur et à mesure. Il ne serait pas très écologique, ni même logique tout court, de tout jeter et de recommencer à zéro. Utilisez ce que vous avez et à chaque fois que vous devez racheter quelque chose, optez pour la solution recyclable et sans déchet. Faites aussi en fonction de votre budget mais ne perdez pas de vue que, si cela demande un investissement au début, ce dernier sera rapidement amorti puisque la plupart des produits sont réutilisables. 

Vous avez l’impression de vous retrouver devant une montagne ? Rejoignez-nous dans un de nos ateliers sur le sujet. Nous vous aiderons pour vos débuts et vous pourrez échanger avec d’autres participants et poser toutes vos questions.pants et poser toutes vos questions. 

Quelles sont les alternatives Zéro Déchet aux protections hygiéniques jetables ?

Dans un contexte de mise à disposition gratuite de protection hygiénique pour pallier la précarité menstruelle, Zero Waste Switzerland se devait de clarifier quelques points sur le sujet. 

Pour commencer, si à titre humain et féministe, aider des jeunes filles et des femmes est une intention louable, dans les faits, cette solution de nous convient pas. Promouvoir ces alternatives jetables entretient la production de produits à usage unique polluants de la fabrication à la gestion du déchet, et rend ces femmes dépendantes de ce système. Des alternatives réutilisables, lavables permettrait à ces femmes de réellement devenir autonome dans la gestion de leurs règles. L’aide à l’acquisition de ces protections et la formation à leur bonne utilisation nous semble bien plus primordiales que ces distributeurs.  

Ainsi, nous ne pouvons que saluer l’initiative de la ville de Renens qui lance un projet pilote pour lutter contre la précarité menstruelle et encourager ses habitantes à choisir des produits durables pour leurs règles. La Municipalité distribuera des bons d’achats, utilisables dans une boutique de la commune spécialisée dans ces produits ! Pour en savoir plus 

Petite mise au point sur les protections “jetables” :  

Une femme européenne menstruée utilise en moyenne entre 8’000 et 17’000 tampons ou serviettes hygiéniques jetables au cours de sa vie. L’équivalent de 150 kilos de déchets (source : Peberdy et al., 2019). 

En 2017, 49 milliards de protections hygiéniques classiques ont été produites en Europe, soit l’équivalent de 590’000 tonnes de déchets dont uniquement 13% ont été incinérés. Les 87% restants, soit plus de 42 milliards de protections hygiéniques jetables, ont été déposées en décharge (source : Zero Waste Europe, 2020). Une serviette hygiénique jetable met entre 500 et 800 ans à se décomposer naturellement. 

Parlons composition  

Connaissez-vous la composition des protections hygiéniques à usage unique ? Les industriels n’y étant tenus par aucune loi, ces informations ne figurent pas sur les emballages. Sur un paquet de serviettes hygiéniques Always Ultra Night : aucune indication de composition n’y figure en effet, excepté la mention d’un parfum pour « neutraliser les odeurs » et un site internet auquel on me renvoie pour en savoir davantage. Sur un paquet de tampons de marque OB, aucune information sur la composition ne figure non plus. 

Etant donné l’absence d’indications sur les matières premières utilisées dans ces produits, on est en droit de se poser sérieusement la question de savoir s’ils ne contiennent pas d’autres substances potentiellement nocives pour la santé. Le magazine 60 millions de consommateurs a notamment publié un article très complet sur la composition de ces produits en fonction des marques. Vous pouvez le consultez ici.  

En voici également une synthèse : 

Les protections hygiéniques classiques sont en majeure partie composées de plastique (polyéthylène). Une serviette hygiénique contient l’équivalent d’environ 4 sacs plastiques. Des plastiques non biodégradables qui terminent leur vie dans les décharges, dans les océans ou sur les plages. Sous l’effet de la lumière, ils se décomposent alors en microplastiques, puis en nanoplastiques qui vont s’infiltrer dans les maillons de la chaîne alimentaire (faune marine, algues, etc.). La présence massive de plastique dans les protections hygiéniques est également problématique pour la flore vaginale, car il favorise la prolifération bactérienne (par macération). 

Certains d’entre eux sont plus nocifs que d’autres, dont par exemple ceux qui contiennent des bisphénols (BPA, BPS), qui sont des perturbateurs endocriniens. Ce lien contient en fin d’article un tableau qui indique quel type de plastique il vaut mieux éviter

Les protections jetables contiennent en outre des substances absorbantes, comme les polymères acryliques. Mais aussi des parfums, potentiellement irritants pour la muqueuse vaginaleet autres neutralisateurs d’odeurs, comme les nanoparticules d’argent. On trouve aussi différentes substances adhésives (colles) et des agents de blanchiment chlorés, utilisés pour donner un aspect blanc immaculé aux protections hygiéniques. Ces substances peuvent induire des altérations cellulaires, une baisse du système immunitaire ainsi que des perturbations endocriniennes. Enfin, il y a des phtalates, ajoutés pour donner un aspect brillant aux applicateurs des tampons, capables de provoquer des modifications génétiques. On trouve aussi des traces de glyphosate (un pesticide) et de pyréthrinoïdes (insecticides). En bref, et c’est le moins qu’on puisse dire, les protections hygiéniques jetables sont un véritable concentré de produits issus de la pétrochimie ! De leur côté, les protections hygiéniques bio ne contiennent, en principe, pas de substances toxiques…mais reste des déchets à incinérer.  

Quelques alternatives 

Non soutenables pour l’environnement et potentiellement dangereuses pour la santé, les protections hygiéniques jetables ne sont pourtant pas une fatalité, car il existe de nombreuses solutions alternatives. Nous avons choisi de vous présenter plusieurs solutions possibles : 

1. Serviette hygiénique lavable  

Écologiques, économiques et garanties sans substances toxiques, les serviettes hygiéniques lavables ont conquis de nombreuses femmes favorables au Zéro Déchet. Ces serviettes comprennent une zone absorbante et deux languettes à pression permettant l’attache au sous-vêtement. Les textiles et matières utilisés peuvent varier selon les marques, mais les produits sont tous éco-conçus. La composition est transparente et la cliente sait ce qu’elle utilise : bambou et coton biologique par exemple pour les marques Pink Daisy et Plim. Le label européen Oeko-test garantit qu’aucun produit chimique n’est présent dans la composition des serviettes hygiéniques lavables. 

La serviette hygiénique lavable

Côté budget, comptez entre 24 et 28 francs suisses pour une serviette hygiénique lavable, garantie pour 200 cycles de lavage. Il faut cependant bien s’organiser et disposer de plusieurs serviettes lavables, « entre 6 et 10 », conseille Astrid, sage-femme, pour pouvoir n’utiliser qu’elles. 

Conseils d’entretien : Il faut d’abord faire dégorger les serviettes lavables à l’eau froide ! N’utiliser ni eau chaude, ni eau tiède qui, en fixant le sang, risqueraient d’incruster encore plus la tâche. Vous pouvez ensuite les mettre en machine dans une lessive classique de vêtements à 30-40 degrés, ou respecter les indications de température fournies par la marque. Si vous êtes en déplacement à l’extérieur, vous pouvez tout simplement placer vos serviettes dans des pochettes zippées, en attendant de les faire dégorger à la maison. Le site EcoVerde et la chaîne de magasins Bio Vrac de proximité Chez Mamie proposent de jolies pochettes imperméables de ce type.  

Ici, vous trouverez auprès de notre membre ZeroWaste Switzerland api-care.ch un choix de protège-slip ainsi que des pochettes imperméables

2. La coupe menstruelle ou cup  

La coupe menstruelle, ou cup pour les anglophones, ressemble, comme son nom l’indique, à une coupe. Souple et haute de quelques centimètres, elle se termine par une petite tige. Sortie sur le marché dans les années 1930s, en même temps que les tampons hygiéniques jetables, elle n’a gagné en popularité que récemment. En effet, le premier brevet a été déposé en 1933, puis un autre en 1937. Malheureusement, à l’époque deux problèmes s’opposent à l’avènement de ce type de protection : le tabou autour des règles, et la pénurie de caoutchouc, matériau dont étaient faites les premières cups. 

La coupe menstruelle

Elle existe en différentes tailles et matières : silicone, latex ou élastomère thermoplastique (TPE). Au niveau utilisation, la coupe menstruelle se place à l’intérieur du vagin comme un tampon. La différence, c’est que la coupe n’absorbe pas le sang, elle le récolte. L’utilisatrice doit dont vider la coupe et la rincer avant de la remettre en place. 

Durable et économique, la cup présente de nombreux avantages : elle peut être utilisée entre 3 et 10 ans et coûte environ de 35 francs suisses, pratiquement l’équivalent d’une année d’achat de tampons. 

Conseils d’entretien : au même titre que les tampons, la coupe menstruelle demande une hygiène sans faille. Elle doit être fréquemment stérilisée à l’eau bouillante. Il faut évidemment se laver les mains avant de l’introduire dans le vagin et la vider régulièrement. Si on la laisse trop longtemps à l’intérieur du corps, elle peut, comme les tampons, provoquer le syndrome du choc toxique*. En effet, en macérant dans la cup, le sang favorise la prolifération bactérienne, d’autant plus que la température corporelle de 37° est idéale pour cela. En trop grande quantité, ces bactéries (staphylocoques dorés) se diffusent dans le sang et peuvent provoquer une infection généralisée, dont les conséquences peuvent être très graves. Bien qu’il reste rare, le syndrome du choc toxique, peut cependant être évité en observant les précautions d’hygiène recommandées. 

Quelques inconvénients : vider sa cup dans les toilettes en commun peut s’avérer problématique en l’absence de lave-main dans les toilettes. Petite astuce : choisir des toilettes pour personnes handicapées qui sont souvent équipées d’un petit lavabo.  

*Il est important de vider régulièrement la cup (toutes les 8 heures.  

Vous pouvez trouver des cups auprès de notre membre ZeroWaste Switzerland Fairsquared.com

3. La culotte menstruelle 

Les culottes menstruelles intègrent une couche intérieure, généralement en coton, qui est en contact avec la peau et laisse passer l’humidité. Une couche intérieure faite d’un matériau super absorbant comme le bambou. Une couche extérieure imperméable, le plus souvent en matière synthétique comme le polyester ou le PUL. Pour n’utiliser qu’elles, il faut également s’en constituer un stock suffisant.  

La culotte menstruelle

Au niveau entretien, on prélave d’abord à froid, puis on les passe en machine à 30-40 degrés. 

La plupart des fabricants de culottes de règles garantissent des matériaux écologiques et non toxiques. Plusieurs petites entreprises gérées par des femmes sont ainsi apparues sur internet et affichent une philosophie éthique et éco-responsable. En France, on citera FempoRéjeanneDans ma culotte, etc. La marque Les Pourprées, par exemple, garantit une fabrication 100% française pour limiter les transports, coûteux en CO2. Elle se préoccupe de fournir de bonnes conditions de travail à ses couturières, utilise du coton issu de l’agriculture biologique et affiche le label Oeko-test. Elle se distingue aussi par ses modèles en dentelle particulièrement séduisants.  

On déconseille en revanche la marque américaine Thinx pour son utilisation de nanoparticules d’argent. Utilisées comme agent antibactérien dans de nombreux vêtements de sport, ces fameuses nanoparticules d’argent sont suspectées d’être cytotoxiques.  

Vous avez peur de vous transformer en bibendum en utilisant une culotte de règles ? Détrompez-vous ! Elles sont très fines. La marque Fempo propose des modèles de moins de 2 mm d’épaisseur, par exemple. 

En Suisse, on citera les marques Lovimi, Gaya ou Ouna qui proposent, en plus de jolies culottes menstruelles, de supers maillots de bain eux aussi menstruels, raniania, avec plusieurs modèles dont un string ! 

Apparues récemment sur le marché, les culottes de règles suscitent des témoignages plutôt favorables parmi les membres de ZeroWaste Switzerland que nous avons interrogés : 

« Je préfère largement les culottes menstruelles aux protections lavables. L’avantage, c’est que ça ne bouge pas, contrairement aux serviettes, ce qui limite les fuites. Très pratique pour le sport par exemple » explique Carine. 

« Je suis passée à la culotte menstruelle depuis 1 an et demi déjà et j’adore ! » s’exclame Maroussia, réticente à utiliser une protection féminine interne, comme la cup

4. Le flux instinctif libre : vivre ses règles sans protection hygiénique 

Cette méthode consiste à retenir le sang menstruel à l’intérieur du vagin avant de le rejeter directement dans les toilettes. Cette technique nous vient des États-Unis, connue là-bas sous le nom de free flow instinct (FIL)  

Avec le FIL, le sang des règles est recueilli dans la cuvette des toilettes. Par conséquent, il n’y a pas – ou plus – besoin de porter une protection hygiénique. Le flux instinctif libre est une pratique qualifiée de « naturelle ». 

Pratiquer le flux instinctif libre ne signifie pas contrôler son flux menstruel. Il est plutôt question de ressentir le cheminement interne du fluide menstruel, ou d’en capter les manifestations physiques. Ceci afin d’évaluer le temps dont on dispose avant de se rendre aux toilettes pour l’éliminer et de s’organiser en conséquence. Lorsque l’accès aux sanitaires n’est pas immédiat, il s’agit d’être capable de retenir le sang en soi quelque temps. Tout ceci repose sur des phénomènes physiologiques et des éléments anatomiques spécifiques du corps de la femme.  

Cette méthode est encore très confidentielle, mais les pratiquantes en vantent largement les mérites : c’est gratuit, écologique, et permet de se reconnecter à son corps. Pour celles qui veulent en savoir plus, la marque Perdième a fait un très bel article sur le sujet. 

5. Le Free Bleeding 

Le Free Bleeding est un mouvement féministe né dans les années 1970s aux États-Unis. 

L’idée est de briser les tabous sexistes selon lesquels les règles seraient impures. Ce que dénoncent surtout les adeptes du mouvement, c’est l’obligation faite aux femmes de porter des protections hygiéniques. Des protections hygiéniques qu’elles ressentent comme une contrainte imposée par la société patriarcale (violence symbolique) pour dissimuler un phénomène physiologique naturel qui manifeste pourtant la vitalité et la puissance du corps féminin. 

Pour les free bleeders, les saignements menstruels ne sont pas honteux. C’est pourquoi elles refusent les protections hygiéniques, quelles qu’elles soient, et laissent couler leurs règles librement en public, quitte à tacher leurs vêtements. Ce qu’elles assument totalement. 

Le mouvement dénonce aussi les profits réalisés par les fabricants de protections hygiéniques classiques. Un coût économique exclusivement à la charge des femmes. Il pointe aussi du doigt les inégalités provoquées par ces produits coûteux, auxquels certaines femmes socialement défavorisées n’ont pas accès. 

Les alternatives aux protections hygiéniques jetables existent. Elles sont suffisamment variées pour en trouver une qui convienne à chaque femme.  Et vous ? Quelles protections hygiéniques utilisez-vous ? Avez-vous des remarques ou un témoignage à partager ? Quels sont vos solutions, conseils et astuces Zéro Déchet pour réduire votre consommation de protections hygiéniques jetables ? Partagez vos commentaires ! 

For a Zero Waste Move

Saskia, a member of ZeroWaste Switzerland and a committed volunteer, shares her experience for a smooth Zero Waste move.

The decision is made, the lease is signed, the head is full of dreams and … we must take action.

Organization is the key word for a good move. Making lists will allow us not to forget anything and to “mentally unload”.

(e) Well in advance, you can already start preparing as follows:

  • 3 months before, start sorting your items using the Marie Kondo method and make lists “to take, to give, etc.”
  • Draw a map of the new home with the location of your furniture to see if it is realistic and to know what to give and what to keep!
  • Collect banana boxes (shops (50), 30 boxes given by s friends reusable boxes provided by movers.
  • Raja tape, made of non-silicone kraft paper and natural rubber glue, recyclable with the cardboard boxes, a good thick pen to write on the boxes.
  • Start changing your postal delivery address to your new address, see the checklists available on the net.
  • Prepare homemade cleaning products and cosmetics in advance so that you will have enough once in the new home.
  • Say goodbye to the future former neighbours.

Saying goodbye and taking stock, according to the Marie Kondo method, which you can read about here (in French):

https://www.huffingtonpost.fr/benedicte-regimont/le-demenagement-est-un-choc-emotionnel-mais-pourquoi_b_7554594.html

Loss of reference points, change of habits: moving is often experienced as a stressful ordeal, to say the least. Why is it so destabilizing? How do you adapt to a new environment? Here are some answers to your questions.

Moving, a source of stress
According to several studies, moving is the third most stressful and debilitating factor, after bereavement and layoff. Change of schedule, long and meticulous management of administrative details… moving is also a source of deep emotional upheaval.

Whatever the new place you have chosen, you will have to take on new habits and give up the comfort of your old ones. If your move is sudden, it will be all the more emotionally marked. That’s why it’s important to mourn the loss of your old home, by going around the neighborhood for a “goodbye” for example, as mentioned in the article above.

Moving is also about taking advantage of this sorting period to clean up your belongings and your life. They are not only trinkets; they have a history. This is the right time to ask yourself if you want to bring them with you or not.

In order to find your place in the new habitat, you have 2 solutions. The first is to try the same layout as in the previous apartment. This way, the transition will be smoother. But if you want to turn a page, new configurations and decorations will help you.

Don’t forget to support the children. As for the adults, it is a big change, which can be positive or not. Involve them and help them discover the new place.

Another important point is the integration into your new environment. Once you are settled in your new home, don’t hesitate to meet your neighbours. By ringing their doorbell to introduce yourself or by organizing a “housewarming” party at your place. This way, you can find out about the habits of the neighbouhood and you will discover new people. They may not be the same neighbours you once cared about, but you’ll be pleased to see that these people have something to share as well.

Source :

https://www.aufeminin.com/relations-aux-autres/bien-vivre-un-demenagement-s638119.html

About 10 days to 1 week before D-day

Tape, pen, boxes, go…

Wrap in clothes or newspaper, wedge with blankets, note the room of the new home on the top and on the side of the box. This will make unpacking easier and your box can be placed directly in the right room! A part has been wrapped in recycled paper provided and collected by the movers.

Allow 10 days to pack everything, and also think about the annexes (attic and cellar) where you may have accumulated souvenirs. Adjust the days accordingly.

Don’t forget to eat, drink and rest! Unfortunately, accidents happen more easily when you are tired.

The D-day is here, you are ready and have slept well. Let’s get started!

  • Breathe …
  • Stay calm … and print the list and the plan of the new home with the place of the furniture.
  • Have a box of tools (tape, screwdriver, pen) at hand
  • Have a snack and drink enough
  • Allow yourself a well-deserved rest

After

Arrange in order of importance:

  • Kitchen, because “Mens sana in corpore sano”
  • Bedroom, so you can sleep well and quickly find your feet
  • Bathroom
  • Living room

After a move, we often get sick because our body has mobilized a lot of energy to appropriate a new place. In this case, we can naturally boost ourselves with:

-> Magnesium, echinaforce, hydrolat of scots pine

We finally addll our personal objects to feel at home.

Feeling good in your nest is important. But it’s even better if the nest is well received in the tree: by introducing yourself to the neighbors and/or organizing an aperitif at home, you prepare a friendly environment.

Saskia’s assessment

Super positive, it was easy and the movers even took a table and chairs for friends of theirs who were moving into a new home.

They also collected all the boxes!

Only small disappointment, neither Emmaus, nor the CSP, took back the beds to be given because of covid! Apart from that, no waste!

We would also have liked that the trucks did not return empty, what was possible for several trips, but not for all.

There are also movers with bicycles or you can   ask friends who have cars for help if there isn’t much furniture to move!

Sorting a drawer with the Mary Condo’s method

Make lists

Banana boxes and friends’ boxes

Raja tape, made of non-silicone kraft paper and natural rubber glue

Everyone deals with change in their own way. Learning to organize can make life easier, but it doesn’t save you from surprises. So work on letting go as well once you’ve done the best you can ?

«Basel isst abfallfrei!» (Bâle mange sans déchets)

En tant que partenaire national, nous soutenons la campagne régionale de Bâle, qui a le potentiel de s’étendre à l’échelle nationale.

Les plats à emporter entraînent naturellement beaucoup de déchets. Des montagnes de plastique, de carton, de polystyrène et de papier d’aluminium. L’élimination est laissée à la charge du propriétaire ou de la ville. Au mieux, l’emballage finit dans la poubelle, mais dans le pire des cas, il finit par terre quelque part. Dans tous les cas, la fabrication de l’emballage nécessite beaucoup de ressources (plastique, carton, fibres végétales, transport) et doivent être traités après (les emballages souillés sont systématiquement incinérés).

C’est là qu’intervient la campagne «Basel isst abfallfrei!». Les consommateurs sont encouragés à utiliser de la vaisselle réutilisable ou leurs propres récipients refermables et à contribuer ainsi à la protection de l’environnement.

Une vaste campagne fait connaître cette initiative. En plus de l’autocollant à apposer sur la vitrine, les restaurateurs recevront sur demande du matériel promotionnel supplémentaire. Les restaurants peuvent ainsi faire connaitre pour leurs offres innovantes sans déchets. 

Le canton de Bâle-Ville subventionne la campagne ainsi que la vaisselle réutilisable reCIRCLE. Pour plus d’informations sur la campagne, voir ici.

En vidéo : comment adopter le Zéro Déchet ?

Comme son nom l’indique, la philosophie Zéro Waste cherche à réduire ses déchets dans tous les domaines du quotidien. En dehors de l’évident bienfait pour la nature et la planète, cette philosophie, qui est en réalité un véritable mode de vie, s’avère également bénéfique pour la santé, le porte-monnaie ou même notre pays ! Voici quelques unes des milliers de bonnes raisons de t’y mettre. Tu as entendu tes collègues en parler à la machine café, entre deux gobelets en plastique de café péruvien, mais tu ne t’y connaissais que très peu?

Change facilement tes habitudes grâce à ces quelques conseils. Sois ? ! #becoolzerowaste

Apporte ton mug

Afin d’éviter les déchets, demande ton café ou autre boisson dans ton propre mug que tu gardes toujours dans ton sac.

Toi aussi sois cool, au Café apporte ton propre contenant.

En ces temps ou les restaurants sont fermés, nous prenons beaucoup à l’emporter dans les cafés! Quoi de pire que d’accumuler les gobelets, qu’ils soient en plastique ou en carton, avec son gobelet etc …bref, évite tous ces déchets en apportant ton mug ou ta tasse au Café!

Evite les emballages. Apporte tes propres contenants

Evite d’acheter des produits avec trop d’emballages (particulièrement des emballages plastique à usage unique) et trouves des alternatives : une barre de chocolat emballée vs une tranche de tarte sur une assiette sans emballage.

Toi aussi sois cool, pour tes courses privilègie le vrac!

Se passer d’emballage jetable s’avère presque mission impossible lorsque l’on fait ses courses dans les supermarchés, la plupart des produits (y compris des légumes) sont suremballés… mais petite avancée positive, de plus en plus, les supermarchés acceptent les boites et proposent du libre-service en vrac…. (attention aux origines et aux saisons). Pour acheter sans emballage, il faut en revenir aux commerces de proximité où se pratiquent la consigne, le vrac et la confiance entre le client et le commerçant. Dans quel magasin vrac vas-tu faire tes courses?

Achètes des articles d’occasion

Acheter deuxième-main au lieu du neuf. Ils sont la plupart du temps non-emballés. De plus, tu économiseras de l’argent en profitant des bas prix des produits de seconde main !

Toi aussi sois cool, achètes “vintage”!

Mode durable ne veut pas dire dressing hors de prix ! Tu trouveras certainement ton bonheur dans des friperies locales, qui regorgent de vêtements d’occasion, en bon état, et souvent de grandes marques. Tu pourras aussi revendre facilement ce qui traîne dans ta penderie tout en faisant une bonne action. Essayer de s’en tenir à ce principe : pour un nouveau vêtement acheté (ou chiné), un vêtement quitte la penderie !

Fais tes courses au marché

Privilégie les produits locaux ! En te rendant au marché le plus proche de ton domicile, tu dynamise l’économie locale. De plus, les produits ne sont pas emballés. Les tomates que tu consommeras n’auront pas fait des milliers de kilomètres pour finir dans ton assiette.

Avant de partir au marché, c’est important de bien s’organiser pour ne produire aucun déchet sur place. Pas besoin d’être la reine ou le roi de l’organisation, il te suffit simplement d’avoir un panier, des sacs en cotons pour les fruits et légumes, un sac à pain et quelques contenants en verre. Ça y’est, tu es prêt ? Rendez-vous au marché !

Remplace tes bouteilles en plastique et refuse les prospectus, la publicité

Quand on parle de vie sans déchet (ou presque), les gens semblent souvent curieux et intéressés, mais la tâche peut paraître lourde. Vraiment? Au quotidien, adopte déjà ces petits gestes, qui changeront de grandes choses.

Refuse les prospectus, la publicité ! Tu n’as pas besoin d’accepter la publicité au quotidien dans ta boîte aux lettres. Prends des photos des cartes de visite ou des différents prospectus qu’on te propose à la gare par exemple. Imprime un simple petit STOP PUB à coller sur ta boîte aux lettres.

Remplace tes bouteilles en plastique par des bouteilles réutilisables en verre ou en acier inoxydable qui gardent les boissons chaudes ou froides. On la remplit où on peut et on n’hésite pas à demander gentiment dans des petits cafés si elle peut être remplie d’eau (c’est aussi un excellent moyen de garder la ligne car vous ne finirez pas avec un soda sucré).

Prépares toi-même des produits

Faire sa lessive présente de nombreux avantages : c’est très facile, économique, et écologique ! Que ce soit pour les débutants ou les experts du Zéro Déchet, réaliser sa propre lessive est utile et accessible à tous ! Alors lance-toi et montre-nous le résultat.

Découvre plus de DIY Zéro Déchet sur notre blog!

https://youtu.be/bmihDz_bcho

Apportes tes propres contenants

Nous engendrons du déchet avec le savon liquide, notamment à cause du contenant. Apportes ton flacon réutilisable au magasin vrac pour le remplir de savon de lessive ou gel douche liquide ou achètes un savon solide pour remplacer le savon liquide ! Cela s’applique aussi au shampoing, ….
Pour les cosmétiques, on peut aussi utiliser des huiles végétales pour hydrater sa peau (coco, jojoba …) et des rondelles en tissu réutilisables (cousues main!) pour se nettoyer la peau et se démaquiller.


Pour aller plus loin :

Refuser le plastique

Sois prêt à dire non aux sacs plastique en ayant toujours un sac réutilisable léger et pliable avec vous (utilisez ce sac aussi pour y mettre les fruits et légumes non emballés que vous achetez). Le magasin de vrac de la région va devenir votre meilleur ami pour tous les autres aliments: thé, café, sucre, farine etc … à mettre dans des contenants et bocaux en verre réutilisables.

Voyager à vélo ou en transports publics

Privilégie les transports publics, la marche, le vélo ou encore la trottinette. Le coût écologique et économique de se déplacer en voiture est énorme.

Sois sobrement numérique

Utilise ton téléphone/ordinateur pour prendre des notes, comme calendrier, pour acheter des tickets de transports publics. Réduit dans la mesure du possible le streaming. N’enregistre pas inutilement des photos et documents, effaces-les. Evite d’imprimer, passes des factures papiers aux paiements automatiques/par internet, désinscris toi des catalogues imprimées et newsletter digitaux (en savoir plus).

“Il faut changer son regard et mettre des lunettes Zéro Dechet sur toutes les actions de son quotidien”

Natalie Bino, cofondatrice de ZeroWasteSwitzerland

Le réutilisable bien souvent meilleur pour le climat que les emballages jetables

Un travail d’analyse mené par Reloop et Zero Waste Europe avec l’Université d’Utrecht a passé au crible plusieurs dizaines d’études comparant l’impact climatique des systèmes de réutilisation des emballages (souvent consignés) par rapport aux emballages jetables. Le sujet est âprement débattu depuis des années puisque les études menées en la matière donnent parfois des résultats contradictoires, en fonction des hypothèses posées au départ. L’ambition de cette recherche est ainsi de compiler tous ces résultats pour comprendre à quelles conditions la réutilisation des emballages constitue un bénéfice climatique par rapport aux emballages jetables.

Les emballages réutilisables : meilleurs pour le climat ? 

32 études ont ainsi été sélectionnées par les auteurs du rapport car elles répondaient à une série de critères attestant de leur sérieux : étude datant de moins de 20 ans, l’analyse du cycle de vie (ACV) réalisée selon les standards ISO 14040- 14044, et comparant deux systèmes d’emballages (jetable/réutilisable) répondant au même usage. 

Premier enseignement : parmi ces études, 23 sur 32 (soit 72%) concluent que les emballages réutilisables sont meilleurs pour l’environnement que leur équivalent jetable. Certaines montrent ainsi que les bouteilles en verre réutilisables produisent 85% d’émissions de gaz à effet de serre de moins que le verre à usage unique, 75% de moins que les bouteilles en PET et 57% de moins que les canettes aluminium.

Cependant, cette seule observation n’est pas suffisante pour affirmer que le réutilisable est toujours plus intéressant pour le climat que le jetable. En effet, les résultats, positifs ou négatifs, vont varier dans chaque étude analysée en fonction de différents facteurs clés listés ci-dessous. Pour les auteurs du rapport ce sont donc sur ces facteurs qu’il faut travailler pour s’assurer que la substitution d’un emballage jetable par un contenant réutilisable sera meilleur pour le climat. 

Le procédé de fabrication de l’emballage 

Pour les emballages jetables, c’est systématiquement la phase de production de l’emballage qui est la plus impactante d’un point de vue climatique. Ainsi, en fonction de sa matière et du procédé de fabrication, l’emballage jetable sera responsable de plus ou moins d’émissions de gaz à effet de serre. 
→ C’est ce qui explique par exemple que toutes les études analysées concluent que les emballages en verre réutilisables sont meilleurs pour le climat que les emballages en verre à usage unique, et ce même à partir d’une seule réutilisation. En effet, la fabrication du verre est fortement émettrice de gaz à effet de serre, qui sont donc évitées à chaque réutilisation d’un emballage; 

Le nombre de réutilisation

Pour les emballages réutilisables, un facteur important du bilan environnemental est bien sûr le nombre de réutilisation de celui-ci. Chaque réutilisation permet en effet de compenser un peu plus l’impact de l’étape première de fabrication de l’emballage. Plus il est réutilisé (évitant ainsi la production de nouveaux emballages), plus l’impact de sa fabrication initiale devient minime. 

 Certaines études analysées indiquent ainsi que substituer une bouteille en PET jetable par une bouteille en verre réutilisable devient intéressant d’un point de vue climatique au bout de 10 ou 20 réutilisations de la bouteille. Une autre étude estime que pour une distance de transport réduite (200km), la bouteille en verre réutilisable est moins impactante que la bouteille en PET jetable dès la troisième réutilisation. Une autre étude estime que pour les gobelets réutilisables, il faudrait 10 réutilisations pour avoir un bénéfice environnemental du réutilisable.

Photo by Matthew T Rader on Unsplash

L’impact du transport

Au-delà du nombre de réutilisation, l’analyse des études montre que c’est aussi le transport notamment entre le lieu de collecte, de lavage et de re-remplissage du contenant (émis à chaque cycle de réutilisation) qui est le plus impactant. La plupart des études qui concluent à un impact négatif des emballages réutilisables le font d’ailleurs pour cette raison : des distances de transport trop grandes. Les émissions de GES dues au transport des emballages réutilisables dépendent elles-mêmes de trois paramètres : les distances, le poids des emballages transportés, et le mode de transport (le transport par bateau est par exemple nettement moins émetteur que par camion).

→ Une des études analysées conclut ainsi que la réutilisation des emballages est intéressante d’un point de vue climatique jusqu’à 1200 km de distance. 

Ainsi, cette vaste analyse des études réalisées sur le sujet permet de conclure que la réutilisation des emballages est bien souvent très bénéfique pour le climat, d’autant plus lorsque les distances de transport sont réduites (ce qui sera typiquement le cas pour un système de consigne en suisse), ou que le système vient remplacer des emballages en verre jusque là jetés après la première utilisation. Pour les producteurs qui voudraient maximiser le bénéfice climatique de leur système de réutilisation, reste à travailler pour : 

  • Assurer un grand nombre de réutilisation, ce qui nécessite bien souvent de mettre en place des systèmes de consigne pour s’assurer un bon taux de retour de l’emballage.
  • Optimiser la logistique : standardiser les contenants, privilégier des emballages empilables et profiter des livraisons de contenants pleins pour reprendre les vides.
  • Réduire les distances de transport entre le lieu de remplissage, de consommation et de lavage. 

Les écueils des méthodes d’analyses comparant emballages jetables et réutilisables

L’analyse de plusieurs études comparant l’impact environnemental du jetable par rapport au réutilisable permet également de pointer certaines limites des méthodes d’analyse utilisées, qui conduisent à favoriser les emballages jetables.

La première est la mauvaise prise en compte, dans les Analyses de Cycle de Vie, des risques de “fuites” dans l’environnement des emballages plastiques, dont on sait qu’elles ont un impact catastrophique sur l’environnement et la biodiversité. Ces risques de fuite, par définition imprévisibles et dépendant fortement du contexte de consommation du produit, ne sont pas forcément comptabilisés.

Autre biais dans les études : les méthodes de comptabilisation des bénéfices du recyclage (qui ont pour effet de réduire l’impact environnemental des emballages jetables dont une partie sera recyclée).

Certaines méthodes de comptabilisation des bénéfices du recyclage ne prennent pas en compte les pertes de matières ayant lieu au moment du recyclage ou l’impossibilité de recycler certaines matières pour fabriquer de nouveaux emballages, aboutissant en quelque sorte à “surestimer” les bénéfices environnementaux réels du recyclage.